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Energie - Page 93

  • Climat : la justice condamne les Pays-Bas pour ne pas avoir réduit leurs émissions de GES

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    La justice hollandaise a ordonné, le 24 juin, aux Pays-Bas de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Photo AFP

    C'est une première mondiale : ce mercredi 24 juin, le Tribunal de la Haye a sanctionné les Pays-Bas pour ne pas s’être engagés dans une voie permettant au pays de réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 25% d’ici à 2020 par rapport à 1990.

    "Violation des droits de l'homme"

    Cette décision historique fait suite à un combat de longue date pour 900 plaignants hollandais et l’ONG de défense de l’environnement Urgenda, à l'origine de l'action. La politique climatique actuelle menée par la Hollande ne devrait aboutir qu'à une réduction des gaz à effet de serre de 17%, incompatible, selon l'ONG, avec l’urgence climatique planétaire. Urgenda avaient demandé à la justice de qualifier de "violation des droits de l’homme" un réchauffement climatique supérieur à 2ºC avant la fin du siècle et réclamait une réduction des émissions néerlandaise comprises entre 25% et 40%. Le Tribunal de La Haye a donné raison à l'association, en ordonnant aux Pays-Bas de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d'au moins 25% d'ici à 2020, par rapport à 1990.

    Le devoir "climatique" des Etats

    émissions de co2,gaz à effet de serre,ges,justice,condamnation,réduction urgenda,ong,droitDepuis le début des années 2000, une dizaine d'action sur le réchauffement climatique ont été intentées en justice aux Etats-Unis. Jusque là, aucune d'entre elles n'avait abouti. La décision de justice de La Haye fera date. En attendant un possible appel, le tribunal hollandais ouvre en effet la voie à l’inscription dans la jurisprudence européenne et mondiale de l’obligation des Etats à protéger leurs concitoyens et les habitants de la planète face aux conséquences dramatiques du réchauffement climatique, afin de garantir la sûreté de la planète et de ses habitants. Le tribunal, souligne Urgenda dans un communiqué, a rappelé que l’Etat est "obligé par la loi à protéger ses citoyens" et a le devoir de limiter ses gaz à effet de serre.

    Une étape historique

    A l’approche de la Conférence internationale sur le climat qu’accueille la France en décembre prochain, un cap a été franchi dans la construction d'une justice climatique qui réjouit les écologistes, ONG et politiques confondus. Le réseau Action Climat  salue un jalon dans l'histoire de la législation sur le climat". Pour Europe Ecologie-Les Verts, "il s’agit d’une excellente nouvelle qui met en évidence le rôle du droit pour lutter contre le changement climatique et les atteintes à l’environnement".

    Cathy Lafon

    #COP21 #maplanète

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  • Sciences : l'agroécologie et la biodiversité sont les deux mamelles du rendement des cultures

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    La polyculture permet d'économiser l'eau utilisée pour irriguer les champs. Photo archives Sud Ouest / Nicolas Le Lièvre

    Peut-on trouver des solutions pour lutter contre le réchauffement climatique en contrant ses effets négatifs, qui peuvent, par exemple, faire chuter le rendement des récoltes en cas de sécheresse, tout en limitant l'utilisation des engrais chimiques ? La question agite le monde agricole, confronté au premier chef à ce triple défi.

    Vive l'agroécologie !

    Bonne nouvelle, pour la planète, les agriculteurs et les consommateurs : selon les scientifiques, la réponse est oui, et elle passe par "l’agroécologie", cette agriculture plus respectueuse de l’environnement qui favorise la biodiversité dans les parcelles cultivées. Tels sont les résultats d'une étude réalisée par des chercheurs en Ecologie fonctionnelle du CNRS de Montpellier, associés à l'INRA, qu'a publiée, le 30 mars 2015, la revue "Nature Plants".

    Diversité génétique des plantes

    Violle.png"Nos travaux montrent qu’augmenter au contraire le nombre d’espèces, améliore en moyenne le rendement des cultures sans besoin d’engrais, surtout en cas de sécheresse", explique Cyrille Violle, biologiste au CEFE et lauréat d’un ERC Starting grant 2015. "Opter au sein d’une même espèce pour plusieurs individus génétiquement différents (génotypes), favorise la stabilité du rendement d’une année à l’autre", ajoute-t-il.  

    La méthode

    parcelles polyculture 2.jpgPour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont suivi en parallèle pas moins de 120 mini-parcelles expérimentales de 1,2 sur 1,3 mètres, dans lesquelles ils ont cultivé pendant un an et demi, cinq espèces fourragères (luzerne, trèfle blanc, ray-grass, dactyle, fétuque) soit ensemble (polyculture), soit chacune toute seule (monoculture). A chaque fois, chaque espèce était représentée par un, cinq ou dix génotypes. De manière à étudier tous les cas de figure climatiques et météorologiques, les mini-parcelles étaient soit irriguées, soit soumises à des évènements de sécheresse.

    La polyculture, championne du rendement

    Résultats: les polycultures ont eu en moyenne un rendement meilleur que les monocultures. Surtout en conditions de sécheresse, où l'amélioration du rendement est allé jusqu'à + 800 g/m2 de surface cultivée, contre + 200 g/m2 en conditions irriguées. De plus, plus les parcelles contiennent de génotypes différents pour une même espèce, dix au lieu d'un seul, et plus la stabilité du rendement est importante. Pour les chercheurs, la présence de plusieurs espèces sur une même parcelle permet, en effet, de mieux exploiter les ressources du sol, ce qui explique le meilleur rendement obtenu par les polycultures. "Les plantes n’extraient pas l’eau et les nutriments à la même profondeur dans ce sol", explique Cyrille Violle. Quant au rendement plus stable grâce à plus de génotypes, "un cocktail de différents génotypes augmente les chances qu’au moins l’un d’eux résiste mieux en cas de sécheresse et diminue ainsi les risques d’une baisse du rendement global", conclut le scientifique.

    agroécologie,polyculture,génétique,plante,inra,cnrsAbandonner les pratiques agricoles actuelles

    Concrètement, cette étude suggère ni plus ni moins d’abandonner les pratiques agricoles actuelles héritées de l’après-seconde guerre mondiale qui consistent majoritairement à cultiver sur de grandes parcelles des plantes génétiquement identiques. Et de revenir aux pratiques anciennes, tout en profitant des avancées bénéfiques apportées par les connaissances actuelle en matière d'agronomie, qui ne cessent de progresser.

    Finalement, dans l'agriculture comme dans bien d'autres domaines, on est gagnant dès lors que l'on respecte la logique de la nature. Encore faut-il bien en comprendre les mécanismes.

    Cathy Lafon

    Illustrations :  les parcelles cultivées dans le cadre de l'étude sur les apports de la polyculture et de la diversité génétique des plantes, photos Dominique Denoue (INRA, Lusignan)

    #maplanète #COP21

    PLUS D'INFO

    • Pour lire l'étude "Complementary effects of species and genetic diversity on productivity and stability of sown grasslands" réalisée par Ivan Prieto, Cyrille Violle, Philippe Barre, Jean-Louis Durand, Marc Ghesquiere et Isabelle Litrico, publiée dans Nature Plants le 30 mars 2015 : cliquer ICI

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    • Les articles de Ma Planète sur la biodiversité : cliquer ICI
    • Les articles de Ma Planète sur l'agroécologie : cliquer ICI
  • Gironde : y aura-t-il une usine d'assemblage d'éoliennes au Verdon-sur-Mer en 2017 ?

    eolienne enfant38881.jpg

    S'il se concrétisait, le projet d'usine d'éoliennes prévue au Verdon-sur-Mer, en Gironde, dont "Sud Ouest" détaillait l'avancement ce vendredi, serait une bonne nouvelle pour la région, pour l'emploi, les énergies renouvelables et tout particulièrement l'éolien.

    Zéro éolienne en Aquitaine

    Si le photovoltaïque est en bonne forme en Aquitaine, la filière qui exploite la ressource du vent n'y compte encore à ce jour aucune éolienne. Et ce, en dépit de tous ses efforts et notamment ceux de Valorem, l'entreprise girondine spécialisée dans le secteur. A six mois de la Cop21, le grand sommet sur le climat qui doit se tenir en décembre prochain à Paris, il serait temps que l'éolien décolle enfin dans la région.

    300 emplois locaux en 2018

    nacelles-general-630x0.JPGL'usine de fabrication d'éoliennes de 6.600 m2 qui pourrait voir le jour sur une friche industrielle du port du Verdon-sur-Mer, est un projet porté par l'Allemand Andree Krüger, président de l'entreprise PMV Energies qui a remporté, en 2011, l'appel d'offres du Grand Port Maritime de Bordeaux. Quatre ans après, les expertises environnementales ayant été réalisées, un permis de construire sera déposé en septembre. Si tout va bien, c'est-à-dire si le projet réunit les financements nécessaires (20 millions d'euros pour la première phase) et, surtout, s'il obtient les autorisations publiques et ne suscite pas d'opposition de la population locale, selon "Sud Ouest", la future usine à éoliennes qui assemblera des nacelles d'éoliennes terrestres, comme le fait déjà pour l'éolien off-shore Alstom en Bretagne (photo ci-dessus), créera une cinquantaine d'emplois, locaux a priori, pour employer jusqu'à 300 personnes en 2018. Pas mal, par ces temps de crise économique et de disette d'emplois. 

    Un projet 100% "Made in France"

    Implantée au  au Verdon-sur-Mer, PMV Energies est bien française, comme les deux sociétés partenaires du projet : la première, l'opérateur en énergies vertes Valorem,dirigée par Jean-Yves Grandidier, est même girondine. La seconde, Egis qui a travaillé sur le Laser Mégajoule au Barp et au nouveau pôle santé d'Arcachon, est leader français de l'ingénierie, spécialisée dans les domaines des transports, de la ville, du bâtiment, de l’industrie, de l’eau, de l’environnement et de l’énergie.

    Le parc éolien contesté de Naujac-sur-Mer

    parc éolien naujac.jpgLe hic, car il y en a un, c'est que l'aboutissement du projet du Verdon est lié à la réalisation du parc éolien de 16 éoliennes de ce type à Naujac-sur-Mer. Un projet destiné à fournir de l'énergie électrique pour 40.000 foyers d'ici à 2017, mais qui a du plomb dans l'aile, car il se heurte à l'opposition traditionnelle des anti-éoliens... et du ministère de la Défense. Il est situé sur un couloir aérien où les pilotes de Rafales s'entraînent. En Gironde, quand ce ne sont pas les oiseaux qu'elles perturbent, ou le bruit qu'elles font, ce sont les radars de Météo France ou les avions militaires que les pales des éoliennes dérangent... Le futur site de Naujac pourrait obtenir un feu vert, s'il était rabaissé à huit éoliennes, indiquait prudemment à "Sud Ouest" le 12 juin, Xavier Pintat, maire de Soulac et président de la Communauté de communes de la Pointe du Médoc.

    Pour l'heure, les partenaires du projet de l'usine du Verdon, et les écologistes avec eux, croisent surtout les doigts et se gardent bien de jouer à Perrette avec son pot au lait (vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué n'étant assurément pas leur genre) : à ce jour, tous les projets liés à l'éolien ont déjà échoué en Aquitaine.

    Cathy Lafon

    #maplanète #Cop21

    EN CHIFFRES

    • Plus de 500 projets éoliens terrestres étaient en attente début janvier 2015 en France, pour une puissance de 6.265 MW. En 2014, la production électrique d’origine éolienne a augmenté de 16% par rapport à janvier-septembre 2013 pour représenter 3,5% de la consommation nationale entre janvier et septembre, contre 2,8% un an plus tôt.

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    • Une usine d'éoliennes en projet : cliquer ICI
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