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attentat

  • Attentat de Nice : ensemble, dire non à la peur, à la haine et à la barbarie

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    Des personnes se recueillent près de la promenade des Anglais, à Nice, le 15 juillet 2016. Photo AFP

    Aujourd'hui, toute notre compassion et toutes nos pensées vont à celles et ceux qui ont vécu à Nice la tragédie de la nuit de ce jeudi, aux 84 victimes, aux 202 blessés dont 52 sont encore entre la vie et la mort ainsi qu'à leurs proches.Tous innocents, venus en famille ou avec des amis assister au feu d'artifice du 14 juillet sur la promenade des Anglais. Au lieu de la fête, de l'émerveillement, de la joie et du partage promis par le spectacle, ils ont rencontré la terreur, la souffrance, la peur et la mort. Parmi les victimes de la tuerie, horreur absolue, 10 enfants et adolescents. 

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  • Il y a 30 ans, l'attentat du "Rainbow Warrior", le bateau de Greenpeace

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    Le Rainbow Warrior, bateau de Greenpeace, victime d'un attentat dans le port d'Auckland (Nouvelle-Zélande), 11 juillet 1985.  Photo Greenpeace

    Avant la mort de Rémi Fraisse, le jeune militant écologiste âgé de 21 ans, tué le 26 octobre 2014 sur le site du barrage de Sivens, dans le Tarn, il est arrivé que des écolos aillent en prison pour leurs idées, et parfois, hélas, meurent pour elles. Comme le 10 juillet 1985, en Nouvelle-Zélande, Fernando Pereira, miltant de Greenpeace.

    Sur ordre du gouvernement français

    fernando.jpgll y a trente ans, le bateau de l'organisation écologiste Greenpeace, le "Rainbow Warrior", était amarré dans le port d'Auckland. Dans la nuit du 10 au 11 juillet 1985, deux explosions secouent la coque du navire qui coule dans les eaux du port. L'attentat fait une victime: le photographe de l'équipage, Fernando Pereira (photo ci-contre), coincé à l'intérieur du bateau, perd la vie. L'affaire fait grand bruit. Malgré les dénis de la France, on finit par savoir, sur le témoignage de Pierre Lacoste, patron de la DGSE, que ce sont les services secrets français qui ont fait couler le navire, sur ordre du gouvernement, avec l'autorisation explicite du président de la République d'alors, le socialiste François Mitterrand. Commanditée par le Ministre de la Défense français Charles Hernu, l'opération devait saborder le navire amiral de l'ONG, à quai en Nouvelle-Zélande, qui s'apprêtait à appareiller pour l'atoll de Mururoa, pour protester contre les essais nucléaires français.

    Les "faux époux Turenge"

    Deux agents appelés les "faux époux Turenge" (le commandant Alain Mafart et le capitaine Dominique Prieur), identifiés comme les auteurs de l'attentat, et trois nageurs de combat, ont été véhiculés, avec les explosifs, dans un canot pneumatique. Le pilote, identifié comme "l'homme au bonnet rouge" et surnommé "Pierre le Marin", ne serait autre que Gérard Royal, ancien agent de la DGSE, frère de l'actuelle ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal. Attentat d'un pays démocratique contre une organisation écologiste non-violente, l'acte de violation de la souveraineté de l'état néo-zélandais sera aussi à l'origine de tensions entre les deux pays et aura de lourds impacts ultérieurs en termes de relations politiques et économiques.

    Trente ans après, la loi Macron et le projet d'enfouissement des déchets nucléaires

    "Aberrant, effarant, coup tordu, coup de force ! ", dénonce ce vendredi le Cedra (collectif contre l'enfouissement des déchets radioactifs). Les réactions des écologistes pleuvent depuis hier midi, devant un "nouveau coup de Tafalgar" de la loi Macron sur la question de l'enfouissement des déchets radioactifs à Bure (Marne). Un amendement glissé par le sénateur Longuet dans la loi débattue aujourd'hui à l'Assemblée nationale, éviterait au projet Cigéo d’en passer par une future loi spécifique. Des associatifs aux  politiques, tous les écolos s'en étranglent, même les plus proches du gouvernement, comme le député EELV Denis Baupin. Drôle de façon pour l'Etat de commémorer l'attentat du Rainbow Warrior...

    "Et vous, pour quelle grande cause seriez-vous prêts à désobéir ?"

    De son côté, pour célébrer la mémoire de Fernando Pereira et avec lui, l’activisme et l’importance de la société civile, Greenpeace organise des événements commémoratifs partout dans le monde. A Bordeaux, le rendez-vous est fixé ce vendredi 10 juillet, Espace Darwin, à La Bastide, à 18 h. Le groupe bordelais de l'ONG qui prépare aussi quelques surprises autour de la "désobéissance" aujourd’hui en France, veut inviter les passants à se poser la question : "Et vous, pour quelle grande cause seriez-vous prêts à désobéir ?"

    Des événements similaires auront lieu aujourd'hui ailleurs en France, à Paris, La Rochelle, Montpellier, Rouen, Tours, Marseille, Grenoble, Nice, Nancy, Saint Paul (La Réunion), Notre Dame des Landes.

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    Noël Mamère, l’ancien présentateur du journal de 13h d’Antenne 2, aujourd'hui député maire écologiste de Bègles, qui a couvert l'événement en tant que journaliste, raconte dans une vidéo mise en ligne sur Internet, l’attentat du "Rainbow Warrior". Tout en soulignant l’importance de l’activisme et de la désobéissance civile, pour la démocratie de nos sociétés.

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma Planète sur Greenpeace : cliquer ICI
    • Les articles de Ma Planète sur le nucléaire : cliquer ICI
  • #JeSuisCharlie : nous sommes tous "Charlie"

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    Je suis "Charlie", vous êtes "Charlie", "Ma planète" est "Charlie", nous sommes tous "Charlie"...

    journalisme,attentat,terrorisme,islamique,charlie hebdoComment le croire ? Dans le prochain "Charlie Hebdo", il n'y aura pas de nouveaux dessins de Cabu (76 ans), Charb (47 ans), Wolinski (80 ans) ou Tignous (57 ans), pour nous amuser, nous faire rire et réfléchir. Sidérant. Il n'y aura pas non plus d'éditorial de Bernard Maris (68 ans, photo ci-contre), le tendre journaliste économiste écolo à l'accent toulousain qui nous réconciliait aussi le vendredi matin sur France Inter avec l'économie, dans son face à face rituel avec le journaliste libéral des Echos, Dominique Seux. Qui, après Bernard, défendra, avec bienveillance et tolérance, les hommes et la Terre ?

    Mercredi 7 janvier 2015, la barbarie islamique, bête et méchante, a frappé la France en plein coeur en s'attaquant à  l'hebdomadaire satirique, massacrant 12 personnes dont deux policiers. A l'heure où les terroristes ont frappé, le thème de la conférence de rédaction à Charlie, c'était  justement la lutte contre le racisme. Une rédaction à l'humour chevillée au corps, acharnée à défendre la diversité, l'écologie et la liberté d'expression, partisane de l'amour, de la vie et des hommes, a été décimée. Ses valeurs journalistiques, éthiques et humaines demeurent, elles, plus que jamais vivantes.

    S'unir, résister, continuer

    Ce jeudi 8 janvier 2015 est une journée de deuil national. Une minute de silence sera respectée partout en France à midi. Dimanche, une grande marche silencieuse d'unité nationale autour des valeurs de la République et de la laïcité réunira partout en France des centaines de milliers de Français. Et mercredi prochain, Philippe Val, l'ancien directeur de la rédaction de "Charlie Hebdo", l'a assuré ce matin sur France Inter, l'hebdo sera dans les kiosques. Coûte que coûte. Ecrit et dessiné avec les larmes. Pour nous informer, nous faire rire et réfléchir, à travers nos larmes. Librement.


    Philippe Val : "C'est l'arme absolue, le rire... par franceinter

    Le 7 janvier 2015, c'est le "11 septembre" de la France, pays des Lumières, de la liberté, de l'égalité et de la fraternité. Nos drapeaux sont en berne. J'ai, Ma planète a, nous avons tous le coeur en berne.

    Cathy Lafon