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Pêche : méthode Greenpeace pour une Europe en lutte contre la pêche illégale

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Un quart des poissons pêché dans le monde l'est illégalement, selon l'Union europénne. Photo archives / AFP

L'Union européenne doit rendre publiques aujourd'hui, jeudi 15 novembre, deux listes noires qui livrent les noms des bateaux qui pratiquent la pêche clandestine et ceux des Etats qui les accueillent.

Interdire aux poissons "illégaux" d'entrer sur le marché européen

union européenne,europe,pêche clandestine,illégale,lutteL'appauvrissement des ressources halieutiques de nos océans devient alarmant. Les questions de la pêche industrielle et de la surpêche sont d'une actualité brûlante, de même que celle de la pêche clandestine, qui pille littéralement les mers. Le Parlement européen veut interdire à terme aux cargaisons de poissons capturés illégalement par ces bateaux de pénétrer sur son marché intérieur. Mais en attendant de nouvelles réglementations européennes, quels sont ces navires de pêche pirates et quels sont les Etats qui les soutiennent ou les tolèrent ?

Listes noires

union européenne,europe,pêche clandestine,illégale,lutteL'impact écologique et économique de la pêche clandestine est loin d'être anecdotique, comme le souligne dans le Monde la commissaire européenne à la pêche, Maria Damanaki (photo ci-contre) :  "Un quart des poissons pêchés dans le monde l'est illégalement. Nous travaillons beaucoup sur cette question : nous avons signé un protocole avec les Etats-Unis, nos discussions avec le Japon progressent. Je dois me rendre en Chine, en Russie aussi peut-être. "

Mais pourquoi, s'ils sont connus, les noms des principaux bateaux pirates et des ports qui les abritent ne sont-ils pas déjà rendus publics ? " Nous devons avancer prudemment, il nous faut une base juridique solide, confie Maria Damanaki au Monde. C'est une procédure totalement nouvelle. "

Une première mondiale "à la Greenpeace"

Ce pourrait même être une première mondiale "à la Greenpeace", l'organisation environnementale spécialiste de la publication de "listes écologiquement noires" : produits cosmétiques toxiques, aliments contenant des OGM...  Et une opération politique si délicate pour une entité comme l'Europe, que seuls les " Etats non coopératifs " devraient finalement être connus mi-novembre. Il faudra attendre pour apprendre les noms des bateaux. A la commission pêche du Parlement européen, mardi 6 novembre, ces tergiversations ont d'ailleurs agacé les participants, qui en ont assez d'attendre et de concilier le poisson et l'hameçon, en ménageant certains Etats membres de l'Europe, derrière lesquels peuvent s'abriter des Etats qui pratiquent la pêche clandestine.

Une nouvelle politique commune de la pêche en 2013

Les enjeux environnementaux et économiques de la pêche sont considérables. Le Monde précise que la commission pêche, composée de 25 eurodéputés, doit se prononcer sur la prochaine politique commune de  la pêche, proposée par Maria Damanaki : " Les parlementaires doivent voter quantité de points très techniques. Nous prendrons le temps nécessaire pour leur faire comprendre la réforme. "

D'abord prévu en novembre, le vote en assemblée plénière a été repoussé à février 2013. Reste la batagatelle de 8.000 amendements à débattre d'ici là...

Cathy Lafon

EN SAVOIR PLUS

  • La réforme de la politique commune de la pêche : cliquer ICI
  • Tout sur la lutte contre la pêche illicite et les réglementations européennes : cliquer ICI
  • SOS OCEANS :  Immersion, de Greenpeace : cliquer ICI

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