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Energie - Page 91

  • Réchauffement climatique: le Japon s'engage pour une réduction de 26% de CO2

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    Un polder photovoltaïque de 1 kilomètre carré devrait voir le jour au Japon,dans le sud du pays. © Kyocera Corporation

    Après l’Europe, les Etats-Unis et la Chine, le Japon vient de dévoiler son objectif de réduction des gaz à effet de serre. Le pays ambitionne de diminuer de 26 % ses émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport au niveau de 2013.

    Objectif +2°C

    Pas de vacances pour le réchauffement climatique et pas de trêve estivale pour les négociations préparatoires au sommet sur le climat de Paris, la COP21, qui aura lieu en décembre prochain. Les états publient chacun à leur tour leur contribution à la baisse des émissions de gaz à effet de serre. Ces objectifs nationaux doivent servir de base à l’élaboration d’un plan global de réduction des rejets de gaz à effet de serre (GES) qui fera l'objet d'un accord signé à Paris fin d'année. L’objectif est de maintenir l’augmentation de la température moyenne sur la Terre sous les 2°C.

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  • Il y a 30 ans, l'attentat du "Rainbow Warrior", le bateau de Greenpeace

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    Le Rainbow Warrior, bateau de Greenpeace, victime d'un attentat dans le port d'Auckland (Nouvelle-Zélande), 11 juillet 1985.  Photo Greenpeace

    Avant la mort de Rémi Fraisse, le jeune militant écologiste âgé de 21 ans, tué le 26 octobre 2014 sur le site du barrage de Sivens, dans le Tarn, il est arrivé que des écolos aillent en prison pour leurs idées, et parfois, hélas, meurent pour elles. Comme le 10 juillet 1985, en Nouvelle-Zélande, Fernando Pereira, miltant de Greenpeace.

    Sur ordre du gouvernement français

    fernando.jpgll y a trente ans, le bateau de l'organisation écologiste Greenpeace, le "Rainbow Warrior", était amarré dans le port d'Auckland. Dans la nuit du 10 au 11 juillet 1985, deux explosions secouent la coque du navire qui coule dans les eaux du port. L'attentat fait une victime: le photographe de l'équipage, Fernando Pereira (photo ci-contre), coincé à l'intérieur du bateau, perd la vie. L'affaire fait grand bruit. Malgré les dénis de la France, on finit par savoir, sur le témoignage de Pierre Lacoste, patron de la DGSE, que ce sont les services secrets français qui ont fait couler le navire, sur ordre du gouvernement, avec l'autorisation explicite du président de la République d'alors, le socialiste François Mitterrand. Commanditée par le Ministre de la Défense français Charles Hernu, l'opération devait saborder le navire amiral de l'ONG, à quai en Nouvelle-Zélande, qui s'apprêtait à appareiller pour l'atoll de Mururoa, pour protester contre les essais nucléaires français.

    Les "faux époux Turenge"

    Deux agents appelés les "faux époux Turenge" (le commandant Alain Mafart et le capitaine Dominique Prieur), identifiés comme les auteurs de l'attentat, et trois nageurs de combat, ont été véhiculés, avec les explosifs, dans un canot pneumatique. Le pilote, identifié comme "l'homme au bonnet rouge" et surnommé "Pierre le Marin", ne serait autre que Gérard Royal, ancien agent de la DGSE, frère de l'actuelle ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal. Attentat d'un pays démocratique contre une organisation écologiste non-violente, l'acte de violation de la souveraineté de l'état néo-zélandais sera aussi à l'origine de tensions entre les deux pays et aura de lourds impacts ultérieurs en termes de relations politiques et économiques.

    Trente ans après, la loi Macron et le projet d'enfouissement des déchets nucléaires

    "Aberrant, effarant, coup tordu, coup de force ! ", dénonce ce vendredi le Cedra (collectif contre l'enfouissement des déchets radioactifs). Les réactions des écologistes pleuvent depuis hier midi, devant un "nouveau coup de Tafalgar" de la loi Macron sur la question de l'enfouissement des déchets radioactifs à Bure (Marne). Un amendement glissé par le sénateur Longuet dans la loi débattue aujourd'hui à l'Assemblée nationale, éviterait au projet Cigéo d’en passer par une future loi spécifique. Des associatifs aux  politiques, tous les écolos s'en étranglent, même les plus proches du gouvernement, comme le député EELV Denis Baupin. Drôle de façon pour l'Etat de commémorer l'attentat du Rainbow Warrior...

    "Et vous, pour quelle grande cause seriez-vous prêts à désobéir ?"

    De son côté, pour célébrer la mémoire de Fernando Pereira et avec lui, l’activisme et l’importance de la société civile, Greenpeace organise des événements commémoratifs partout dans le monde. A Bordeaux, le rendez-vous est fixé ce vendredi 10 juillet, Espace Darwin, à La Bastide, à 18 h. Le groupe bordelais de l'ONG qui prépare aussi quelques surprises autour de la "désobéissance" aujourd’hui en France, veut inviter les passants à se poser la question : "Et vous, pour quelle grande cause seriez-vous prêts à désobéir ?"

    Des événements similaires auront lieu aujourd'hui ailleurs en France, à Paris, La Rochelle, Montpellier, Rouen, Tours, Marseille, Grenoble, Nice, Nancy, Saint Paul (La Réunion), Notre Dame des Landes.

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    Noël Mamère, l’ancien présentateur du journal de 13h d’Antenne 2, aujourd'hui député maire écologiste de Bègles, qui a couvert l'événement en tant que journaliste, raconte dans une vidéo mise en ligne sur Internet, l’attentat du "Rainbow Warrior". Tout en soulignant l’importance de l’activisme et de la désobéissance civile, pour la démocratie de nos sociétés.

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  • Gironde : la Fondation Hulot distingue le panneau solaire hybride Congen'Air

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    Installation de panneaux Cogen'Air de 100 KW pour un élevage de brebis du Béarn réalisée en collaboration avec ICNergie, entreprise Aquitaine membre du cluster Sysolia. Photo Base

    Et le grand gagnant est... Cogen’Air ! En mars dernier, la Fondation Nicolas Hulot lançait "My Positive Impact", campagne de mobilisation citoyenne destinée à mettre en lumière des solutions concrètes, efficaces et déjà opérationnelles afin de lutter ou de s’adapter au changement climatique. L’originalité du dispositif ? Offrir aux lauréats un plan de communication d’une valeur d’1,4 millions d’euros à se partager.

    5 solutions concrètes et "de bon sens" distinguées par les internautes

    gironde,base,cogen'air,fondation hulot,cop21En avril dernier, une  première session de votes avait permis de distinguer cinq lauréats, dont la start-up Exoès, installée à Gradignan depuis 2009, qui récupère la chaleur des pots d’échappement des véhicules pour réduire leur consommation de carburant.  Une deuxième vague de 50 nouvelles solutions exemplaires et innovantes proposées par des associations, des entreprises ou des collectivités, a été soumise au vote du public par la Fondation Hulot. La technologie girondine Cogen’Air, de la société Base, spécialisée dans les applications solaires , figure parmi les cinq lauréats de cette deuxième session plébiscitée par les internautes, aux côtés de Défi Veggie, Bleu Blanc Cœur, CNIEL (la ferme laitière bas-carbone) et Naturadome. Tous les gagnants remportent une grande campagne de communication qui débutera en septembre et leur permettra de mieux se faire connaître.

    Un panneau photovoltaïque tricolore aux super pouvoirs

    gironde,base,cogen'air,fondation hulot,cop21"Proposer un module photovoltaïque qui produise de l’électricité et de la chaleur pour les bâtiments" : tel est  le pari de Cogen’Air, qui a recueilli 194.020 votes et répond au triple défi de produire soi-même de l’électricité destinée à sa consommation grâce à l’énergie solaire, tout en chauffant le bâtiment et en permettant le séchage du fourrage animal, des cultures ou bois d’œuvre. Le principal atout du panneau solaire hybride de l'innovation girondine est de réduire la demande en énergie fossile de 50 à 100%. Résultat, chaque panneau d'une centrale Cogen’Air de séchage bois de 400 panneaux, économise 360 kg de CO2 par an pour une économie totale annuelle d'environ 140 tonnes de CO2 et une production totale de 136 MWh électriques + 555 MWh thermiques.

    100% français

    Sébastien Ackerman(1) (1).jpgCerise sur le gâteau, "La plupart des composantes du système étant fabriquées en France (panneaux à Saint-Etienne, échangeurs thermiques à Lyon, colle à colle à Limoges, caisson dans le Pays-Basque, assemblage à Bordeaux…), la filière crée des emplois non délocalisables, y compris pour la pose ou la maintenance du système", souligne Sébastien Ackermann, gérant de la société Base (photo ci-contre).

    Eco-entreprise 2015

    Cette innovation, bien adaptée aux administrations (écoles et bâtiments recevant du public) comme à la filière agricole, à l'élevage et aux professionnels du bois, a permis à Base d'obtenir ses galons d'Éco-entreprise 2015 lors du Forum national des éco-entreprises, en avril dernier. Créée en 2009 à Cestas, la société, soutenue par la Région Aquitaine compte 17 salariés à ce jour. Sa dynamique économique devrait lui permettre de voir passer son chiffre d'affaires de 900.000 euros en 2014 à 2, voire 2,5 millions d'euros cette année. Installée récemment dans un site qui regroupe toutes ses activités à Canéjan, Base est en capacité de produire 500 Cogen'Air par mois, et travaille cet été à une levée de fonds de 1 million d'euros.

    "La mobilisation est en marche"

    Selon la Fondation Hulot, plus de 73.000 internautes inscrits sur le site www.mypositiveimpact.org ont manifesté leur soutien sur les deux sessions en votant régulièrement pour leurs solutions préférées. Au global, "My Positive Impact" aura généré 2.301.747 votes. "Un dynamisme qui ouvre de nouvelles perspectives" pour l'ONG qui souligne :"A cinq mois de la Cop21, la mobilisation est en marche et doit plus que jamais se poursuivre".

    Cathy Lafon

    #COP21 #maplanète

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