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Consommation - Page 132

  • Bio-pipole. Angelina Jolie et Brad Pitt se lancent dans le vin bio

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    Photo DR

    Oui, je sais. C'est horripilant cette tendance au greenwashing et à l'écologie mondaine. Mais, vu le contexte écologique et sanitaire ambiant avec notamment la dernière étude de l'association Générations futures (février 2013) qui montre que les pesticides nuisent à la santé des travailleurs de la vigne et le vin, quand un couple de stars hollywoodien particulièrement glamour se lance dans le vin bio, on dit bravo. Et on en redemande. Sans complexes.

    La première cuvée bio Miaval côte-de-Provence arrose l'ouverture de la semaine d'alternatives aux pesticides

    La pemière cuvée Miaval côte-de-Provence mise en bouteille par le couple Pitt-Jolie est sur les tables depuis le 15 mars dernier : un vin rosé bio, pile poil pour fêter la semaine d'alternatives aux pesticides qui démarre le 20 mars, avec l'arrivée du printemps et le retour des beaux jours. Quand ils se décideront à pointer leur nez... Brad Pitt et Angélina Jolie ont acquis en 2008 une propriété à Correns dans le Var et ils ont décidé de reprendre la main sur le vignoble, jusque là exploité par une société extérieure, en s’alliant à la famille Perrin, du château de Beaucastel (Côtes-du-Rhône), grande spécialiste des vins Provençaux, et qui produit un Châteauneuf-du-Pape réputé.


    Brad Pitt et Angelina Jolie lancent leur propre... par SplashNewsFR

    Bio et bon

    Et le vin de Brad et d'Angelina a de grandes chances d'être bio et bon, si l'on en juge par les propos de Marc Perrin, le nouvel associé du couple, dans la revue Challenge, qui a eu le scoop : « situé à une altitude de 350 mètres, installé en terrasses, les nuits y sont fraîches et les journées chaudes. Le domaine est composé de cépages grenache, cinsault, rolle, grenache blanc, : syrah et cabernet sauvignon, exploité dans le respect de l’agriculture biologique ». Le vigneron français souligne que le couple et lui-même ont fait la première récolte ensemble, après avoir beaucoup dialogué sur la qualité et le caractère du vin. Et hop: dès cette année, on pourra déguster un Maraval organic rosé, mentionné « mis en bouteille par Jolie-Pitt et Perrin ».  Le vigneron promet "un rosé élégant, aromatique, fruité, avec une note de fraise des bois?" et assure qu'un vin blanc et un rouge bio sont prévus pour les années à venir.

    Des précédents... mais pas bio

    Certes, Angélina et Brad ne sont pas les premières pipole à se lancer dans le business des vins et spiritueux. Côté français, il y a déjà Bixente Lizarazu, Jean-Louis Trintignant, Christophe Lambert, Gérard Depardieu... et côté américain, Georges Clooney et sa Tequila Casamigos ou Drew Barrymore et son Pinot Grigio. Cependant, les exemples biologiques se comptent sur les doigts d'une seule main... 

    Pour la petite histoire : le rosé bio de nos deux tourtereaux, plus tout jeunes mais toujours aussi glamour, devrait arroser leur mariage, prévu prochainement dans le Sud de la France... La vie des riches, quoi.

    Ah, j'oubliais :  Brad, tu n'es pas Chinois, mais il y a sûrement encore des châteaux à acheter en Bordelais, et du bio à y faire ! Oui, bien sûr, ça s'adresse aussi à toi, Angelina... 

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    Le Château de Miraval (pour son nom français), mélange de Syrah et de Cabernet-sauvignon, est déjà commercialisé en France sous le nom évocateur de Pink Floyd.  Le millésime 2012, signé Pitt-Jolie, sera disponible à partir du 15 mars 2013 chez tous les bons cavistes.

    La semaine sans pesticides : cliquer ICI

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    REPERES

    • 15 €  : le prix de la bouteille
    • 500 hectares : la superficie de la propriété varoise des Brangelina.
    • 40 hectares : les vignes en production.
    • 45 % : part du vin rosé.30 % en blanc et 25 % en rouge.
    • 150 000 : nombre de bouteilles annuelles. 
    • 45 % : la part de la production qui est exportée.
    • 4 000 : nombre d’oliviers dont est issue une huile bio.
  • Nucléaire : quel coût réel pour un Fukushima à la française ?

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    Interventions humaines sur le site de la centrale de Fukushima, photo AFP

    Le 11 mars 2011, un tsunami ravageait la centrale de Fukushima-DaIichi, au nord-ouest du Japon, provoquant la deuxième plus importante catastrophe nucléaire de l'histoire de l'humanité, après la catastrophe ukrainienne de Tchernobyl, le 26 avril 1986. L'accident a provoqué un émoi immédiat  partout dans le monde et notamment en France, pays du "tout-nucléaire", où elle a laissé des traces dans une opinion désormais divisée sur l'hégémonie énergétique nucléaire, sur la sûreté de ce mode de production d'électricité et sur son coût réel.

    Une opinion publique divisée

    sondage,rapport,irsn,finance,coût,centrale nucléaireEn mars 2012, un an après la catastrophe, deux tiers des Français estimaient qu'un accident comparable à celui de Fukushima pourrait se produire en France et 80 % des personnes interrogées pensaient que la France est trop dépendante de l'énergie nucléaire, selon un sondage CSA publié par Greenpeace.  Mais le week-dernier, un sondage Ifop pour Dimanche Ouest France donnait les Français majoritairement confiants dans l'atome, 58% des personnes interrogées disant ne pas être inquiètes des centrales nucléaires françaises, contre 42% disant l'être. Samedi, les associations antinucléaires ont revendiqué à Paris 20.000 manifestants qui formaient une chaîne humaine entre la Défense et Bercy, passant par les lieux de décision symboliques de l'industrie nucléaire, pour exiger l'arrêt de l'exploitation de cette énergie en France. Les antinucléaires ont aussi manifesté dans plusieurs autres villes, dont Bordeaux, où ils ont formé une chaine humain sur le pont de pierre. Pour ou contre le nucléaire, ce qui n'est plus remis en question c'est l'importance de son coût, tant pour la sécurité qu'en cas d'accident.

    10 milliards d'euros de travaux : le coût de la mise aux normes du parc nucléaire

    En 2012, l'autorité de sûreté nucléaire (ASN) a demandé aux exploitants de réaliser des travaux importants pour améliorer la sûreté des centrales sur la base notamment des enseignements tirés de Fukushima. EDF a estimé que ces travaux allaient coûter au total 10 milliards d'euros, dont la moitié étaient déjà prévus dans une enveloppe de 50 milliards d'euros d'investissements sur le parc nucléaire dans les dix prochaines années. A moyen terme, l'électricien français est tenu de sécuriser le noyau dur de ses centrales et de mettre en place d'ici à la fin 2014 une force d'action rapide nucléaire (FARN), ce dispositif devant permettre de fournir des moyens d'intervention d'urgence en moins de 24 heures.

    Pour Areva, la catastrophe a provoqué une baisse des activités avec le Japon, qui passe de 8% du chiffre d'affaires du groupe à 5%, et a entraîné environ 940 millions d'euros d'annulations de commandes. A l'échelle européenne, les investissements résultant des stress-tests sont estimés entre 10 et 25 milliards d'euros, selon un projet de rapport de la Commission européenne.

    Fukushima-sur-Garonne, sur-Loire, sur-Seine, sur-Rhône... : de 760 à 5.800 milliards d'euros

    Pour la première fois en France, une évaluation économique d'une catastrophe similaire à Fukushima a récemment été effectuée par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Dans une étude rendue publique il y a un mois, l'IRSN a évalué le coût d'un accident nucléaire similaire à celui survenu en mars 2011 à Fukushima à environ 430 milliards d'euros. Ce qui n'est pas une paille. Mais selon un rapport confidentiel de l'institution, cité par le Journal du Dimanche du 10 mars, le coût d'un accident majeur nucléaire en France pourrait coûter au minimum 760 milliards d'euros et monter jusqu'à 5.800 milliards d'euros. 

    430 milliards d'euros : le coût d'un "cas médian"

    L'économiste Patrick Momal, qui a travaillé sur les deux rapports, a expliqué au JDD que le chiffre de 430 milliards correspondait à un "cas médian" de rejets radioactifs comme ce fut le cas à Fukushima. L'estimation de 760 milliards correspondrait en revanche plus au modèle de la catastrophe de Tchernobyl, où les rejets avaient été plus nombreux, a-t-il indiqué au JDD. En incluant l'impact sur les exportations et le tourisme, le chiffre pourrait même selon lui, atteindre 1.000 milliards d'euros, voire 5.800 milliards d'euros, dans le pire scénario.

    Le cas de Dampierre, dans le Loiret : jusqu'à 5 millions de personnes évacuées

    sondage,rapport,irsn,finance,coût,centrale nucléaireLe rapport confidentiel de l'IRSN a été réalisé en 2007. Il est en cours de réévaluation et pourrait être rendu public dans le courant de cette année, selon le JDD, qui précise qu'il est basé sur l'évaluation de plusieurs scénarios catastrophes sur la centrale de Dampierre, dans le Loiret, au sud de Paris (photo ci-contre). "Les conclusions très fortes de l'époque sont restées les mêmes, voire renforcées" a indiqué Patrick Momal au JDD. Dans une simulation extrême d'accident depuis la centrale de Dampierre, et selon les aléas de la météo, les zones d'évacuation pourraient aller jusqu'à 87.000 km2, ce qui équivaut au territoire de l'Aquitaine et de Midi-Pyrénées et représente 5 millions de personnes. Les zones contaminées couvriraient 850.000 km2, soit la surface de la France et de l'Allemagne et concerneraient 90 millions de personnes.

    Le groupe parlementaire Europe Ecologie-Les Verts (EELV) a demandé dimanche qu'un audit "indépendant et pluraliste" soit réalisé après la publication d'extraits de ce rapport dans le Journal du dimanche.

    Cathy Lafon

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  • Portrait. Anne-Marie, patron-pêcheur à Saint-Jean-de-Luz, femme et écolo

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    À bord du « Nahikari », Anne-Marie Vergez, femme pêcheur, et Imanol.  Photo archives Sud Ouest / Jean-Daniel Chopin

    Une femme qui compte pour l'écologie

    Anne-Marie Vergez, pêcheur artisan et animatrice de l'association La Plate-forme artisanale française fait partie de ces femmes écolos qui comptent dans la région, pour l'intensité de leur engagement. Son combat quotidien : batailler pour démontrer que la petite pêche a un grand avenir économique en préservant les stocks de poissons. C'est aujourd'hui la Journée internationale des droits de la femme : on en profite pour lui tirer un grand coup de chapeau.

    La voix des sans-voix

    Anne-Marie, 53 ans, patron pêcheur du "Nahikari" ("Désir" en basque), est la seule femme à exercer ce métier à Saint-Jean-de-Luz. Oui, après vérification, on dit aussi “patron pêcheur” pour une femme…  Elle a choisi ce métier, il y a 20 ans. Aujourd’hui, elle veut faire entendre la voix des artisans pêcheurs, absents des grandes négociations internationales.

    Un patron pêcheur engagée aux côté de Greenpeace

    Dans un univers d'hommes, Anne-Marie est une femme. Dans un métier où la pêche industrielle est reine, elle a un petit bateau. Elle assume ses différences et en fait une force. Elle se bat pour un seul objectif : les décisions au niveau français et européen dans le cadre de la renégociation de la Politique commune de la pêche de l’Union européenne, doivent prendre en compte les petits métiers de la pêche, seuls capables de la pérenniser. C'est ainsi qu'elle s'est engagée auprès des militants de Greenpeace, dont Hélène Bourges, et de l'actrice Mélanie Laurent, pour porter haut et fort les couleurs de la pêche artisanale : une belle histoire de femmes, tout aussi belles...

    anne marie vergez.jpgVictoire européenne

    Avec une victoire historique à la clé à laquelle peu de monde croyait :  le Parlement européen a voté le 6 février dernier, à une écrasante majorité (502 voix contre 137), le projet de loi sur la réforme du règlement de base de la politique commune de la pêche (PCP), en faveur d'une pêche durable Alors que durant les trois dernières décennies, la politique commune de la pêche de l'Union européenne n'était pas parvenue à l'empêcher,  les députés européens, tous bords politiques confondus, ont mis fin à la surpêche, en fixant des objectifs ambitieux à court terme, pour la reconstitution des stocks de poissons. Les eurodéputés ont pris en compte la conclusion d'une étude du PNUE (Programme des Nations Unies pour l'environnement),  qui alertait en 2010 sur le risque de ne plus avoir de poissons dans les océans en 2050, si on ne changeait rien aux méthodes de pêche.

     "The end of the line : l'"océan en voie d''épuisement"

    Anne-Marie n'a pas cessé de pour autant de militer pour défendre la pêche artisanale. Elle était le 7 mars à Bordeaux, pour animer un débat organisé par Greenpeace au cinéma Utopia sur les ravages de la surpêche, autour du documentaire choc  "The end of the line, dont la belle Mélanie Laurent est la narratrice  française. Salle comble.

    Pour l'écologie comme pour le reste, quand les femmes s'en mêlent, rien ne peut les arrêter. Pas même un succès passager. C'est ce qui fait leur force.

     Cathy Lafon

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