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Développement durable - Page 642

  • Développement durable : un livre pour savoir comment et pourquoi consommer écologique

     critique,livre,bonnes pratiques

    Choisir de s'alimenter bio, c'est bon pour le développement durable, pour la planète et pour notre santé. Photo archives "Sud Ouest" Emilie Drouinaud

     coeur.jpg"Consommez écologique, faits et gestes", de Mathieu Combe, publié aux éditions le Sang de la Terre, sera dans toutes les bonnes librairies à partir du 8 avril. Profitez-en : c'est le livre idéal pour aborder la Semaine du développement durable qui a pour thème "Consommer autrement,oui, mais comment ?",  avec sérénité et efficacité.
     
    couv consommez écolog.gifD'accord, d'accord, le développement durable, c'est primordial pour l'avenir de la planète. Médias et publicités nous en rebattent les oreilles à longueur d'année. Et nous voulons tous bien faire et consommer différemment. Mais comment tirer le bon grain de l'ivraie, faire la part du vrai et du faux, ne pas succomber aux sirène du "greenwashing", analyser et comprendre les grandes problématiques environnementales et adopter les vraies bonnes pratiques ?
     
    Mort aux idées reçues !
     
    En faisant référence à de nombreuses études scientifiques reconnues, ce bouquin ultra pratique fait le point sur les problèmes environnementaux majeurs, du réchauffement climatique aux réalités de l'impact de notre mode de vie sur la planète, concrétisé par notre empreinte écologique. Il apporte ensuite des solutions simples à appliquer au quotidien au-delà des éco-gestes basiques et des guides pratiques habituels. En remettant aussi à leur place les bonnes résolutions bien consensuelles  : il faut s'y faire, couper l'eau en se brossant les dents ne suffira pas pour "sauver" la planète !
     
    Trois objectifs
     
    Très pédagogique, Matthieu Combe a choisi de prendre le problème du développement durable sous l'angle de trois objectifs simples : être maître de son alimentation, chasser la pollution et devenir un guide de la fameuse transition énergétique. Tous les sujets du développement durable sont ainsi abordés, de la surconsommation aux économies d'énergie, en passant par le bio, le commerce équitable, l'élevage, la pollution, les textiles et l'habillement, les cosmétiques, les produits d'entretien, l'électricité "verte"...
     
    Les bons effets ibio produits conso pommes.jpgmmédiats de nos bons gestes

    L'auteur passe en revue les questions que tout un chacun se pose avec les réponses bateaux qu'il bat en brèche comme les mauvaises idées toutes faites. Mais il fournit aussi les bons plans et les bons exemples, sans jamais perdre de vue que l'important, finalement, c'est que chaque "bon geste" produit immédiatement un effet positif sur les problématiques environnementales de la planète. Exemple : si je m'alimente local, de saison, bio et équitable en privilégiant les circuits courts, si je diminue ma consommation de viande et de poisson, si je privilégie constamment l'eau du robinet aux eaux en bouteilles, l'élevage ne sera plus une industrie ultra-polluante, les poissons ne seront plus menacés de disparition, l'eau sera de bonne qualité et le travail des agriculteurs gagnera en qualité.

    VERNIS A ONGLE.jpgEt la santé !

    Autre exemple : si je limite mon exposition et celles de mes enfants aux phtalates et aux perturbateurs endocriniens, si je choisis bien mes cosmétiques et mes produits d'entretien, si je m'habille écolo, avec des textiles sains et écologiques, si j'arrête de fumer et ne jette plus mes mégots au pied des arbres et si je fais attention à ne pas jeter mes poches plastique par terre, je chasse la pollution des océans, de mon domicile et de la nature et j'améliore ma santé et celle de ceux qui me sont chers.

    énergies vertes.pngLes trucs pour devenir un acteur de la transition énergétique

    Enfin, Mathieu Combe nous donne les trucs pour que nous puissions nous assurer du bon recyclage de nos déchets, en comprenant pourquoi il faut éviter le suréquipement et acheter des voitures moins polluantes ou adopter le covoiturage en attendant les véhicules sans émission de particules... Et voilà qui nous conduit à faire les choix qui vont faire de nous de vrais guides de la transition énergétique. Préférer un opérateur d'électricité "verte", comme Enercoop, nous permet de contribuer directement au développement des énergies renouvelables en sortant progressivement du nucléaire.
     
    Vous l'avez compris, "Consommez écologique" est un livre vitaminé et positif, qui se veut aussi moteur de réflexion : un mode de vie "durable" n'est pas écrit dans le marbre. Il se construit et s'améliore au quotidien, sans que notre confort de vie ne perde en qualité, bien au contraire. L'écologie n'est pas un sacrifice, mais une attitude gourmande de vie, pleine de plaisirs, agréable et facile à adopter. Et surtout,  moins coûteuse pour notre portefeuille et la planète que celle à laquelle nous prépare notre société de surconsommation...

    Cathy Lafon

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  • Ecologie, fiscalité verte, nucléaire... Quelles sont les vraies intentions de Ségolène Royal?

    royal sortir du bois.jpg

    Ségolène Royal va devoir sortir du bois et préciser rapidement ses intentions, tant sur le nucléaire, que sur l'écotaxe, les gaz de schiste et tous les dossiers écolos qui fâchent. Photo AFP

    La ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Ségolène Royal, a déclaré dès le jeudi 3 avril, souhaiter une remise à plat de l'écotaxe, jugeant que l'écologie ne devait pas "être punitive". Elle a toutefois précisé à Poitiers qu'elle n'était "pas la seule à décider" et que ce serait une décision interministérielle.

    "Taxer ceux qui polluent", mais pas d'"écologie punitive"

    Changement de ton radical avec le précédent gouvernement. La dame du Poitou n'a pas lambiné et n'a même pas attendu le premier conseil des ministres pour prendre position sur l'un des sujets écologiques ultrasensibles du moment : l'écotaxe. "Je vais remettre à plat les choses pour voir quelles sont les autres possibilités que nous avons pour dégager des financements pour en effet faire les travaux ferroviaires et routiers", a-t-elle indiqué à BFM TV. "Il s'agit de taxer ceux qui polluent, mais j'ai toujours dit que, pour respecter la citoyenneté, l'écologie ne doit pas être punitive et on ne doit pas taxer des gens s'ils n'ont pas le choix de prendre le transport propre", a-t-elle ajouté. La quadrature du cercle.

    tram pneus.jpgEcotaxe, où en est-on ?

    Pour ceux qui ont raté quelques épisodes du feuilleton haletant de l'écotaxe, après une levée de boucliers particulièrement virile en Bretagne, Jean-Marc Ayrault avait décidé, en octobre 2013, de suspendre la sine die la mise en oeuvre de l'impôt vert, qui devait entrer en vigueur le 1er janvier 2014 et taxer les transporteurs routiers. Les Bonnets rouges avaient obtenu gain de cause sans que le gouvernement ne sauve pour autant le destin de son parti aux élections municipales. L'ancien Premier ministre avait précisé par la suite que le gouvernement attendrait les conclusions d'une mission d'information créée par l'Assemblée nationale sur le sujet, avant de trancher. Le manque à gagner de l'écotaxe, qui vise à taxer les poids lourds de plus de 3,5 tonnes pour financer les infrastructures de transport alternatives à la route, gèle actuellement quelque 200 grands projets partout sur le territoire français, dont cinq dans la région, comme le projet de tram sur pneus de Mérignac (photo ci-dessus). La Fédération nationale de l'environnement (FNE) a mis en ligne un compteur qui calcule en ligne le montant de ce manque à gagner : soit, selon le compteur de l'ONG, près de 240 millions d'euros... Une sacrée paille.

    troadec.jpg"Un geste d'apaisement"

    Les réactions aux propos de la toute nouvelle ministre n'ont pas non plus traîné. Le maire de Carhaix, Christian Troadec (photo ci-contre), l'un des leaders des "bonnets rouges" opposés à l'écotaxe, a dit vouloirr prendre les propos de Ségolène Royal avec prudence. "On reste prudents, nous réclamons la suppression de l'écotaxe", a-t-il affirmé sur i>Télé, tout en estimant qu'une remise à plat "serait un geste d'apaisement".

    hulot envoyé spécial.jpgLes écolos inquiets

    Dithyrambiques comme rarement, à l'annonce de la nomination de Ségolène Royal à l'Ecologie, les écolos ont sombré aussi sec dès le lendemain dans l'inquiétude qui est leur lot ordinaire. La Fondation Hulot (FNH) s'est déclarée vendredi "inquiète de (la) première prise de position" de la nouvelle ministre de l'Ecologie. Ségolène Royal "a aujourd'hui la possibilité et la responsabilité de démontrer (...) que la transition écologique est un grand projet pour la France (...) et peut faire de la France un laboratoire de l'innovation écologique et énergétique d'ici à la conférence climat 2015", avance la Fondation dans un communiqué. Mais certainement pas en "annonçant la remise à plat de l'écotaxe poids lourd, mesure qui a fait l'unanimité lors du Grenelle, fait l'objet de nombreuses compensations sectorielles et prouvée son efficacité en Allemagne", poursuit l'ONG. "Faux départ", "mauvaise entrée en matière"... ? D'Agir pour l'environnement au Réseau action climat, les ONG s'interrogent sur les intentions réelles de la ministre de l'Ecologie.

    Calmer le jeu

    De son côté, Ségolène Royal a rappelé sur Twitter qu'un rapport parlementaire serait rendu sur ce sujet dans quinze jours et que le gouvernement en prendrait connaissance avant de décider. L'avocat spécialisé dans le droit de l'environnement, Arnaud Gossement, a aussi réagi sur Twitter, en appelant à calmer le jeu :

    Pas convaincu de l'intérêt de se précipiter, pour critiquer, sur la première déclaration de min de l'écologie sur

    Sortir du bois

    Pour la ministre de l'Ecologie, la remise à plat, loin d'être une décision dans un sens ou dans un autre, est avant tout "une méthode de respect et du temps donné à l'écoute...".  Le fait est que l'écotaxe ne peut rester indéfiniment suspendue. Sur ce point, comme sur bien d'autre dossiers écologiques encalminés, il va falloir décider. Et les pro-écotaxe, comme les anti, attendent Ségolène Royal au tournant. Cette dernière devra aussi sortir du bois sur le nucléaire, à la veille de la loi sur la transition énergétique. Quelque chose nous dit qu'elle n'attend que cela...

    Cathy Lafon

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  • "Thalassa" : face aux tempêtes, un littoral à protéger

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    La situation du Signal (Gironde) est particulièrement préoccupante depuis les fortes houles qui ont frappé le Sud-Ouest cet hiver. Photo archives Sud Ouest / Laurent Theillet

    Elles s’appellent Qumaira, Petra, Dirk, Ulla, Christine…. Elles se sont abattues sur la France tout au long de l’automne et de l’hiver. Derrière ces prénoms, se cache une succession de violentes tempêtes comme l’Hexagone en a rarement connu et dont l’ensemble du littoral porte encore les traces.

    Comment vit-on ces tempêtes dans les zones menacées du bord de mer ? Quelles conséquences sur l’érosion de nos côtes ? Et quelles solutions concrètes pour limiter les effets de l’assaut des vagues? Aujourd’hui, face au réchauffement climatique et à la montée des eaux, faudra-t-il rendre à la mer ce qui lui appartenait ? "Thalassa" tente de répondre ce soir, à partir de 20 h 45, à ces questions cruciales, en allant à la rencontre de ceux qui, sur les côtes de Bretagne, en Normandie, Méditerranée, Aquitaine ou en Poitou-Charentes, affrontent les colères de la mer mais qui ne quitteraient pour rien au monde leur coin de littoral.

    xynthia.jpgLe douloureux souvenir de Xynthia

    Le magazine de Georges Pernoud fait un focus sur la région Sud-Ouest, au littoral très exposé. Première étape en Vendée et en Charente-Maritime, où l'épisode de la tempête Christine qui a frappé avec une rare violence, a rappelé de bien mauvais souvenir avec la conjonction des vents violents, d'une forte houle et d'une grande marée... Quatre ans après Xynthia (photo ci-contre), une équipe de Thalassa a retrouvé les sinistrés qui avaient témoigné au lendemain de cette catastrophe, en essayant de savoir si les leçons de cette tempête meurtrière ont été tirées. Force est de constater que l'épisode de cet hiver s’inscrit aussi dans la longue histoire du combat des hommes contre l’océan entamé au XIIème siècle. A cette époque, les moines de la région avaient créé un réseau complexe de digues pour gagner des hectares de terres sur la mer. Aujourd’hui, face au réchauffement climatique et à la montée des eaux, faudra-t-il rendre à la mer ce qui lui appartenait ?

    soulac.jpg"Je vous invite à vous préparer d'ores et déjà à quitter l'immeuble. Un arrêté d'évacuation assorti d'une interdiction d'habiter vous sera notifié sans délai. » Mairie de Soulac, 22 janvier 2014

    Deuxième halte, à la pointe du Médoc, à Soulac-sur-Mer, avec les journalistes Hervé Corbière et Frédéric Chignac, où la résidence emblématique « Le Signal » vit ses derniers jours. Le courrier officiel adressé par la mairie fin janvier à chacun de ses occupants est sans ambiguïté. Construite il y a moins d'un demi-siècle, cette barre de quatre étages, qui compte 78 logements, est menacée de longue date par l'érosion de la plage. Cette année, l’inéluctable s’est produit : les grandes marées et les coups de vent ont eu raison des derniers espoirs des habitants du Signal.

    Souffrir, comprendre et agir

    C'est bien sûr un crève-cœur pour Jacqueline Gandoin, 81 ans, qui habite au rez-de-chaussée depuis 2005 et va devoir quitter son trois pièces pour rejoindre la résidence pour personnes âgées de Soulac. "C'est comme avec les grands malades, on se dit … Mon Dieu ! Laissez-le moi encore un peu. Depuis la tempête Xynthia en 2010, j'avais compris que c'était fini. Mais on aurait bien aimé avoir un dernier été..." conclut l'octogénaire, résignée. De son côté, la Bordelaise et océanographe Virginie Lafon apporte l'expertise du bureau d'études aquitain Géo-Transfert, une cellule de Transfert de Technologie de l'Adera, pour comprendre les mécanismes naturels de l'érosion à l'oeuvre sur le littoral de Soulac. Elle décrit les vitesses d'évolution connues, les mesures scientifiques effectuées pour connaître ces évolutions, l'effet des tempêtes sur le trait de côte, les différents moyens de protection à disposition et les difficultés qu'il y a à gérer une zone côtière dans un tel contexte.

    Autant d'éléments précieux pour aider les décideurs à analyser la situation, anticiper et agir. Car si le réchauffement climatique accroît la rapidité du phénomène inéluctable de l'érosion des côtes, il devient urgent de savoir s'y adapter.

    Cathy Lafon

    #soslittoral

    A VOIR

    • "Face aux tempêtes", Thalassa, six reportages à partir de 20h45 sur France 3 : cliquer ICI 

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