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Gastronomie - Page 15

  • Insolite : la viande in vitro, bientôt dans votre assiette ? Réponse sur Arte

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    Un hamburger au steak in vitro, ça vous dit ? Photo DR Arte

    Aux Etats-Unis et aux Pays-Bas, des laboratoires travaillent aujourd'hui sur des techniques pour fabriquer de la viande in vitro.  La viande de synthèse est-elle une réelle perspective d'avenir pour nourrir des humains de plus en plus nombreux et lutter contre la pollution? Ou bien est-ce un faux espoir? En bref : la culture de la viande est-elle une solution écolo et éthique?

    "La viande in vitro, bientôt dans notre assiette?", un documentaire d'Arte, passe en revue ces questions en nous invitant ce soir à la  table de Mark Post, 55 ans, le père de la viande en éprouvette. Au menu  : le premier hamburger de synthèse, présenté cet été à Londres par le scientifique de Maastricht (Pays Bas). Non ? Si. Allez, on le croque...

     

    culture viande.jpgLa viande in vitro, comment ça marche?

    Le premier hamburger de synthèse aura nécessité six ans de recherche, quelques cellules de vache, des centaines de litres de milieu de culture, une bonne dose d'antibiotiques, des milliers de pipettes... et beaucoup d'argent.  Tout commence à l'abattoir, où l'on prélève un morceau de viande sur une carcasse de cheval, dont on extrait les cellules souches de muscle. On les sème ensuite dans des boîtes remplies de milieu de culture qui leur fournit les minéraux, les acides aminés et le sucre nécessaire à leur croissance. Et des antibiotiques, ingrédients indispensables à leur croissance. Contre la surconsommation desquels on met, au demeurant, les malades en garde. Puis, les cellules deviennent de vraies cellules de muscles. Mark Post utilise des bâtonnets d'un gélifiant, l'agarose, comme des tuteurs autour desquels les cellules viennent pousser. Elles sont alors prêtes pour fusionner entre elles et former de grosses fibres de muscle, qui finissent par se contracter. Le "semeur de viande" obtient alors de petits donuts, qu'il transforme en bribes de muscle, récoltés et stockés au congélateur.

    mark post.jpgVous avez encore faim?

    C'est ainsi qu'en avril 2013, l'équipe de chercheurs hollandais, pilotée par Mark Post, a créé le premier hamburger à base de viande in vitro. Prix de ce premier petit morceau de viande dont le goût serait "plutôt satisfaisant" : 300.000 euros.  Ca fait cher le cheeseburger ! Ce coût pourrait évidemment baisser si l'on développait cette fabrication à l'échelle industrielle... Aux Etats-Unis également, les expérimentations battent leur plein grâce aux financements de riches mécènes. La start-up de Gabor Forgacs a fabriqué elle aussi un morceau de viande de synthèse en utilisant "le bio-printing". De son côté, la recherche publique prête un vif intérêt à ces recherches, car cette technique pourrait résoudre, à terme le problème de l'alimentation mondiale, en répondant à la demande de viande en constante augmentation. Tout en éliminant l'impact environnemental de l'élevage sur la planète.

    Que mangerons-nous demain?

    Si l'on reste sur la tendance actuelle, d'ici à 2050, la consommation mondiale de viande devrait doubler. Mais est-ce soutenable pour la planète ? Jusqu'à quel point peut-on développer l'élevage intensif, gourmand en eau et en énergie, producteur de gaz à effets de serre, et peu respectueux de la condition animale, comme le rappelle le journaliste Aymeric Caron dans son livre "No Steak'"?  On l'a compris, derrière la prouesse technologique et scientifique de Mark Post, qui poursuit le "rêve que d'ici vingt ans, tout le monde mange du boeuf fabriqué en laboratoire plutôt que du boeuf issu de l'élevage tel que nous le connaissons aujourd'hui"", la vraie question est là : que mangerons-nous demain ? Avec dex questions subsidiaires : est-ce qu'on acceptera de manger de la viande artificielle, et quel sera l'impact environnemental de la viande de synthèse si on la produit en masse ? 

    insectes manger.jpgEt si on mangeait des insectes?

    Le succès commercial des premiers produits substituts de viande est peut-être précurseur d'une mutation de notre alimentation, avec de nouveaux risques sanitaires et environnementaux à la clé. A moins que l'on ne décide plutôt d'essayer de consommer moins de viande au quotidien. Il est aujourd'hui prouvé que, loin d'être absolument indispensable à notre bonne santé, elle serait même la cause de nombreuses maladies chroniques de nos pays industrialisés. Pourquoi alors ne pas se tourner vers une source de protéines déjà connue et présente à l'état naturel ? Et si on mangeait des insectes, déjà au menu de certains pays ? Pour Marcel Dicke, entomologiste à l'université de Wageningen (Pays-Bas), qui rappelle que les Français qui, autrefois mangeaient du chien, mangent des crevettes, araignées de mer, escargots et  grenouilles et que les sushis japonais à base de poisson cru, sont dégustés aujourd'hui partout dans le monde occidental : "les insectes deviendront aussi un mets exquis"...

    Cathy Lafon

    REPERES

    • La viande, résumée en chiffres, ça fait peur. 10 % des décès prématurés chez le hommes et 8 % chez le femmes auraient pu être évités en réduisant la consommation de viande à moins de 50 g par jour. Pour produire un kilo de viande de cochon, il faut 9,5 kilos de nourriture, pour les vaches, 25 kilos. Par comparaison, pour 1 kilo d'insectes, aliment consommé aujourd'hui par des millions d'êtres humains sur la planète, il faut 2,1 kilos de nourriture. Les insectes émettent par ailleurs 100 fois moins de méthane, gaz à effet de serre contributeur au réchauffement climatique....

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  • Mon été 2013 en mode écolo. Découvrir le Médoc en écotouriste : ça c'est durable !

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    La plage du Porge en Gironde, aux portes du Médoc DR

    La Gironde passe à l'écotourisme grâce à l'association des écoacteurs du Médoc.

    L'écotourisme, c'est quoi ?

    C'est une forme de tourisme alternatif centré sur la découverte de la nature. Généralement pratiqué en petits groupes ou à l'echelle individuelle, le tourisme vert privilégie l'observation, l'interprétation, l'éducation et l'étude du milieu. Concrètement, les voyageurs pratiquant l'écotourisme partent à la découverte d'espaces naturels afin d'observer la faune, de contempler les paysages, d'étudier la flore et de pratiquer de la randonnée...

    rdv écoacteurs de juin.JPGL'association des écoacteurs du Médoc organise depuis des années des visites des espaces naturels de son territoire, lors de la Journée mondiale des zones humides, par exemple, ou lors de rendez-vous annuels pour les producteurs, comme ici, à Queyrac, en juin dernier.

    Des kilomètres de plages océanes sauvages et préservées, la forêt des Landes, la biodiversité des marais, les vignes, l'agriculture... les richesses naturelles du Médoc ne se comptent pas. Ce patrimoine environnemental exceptionnel et leur expérience dans le domaine du tourisme a amené l'association des écoacteurs du Médoc à créer un véritable service "Tourisme Nature" en Médoc.

    Vous souhaitez découvrir le Médoc et ses espaces naturels en profitant d'hébergements sensibilisés aux questions environnementales ? Vous voulez découvrir une gastronomie locale issue de l'agriculture biologique et faire travailler les circuits-courts ? L'association des écoacteurs est là pour vous aider à construire votre séjour.

    éco-tourisme,médoc,association,girondeVous cherchez en Médoc un viticulteur bio, un éco-camping sensibilisé au développement durable, un producteur local, des matériaux écologiques… ? Leur site internet propose les références des prestataires adéquats. 

    L'originalité de l'association, opérateur de tourisme nature, est qu'elle s'adresse aussi bien aux particuliers, personnes seules, groupes de randonneurs pédestres ou équestres, et cyclotouristes, qu'aux écoles et aux comités d'entreprises. 

    En Médoc, avec les Ecoacteurs, l'été, la nature est encore plus verte.

    Cathy Lafon

    ►PLUS D'INFO

  • Consommation. Vivre sans Nutella, est-ce possible ?

    nutella day.jpg

    En novembre dernier 2012, la commission des Affaires sociales du Sénat a adopté un «amendement Nutella»,visant à augmenter de 300% la taxe sur l’huile de palme. Photo AFP

    C'est aujourd'hui la journée mondiale du Nutella. Non ? Si. Vous avez bien lu. La journée internationale du Nutella existe. Elle a été lancée en 2007 par deux femmes, consommatrices et passionnées de Ferrero, Sarah et Michelle. Ce qui tend à prouver que la femme n'est pas toujours l'avenir de l'homme. Cette journée doit se caractériser par une profusion d'échanges de recettes, photos, dessins, poèmes... absolument tout, tout ce qui vous plaira, mais sur le Nutella.

    "L'amendement Nutella"

    nutella day.jpgCette année, Nutella a bien besoin d'une journée internationale pour redorer son blason, sérieusement terni par les accusations qui pèsent sur l'huile de palme qui entre dans sa composition et qui serait responsable d'effets nocifs, sur la santé mais aussi sur l'environnement.

    En France, le Nutella a échappé de peu à une véritable mise à l'index. En novembre dernier, la commission des Affaires sociales du Sénat a adopté un «amendement Nutella»,visant à augmenter de 300% la taxe sur l’huile de palme contenue dans la célèbre pâte à tartiner. Défendu par Jean-Louis Roumegas (EELV), cet amendement a finalement été repoussé lors de la nouvelle lecture en commission du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2013.

    Que reproche-t-on au juste à l'huile de palme ?

    Tout, ou presque. Cet ingrédient, très utilisé dans l'industrie agroalimentaire serait mauvais pour la santé humaine, mais aussi pour l'environnement. Il est en effet à à l'origine d'une déforestation massive, effectuée au profit de la plantation de palmiers à huile, dénoncée notamment par l'ONG Greenpeace. L'amendement créait une contribution additionnelle de 300 euros la tonne à la taxe spéciale prévue sur les huiles de palme, de palmiste et de coprah destinées à l'alimentation humaine. Cela aurait rapporté de l'ordre de 40 millions d'euros.

    L'empire Ferrero contre-attaque

    Depuis l'épisode de l'"amendement Nutella", la marque de Ferrero, l'entreprise italienne fabricant le Nutella, a contre-attaqué en finançant une grande campagne publicitaire tous médias,  "Nutella, parlons-en", destinée à restaurer son image de marque. Et persiste et signe : elle continuera à utiliser l'huile de palme dans sa recette, car, pour la marque, elle assure à son célèbre produit une onctuosité à nulle autre pareille.  «Nutella se retrouve, de manière injuste, au cœur d'un débat sur l'huile de palme(…). Contrairement aux idées reçues, l'huile de palme n'est pas dangereuse pour la santé. Une tartine de Nutella contient moins de matières grasses saturées que la plupart des goûters ou petits déjeuners», affirme le groupe italien.

    Le test des pâtes à tartiner en vidéo

    produit alimentaire,huile de palme,conflit,amendement,sénat,nutellaUne éventuelle déroute économique pour une entreprise dont le produit alimentaire phare serait discrédité, c'est une chose. Ne plus pouvoir manger de Nutella, ou l'équivalent, pour les écolos gourmets et gourmands que nous sommes, c'en est une autre, qui pourrait être vécue comme une véritable catastrophe... Surtout à l'époque de la Chandeleur : comment accommoder nos crèpes ? Heureusement, vivre sans Nutella, c'est possible ! Il existe plusieurs autres pâtes à tartiner au chocolat, sans huile de palme, déjà disponibles dans le commerce. Des bio, en prime. Et chance, le site Néoplanète a enquêté pour nous ! Alors, pour effectuer un petit tour d’horizon de ces délices de substitution cliquez ICI

    La rédaction de Néoplanète a même poussé le professionnalisme jusqu'à faire goûter à Gérald Ariano (photo ci-dessus), journaliste de "Bougez vert" sur Ushuaia TV (groupe TF1) différentes pâtes à tartiner. Vu sa ligne, il n'a pas dû abuser...  A lui de voter pour la meilleure alternative au Nutella. Laquelle remportera le concours ? La réponse est dans la vidéo de l'émission  : cliquer ICI.

    Alors, on dit pas merci ?

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    • Nutella est une marque déposée de pâte à tartiner à la noisette et au cacao, créée le 20 avril 1964  dans le Piémont par la société italienne Ferrero. Les pots de Nutella vendus sur le marché français sont fabriqués dans l'usine Ferrero de Villers-Écalles (Seine-Maritime), qui fabrique également des barres chocolatées Kinder Bueno.
    • Avec 75.000 tonnes annuelles, la France représente le quart des ventes mondiales de Nutella.