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Cinéma - Page 25

  • Ma Planète en vacances 7. Tchernobyl: "La Terre outragée"

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       “La Terre outragée", un film de Michale Boganim sur l'avant et l'après Tchernobyl DR 

    Ma Planète étant en vacances (bien méritées), suite de la republication du top ten des articles et enquêtes publiés depuis janvier sur l'écolo blog de Sud Ouest. Aujourd'hui : un film sur Tchernobyl, "La Terre outragée.

    Alors bonne lecture et bonnes vacances... vertes !

    Cathy Lafon

    Il y a 26 ans : Tchernobyl, la douleur de "La terre outragée"

    26 avril 2012

    Dans l'univers très particulier des réacteurs nucléaires, quand on a explosé, le sarcophage c'est très tendance. La centrale nucléaire ukrainienne de Tchernobyl va donc s'offrir un nouveau sarcophage pour le 26ème anniversaire de l'explosion de son quatrième réacteur. Et le 26 avril prochain, date anniversaire de ce qui reste la plus grande catastrophe nucléaire qu'ait connue l'humanité à ce jour, débutera l’assemblage de ce nouveau tablier destiné à réduire tout risque de menace radioactive.

    Mais ce cadeau coûteux n'effacera pas d'un coup de baguette magique la tragédie de milliers de vies humaines brisées et torturées par l'ennemi invisible et monstrueux qui a pris possession des lieux, voici 26 ans : "la douleur", aurait dit Marguerite Duras... Cette douleur, un film, "La Terre outragée", parvient à nous la faire éprouver...

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  • Coup de coeur. "Le Lorax" : une fable écolo enjouée à découvrir au cinéma

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    film,critique,sortie,défense environnementPar ces temps de météo incertaine, où les jours maussades et pluvieux succèdent aux journées de grosse chaleur, la sortie en famille au cinéma reste un excellent moyen d'ensoleiller ou de rafraîchir les vacances. Alors, si vous avez décidé de vous faire un petit cinoche avec grands-parents, tantes, oncles et la smala des enfants et cousins jusqu'au petit dernier, un film d'animation s'impose : "Le Lorax". Une fable écolo et musicale enjouée, "made in France" pour Hollywood, en salle depuis le mercredi 18 juillet.

    Un film "local" pour un sujet "global"

    chris.jpgDernier long métrage de Chris Renaud (photo ci-contre) déjà auteur avec le Français Pierre Coffin de "Moi, Moche et Méchant", l'un des "cartons" de l'animation au box-office international (plus de 500 millions de dollars à sa sortie), "Le Lorax" est adapté d'un conte du Dr Seuss, auteur américain de livres pour enfants. Le film d'animation en 3D des studios Universal, au ton enjoué et aux couleurs acidulées, entièrement réalisé à Paris pour les studios Universal, présente le premier avantage écolo d'être une production "locale".  Un film "circuit court", en quelque sorte. Et un véritable conte écolo, aux préoccupations "globales", qui raconte la quête d'un garçon pour replanter des arbres dans une société au décor factice où la nature, après avoir été détruite, est désormais aux abonnés absents.

    Le garçon, c'est Ted. Pour conquérir le coeur de sa jeune voisine Audrey, Ted s'échappe de la ville artificielle de Thneedville afin de lui rapporter un arbre véritable, et va découvrir l'envers du décor. En racontant ses aventures, "Le Lorax" qui manie à la perfection l'art difficile de l'ironie, parvient à délivrer un message moins simpliste qu'il n'y paraît, sur les dérives du libéralisme et sur la nécessité de sauver et de préserver la planète.

    Le Lorax, "avatar" de José Bové ?

    Et poutant, Thneedville semble être une "ville merveilleuse", "toute en toc et en plastique", comme le chantent, ravis, les habitants au début du film. Un endroit  où les arbres "ne font pas de saletés" et sont remplacés par des lampadaires télécommandés qui changent de couleurs suivant les saisons, où l'air est vendu en bouteille, où on est entouré de parkings et où les enfants ressemblent à des "néons" en sortant des piscines. Le paradis ou l'enfer ?

    Dans son voyage, véritable quête initiatique, notre jeune héros va découvrir la réalité d'un monde triste et gris où ne subsiste qu'un vieil ermite aigri reclus au milieu de nulle part, le Gash Pilleur (jeu de mot !), qui va lui raconter la légende du Lorax. Défenseur d'une vallée où jadis poussaient des arbres au feuillage duveteux, le Lorax, étrange boule de poil orange, créature mi-humaine et mi-animale, n'a pu que constater le déclin de la nature et l'exil de sa population. Ce n'est certainement pas un hasard si la figure rebondie et chaleureuse du Lorax, doté d'immenses moustaches jaunes et de sourcils fournis, nous rappellent étrangement  un certain José Bové... Notre défenseur du Larzac, devenu par la suite pourfendeur national des Mac Do et des Ogm, est décidement une vraie source d'inspiration pour les créateurs d'images animées numériques  : un site de jeu insolite lui est déjà consacré sur internet,  Lavachefolle.com, où l'on peut jouer à s'incarner en José Bové. Ambiance garantie.

    Après l"économie verte", vive le "cinéma vert" !

    La bonne nouvelle pour la planète, c'est qu'aux Etats-Unis, le message écolo du "Lorax" passe plutôt bien : ce film lumineux s'est classé dès sa sortie en tête du box office américain et a engrangé depuis le mois de mars plus de 300 millions de dollars de recettes (dont 214 aux Etats-Unis). Comme quoi, l'écologie est bien une belle histoire à succès qui peut en outre générer, dans  le rire et la bonne humeur, plaisir artistique et profit économique... Et pourquoi pas ?

    Cathy Lafon

  • Le nucléaire français condamné à de lourds travaux par l'ASN

    28.06.2012 | Rapport annuel 2011 et évaluations... par ASN_Publications

    Comme attendu, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a publié sur son site internet, jeudi 28 juin, le calendrier des "travaux massifs" obligatoires pour sécuriser les centrales françaises. Dans la plus grande transparence. On s'en doutait  : l'addition est particulièrement salée.

    ACL, on te kiffe toujours !

    Revenons 6 mois en arrière. En janvier dernier, André-Claude Lacoste (ACL), le "super gendarme français du nucléaire", présentait à la presse l'audit post-Fukushima de l'ASN pour les centrales françaises, en faisant preuve d'une grande intégrité et d'indépendance vis-à-vis de l'industrie nucléaire : Ma Planete l'avait alors souligné. Le nucléaire français se voyait dès lors doté d'un agenda de ministre jusqu'au 30 juin 2012, dernier délai. La suite logique du feuilleton s'est écrite hier : s'appuyant sur les conclusions théoriques de cet audit, l'ASN donne à présent la liste des travaux pratiques imposés à EDF avec notamment la création d'une "force d'action rapide" d'ici 2014 et, à plus long terme, d'un "noyau dur" dans chaque centrale permettant de limiter les conséquences d'un éventuel accident. Du lourd, du très lourd.

    32 décisions et près d'un millier de préconisations

    fukushima.jpgAprès l'accident de Fukushima, en mars 2011, l'ASN avait analysé le niveau de sûreté des installations françaises et en avait conclu que si aucune centrale ne devait être fermée, il fallait en accroître la "robustesse".  En conséquence, la plus haute autorité française en matière de sécurité nuclaire a adopté 32 décisions comportant chacune pas moins d'une trentaine de préconisations. Elles portent sur les 19 centrales exploitées par EDF, mais aussi sur 8 sites d'Areva (liés au combustible) et les 5 sites du Commissariat à l'énergie atomique (CEA, pour le volet recherche) : personne n'est oublié.

    Du très court et du plus long terme

    Ces "travaux massifs" vont prendre plusieurs années, selon un "échéancier raisonnable", précise le président de l'ASN, André-Claude Lacoste.  La "force d'action rapide", un dispositif d'urgence permettant d'envoyer des équipes spécialisées et du matériel sur un site accidenté en moins de 24 heures, devra être capable d'intervenir sur un réacteur fin 2012 et sur tous les réacteurs d'une même centrale fin 2014, souligne encore l'ASN.

    Une facture évaluée à 10 milliards d'euros

    Le "noyau dur", c'est-à-dire des locaux bunkerisés et des procédures renforcées adaptées à des situations de crise, constituera le coeur de ce renforcement des centrales françaises. Dans ce cadre, l'ASN exige un système d'alimentation supplémentaire de sécurité par réacteur, au plus tard en 2018. Et un dispositif temporaire, plus léger, doit être installé d'ici un an.  Pour l'ensemble des travaux, EDF a évalué la facture à environ 10 milliards d'euros, a rappelé M. Lacoste, jugeant ce chiffre "pas invraisemblable". Mais peut-être encore en dessous de la réalité ?

    Sur la pertinence de laquelle Greenpeace s'interroge...

    majnoni.jpgC'est dans sa nature :  Greenpeace s'interroge. L'organisation environnementale, dont l'ASN a par ailleurs dit, le 27 février dernier qu'elle étudierait  le rapport sur la sûreté post-Fukushima en France, se pose judicieusement la question de "la pertinence de tels investissements" alors que "le nouveau président de la République a promis de faire baisser la part du nucléaire dans le mix électrique d'ici 2025".  "On peut craindre que ces investissements massifs ne gèlent toute possibilité de décision de fermeture d'autres centrales pour les dix années à venir", a ainsi regretté Sophia Majnoni (photo-ci-contre) chargée de campagne nucléaire pour l'organisation environnementale. Ajoutons à cela la crainte légitime de voir le coût de ces travaux assécher les crédits dédiés à la transition énergétique de notre pays et au développement des énergies renouvelables. Surtout, quand c'est la crise et que les caisses sont vides, comme on ne cesse de nous le seriner. A un moment où, en outre, les actions en bourse d'EDF et d'Areva atteignent leurs plus bas niveaux historiques et où leurs niveaux d'endettement inquiètent les analystes financiers.

    ... et aussi, indirectement, André-Claude Lacoste

    De son côté, le président de l'ASN, lui, voit un autre "point embarrassant" : le fait qu'il faudra peut-être 10 ans pour avoir le fin mot de la catastrophe de Fukushima.  "Nous avons évidemment le devoir de prendre dès que possible des décisions pour améliorer la sûreté mais nous sommes amenés à les prendre sans être totalement sûrs d'avoir compris ce qui s'est passé", a indiqué  ACL. Ainsi, pour le patron de l'ASN, le fait, admis pour le moment, que seul le tsunami a provoqué la catastrophe alors que les installations ont, elles, bien résisté au séisme le 11 mars 2011, reste entièrement "à vérifier". Une franchise qui fait plaisir à entendre et tend d'ailleurs à donner raison aux écologistes sur ce point précis, mais n'est pour autant plus rassurante. Rappelons que le même ACL déclarait en janvier dernier, qu'en matière de nucléaire, garantir la sécurité est un devoir incontournable, mais qu'il est tout aussi rigoureusement impossible de garantir le "risque zéro"...  Et notons qu'il persiste et signe aujourd'hui en enfonçant le clou : " Fukushima a confirmé ce que j'ai toujours dit : un accident ne peut jamais être exclu". 

    "L"improbable est possible", Fukushima est "en fait, devant nous"

    asn,sécurité,greenpeace,centrale,fukushima,rapport,audit,travaux,coûtVous avez dit post-Fukushima ? Le meilleur résumé de la situation, c'est encore le directeur général de l'ASN, Jean-Christophe Niel (photo ci-contre) qui l'a fait hier, au siège de l'instance, à Paris :  "Beaucoup pensent que Fukushima est derrière nous, mais c'est, en fait, devant nous". Propos repris sur le site de l'ASN. Vu l'énormité des coûts à venir que représente pour notre pays le renforcement nécessaire de la sécurité de nos sites nucléaires et les remarques du patron de l'ASN concernant l'incertitude sur les causes réelles de la catastrophe nucléaire de Fukushima,nos sociétés humaines du XXIème siècle doivent en effet se le dire : Fukushima ne fait que commencer. Car la seule certitude que nous ayons, toujours selon André-Claude Lacoste, est la suivante : " Nous savons aujourd'hui que l'improbable est possible."

    C'est dit

    Au cas où ça intéresserait encore quelqu'un l'ASN, dont c'est le travail, a par ailleurs dressé le bilan de ses inspections de 2011 et a qualifié l'année d'"assez satisfaisante" en France.  Avec toutefois deux mauvais élèves en ce qui concerne les centrales : Chinon (Indre-et-Loire), "en retrait" en matière de radioprotection, et surtout Saint-Alban (Isère), en "queue de peloton" depuis plusieurs années en termes de respect des procédures de sécurité. Des broutilles. Enfin, ça aussi, c'est dit : à bon entendeur, salut !

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    • Le rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2011 est disponible sur le site de l'ASN, avec le calendrier des études et travaux prescrits pour AREVA et  pour  EDF et toutes les décisions 2012 de l'ASN. Pour les consulter  : Cliquer ICI
    • Le rapport de Greenpeace post-Fukusima : cliquer ICI

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