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Coup de coeur. "Le Lorax" : une fable écolo enjouée à découvrir au cinéma

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film,critique,sortie,défense environnementPar ces temps de météo incertaine, où les jours maussades et pluvieux succèdent aux journées de grosse chaleur, la sortie en famille au cinéma reste un excellent moyen d'ensoleiller ou de rafraîchir les vacances. Alors, si vous avez décidé de vous faire un petit cinoche avec grands-parents, tantes, oncles et la smala des enfants et cousins jusqu'au petit dernier, un film d'animation s'impose : "Le Lorax". Une fable écolo et musicale enjouée, "made in France" pour Hollywood, en salle depuis le mercredi 18 juillet.

Un film "local" pour un sujet "global"

chris.jpgDernier long métrage de Chris Renaud (photo ci-contre) déjà auteur avec le Français Pierre Coffin de "Moi, Moche et Méchant", l'un des "cartons" de l'animation au box-office international (plus de 500 millions de dollars à sa sortie), "Le Lorax" est adapté d'un conte du Dr Seuss, auteur américain de livres pour enfants. Le film d'animation en 3D des studios Universal, au ton enjoué et aux couleurs acidulées, entièrement réalisé à Paris pour les studios Universal, présente le premier avantage écolo d'être une production "locale".  Un film "circuit court", en quelque sorte. Et un véritable conte écolo, aux préoccupations "globales", qui raconte la quête d'un garçon pour replanter des arbres dans une société au décor factice où la nature, après avoir été détruite, est désormais aux abonnés absents.

Le garçon, c'est Ted. Pour conquérir le coeur de sa jeune voisine Audrey, Ted s'échappe de la ville artificielle de Thneedville afin de lui rapporter un arbre véritable, et va découvrir l'envers du décor. En racontant ses aventures, "Le Lorax" qui manie à la perfection l'art difficile de l'ironie, parvient à délivrer un message moins simpliste qu'il n'y paraît, sur les dérives du libéralisme et sur la nécessité de sauver et de préserver la planète.

Le Lorax, "avatar" de José Bové ?

Et poutant, Thneedville semble être une "ville merveilleuse", "toute en toc et en plastique", comme le chantent, ravis, les habitants au début du film. Un endroit  où les arbres "ne font pas de saletés" et sont remplacés par des lampadaires télécommandés qui changent de couleurs suivant les saisons, où l'air est vendu en bouteille, où on est entouré de parkings et où les enfants ressemblent à des "néons" en sortant des piscines. Le paradis ou l'enfer ?

Dans son voyage, véritable quête initiatique, notre jeune héros va découvrir la réalité d'un monde triste et gris où ne subsiste qu'un vieil ermite aigri reclus au milieu de nulle part, le Gash Pilleur (jeu de mot !), qui va lui raconter la légende du Lorax. Défenseur d'une vallée où jadis poussaient des arbres au feuillage duveteux, le Lorax, étrange boule de poil orange, créature mi-humaine et mi-animale, n'a pu que constater le déclin de la nature et l'exil de sa population. Ce n'est certainement pas un hasard si la figure rebondie et chaleureuse du Lorax, doté d'immenses moustaches jaunes et de sourcils fournis, nous rappellent étrangement  un certain José Bové... Notre défenseur du Larzac, devenu par la suite pourfendeur national des Mac Do et des Ogm, est décidement une vraie source d'inspiration pour les créateurs d'images animées numériques  : un site de jeu insolite lui est déjà consacré sur internet,  Lavachefolle.com, où l'on peut jouer à s'incarner en José Bové. Ambiance garantie.

Après l"économie verte", vive le "cinéma vert" !

La bonne nouvelle pour la planète, c'est qu'aux Etats-Unis, le message écolo du "Lorax" passe plutôt bien : ce film lumineux s'est classé dès sa sortie en tête du box office américain et a engrangé depuis le mois de mars plus de 300 millions de dollars de recettes (dont 214 aux Etats-Unis). Comme quoi, l'écologie est bien une belle histoire à succès qui peut en outre générer, dans  le rire et la bonne humeur, plaisir artistique et profit économique... Et pourquoi pas ?

Cathy Lafon

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