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Animal - Page 249

  • Biodiversité. Gers : le loup est revenu !

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    Le loup de Troncens (Gers) photographié par Jean-François Langlois DR

    Il ne s'agit pas d'un conte de Noël pour petits citadins du XXIème siècle : on peut à nouveau crier "Au loup !" dans la région, sans craindre le ridicule. L'animal, revenu naturellement en France il y a vingt ans dans le massif du Mercantour, dans les Alpes, étend désormais son territoire à l'ouest du pays, jusqu'au Gers. L'un d'eux a été photographié fin novembre dans un champ de maïs par un particulier, près de sa maison à Troncens, dans les vallées gersoises aux confins des Hautes-Pyrénées. Bien loin des Alpes et de l'Italie d'où serait issu le premier couple de loups, aperçu en France en 1992, après l'éradication complète de l'espèce dans l'Hexagone, dans les années 30.

    C'est le loup : le doute n'est pas permis

    Il ne s'agit pas là d'une nouvelle version gersoise de la fable de "Pierre et le loup", mise en musique par Prokofieff : "Sud Ouest" l'a révélé hier, dans son édition du Gers, l'animal photographié par  Jean-François Langlois est bien un "canis lupus".  C'est ce qu'a confirmé, le 13 décembre,  le Réseau du loup de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) à Gap (Hautes-Alpes), auquel l'Office du Gers a transmis les clichés. Le doute n'est pas permis pour Yannick Léonard, responsable du "Réseau de suivi du loup", à Gap : il s'agit bien du "loup qu'on rencontre sur le territoire national, venu des Abruzzes (italiennes) et qui a colonisé le territoire depuis 20 ans". "On a affaire à un animal haut sur membres, il y aussi la couleur du pelage, foncée sur le dos, la longueur de la queue, l'extrémité de la queue constituée d'un pinceau de poils noirs; sur un antérieur de l'animal, on observe un liseré noir qui est aussi une des caractéristiques des loups, le museau assez allongé et puis ce qu'on appelle le masque facial (avec) une partie un peu blanche au niveau du maxillaire inférieur".

    Un loup dans le Gers ? "Rien de surprenant"

    Il s'agit aussi de la limite la plus occidentale où l'animal a été observé depuis son retour naturel en France en 1992 en provenance de l'Italie voisine. Mais "il n'y a rien de surprenant" à voir le loup dans les champs du Gers, "le loup est une espèce capable de faire des déplacements extrêmement importants; rien ne l'arrête", ni une autoroute, ni une ligne TGV, poursuit-il. Quelques individus sont déjà installés dans les Pyrénées-Orientales et dans les Cévennes, puis dans les Vosges, où la controverse entre les défenseurs de l'animal et ses adversaires, au premier rang desquels les éleveurs, a fait rage cet été.

    Crier au loup par ... SMS ?

    préservatio,protection,oursEn France, le loup est en effet un carnassier, bien plus présent et dévastateur que l'ours pour les cheptels d'animaux d'élevage comme les brebis, qui face à lui, n'en mènent en 2012 pas plus large que la chèvre de Monsieur Seguin, l'agneau de Monsieur Jean de La Fontaine, ou le petit Pierre. Cette année, dans les Vosges, 48 attaques ont fait au moins 165 victimes dans les troupeaux en montagne et en plaine. Les éleveurs de ce département vont d'ailleurs être les premiers à équiper leur troupeaux, dès 2013, du prototype d'un collier révolutionnaire, mis au point par un chercheur suisse ami des loups, Jean-Marc Landry (photo ci-contre), biologiste et éthologue. Si la brebis subit un stress intense, l'appareil libère un répulsif destiné à éloigner le loup et envoie dans la foulée un message d'alerte sous forme de SMS au berger. Il s'agit pour l'instant d'une expérimentation, qui, si elle donne des résultats concluants, pourra être étendue en France, où l'on assiste au retour des loups, notamment dans le Sud-Est.

    Dans le Gers, on n'en est pas encore à se tâter pour équiper ou non d'un tel collier les canards, les oies et les volailles qu'on y élève en liberté...

    Un "animal dispersant"?

    Le loup de Troncens est-il un célibataire endurci isolé, où vit-il dans une meute, comme la plupart de ses congénères, autour d'un couple fondateur ? La meute reste généralement fidèle à son territoire, comme l'est encore la meute "historique" revenue dans le Mercantour en 1992. Mais la meute chasse aussi une partie de ses membres qui partent à la recherche de nouveaux territoires. Le loup surpris dans le Gers dans le canton de Marciac par Jean-François Langlois est peut-être un "animal dispersant" venu des Pyrénées-Orientales, du Massif central ou même de plus loin, indique Yannick Léonard, qui cite l'exemple d'une femelle partie de l'est des Hautes-Alpes et localisée ensuite dans les Pyrénées-Orientales.

    200 à 250 loups vivent aujourd'hui en France

    Pour s'installer, le loup cherchera la tranquillité. Mais, dans sa quête de territoire, il ne se laisse pas freiner par les zones urbanisées. Il repousse ainsi doucement les frontières de sa zone d'implantation en France. Sa limite septentrionale se trouve actuellement dans les Vosges où il s'est établi l'année dernière. La plupart des 200 ou 250 loups sur le sol français restent cependant dans le massif alpin : aucun n'a encore fait son entrée dans Auch ou dans Paris, comme le chante Serge Reggiani...

    Si vous faites partie de ceux qui aiment à "chercher le loup", c'est bien dans les Alpes que vous risquez surtout le trouver aujourd'hui.

    Cathy Lafon

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  • Initiative. Trois oursons pyrénéens aux 12.000 prénoms...

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    Cette photo des oursons avec leur mère a été prise par un randonneur le 9 octobre 2011 en Ariège. C'est seulement la deuxième fois que l'on arrive à photographier une ourse avec trois oursons dans les Pyrénées... DR paysdel'ours.com

    Trois oursons sont nés début 2011 dans les Pyrénées. C'est la tradition, il faut les baptiser et, comme chaque année, le public est invité à participer au choix de leurs noms. Voilà pourquoi, depuis le 8 novembre dernier, le site paysdel'ours.com, de l'association Pays de l'ours-Adet, propose aux internautes de tous les pays de leur trouver un prénom. Et l'ours a fait le buzz : en une dizaine de jours, l'association avait déjà reçu plus de 12.000 propositions...

    "Aidez nous à baptiser trois oursons !"

    biodiversité,ours,prénom,association,pyrénées,montagne,réintroduction« C'est un bon départ qui nous réjouit car ces appels au public sont l'occasion de faire de la sensibilisation sur la réintroduction de l'ours et la biodiversité", a confié au "Parisien" Alain Reynes, directeur de l'association Pays de l'ours-Adet, qui a le succès modeste. Sur les trois oursons à baptiser, deux sont des femelles mais le sexe du troisième n'a pas encore été déterminé. Comme tous les oursons, ils sont nés en plein hiver, au tout début de l'année, dans la tanière de leur mère. Ils ont été observées pour la première fois fin juillet 2011, en Couserans (Ariège) Les internautes devront donc proposer un nom qui convienne à un mâle comme à une femelle. Jusque là, ça va, vous suivez ?

    Nés de père connu : Pyros. Et de mère non moins connue : Hvala

    Mâle, femelle, oui, mais de quelle famille sont-ils ? Dans la famille ours des Pyrénées, je demande.... le père. Facile : leur père est l'ours Pyros,  le mâle dominant des Pyrénées centrales, le plus grand, mais aussi le plus âgé. Il a environ 24 ans. Il a été lâché à Melles (31) en provenance de Slovénie le 2 mai 1997. Je demande maintenant...la mère. Encore plus simple : la mère, Hvala, est une ourse d'environ 13 ans. Elle a été lâchée à Arbas (31) le 17 mai 2006, au milieu d'un grand tapage médiatique. Elle  déjà eu des oursons, Pollen et Bambou, deux femelles nées en 2007, puis Nheu et Noisette, nées en 2009. Voilà pour les soeurs. Enfin, s'il vous faut voir les oursons pour y croire,  le site paysdel'ours.com a mis ligne des vidéos qui filment les bébés ours. Trop craquant ! Voilà qui ne peut que donner de l'inspiration aux internautes dans leur chasse aux prénoms...

     "La famille" : d'abord le père, Pyros, puis Hvala, la mère, et enfin un des oursons

    Baptême officiel : le 30 novembre

    Il ne reste plus que deux jours pour participer au choix des prénoms des oursons de l'année 2011. "Prénommer les ours fait partie de la tradition dans les Pyrénées dès qu'un plantigrade a été identifié, précise Alain Reyne. Toutes les proposition sont permises, du petit nom sympa au nom faisant référence à la culture ou à un lieu pyrénéen". L'an dernier, l'association a compté 33.000 propositions de noms pour les oursons nés en 2010, venues du monde entier. Défi à battre en 2012 !  L'opération de baptême des oursons a lieu jusqu'au 30 novembre, date à laquelle les prénoms définitifs seront choisis.

    Nounours reste le roi indétrônable des cadeaux pour les nouveaux nés et les tout-petits... Qui n'a pas câliné son nounours, qui a séché bien des larmes et aidé à grandir plus d'un enfant  ? C'est bientôt Noël, alors maintenant que vous êtes grand, à votre tour de faire le joli cadeau d'un prénom à nos nounours pyrénéens ! N'oubliez pas : un prénom, c'est pour la vie.... A vos souris !

    Cathy Lafon

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  • Réchauffement climatique. Conférence internationale de Doha : "Respire !"

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    Comment réduire nos émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique en cours sur la planète ?

    Aujourd'hui débute à Doha (Qatar) la 18e conférence internationale sur le climat, qui réunit pour deux semaines 194 pays en quête de bases pour un nouvel accord mondial sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

    Que dire de plus sur le sujet ?

    réchauffement climatique,prévention,lutte,émission de gaz à effet de serre,sommet,conférence internationale de doha,onu,banque mondialeA première vue, rien. On ne cesse de le répéter, au niveau mondial, les signaux d'alerte des éminentes institutions internationales qui se chargent de notre présent et de notre avenir, affluent de tous côtés : l'Europe, la Banque mondiale, le Giec, le Programme des Nations unies pour l'environnement, les scientifiques... Tous tirent la sonnette d'alarme pour rappeler que si l'on ne réduit pas drastiquement les émissions de gaz à effet de serre (GES), comme le gaz carbonique (CO2) ou le méthane, la hausse des températures, déjà constatée à l'échelle de la planète, va s'aggraver. Au rythme actuel  il n'y a pratiquement  plus aucune chance de limiter le réchauffement aux alentours de 2°C comme s'y était engagée la communauté internationale lors du sommet de Copenhague en 2009 : « Il est nécessaire d'apporter une réponse plus rapide au changement climatique et c'est possible », déclarait il y a encore quelques jours Christiana Figueres, la responsable des questions climatiques à l'ONU. La Banque mondiale elle-même, a lancé le 8 novembre dernier à Washington, un ultimatum pour éviter le "cataclysme climatique", (Ma Planète du 22 novembre 2012), selon les propres termes du rapport de l'institution. "Cataclysme" qui se produirait si la planète finit par connaître une élévation de 4° de sa température moyenne, comme l'envisagent désormais les scientifiques, si l'humanité continue à ne rien faire pour stabiliser le climat.

    La sécheresse menace de dépérissement 70 % des arbres dans le monde

    réchauffement climatique,arbre,sécheresse,forêt,prévention,lutte,émission de gaz à effet de serre,sommet,conférence internationale de doha,onu,banque mondialeOui, mais vraiment rien de plus ? Allons-y pour une des dernières études scientifiques en date, publiée le 30 septembre dernier par la revue "Nature" et reprise le 24 novembre par "Le Monde". Les forêts, poumons de la Terre, sont menacés de dépérissement : les arbres sont plus vulnérables à la sécheresse que les scientifiques ne l'imaginaient. La planète se réchauffe ? Cool ! On pourra enfin planter des oliviers en région parisienne et, pourquoi pas, des orangers en Irlande ! Raté. Ca ne se passe pas comme ça. Le monde vivant n'est pas un gigantesque jeu de Playmobil. Quand les arbres manquent d'eau, ils font des embolies, comme les humains : des bulles d'air obstruent les vaisseaux qui transportent la sève qui les fait vivre. Tous les arbres sont concernés par ce desséchement fatal, feuillus comme conifères, et tous les climats également, humides ou secs. Petit problème :  la mortalité accrue des arbres fait planer une menace sur les écosystèmes qui n'a pas encore été prise en compte dans les scénarios déjà désastreux du réchauffement climatique. Quel nouvel impact aura sur le climat le dépérissement des "puits de carbone" que constituent les forêts ?

    La planète en chaussettes en 2013 ?

    Creusons-nous encore la cervelle, pour rester "constructifs". Au cas où l'argument ferait mouche auprès des grands décideurs mondiaux (l'espoire fait vivre), il est peut-être utile de rappeler que le premier dossier à traiter à Doha est tout simplement la mise en route d'une deuxième période pour le protocole de Kyoto qui s'achève à la fin de cette année. Jusqu'à présent, cet accord est le seul instrument international juridiquement contraignant en matière de réduction d'émissions de GES (gaz à effet de serre) dans lequel s'étaient engagés l'Union européenne et quelques grands pays industrialisés.  Mais pour ce deuxième round, le Japon, le Canada et la Russie ont d'ores et déjà fait savoir qu'ils ne resigneraient pas... L'engagement, dès lors, paraît relativement symbolique : les pays présents à Doha, dont l'Europe, ne représentent en effet qu'environ 15 % des émissions de GES au niveau mondial.  Autant dire que, question réchauffement climatique, la planète risque fort se retrouver toute nue en 2013 ... Sauf si l'on avait la surprise d'enregistrer à Doha de véritables avancées en direction d'un nouvel accord mondial sur le climat,  dont le principe a été inscrit l'an dernier dans l'accord de Durban (Afrique du Sud) et qui devrait donner lieu à un nouveau traité censé en vigueur en... 2020. C'est pas comme s'il y avait urgence.

    L'hôte de la conférence climat : le Qatar, premier émetteur de CO2 de la planète

    réchauffement climatique,prévention,lutte,émission de gaz à effet de serre,sommet,conférence internationale de doha,onu,banque mondialeQue dire de plus, donc ? On peut quand même rajouter que le pays choisi pour accueillir la 18ème conférence sur le climat est le Qatar, premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié et premier pays émetteur au monde de gaz carbonique par habitant, avec 44 tonnes (contre 6 tonnes pour la France). Voilà un choix international de plus qui ne peut que laisser rêveurs les écologistes, confrontés par ailleurs en France, à l'éternel retour de la question de l'exploitation des gaz de schiste, au refus du gouvernement de tenter d'écouter, à défaut de les entendre, les arguments des partisans d'une autre forme de croissance économique moins émettrice de gaz à effet de serre, comme c'est le cas à Notre-Dame-des-Landes,  et, dans le même temps, au flou complet du débat qui doit s'ouvrir le 29 novembre sur la transition énergétique présentée néanmoins  comme "nécessaire et incontournable". On ne peut qu'espérer que le rendez-vous de Doha ne contraigne au moins le Qatar, pays roi du pétrole où l'on construit, entre autres, des haras climatisés (sic), à se préoccuper enfin d'écologie...

    Des opportunités de croissance formidables

    réchauffement climatique,prévention,lutte,émission de gaz à effet de serre,sommet,conférence internationale de doha,onu,banque mondialeEt remettre sur le tapis, que "La réduction des émissions offre des opportunités de croissance formidables", comme ne cesse de le seriner Nicholas Stern ? C'est pas une bonne idée ça ? Désormais enseignant à la London School of Economics, l'auteur du rapport éponyme l'assure aussi dans le livre, "Deux économistes face aux enjeux climatiques",  qu'il a cosigné avec le Français Roger Guesnerie (président de l''École d'économie de Paris)  : " La transition vers une économie sobre en carbone a tout pour enclencher une phase de révolution industrielle de créativité et d'innovation qui contribuera fortement au développement des pays pauvres ". Merci bien Nicholas, mais au risque de vous décevoir, l'argument a tellement été rabaché ces dernieres années, qu'on se demande comment il pourrait soudainement éveiller l'intérêt de la communauté internationale. 

    "il faut que tu respires !"

    Là, il n'y a vraiment rien de plus à dire. Voilà pourquoi Ma Planète préfère écouter avec vous le refrain d'une de ses chansons-culte-écolo : "Respire", de Mickey 3D :

    "Il faut que tu respires, et ça c'est rien de le dire
    Tu vas pas mourir de rire, et c'est pas rien de le dire
    Il faut que tu respires, c'est demain que tout empire
    Tu vas pas mourir de rire, et c'est pas rien de le dire"
     
    Pas vraiment nouvelle (2003) et toute simple, la chanson écolo du groupe rock de Saint-Etienne, par ailleurs fan des Verts (le club de foot stéphanois, pas le parti écologiste...), résume à la perfection tout ce dont Doha devrait prendre conscience...

    Cathy Lafon

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