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Industrie - Page 174

  • Initiative. Pollution de l'air : avec Netatmo, on mesure soi-même la qualité de l'air que l'on respire

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    Observer la qualiité de l'air : c'est désormais possible, avec Netatmo Photo Netatmo DR

    station personnalisée,qualité de l'air,méto,temps,pollution intérieure,pollution extérieure,co2Ma Planète ouvre aujourd'hui le ban des cadeaux "durables" saison 2012, avec la station Netatmo.

    Netatmo_FRENCH_main-view-01.jpgLes éco-geeks vont en rester cois :  une start-up française, Netatmo, a créé en août 2012, deux boîtiers qui permettent à tout un chacun de mesurer chez soi et à l'extérieur de son domicile, l'humidité, la température, le volume sonore ou le taux de CO2. Les résultats sont transmis en temps réel via Internet et se consultent sur iPhone ou iPad. Une station météo personnalisée qui permet aussi de surveiller l'environnement ? Pas bête du tout...

    Contexte et constat

    Des stations météo à domicile pour mesurer la température, afin de nous permettre de nous vêtir ou de nous équiper en conséquence avant de sortir, il en existe déjà beaucoup. Mais il est tout aussi important de pouvoir mesurer également la qualité de l'air extérieur et la pollution de l’air intérieur à la maison, au bureau, dans les commerces..., où nous passons près de 80% de notre temps. En vingt ans, l’asthme, les maladies respiratoires et les allergies ont doublé et touchent aujourd’hui 10 à 12% des enfants en France. Aux Etats-Unis, on relève sur les vingt-cinq dernières années, une progression de leucémies et de tumeurs au cerveau chez les petits, de l'ordre de 30 % à 40 %. La pollution de notre environnement extérieur fait partie des suspects qui en sont la cause avec, on le sait aujourd'hui, la qualité de l’environnement dans nos maisons dont l'impact pèse lourdement sur la santé. Dans les bâtiments, les sources d'émission de substances polluantes sont nombreuses : matériaux de construction, peinture, meubles, produits d'entretiens... D'où l'intérêt de mieux connaître les taux de pollution afin de les réduire.

    C'est bien joli tout ça, mais s'il existe en France des agences qui mesurent et mettent à disposition du public la qualité de l'air extérieur que nous respirons, comme Airaq en Aquitaine, comment mesurer le niveau de confinement de son lieu de vie ? 

    D'où l'idée de génie de Netatmo :  proposer la première "station météo" personnalisée connectée à internet et branchée sur iPhone.


    Netatmo, une station météo taillée pour l'iPhone 

    Comment ça marche ?

    Le procédé est simple. Comme toute station météo personnalisée, Netatmo se compose de deux appareils distincts. Son design est minimaliste : deux cylindres en plastique blanc et en aluminium brossé. Le plus gros se place à l'intérieur de l'appartement et se branche sur une prise de courant. Il mesure la température, l'hygrométrie, la pression atmosphérique, le volume sonore et la quantité de CO2 dans la pièce, ce qui permet de donner une indication sur la qualité de l'air intérieur. C'est lui qui transmet toutes les données par Internet, en utilisant le réseau Wi-Fi de la maison.

    Un deuxième appareil, plus petit, relève les données à l'extérieur de la maison. Il est livré avec un système d'accrochage, fonctionne sur piles et mesure température, humidité, pression et qualité de l'air. Attention, il n'est pas étanche : il faudra donc veiller à le placer sous un abri. L'installation et la connexion des deux boîtiers ne prennent qu'une dizaine de minutes. Comme les deux éléments de la station n'ont aucun écran, l'affichage se fait sur un iPhone ou un iPad. Tout passe par une application à télécharger gratuitement sur l'iTunes Store d'Apple.

    Du local au global : le monde est geek !

    netamo ecran.jpgTrès bien conçue pour l'usage de madame, mademoiselle et monsieur Tout le monde (pourvu qu'ils soient "Apple connectés"), l'application affiche un maximum de données en un minimum de place. L'écran d'accueil offre un résumé des informations captées par les deux appareils, et un onglet permet d'avoir accès à toutes les mesures effectuées à l'intérieur ou à celles concernant l'extérieur. On y trouve également des prévisions météo pour les jours à venir, qui sont fournies par un opérateur privé, Meteogroup. Même chose pour la pollution atmosphérique en ville, indiquée au milieu de l'écran d'accueil, qui utilise des données collectées par le réseau européen Citeair.  "Net" plus ultra: si on bascule le smartphone ou la tablette en mode paysage, toutes les informations sont automatiquement présentées sous forme de courbes, ce qui permet d'avoir un historique sur plusieurs jours, pour les fans de statistiques...

    Le plus grand réseau de capteurs de données météo jamais mis en oeuvre

    A travers son programme communautaire Urban Weather, Netatmo peut regrouper en outre les relevés réalisés par les stations météo personnelles pour alimenter une base de donnés mondiale. La start-up prévoit donc d'utiliser un jour les boîtiers de ses utilisateurs (avec leur accord cela va de soi, et dans le respect de leur vie privée)  pour créer un réseau mondial de capteurs météo. Ces données stockées en ligne serviront aussi à la recherche, afin de mieux comprendre notre environnement. Sacrée ambition !

    Et combien ça coûte ?

    Le coût d'une station est de 169 € : pas donné donc. Plus cher en tout cas que les stations météo classiques destinées à l'usage des particuliers (à partir de 20 ou 30 €).  Mais enfin, halte à l'hypocrisie ! Qui peut acheter iPhone, iPad et autres iPod a vraisemblablement aussi les moyens d'acquérir ce genre de gadget technologique. Au moins, c'est un achat bon pour la santé et loin d'être futile...  On peut évidemment acheter Netatmo en ligne.

    Le verdict de Ma Planète : "En attendant Android..."

    station personnalisée,pollution sonore,bruit,qualité de l'air,méto,temps,pollution intérieure,pollution extérieure,co2Un peu chère, donc, mais simple et efficace: la station Netatmo permet vraiment de connaître le degré de pollution de CO2 intérieur et extérieur et comblera les passionnés de météo, en remplaçant aisément les capteurs barométriques électroniques traditionnels. "Made in France", ça fait plaisir, Netatmo cause aussi anglais, espagnol et allemand.

    Le bémol. Comme la plupart des innovations technologiques actuelles, elle bénéficie d'une excellente application, mais nécessite d'être équipé d'un iPhone, d'un iPad, d'un iPod, ou de tout autre objet NT commençant par "i": autrement dit d'être "maqué" avec Apple. Ma Planète, ayant fait le choix de partager la vie d'Android, n'a donc pu tester sur son propre mobile Netatmo, mais l'a vu fonctionner fort bien sur l'iPhone du voisin. Il n'empêche : ça agace ! Et pas qu'un peu. La bonne nouvelle, c'est qu'une version Android est en test et devrait arriver en début d'année prochaine...

    Le  bonus. Netatmo pourrait bien intéresser entreprises et lieux de vie en collectivité (crèches, hôpitaux, écoles, salles de classe, cantines, salles de récréation...) où il est important de connaître le niveau de pollution de l'air des espaces patagés, mais aussi de pouvoir appréhender leur niveau de confort sonore, source de fatigues pour les usagers, qui pourraient ainsi être évitées. Il serait bien que Netatmo prévoie à cet effet une option d'achats groupés à tarif dégressif, ce qui n'est pas encore le cas. Mais cela viendra peut-être ?

    Netatmo est bien le cadeau de Noël idéal pour la belle-soeur écolo-maniaque qui vient d'avoir un bébé mais ne peut vivre qu'en centre-ville, ou pour le papy high tech, qui ne sort jamais sans avoir d'abord vérifié la température qu'il fait dehors...

    Cathy Lafon

    LIENS UTILES

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    QUALITE DE L'AIR  : REPERES EN CHIFFRES

    50 % de la population mondiale est urbaine. 30 % des personnes nées après 1980 dans les pays industrialisés sont allergiques. 52 % des Français placent en tête de leurs préoccupations, la question des risques que fait peser l'environnement sur la santé, selon un sondage publié mercredi 12 septembre 2012, réalisé par l'Ifop pour WWF-France et le Rassemblement pour la planète. 80 %, c'est la part du temps que passent en moyenne les européens dans des endroits clos.

  • Santé. Les éthylotests chimiques à la poubelle ?

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    Les éthylotests chimiques à usage unique contiennent un réactif toxique Photo AFP

    Décidément, les éthylotests obligatoires dans les véhicules depuis le 1er juillet 2012, attirent les embrouilles comme le miel les fourmis.

    "Sud Ouest" l'avait révélé le 26 juin dernier, le président de l'association I-Test, à l'origine du décret qui les rend obligatoires, est aussi un salarié de l'entreprise qui les fabrique... De là à soupçonner une combine, il n'y avait qu'un pas que seuls les esprits mal intentionnés auront franchi. Et puis, il y a aussi les difficultés à s'approvisionner et les diverses arnaques de vente en ligne sur internet...

    Nouveau coup dur pour les éthylotests, venu d'où on ne l'attendait pas : selon l'association écologiste Robin des Bois, la dangerosité des éthylotests chimiques à usage unique ne serait pas contestée. Un réactif contenu dans des éthylotests chimiques à usage unique provoque des irritations en cas de projection dans les yeux. Selon l'agence SIPA, l’étude réalisée en juillet 2012 par le Comité de Coordination de Toxicovigilance avec l’appui de l’INVS  et de l’ANSES  confirmerait les risques dans un rapport qui n'a pas encore été publié. Quant aux incidents sanitaires, ils sont en augmentation. Voilà qui fait désordre.

    Allez, Robin des Bois, vous charriez !

    Les éthylotests chimiques désormais diffusés à des millions d’exemplaires exposeraient donc les usagers, les familles et notamment les enfants à des risques immédiats résultant de la présence irritative d’acide sulfurique et de chrome ? On n'ose le croire.

    "Ce n'est pas une très bonne idée d'avoir fait le choix d'une substance potentiellement cancérogène"

    Aussi ahurissant que cela puisse paraître "au jour d'aujourd'hui", comme aurait dit ma grand-mère, avec toutes les normes sanitaires que l'Europe nous impose, Robin des Bois ne divague pas. Des cas d'irritations oculaires après projection dans les yeux de bichromate de potassium, un réactif contenu dans des éthylotests chimiques à usage unique, ont bien été répertoriés en France auprès des Centres antipoison et de toxicovigilance (CAPTV). Alain Baert, du CAPTV de Rennes, l'expliquait sur France Info, le 14 novembre dernier : le bichromate de potassium, connu pour être une substance toxique pour l’environnement et la faune aquatique, a été classé par l'Union européenne comme substance cancérogène, mutagène et reprotoxique (CMR) de catégorie 2, la nocivité venant plus du chrome que du potassium.  Champion de la litote, Alain Baert concluait : "Ce n'est pas une très bonne idée d'avoir fait le choix d'une substance potentiellement cancérogène" comme réactif dans les éthylotests... Pour autant, l'utilisateur ne risque absolument rien lors de l'utilisation sauf accident avec le produit. Ouf !

    Un étiquetage lacunaire

    ethylotest,chimique,substance toxique,automobile,conducteur,alcool volant,prévention,accident de la routeAutre point qui chatouille sérieusement Robin des Bois, l’étiquetage des éthylotests à usage unique mis sur le marché comporterait de nombreuses lacunes, comme l’absence de mention de l’acide sulfurique... Ah bon. Enfin, l'association déplore que le décret 2012-284 du 28 février 2012 à l’initiative du ministre de l’Intérieur d'alors, Claude Guéant, n’ait pas fait l’objet d’une concertation avec les Ministères de la Santé et de l’Ecologie. Quant à l’actuel Ministère de l’Ecologie, il tarderait,  malgré les sollicitations de Robin des Bois à définir, à mettre en œuvre et à diffuser auprès du public un protocole d’élimination des éthylotests usagés ou périmés.

    Bon, ça, c'est fait. Et après ?

    Abrogation ou modification du décret imposant les éthylotests dans les véhicules

    Ccnclusion : Robin des Bois demande au Ministère de l’Intérieur d’abroger ou de modifier le décret obligeant les conducteurs à disposer d’éthylotests en bon fonctionnement dans leur véhicule, à partir du 1er juillet 2012. En effet, selon l'association, cette obligation doit être conditionnée à la disponibilité d’éthylotests à usage unique d’un prix abordable, conformes aux normes et exempts de risques sanitaires et environnementaux. L'association demande également aux détenteurs d’éthylotests périmés ou usagés d’éviter absolument le dépôt sur la voie publique et dans les milieux naturels. Comme tous les déchets toxiques, ils doivent être amenés dans les déchetteries pour être agrégés à la filière Déchets Diffus Spécifiques (DDS).

    Boire ou conduire, il faut choisir. Mais cela ne devrait pas faire courir le risque pour les conducteurs, de s'intoxiquer en soufflant dans le ballon. Par chance, si les éthylotests sont obligatoires dans tous les véhicules à moteur depuis le 1er juillet 2012, en raison d'une pénurie, l'amende de 11 euros ne pourra être appliquée avant le 1er mars 2013... Le temps de revoir le décret ? 

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le dossier complet sur les éthylotests disponible sur le site de Robin des Bois : cliquer ICI
    • Le décret du 28 février 2012 sur les éthylotests : cliquer ICI

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  • Mobilité. Entre 623 et 934 euros par foyer et par an : c'est le coût salé des bouchons en France

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    Bordeaux, 18 septembre 2012 :  les bouchons du matin sur la Rocace bordelaise Photo archives Sud Ouest / Thierry David

    Chaque année, les embouteillages coûteraient plus de 5,6 milliards d’euros à la France, dont 1,8 milliards d’euros sont dû aux seuls déplacements dans Paris : telle est la conclusion d'un rapport sur  «Les coûts économiques des embouteillages » réalisé par le Centre for Economics and Business Research (CEBR) à partir des données d’INRIX, une plateforme internationale d’ « intelligence trafic », qui s'est intéressée également au cas du Royaume-Uni est de l'Allemagne.

    623 euros par foyer en région, 934 euros à Paris

    Le coût global calculé par l'INRIX représente en moyenne 623 euros pour chaque foyer se déplaçant en voiture, et environ 934 euros pour les foyers parisiens. En effet, 40% des embouteillages ont lieu dans la capitale, où un parisien passe en moyenne deux semaines ouvrées par an...

    Une méthode de calcul incluant les coûts directs des embouteillages...

    Le coût global des embouteillages a été calculé par addition des coûts directs, soit le carburant dépensé et le temps perdu, et des coûts indirects. Coûts directs : il y a en France 7,8 millions d’automobilistes qui dépensent dans les embouteillages chacun 68 € de carburant (530 millions en cumul), le temps perdu dans ces mêmes embouteillages représente un coût global de 3.3 milliards d’euros, soit 421 € par conducteur.

    ... et indirects

    Le transport des biens de consommation représente 19% du trafic routier. Le surcoût lié aux embouteillages pèse 1.7 milliard d’euros qui revient à une contribution de 141 € par foyer. Les coûts indirects concernent les véhicules d’entreprises ou de transport des marchandises dans la mesure où les entreprises répercutent de 80 à 90% des coûts directs (carburant et temps d’un employé) sur les prix de leurs produits et services. Ces hausses de prix liées aux embouteillages s’élèvent à 1,7 milliards d’euros, soit 147 euros par foyer chaque année. 

    Fluidifier la circulation : une clé pour dynamiser l'économie

    coût financier,économique,pollution,ebouteillage,agglomération,trafic routier,inrix,rapport,chiffre rBryan Mistele, PDG d’INRIX, explique sur le site de Goodplanet que les "embouteillages ont un impact réel sur notre quotidien : ils influent non seulement notre temps de trajet pour se rendre à notre travail, le niveau d’essence consommé mais également sur le prix de la nourriture que nous achetons au supermarché. Alors que la France plonge petit à petit dans un climat d’austérité économique et bat des records de chômage, notre étude souligne l’importance de fluidifier et faciliter la circulation des personnes et des biens sur le réseau routier. Il s’agit là d’une clé pour dynamiser et stabiliser l’économe. "

    5,6 milliards, ou près de 36 milliards d'euros par an ?

    Ma Planète a sorti sa calculette. Le coût des embouteillagesa français calculé par l'INRIX n'inclut pas les coûts dérivés de la pollution dans les grandes villes, due aux émissions de gaz à effet de serre et aux particules fines. En France, elles sont pourtant responsables, selon l'OMS, de près de 42.000 décès prématurés par an, avec un impact sanitaire et environnemental estimé cette année à environ 30 milliards d'euros par an par le gouvernement.  En outre, le dépassement des seuils de pollution de l'air place la France en situation de contentieux européen, si bien que le pays est passible d'une amende de 100 millions d'euros dès 2016, si elle ne réduit pas d'ici là ses taux de pollution dans ses grandes villes. Des chiffres qui, si on les additionne, donnent le tournis : 36 milliards d'euros par an...

    Parvenir à réduire et à fluidifier la circulation automobile dans les zones urbaines tout en développant les transports alternatifs à la route pour les biens et les produits de consommation, voilà bien une double urgence accrue par le poids de la crise économique : l'enjeu écologique et sanitaire en la matière s'accompagne en effet d'un enjeu économique et social de taille pour le porte-monnaie de chaque Français.

    Cathy Lafon

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    • Les articles de Ma Planète sur la mobilité et la pollution de l'air : cliquer ICI