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Consommation - Page 131

  • Visites des premières "Journées nationales de l'énergie" : les meilleurs spots de la région

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    Dans le cadre des "Journées de l'énergie", on peut visiter le parc éolien de Lusignan (Vienne) en Poitou-Charentes Photo DR

    Près de 400 événements sont recensés en France à l'occasion des premières "Journées de l'énergie", organisées du 29 au 31 mars par le gouvernement. Objectif : muscler (ou relancer ?) le débat national sur la transition énergétique lancé fin 2012 et ouvert officiellement en janvier 2013

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    Rappelons les enjeux de cette transition. Il s'agit de permetttre à la France de respecter ses engagements en matière d'émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre le réchauffement climatique, assurer sa sécurité énergétique, diminuer ses importations d'énergies fossiles, développer les renouvelables, créer des emplois... Vaste et nécessaire programme. Mais comment associer les citoyens au fameux débat national porté par la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho ? Un débat plutôt technique et qui semble encore se chercher ? Les  "Journées de l'énergie" sont l'une des réponses du gouvernement. Conçues sur le modèle des Journées du patrimoine, elles doivent permettre aux Français de découvrir les acteurs de l'énergie de leur région et de visiter des installations habituellement fermées.

    400 sites de production d'énergie ouverts

    Le programme officiel mis en ligne récemment sur le site du Débat national de la transition énergétique, mentionne quelque 368 visites de sites de production d'énergie, conférences, expositions pédagogiques et autres réunions-débats, en Métropole, Corse et Outremer.

    Objectif : découverte des énergies renouvelables

    Il est prévu que les énergies renouvelables (barrages hydrauliques, centrales éoliennes ou solaires, chaufferies au bois ou à la biomasse) aient la part belle face auxénergies fossiles et nucléaire, qui dominent toujours le bouquet énergétique national. Dans la région, la réalité des visites correspond à la réalité du bouquet énergétique : les visites sont très conventionnelles à quelques exceptions près. Et c'est bien normal : comment visiter en Aquitaine une centrale éolienne, alors qu'il n'y a toujours pas une seule éolienne en fonctionnement de la Gironde aux Pyrénées-Atlantiques ?

    Centrales nucléaires et sites ERDF

    journées de l'énergie,économie,visite,sites,éolienne,hydro-électricité,bio-masse,photovoltaïque,solaireComme partout ailleurs en France, on peut visiter les installations nucléaires (Blaye en Gironde, Golfech dans le Tarn et Civaux, dans la Vienne (ci-contre). A moins que Greenpeace n'organise des survols "sauvages" des centrales, Vigipirate oblige, les visiteurs  seront a priori cantonnés aux espaces d'information de ces centres. Mais ce sont les sites ERDF (distribution) des différents départements de notre région, qui constituent l'essentiel des visites prévues.

    Les sites les plus originaux

    Il y a cependant quelques visites originales à effectuer dans la région.

    journées de l'énergie,économie,visite,sites,éolienne,hydro-électricité,bio-masse,photovoltaïque,solaireEn Gironde, trois sites sortent du lot. On peut partir à la découverte du Centre de vacances écologique de Capcabane, à Captieux (photo ci-contre). Construit en haute performance énergétique, ce lieu permet de voir un chauffe-eau solaire qui produit presque la totalité de l'eau chaude des douches. Capcabane  fonctionne en contrat avec Enercoop et gère aussi l'eau de façon durable : toilettes sèches, économiseur d'eau, assainissement par les plantes, aire de baignade naturelle...

    journées de l'énergie,économie,visite,sites,éolienne,hydro-électricité,bio-masse,photovoltaïque,solaireL'éco-quartier de la caserne Niel (photo ci-contre) à Bordeaux, projet de l'éco-système Darwin revendique à travers l’éco-rénovation d’un ancien patrimoine militaire, la mise en œuvre d’un dispositif coopératif. Le site met en œuvre la démarche NégaWatt et vise simultanément la performance énergétique, le recours aux énergies renouvelables et la sobriété. Au-delà de cette ambition énergétique, DARWIN veut proposer un cadre de travail agréable par l’emploi de matériaux sains et écologiques, un éclairage naturel important, une gestion raisonnée de l’eau pluviale, la valorisation maximale des déchets de bureaux... La visite est organisée par le CREACQ.

    journées de l'énergie,économie,visite,sites,éolienne,hydro-électricité,bio-masse,photovoltaïque,solaireToujours en Gironde, la visite du parc solaire de Mios (photo ci-contre). Ce site d'une puissance de 8,5 MWc produit l’équivalent de la consommation de 4350 habitants (celle de deux tiers des habitants de Mios, pour une surface occupée de moins de 0,2% du territoire de la commune).  Cette ferme solaire s’inscrit dans un projet original de diversification d’un domaine forestier qui a été durement touché par les tempêtes de 1999 et 2009. La visite est organisée  par JuwiEnR

    Dans les Landes, la découverte de l'hydro-électricité est à l'honneur, avec l'ouverture de la micro- centrale S.H.E.A.  Producteur d'énergie renouvelable, le site veut aussi faire connaîte son histoire (minoterie du XVIIIème siècle) et celel de l'Adour ((batellerie et commerce), la faune piscicole et les pêches traditionnelles.

    Les éoliennes, si on veut en voir, il faudra aller la Vienne, en Poitou-Charentesle parc éolien de Lusignan, mis en service en septembre 2012, sera ouvert au public le 30 mars 2013. Des visites guidées sont prévues, afin d'expliquer tout le fonctionnement du parc en donnant un aperçu des chiffres clés (puissance, production, etc...) du site. La visite est organisée par SERGIES.

    journées de l'énergie,économie,visite,sites,éolienne,hydro-électricité,bio-masse,photovoltaïque,solaireEnfin, en Midi-Pyrénées,  le photovoltaïque arrive en tête des visites de sites d'énergie renouvelable, avec pas moins de quatre visites possibles.  Mais il faut surtout profiter de ces journées pour découvrir une source d'énergie renouvelable méconnue, les déchets De l’énergie à partir des déchets ? Cela vous intrigue ? C'est ce que produit une véritable usine à (bio)gaz au cœur du Tarn.  Grâce à son bioréacteur, Trifyl produit de l’électricité et du biométhane-carburant à partir de nos déchets ménagers. L'éco-circuit de Trifyl permet de mieux comprendre le fonctionnement et les enjeux environnementaux d’un tel dispositif, mais aussi d’apprendre de façon ludique les gestes du tri des déchets.

    Ces journées auront-elles du succès et sauront-elles à inciter le grand public à participer au débat national sur la transition énergétique ? Elles font en tout cas oeuvre de pédagogie et s'inscrivent dans une démarche informative générale pour aider à la prise de conscience des Français sur l'énergie, un domaine partagé par tous (usage, coût et besoin), mais dont les différentes sources renouvelables restent méconnues, quand elles ne font pas l'objet de désinformation.

    On continuera à causer transition énergétique début avril, puisque ce sera aussi le thème de la Semaine du développement durable 2013, du 1er au 7 avril...

    Cathy Lafon

    A LIRE

    • Changeons d’énergies, négaWatt. Après la publication en 2012 du Manifeste négaWatt, ouvrage de référence sur la démarche, le scénario énergétique et les mesures proposées par notre association,  ""Changeons d'énergies vient compléter cette démonstration par un argumentaire simple et convaincant d'une centaine de pages.  Commander l'ouvrage : Cliquer ICI

    LE SITE INTERNET DU DEBAT NATIONAL SUR LA TRANSITION ENERGETIQUE : cliquer ICI

  • Planète vidéo. Aluminium : attention danger !

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    "Planète alu", un documentaire à voir sur Arte DR

    Tout ce qui brille n'est pas d'or, on le sait bien. Souple et inoxydable, l'aluminium séduit par ses propriétés physiques mais fait peser des risques sur notre santé et l’environnement. 

    "Planète alu", le documentaire de Bet Ehgartner qui fait le point sur l’aluminium à travers une enquête implacable, a été diffusé sur Arte le 12 mars dernier, dans le cadre d'une soirée Théma, consacrée par la chaîne aux ravages insoupçonnés de la jolie feuille argentée, qu'on trouve dans toutes les cuisines occidentales et à laquelle on est accro. Rediffusé mercredi 20 mars, si on l'a encore raté, on peut le voir samedi 23 mars, à 11h 35. Ou le revoir, pourquoi pas ? Après le marché du week-end et avant d'emballer ses aliments dans du papier alu...

    Un métal qui peut être dangereux pour la santé...

    Avec "Planète alu", on plonge dans le cycle infernal de l’aluminium et des ravages causés par l’extraction de la bauxite aux résidus que les sels et dérivés de ce métal laissent dans notre corps. Ses propriétés (malléabilité, légèreté, inoxydabilité) en font un métal fascinant et précieux dans le secteur de l’architecture. Mais son utilisation dans les emballages, en chimie alimentaire, dans les produits de cosmétique et la pharmacopée pose problème. S'il n'y a pas consensus sur ce sujet au sein de la communauté scientifique, pas plus que sur les OGM ou les pesticides, des études ont prouvé que l’aluminium, ses composants, ses sels ou ses dérivés favorisaient l’apparition du cancer du sein, d’allergies, d’infections auto-immunes, voire de la maladie d’Alzheimer.

    ... et dont l'extraction provoque des dégâts environnementaux

    Les meilleurs gisements de bauxite à partir duquel on fabrique l'aluminium se trouvent sous les tropiques, en Afrique de l’Ouest, en Australie, en Inde et en Jamaïque. Mais c’est à Porto Trombetas dans le nord du Brésil que se situe l’une des mines les plus rentables au monde, aux mains d’une multinationale. Pour l’exploiter, il faut abattre chaque année l’équivalent de 250 terrains de football de forêt humide primaire, essentielle à la biodiversité. Quant aux boues rouges liées à l’extraction, elles sont hautement toxiques, comme l’a montré la catastrophe écologique survenue en Hongrie en 2010.

    Wharf de La Salie 2008 - Photo SIBA.jpgInquiétude au Wharf de la Salie, au sud du Bassin d'Arcachon (Gironde)

    Dans la région, dans le Bassin d'Arcachon, le polychlorure d'aluminium, est utilisé comme floculant  pour traiter les eaux usées des stations d'épuration de Biganos et de La Teste depuis 2007. Si la pollution n'est pas visible (photo ci-contre DR SIBA), les conséquences potentielles sur la santé humaine inquiètent les riverains du Wharf de la Salie où se déversent les eaux usées traitées et les associations environnementales. René Capo, du Comité de Vigilance Biscarrosse-Collectif aquitain ,donne a contrario l'exemple de la station d'épuration réalisée en 2012 à Bordeaux, à Bacalan, pour traiter les eaux usées de 440.000 habitants, qui n'utilise pas le polychlorure d'aluminium comme floculant et pourra à terme, traiter 276.000 mètre cubes par jour d'eaux usées et d'eaux pluviales sans incidence nocive sur la Garonne.

    Cathy Lafon

    A VOIR

    • PLANÈTE ALU,  documentaire de Bert Ehgartner.  Allemagne/Autriche, 2013, 1h29mn. Rediffusion : ARTE, samedi 23 mars 2013 à 11h35.

    UN SITE A CONSULTER

    • L'ASEF (Association santé environnement France) : cliquer ICI

    LIRE AUSSI

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    Le toxicologue Chris Exley est professeur de chimie bioinorganique à l'Université de Keele au Royaume-Uni. Depuis 1984, il étudie les risques liés à l’aluminium.

    "Quand l'aluminium nous empoisonne", de Virginie Belle, journaliste dans le domaine de la santé publique. Editions Max Milo, 2010.  Page Facebook "Quand l'aluminium nous empoisonne"

  • Gironde : la cantine bio de Bègles est l'une des meilleures de France

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    Le bio à l'école, une affaire qui marche en Gironde, à Bègles, Bordeaux et Mérignac (Photo AFP)

    Pour la Gironde, Bègles, Bordeaux et Mérignac sont les trois villes qui arrivent en tête du classement des cantines scolaires, réalisé ce mois-ci par l'UFC que choisir sur l'ensemble du territoire français. Bègles, qui obtient une des meilleures notes du pays, caracole en tête des restaurants scolaires girondins avec une note globale de 18,9, suivie par Bordeaux, avec 18,5 et Mérignac, avec 16,5. Un succès légitime qui couronne aussi leur passage au bio. Explications.

    La ville de Bègles est exemplaire

    Totalement bio depuis 2002, Bègles reste la première municipalité de la région à avoir fait ce choix. Une volonté politique cohérente : le maire de Bègles est l'écologiste Noël Mamère. Comme le rappelle dans Sud Ouest Cédric Dubost, adjoint à l’enfance, la ville, pionnière du  passage au bio en Gironde et en Aquitaine, "a essuyé les plâtres et dû créer une filière de producteurs qui n'exister pas, imposer des règles et tenir les prix". Tout en consevant l'esprit d'une cuisine familiale et nen maintenant la régie municipale. Pari gagné. Une diététicienne veille à l'équilibre des menus. Le cuinsinier travaille le plus possible avec des produits frais et des saison,  très peu de conserves, et pratiquement pas de produits ou de plats tout prêts, issus de l'agroalimentaire. Une garantie de qualité et de sécurité alimentaire appréciable au regard du scandale alimentaire récent de lasagnes à la viande de cheval vendue pour du boeuf...

    Le prix du repas bio varie en fonction des revenus

    A Bègles, le coût réel du repas sorti de cuisine s’élève à 1,85 €. Livré servi, il grimpe à 7,82 €. Les familles paient, en fonction de leurs revenus entre 1 et 6 euros. C'est aussi une volonté de la ville de Bègles où le bio est mis dans l'assiette de tous les élèves, quelle que soit leur origine sociale.

    arbio.jpgBordeaux-Mérignac : le goût du bio

    Les deux villes ont une cuisine centrale commune (le SIVU Bordeaux-Mérignac) qui alimente les écoliers des écoles maternelles et élémentaires, mais aussi les centres de loisirs, les clubs seniors, les restaurants municipaux et les repas livrés à domicile. Soit la bagatelle de 20.000 repas par jour et de 3 millions de repas par an ! En juin dernier, elle a atteint le taux de 23,6 % de bio dans le volume total de ses achats, dépassant ainsi l'objectif de 20 % fixé par le Grenelle de l'environnement.

    Le label "Territoire BIO engagé" : un label, pas un concours

    La ville de Bègles avait été distinguée en juin 2012 par l'Arbio (Association interprofessionnelle au service des opérateurs bio d'Aquitaine) pour son engagement depuis 2002 en faveur du bio, dans la restauration scolaire. Le 13 octobre, c'était au tour des villes de Bordeaux et  Mérignac de recevoir le label "Territoire BIO engagé", pour leurs efforts en matière de nourriture bio dans leurs cantines.  Opération unique en France, "Territoire BIO engagé" n'est pas un concours, mais un label, remis par l'Arbio. Pour pouvoir l'afficher, les collectivités locales doivent apporter la preuve qu’elles ont atteint l’un des deux objectifs chiffrés par le plan « Horizon 2012 » ou les deux : 6% de surface agricole cultivée en production biologique et/ou 20% de l’approvisionnement des restaurations collectives en produits bio.

    Le classement de l'UFC-que choisir vient couronner les efforts du trio girondin pour améliorer la qualité des repas scolaires en proposant une nourriture bio, saine, équilibrée et savoureuse, pour tous. En faisant appel à un mode de production agricole qui protège les sols et les ressources naturelles, mais aussi la santé des agriculteurs et des habitants d’un territoire. Des tout petits aux personnes les plus âgées.

    La cerise sur le label bio de l'Arbio, en quelque sorte.

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    EN SAVOIR PLUS

    • Cantines scolaires. Les mauvaises élèves de la qualité nutritionnelle sont... UFC-Que Choisir : cliquer ICI

    • Le SIVU Bordeaux Mérignac  : cliquer ICI

    Le Syndicat Intercommunal à Vocation Unique est un établissement qui associe les communes de Bordeaux et de Mérignac. Il prépare près de 20.000 repas chaque jour pour restaurer les enfants des écoles maternelles et élémentaires, les centres de loisirs, les clubs seniors, les restaurants du personnel municipal et les livraisons à domicile (13.000 par jour à Bordeaux). Des chiffres impressionnants : 3 millions de repas par an, 200 points de livraison, 94 agents sur le site et un budget d’environ 13 millions d’euros, dont 7 millions dédiés à l’alimentaire.

    • Les produits bio, de la production à la transformation, sont contrôlés par des organismes indépendants permettant d’attester le strict respect de la règlementation bio.
    • L’Aquitaine est la 5ème région française en nombre d’exploitations bio, avec 2160 producteurs. Elle est, avec Midi-Pyrénées, la région qui a le plus progressé (+ 500 exploitations en 2010). Les surfaces cultivées en bio ont progressé de plus de 40% en un an, pour représenter près de 57 000 hectares(4,1 % de la surface agricole utile régionale).  (Sources : Chiffres 2010 et 2011 de l’Agence Bio).
    • Le site internet d'Arbio : cliquer ICI
    • Le site internet de l'Agence bio : cliquer ICI