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Déchet - Page 51

  • Bio-pipole. Marion Cotillard : une étoile verte s'est allumée

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    Marion Cotillard, star de l'écologie Photo DR

    Mon été 2013 en mode écolo. Aujourd'hui : Mario Cotillard, bio-pipole de "Ma Planète".

    Elle en a fait du chemin depuis la série des "Taxi", la petite Marion Cotillard. La belle actrice,française et multi-oscarisée, travaille désormais à Hollywood, le pays des étoiles de cinéma. Habituée des tapis rouges qu'elle foule régulièrement mais aussi du Cap-Ferret en Gironde où on la guette chaque été, avec son compagnon Guillaume Canet. 37 ans, un visage de rêve, Marion est aussi naturelle que belle. Normal : l'écologie est sa raison de vivre.

    Un engagement qui ne date pas d'aujourd'hui

    Marion Cotillard l'écolo. Ce n'est pas un scoop. On le savait déjà. En 2010, la belle s'était engagée auprès de Greenpeace,  pour dénoncer le pillage des forêts au Congo.


    Arrivée à Oshwé par gpfrance

    bio-pipole,star,cinéma,marion cotillard,pierre rabhi,agroécologie"Faire son jardin, c'est faire acte de résistance"

    Ce qu'on sait moins, c'est que l'écologie, pour Marion, c'est loin d'être un greenwashing-people passager pour stars de cinéma désireuses de suivre la mode. Au contraire. L'écologie, c'est son moteur interne personnel, sa raison de vivre et son combat d'être humain. "Le Figaro Madame" en a donné confirmation le 8 juillet dernier, en consacrant un numéro entier à la "green-actrice", pour l'occasion tout à la fois modèle et rédactrice en chef du magazine : une tête bien faite et bien pleine. Pour elle, il n'y a pas eu d'autres moment dans l'histoire de l'humanité où l'homme a dû penser aux générations futures, comme il est nécessaire d'y penser actuellement. Pour se faire, la reconnection avec la nature est primordiale, car la moitié de la population mondiale est aujourd'hui urbaine. Le crédo de Marion, c'est qu'il faut prendre soin de la Terre en réapprenant comment on met en marche un cycle de vie. Ca commence par un geste simple :  semer des graines et jardiner, partout, dans les villes, sur les toits, les balcons, au travail... Et apprendre aux enfants à le faire. Pour Marion, comme pour Pierre Rabhi, le paysan philosophe:"faire son jardin, c'est faire acte de résistance".

    bio-pipole,star,cinéma,marion cotillard,pierre rabhi,agroécologie"Nous avons le pouvoir de changer la société"

    Eh oui, surprise ! Son modèle à elle, c'est Pierre Rabhi. Le défenseur de l'agroécologie, plus habitué des documentaires écolos purs et durs de Marie-Monique Robin, Coline Serreau, ou encore Marie-Domiqiue Dehlsing que des blockbusters hollywoodiens qu'illumine Marion, la star de cinéma. Tous les deux sont amis. Et ils militent côte à côte pour la planète, une sobriété heureuse, le respect de la terre, une éducation à l'écologie. C'est ce qu'on découvre aussi dans "Le Figaro Madame" qui a eu la bonne idée d'organiser leur rencontre improbable : et contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, la star n'est pas celle qu'on croit. C'est bien Pierre qui est l'étoile de Marion. L'actrice est aussi la narratrice d'un documentaire écologiste visionnaire: "Une (R)évolution", un projet mené avec Pierre Rabhi et son Mouvement Colibris.

    "Il est urgent de parler, de mettre en garde, d'alerter et surtout d'éduquer"

    Marion ne fait pas non plus dans la langue de bois et touche sa bille verte. A la question du "Figaro Madame" : "La France est-elle à la traîne?", Marion répond que oui, "nous sommes très en retard". Sur le recyclage, par exemple, elle regrette que rien ne soit fait pour qu'on recycle convenablement. D'une ville à l'autre, c'est différent et très flou : "C'est même parfois le foutoir".  Marion analyse : "L'écologie est un sujet politique... puis cela ne l'est plus !... Des promesses sont faite, puis on n'en entend plus jamais parler. Il y  a  une sclérose. J'espère qu'un réveil citoyen se produira, car je crains qu'il ne faille rien attendre des politiques. Ou alors il faudrait peut-être qu'ils comprennent  que l'écologie cela peut aussi rapporter." Lucide Marion;qui exhorte ses concitoyens à écouter Pierre Rabhi ou Hubert Reeves et ajoute : "Je comprends que les Français aient d'autres préoccupations [que l'écologie] mais il est urgent de parler, de mettre en garde, d'alerter et surtout d'éduquer." En résumé: il faut "remettre de l'éthique dans notre intelligence collective".

    Que dire de plus ? Rien. Juste : l'écologie est heureuse d'avoir trouvé son ambassadrice.

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    • La rencontre entre  Marion Cotillard et Pierre Rabhi : cliquer ICI
  • Mon été 2013 en mode écolo. Trois livres pour des vacances bien "vertes"

    tourisme tchernobyl.jpg

     Visiter Tchernobyl ? Depuis 2011, les autorités ukrainiennes ont ouvert aux touristes la zone entourant le sarcophage de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Photo archives AFP

    Dans ma valise verte, j'ai déjà mon chargeur solaire et éco-solidaire pour mon smartphone, ma crème solaire bio "spéciale sauvetage de l'océan" et ma bio-wax pour ma planche de surf. Qu'est-ce que j'emporte pour lire ? Voici les trois lectures écolos à ne pas rater cet été.


    bienvenue à tchernobyl.jpg"Bienvenue à Tchernobyl". Un tour du monde des lieux les plus pollués de la planète, par Andrew Blackwell, chez Flammarion. 21 €. 
    C'est la lecture idéale pour commencer ses vacances : on se détend et on rit, tout en n'en pensant pas moins. Une fois n'est pas coutume, l'auteur s'est offert non pas les meilleurs spots de surf ou le top des baignades et des plages les plus propres, mais  un tour du monde des lieux les plus pollués de la planète et nous fait partager le top des meilleurs sites-poubelles au monde. Un drôle de guide touristique à l'envers, qui est aussi une enquête à travers les plus grandes pollutions du progrès contemporain. De Tchernobyl jusqu'à la Chine et la ville de Linfen, capitale du de l'industrie de la houille, plongée dans un brouillard permanent, en passant par les mines de sables bitumeux de l'Alberta, la Grande plaque de déchets du Pacifique et les berges de la Yamunâ, rivière sacrée et noire d'excréments en Inde : le périple de la découverte de la face cachée de la planète est racontée avec un humour décapant mais tendre. Cette réflexion écologique est aussi un acte posé par son auteur en faveur d'une "écologie qui ne soit ni une déclaration d'ordre culturel, ni un accessoire politique, ni une toquade". Elle ne manque pas de sens, à l'heure où la "terre outragée" de Tchernobyl est effectivement devenu un haut lieu du tourisme international. Le filon est en outre inépuisable : la prochaine édition mise à jour comportera un autre site : Fukushima.

    gaz de schiste imposture.jpg"Gaz de schiste, histoire d'une imposture", de Jacques Ambroise, collection "Le droit de savoir", édition Sang de la Terre. 14,50 €. Plus sérieux et surtout très technique, cet ouvrage est aussi le "coup de poing, militant et pertinent" revendiqué et assumé d'un citoyen qui se mobilise pour la préservation du territoire que nous laisserons aux générations futures. A l'heure du débat national pour la transition énergétique, l'ouvrage, simple et didactique répond point par point aux questions qu'on se pose sur l'exploitation polémique des gaz de schiste en expliquant les conséquences irréversibles qu'elle aurait sur notre environnement et nos rapports économiques et sociaux. Plutôt qu'une nième expertise sur le sujet, l'auteur revient sur la question de façon chronologique et nous fait prendre conscience des problématiques et des enjeux d'un mode de développement énergivore et consumériste qui sert les intérêts des multinationales, sans souci de l'avenir des sociétés humaines et de la planète. Dans le débat sur les gaz de schiste, c'est un livre à charge, on l'aura compris.

    reinventons l'humanité jacquard.jpg"Réinventons l'humanité", d'Albert Jacquard et Hélène Amblard, édition Sang de la Terre. 4,90 €. Dans un monde où l’intolérance devient un mode d’action, nous avons plus que jamais besoin de paroles nous rappelant nos valeurs éthiques. Pour finir les vacances plein d'optimisme et l'espoir gonflé à bloc, ce petit livre vraiment pas cher, est vraiment idéal. "Qu’est-ce qu’être humain ?", se demande le généticien humaniste et écolo."Faire partie, si nous l’acceptons, de l’unique forme du vivant capable d’inventer l’humanité. L’humanité reste une adhésion. Un choix collectif. Un défi sans cesse relevé depuis que l’homme est homme : celui d’innover. La question n’est pas pour nous de sauver la Terre, mais de développer, en la réinventant, l’humanité sur Terre. Ce ne sera possible qu’en respectant notre planète et en nous respectant nous-mêmes, humains d’aujourd’hui, d’hier et à venir." Avec l’aide de la journaliste Hélène Amblard, sa complice depuis plus de trente ans, Albert Jacquard nous offre un petit ouvrage qui nous concerne tous et qui résonne comme un cri d’alarme sur l’avenir de l’homme. C'est aussi un livre plein d'espoir pour réinventer l’humanité,  destiné à faire vivre le débat entre tous, pour enfin mieux vivre ensemble.

    jacquard large.jpgCélèbre généticien, Albert Jacquard est l’auteur de nombreux ouvrages scientifiques, politiques et philosophiques. Aujourd’hui une personnalité humaniste des plus influentes, il est connu pour ses engagements citoyens et notamment associatifs.


    Bonnes vacances et bonnes lectures "vertes" !

    Cathy Lafon

  • Nucléaire: nouvel incident à Fukushima, où de la vapeur s'échappe du bâtiment du réacteur 3

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    Photo transmise par l'opérateur de Fukushima, Tepco, montrant le réacteur N°3 de la centrale nucléaire après l'accident, le 15 mars 2011 (Photo archives AFP)

    Pendant que la France se penche sur la meilleure méthode pour préparer sa transition énergétique en diminuant notamment la part du nucléaire dans sa prodution d'énergie, de l'autre côté de la Terre, nouvelle frayeur à Fukushima. Aujourd'hui, c'est de la vapeur qui s'échappe du bâtiment du réacteur numéro 3 de la centrale atomique, ravagée par le tsnunami du 11 mars 2011.

    "Mince filet de vapeur"

    "Un mince filet de vapeur", selon  Tepco, l'opérateur du site qui avouait toujours ignorer, près de douze heures plus tard, l'origine exacte de ce nouvel incident. Cette vapeur a initialement été aperçue à 8h20 locales (mercredi 23h20 GMT) apparemment en provenance d'une piscine de stockage de matériel au 5e et dernier niveau du bâtiment du réacteur numéro 3.  Elle a été repérée par la caméra du personnel d'une entreprise tierce. Cela explique peut-être qu'elle ait été révélée au public, car Tepco qui se veut rassurant, indique que ce type d'incident s'est déjà produit dans le passé sans avoir été communiqué. Ce qui est, en soi, une information plus inquiétante que rassurante...

    fukushima ouvrier injectent fuites eau.jpg"Pas d'urgence", selon Tepco

    Comme à chaque incident, Tepco cherche à relativiser, en expliquant qu'il a procédé à de multiples vérifications qui montreraient qu'"Il n'y a pas de changements des paramètres qui signalent une éventuelle réaction critique" et que "les instruments de mesure de radioactivité alentour n'ont pas montré de changement significatif". Masayuki Ono, le porte-parole de l'opérateur, lors d'une conférence de presse spéciale, écarte donc l'hypothèse d'un réchauffement soudain et dangereux dans le coeur du réacteur qui, selon lui, "est toujours normalement refroidi". Pour Tepco, il ne s'agit pas d'une situation d'urgence, mais plutôt d'une vapeur produite par de l'eau de pluie qui se serait réchauffée au contact de la cuve du réacteur. On peut s'interroger sur la responsabilité soudaine de la pluie dans cette histoire, surtout si le réacteur est toujours, selon Tepco, "normalement refroidi".

    fukushima,vapeur d'eau,incident,sécurité,tepcoLe réacteur 3 le plus endommagé à Fukushima

    Sur les six réacteurs de la centrale japonaise, trois d'entre eux ont été détruits par le séisme et le tsnunami dévastateurs du 11 mars 2011 et le combustible nucléaire y a fondu. Le réacteur 3 est le plus endommagé des trois, car il a aussi subi une explosion d'hydrogène qui a soufflé le toit du bâtiment mi-mars 2011, laissant une partie des installations à l'air et des monceaux de détritus au-dessus.  Il règne en outre à proximité de ce réacteur qui fonctionnait au MOX (mélange d'oxydes d'uranium et plutonium et combustible nucléaire français issu des déchets radioactifs, produit et vendu par Areva au Japon) un très haut niveau de radioactivité qui ne facilite pas les interventions.

    Une passoire nucléaire loin d'être encore totalement sous contrôle

    L'incident encore inexpliqué de ce jeudi 18 juillet, rappelle une fois de plus combien la situation reste instable dans la centrale dévastée. Le site de Fukushima est pourtant considéré par les autorités japonaises comme étant sous contrôle depuis décembre 2011, lorsqu'elles ont décrété les six réacteurs en état dit "d'arrêt à froid".  Depuis, quelque 3.000 travailleurs continuent chaque jour de préparer le démantèlement, un chantier d'au moins 40 ans, tout en se démenant face aux multiples avaries qui se déclenchent presque quotidiennement, tant est vulnérable et dangereux le site qui continue de dégager des éléments radioactifs sous plusieurs formes.

    fukushima-arrosage-nuclear-plant-japan.jpgLes fuites d'eau radioactives continuent

    Tepco et les entreprises qui travaillent à Fukushima, font notamment face à de très gros problèmes d'eau contaminée. Celle issue de l'arrosage continu qu'il faut stocker dans des citernes et décontaminer et qui fait l'objet de fuites à répétition, et celle qui s'est accumulée en sous-sol et qui est soupçonnée de s'écouler dans l'océan Pacifique voisin où la radioactitivé est toujours très élevée. Mercredi 10 juillet, une nouvelle augmentation phénoménale du niveau de césium radioactif était ainsi observée dans un puits de prélèvement situé entre les réacteurs et la mer.

    RAT.jpgMettre à l'abri des rats les équipements vitaux

    Depuis des mois, des experts demandent que soient prises des mesures pour fiabiliser les équipements vitaux qui ont été mis en place dans l'urgence dans les premiers mois de crise.  Des transformateurs et distributeurs électriques sont encore dans des camions à proximité des bâtiments, à la merci de nouveaux caprices de la nature ou de l'appétit des rats qui ont envahi le site.  Mi-mars, un de ces rongeurs avait causé un court-circuit et entraîné une panne qui avait paralysé durant près de 30 heures une partie des systèmes de refroidissement des piscines de désactivation du combustible usé, provoquant le plus grave incident recensé depuis fin 2011.

    Fukushima n'en finit pas d'écrire l'histoire d'une catastrophe "illimitée" pour l'humanité.

    Cathy Lafon avec l'AFP

    Illusrations : photos archives AFP, site de Fukushima depuis le 11 mars 2011

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