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  • Initiative. Pollution de l'air : avec Netatmo, on mesure soi-même la qualité de l'air que l'on respire

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    Observer la qualiité de l'air : c'est désormais possible, avec Netatmo Photo Netatmo DR

    station personnalisée,qualité de l'air,méto,temps,pollution intérieure,pollution extérieure,co2Ma Planète ouvre aujourd'hui le ban des cadeaux "durables" saison 2012, avec la station Netatmo.

    Netatmo_FRENCH_main-view-01.jpgLes éco-geeks vont en rester cois :  une start-up française, Netatmo, a créé en août 2012, deux boîtiers qui permettent à tout un chacun de mesurer chez soi et à l'extérieur de son domicile, l'humidité, la température, le volume sonore ou le taux de CO2. Les résultats sont transmis en temps réel via Internet et se consultent sur iPhone ou iPad. Une station météo personnalisée qui permet aussi de surveiller l'environnement ? Pas bête du tout...

    Contexte et constat

    Des stations météo à domicile pour mesurer la température, afin de nous permettre de nous vêtir ou de nous équiper en conséquence avant de sortir, il en existe déjà beaucoup. Mais il est tout aussi important de pouvoir mesurer également la qualité de l'air extérieur et la pollution de l’air intérieur à la maison, au bureau, dans les commerces..., où nous passons près de 80% de notre temps. En vingt ans, l’asthme, les maladies respiratoires et les allergies ont doublé et touchent aujourd’hui 10 à 12% des enfants en France. Aux Etats-Unis, on relève sur les vingt-cinq dernières années, une progression de leucémies et de tumeurs au cerveau chez les petits, de l'ordre de 30 % à 40 %. La pollution de notre environnement extérieur fait partie des suspects qui en sont la cause avec, on le sait aujourd'hui, la qualité de l’environnement dans nos maisons dont l'impact pèse lourdement sur la santé. Dans les bâtiments, les sources d'émission de substances polluantes sont nombreuses : matériaux de construction, peinture, meubles, produits d'entretiens... D'où l'intérêt de mieux connaître les taux de pollution afin de les réduire.

    C'est bien joli tout ça, mais s'il existe en France des agences qui mesurent et mettent à disposition du public la qualité de l'air extérieur que nous respirons, comme Airaq en Aquitaine, comment mesurer le niveau de confinement de son lieu de vie ? 

    D'où l'idée de génie de Netatmo :  proposer la première "station météo" personnalisée connectée à internet et branchée sur iPhone.


    Netatmo, une station météo taillée pour l'iPhone 

    Comment ça marche ?

    Le procédé est simple. Comme toute station météo personnalisée, Netatmo se compose de deux appareils distincts. Son design est minimaliste : deux cylindres en plastique blanc et en aluminium brossé. Le plus gros se place à l'intérieur de l'appartement et se branche sur une prise de courant. Il mesure la température, l'hygrométrie, la pression atmosphérique, le volume sonore et la quantité de CO2 dans la pièce, ce qui permet de donner une indication sur la qualité de l'air intérieur. C'est lui qui transmet toutes les données par Internet, en utilisant le réseau Wi-Fi de la maison.

    Un deuxième appareil, plus petit, relève les données à l'extérieur de la maison. Il est livré avec un système d'accrochage, fonctionne sur piles et mesure température, humidité, pression et qualité de l'air. Attention, il n'est pas étanche : il faudra donc veiller à le placer sous un abri. L'installation et la connexion des deux boîtiers ne prennent qu'une dizaine de minutes. Comme les deux éléments de la station n'ont aucun écran, l'affichage se fait sur un iPhone ou un iPad. Tout passe par une application à télécharger gratuitement sur l'iTunes Store d'Apple.

    Du local au global : le monde est geek !

    netamo ecran.jpgTrès bien conçue pour l'usage de madame, mademoiselle et monsieur Tout le monde (pourvu qu'ils soient "Apple connectés"), l'application affiche un maximum de données en un minimum de place. L'écran d'accueil offre un résumé des informations captées par les deux appareils, et un onglet permet d'avoir accès à toutes les mesures effectuées à l'intérieur ou à celles concernant l'extérieur. On y trouve également des prévisions météo pour les jours à venir, qui sont fournies par un opérateur privé, Meteogroup. Même chose pour la pollution atmosphérique en ville, indiquée au milieu de l'écran d'accueil, qui utilise des données collectées par le réseau européen Citeair.  "Net" plus ultra: si on bascule le smartphone ou la tablette en mode paysage, toutes les informations sont automatiquement présentées sous forme de courbes, ce qui permet d'avoir un historique sur plusieurs jours, pour les fans de statistiques...

    Le plus grand réseau de capteurs de données météo jamais mis en oeuvre

    A travers son programme communautaire Urban Weather, Netatmo peut regrouper en outre les relevés réalisés par les stations météo personnelles pour alimenter une base de donnés mondiale. La start-up prévoit donc d'utiliser un jour les boîtiers de ses utilisateurs (avec leur accord cela va de soi, et dans le respect de leur vie privée)  pour créer un réseau mondial de capteurs météo. Ces données stockées en ligne serviront aussi à la recherche, afin de mieux comprendre notre environnement. Sacrée ambition !

    Et combien ça coûte ?

    Le coût d'une station est de 169 € : pas donné donc. Plus cher en tout cas que les stations météo classiques destinées à l'usage des particuliers (à partir de 20 ou 30 €).  Mais enfin, halte à l'hypocrisie ! Qui peut acheter iPhone, iPad et autres iPod a vraisemblablement aussi les moyens d'acquérir ce genre de gadget technologique. Au moins, c'est un achat bon pour la santé et loin d'être futile...  On peut évidemment acheter Netatmo en ligne.

    Le verdict de Ma Planète : "En attendant Android..."

    station personnalisée,pollution sonore,bruit,qualité de l'air,méto,temps,pollution intérieure,pollution extérieure,co2Un peu chère, donc, mais simple et efficace: la station Netatmo permet vraiment de connaître le degré de pollution de CO2 intérieur et extérieur et comblera les passionnés de météo, en remplaçant aisément les capteurs barométriques électroniques traditionnels. "Made in France", ça fait plaisir, Netatmo cause aussi anglais, espagnol et allemand.

    Le bémol. Comme la plupart des innovations technologiques actuelles, elle bénéficie d'une excellente application, mais nécessite d'être équipé d'un iPhone, d'un iPad, d'un iPod, ou de tout autre objet NT commençant par "i": autrement dit d'être "maqué" avec Apple. Ma Planète, ayant fait le choix de partager la vie d'Android, n'a donc pu tester sur son propre mobile Netatmo, mais l'a vu fonctionner fort bien sur l'iPhone du voisin. Il n'empêche : ça agace ! Et pas qu'un peu. La bonne nouvelle, c'est qu'une version Android est en test et devrait arriver en début d'année prochaine...

    Le  bonus. Netatmo pourrait bien intéresser entreprises et lieux de vie en collectivité (crèches, hôpitaux, écoles, salles de classe, cantines, salles de récréation...) où il est important de connaître le niveau de pollution de l'air des espaces patagés, mais aussi de pouvoir appréhender leur niveau de confort sonore, source de fatigues pour les usagers, qui pourraient ainsi être évitées. Il serait bien que Netatmo prévoie à cet effet une option d'achats groupés à tarif dégressif, ce qui n'est pas encore le cas. Mais cela viendra peut-être ?

    Netatmo est bien le cadeau de Noël idéal pour la belle-soeur écolo-maniaque qui vient d'avoir un bébé mais ne peut vivre qu'en centre-ville, ou pour le papy high tech, qui ne sort jamais sans avoir d'abord vérifié la température qu'il fait dehors...

    Cathy Lafon

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    QUALITE DE L'AIR  : REPERES EN CHIFFRES

    50 % de la population mondiale est urbaine. 30 % des personnes nées après 1980 dans les pays industrialisés sont allergiques. 52 % des Français placent en tête de leurs préoccupations, la question des risques que fait peser l'environnement sur la santé, selon un sondage publié mercredi 12 septembre 2012, réalisé par l'Ifop pour WWF-France et le Rassemblement pour la planète. 80 %, c'est la part du temps que passent en moyenne les européens dans des endroits clos.