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  • L'Autriche donne à l'Europe son deuxième président écolo

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    L'écologiste Alexander Van der Bellen a remporté l'élection présidentielle autrichienne. AFP

    Ce lundi, l'Autriche n’est pas devenue le premier pays de l'UE à se doter d'un président d'extrême-droite, mais le second à élire un président écologiste. Contre toutes attentes, le dimanche 22 mai, le candidat Vert Alexander Van der Bellen a battu, sur le fil, le candidat de l’extrême droite à la présidence de la République d’Autriche. A compter du mois de juillet, il sera le deuxième chef d'Etat écolo des 28 Etats-membres de l'Union européenne, avec Raimonds Vejonis, le président Vert élu par la Lettonie en 2015.

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  • Sentinelle de Ma Planète. René Capo, éternel ami de l'océan

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    René Capo. Photo  Sabine Menet / archives "Sud Ouest"

    Après 37 ans d'engagement au service de la protection de l'océan, René Capo, 81 ans, s'est retiré, le 19 novembre 2014, de l'association environnementale Comité de vigilance de Biscarrosse. C'est Jean-Marc Vigneaux, à ses côtés depuis la création de la structure, en 2001, qui lui a succédé. Le 17 avril dernier, Alain Dudon, marie de Biscarrosse et président de la Communauté de Communes des Grands Lacs lui a rendu hommage et l'a remercié pour son implication en faveur de l'environnement et son dévouement associatif. 

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    C'est l'occasion pour Ma Planète de tirer un coup de chapeau à l'une des plus fidèles sentinelle de la planète.

    René Capo, né au Maroc, ancien salarié du Centre d'essai des Landes, vient à la défense du milieu marin en 1977, après avoir vu les premiers arrivages de chalutiers autorisés à pêcher à 300 mètres des côtes et de déchets plastiques, balancés dans la mer par la décharge à ciel ouvert de Bilbao. Son combat contre la pollution des océans par les macro-déchets de plastique commence. Suivra celui contre les micro-polluants et les nanoparticules, présents partout, dans l'air, l'eau, la nourriture, les vêtements...

    hommage,portrait,rené capo,biscarrosse,comité de vigilanceEn 1979, le militant de la mer participe à la création de l'Association pour la défense, la recherche et les études marines de la côte Aquitaine, afin de lutter contre la surpêche et la désertification des fonds marins. Suivra le gros combat contre la pollution provoqués par les rejets en mer et le déversement d'eaux usées au Wharf de la Salie (photo ci-contre), qui contaminent les eaux et la faune marine, dont les moules. Une première victoire - la contamination est confirmée par l'enquête publique, en 2003 - et aussi la naissance du Comité de vigilance de Biscarrosse, qui a eu depuis, beaucoup de pain sur la planche. Et depuis, René Capo n'a jamais cessé de batailler pour un océan propre, aux côté des membres du Comité, de Surfrider, de la Sepanso et de la Ceba (Coordination environnementale du bassin d'Arcachon).

    S'il a décidé de décrocher, pour des raisons familiales, mais aussi parce qu'il éprouvait le besoin d'assurer la relève, René Capo reste une fidèle sentinelle de l'environnement et de l'écologie et poursuit inlassablement son "plaidoyer pour un océan propre".  Sur internet, notamment, où il anime une précieuse newsletter d'informations écologiques.

    Cathy Lafon

    Pour accéder au blog de René Capo, c'est ICI

    LIRE AUSSI

    "Le plus grand fléau, ce sont les micropolluants",  Sud Ouest le 4 décembre 2014.

     DEVENEZ SENTINELLE. Pour rejoindre les Sentinelles de l'environnement de "Ma Planète" et veiller à la protection des coins de la Terre qui vous tiennent à coeur, c'est on ne peut plus simple. Envoyez-nous par e-mail vos vidéos et vos photos, accompagnés de votre texte.  Ils seront publiés dans notre rubrique"Sentinelles" et vous deviendrez ainsi une des vaillantes sentinelles de la planète, sur l'écolo-blog de "Sud Ouest".

  • Philippe Martin : un nouveau ministre socialiste écolo-compatible ?

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     Le 3 juillet 2013, Philippe Martin, nouveau ministre de l'Ecologie, salue l'action de Delphine Batho, débarquée du gouvernement la veille. Photo AFP

    Limogeage de Batho : le jour d'après. Les écolos se réveillent avec la gueule de bois et un nouveau ministre : Philippe Martin. Mais qui est le troisième ministre de l'Ecologie du gouvernement Hollande en treize mois? Surtout, est-il écologiste ou du moins proche des écologistes ?

    martin tete (2).jpgGascon d'adoption, rose par nature et vert par conviction

    Philippe Martin, nouveau ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, a succédé mardi 2 juillet à Delphine Batho, sèchement limogée par Hollande et son Premier ministre, pour avoir critiqué la diminution drastique du budget de son ministère en 2014. Né en région parisienne à la Garenne-Colombe (Hauts-de-Seine), il a 59 ans. Ancien préfet du Gers, puis des Landes, ce fabiusien est élu pour la première fois en 1998 conseiller général du Gers. Propulsé dans la foulée  à la présidence du Conseil général, il contribue à repeindre le département en rose.  Elu député PS du Gers en 2002 et réélu à ce siège dès le premier tour en 2012, il est habitué à l’emporter devant la droite dans son département.  Bien implanté localement, Philippe Martin passe pour un bon vivant, amateur de bons mots.

    L'Ecologie, sinon rien

    Nombreux étaient ceux qui  prédisaient au vice-président du groupe socialiste à l’Assemblée à qui tout a déjà réussi localement, un bel avenir national... Le nouveau ministre, qui a participé aux négociations sur l’accord entre le PS et les écologistes avant la présidentielle, avait été récemment mandaté pour faire le lien avec eux à l’Assemblée. Bien vu d'Ayrault et de ses camarades socialistes, Philippe Martin ne voyait pas d'autre ministère pour lui que celui de l'Ecologie. Depuis ce matin, c'est chose faite.


    Passation de pouvoir au ministère de l'écologie par lemondefr

    Contre l'extraction des gaz de schiste et pour la sortie du nucléaire ?

    Comme la première personnalité socialiste à avoir occupé le poste de ministre de l'Ecologie dans le gouvernement Ayrault, Nicole Bricq, l'élu gersois a souvent défendu des positions proches des écologistes. Sur  les gaz de schiste, notamment, il considérait en 2011 que «s’entêter dans l’extraction [...], c’est tourner le dos à la nécessaire et urgente transition environnementale». Sur le nucléaire aussi, où il s’en était pris à Nicolas Sarkozy en le soupçonnant d’être « probablement le dernier nucléariste au monde pour lequel il n’y a pas d’après-Fukushima ».  S''il ne s'agit pour l'heure que de déclarations, on lui accordera cependant un premier bon point "vert" pour "bonnes intentions", en attendant mieux.

    martin ogm.jpgNon aux OGM

    Sur les OGM, dossier sensible dans le Gers, département rural, il n'y a pas photo. Le nouveau ministre, siégeant au sein de la Haute Autorité sur les OGM, a soutenu l’activation de la clause de sauvegarde afin de suspendre l’utilisation de maïs transgénique Monsanto 810 (photo ci-contre, lors d'une manifestation contre les OGM). Et il fait partie des responsables de collectivités locales qui ont bataillé pour proclamer leurs territoires "sans OGM". Le 30 décembre 2009, le Conseil d’État a mis fin à une bataille juridique de plus de cinq ans, en reconnaissant le droit du conseil général du Gers d’exprimer son refus des OGM.  Victoire symbolique, certes, car cela n'induit pas le pouvoir de faire respecter ce positionnement, mais victoire quand  même. Deuxième bon point "vert".

    Pour les circuits courts

    Localement, Philippe Martin mène aussi depuis plusieurs années un combat pour privilégier les circuits courts et les filières locales, en particulier dans les cantines des collèges. Enfin, alors qu'il était membre de la commission du Développement durable et de l'Aménagement du territoire de l'Assemblée nationale, il s'est également illustré le 1er juillet 2012, en demandant aux restaurateurs d'arrêter de servir des vins de Californie, afin de protester contre la loi interdisant la vente de foie gras outre-Atlantique. Troisième et quatrième bons points "verts".

    martin1.jpg"Un homme du terroir et de combat"

    Philippe Martin n'est donc pas un inconnu chez les militants écologistes, dont il a partagé certains combats de terrain, comme celui de José Bové sur les OGM (photo ci-contre, avec José Bové, lors d'un fauchage de champ OGM à Solomiac en 2004, dans le Gers). L'eurodéputé EELV réagit plutôt favorablement à la nomination du nouveau ministre : "Je connais Philippe depuis quinze ans et c'est un homme qui n'a jamais lâché ses convictions", confie-t-il à "Metronews". "Sur la question des OGM, il s'est battu à l'Assemblée comme sur le terrain, en organisant une pétition pour demander un référendum d'initiative populaire, ou encore au tribunal, en témoignant à plusieurs reprises en faveur des faucheurs volontaires. Même chose sur les gaz de schiste : il fait partie de ceux qui ont animé à l'Assemblée la campagne contre la fracturation hydraulique et la prospection. C'est un homme du terroir et de combat." Cinquième bon point "vert".

    matthieu orphelin.jpg"Le timing est étrange"

    Après avoir vivement regretté Bricq l'écolo, le monde de l'écologie s'était habitué à Batho, qui commençait à prendre la dimension de la crise environnementale et à comprendre la nécessité de la transition écologique. A défaut d'un bilan brillant, on lui reconnait un investissement courageux dans les dossiers sensibles de la transition énergétique, du diesel, de la taxe carbone, malgré le peu de soutien de la majorité de ses collègues ministres. Matthieu Orphelin, élu régional du Maine et Loire et porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, traduit bien l'ambiance générale, en s'inquiètant aujourd'hui dans "Libération" du limogeage de Delphine Batho : "Comment cela peut être une décision positive alors qu’on est à 15 jours de la fin du débat sur l’énergie, et à quelques jours de décisions importantes sur la fiscalité écologique, qui sont des grands enjeux ? Le timing est étrange." "Ce n'est pas un bon signal de virer encore la ministre de l'Ecologie", a déclaré à l'AFP le porte-parole de France Nature environnement (FNE), Benoît Hartmann. De son côté, Greenpeace, qui boycotte le débat sur la transition énergétique, ne mâche pas ses mots : "Delphine Batho n'est qu'une victime collatérale de l'absence totale d'ambition environnementale du gouvernement et du président de la République", a réagi l'ONG.

    Alors, les écolos attendent. D'abord, les explications de l'ex-ministre Delphine Batho sur son limogeage, qu'elle a promises pour demain. Puis, de voir ce que Philippe Martin fera de ce maroquin vert, aujourd'hui le moins durable du gouvernement. Mais aussi ce que Hollande et Ayrault feront ensuite de Philippe Martin "l'écolo", qui a au moins la chance de ne pas être une femme... Et surtout, de savoir enfin si, oui ou non, l'écologie est "prioritaire" en France.  Sur ce dernier point, aux vues de l'urgence des dossiers en cours, ils seront vite fixés.

    Cathy Lafon

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