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Animal - Page 251

  • Océan : échouages de dauphins morts sur la Côte d'Opale (Nord-Pas-de-Calais)

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    Le dauphin retrouvé mort sur la plage entre Saint-Etienne-au-Mont et Equihen (Nord-Pas-de-Calais), 8 novembre 2012. Photo Jérémie Marion (site de France 3)

    Trois dauphins ont été retrouvés morts sur les plages de la Côte d’Opale, en une semaine alors que la région n’avait pas connu d’échouage de dauphin depuis 1981, selon France 3 Nord-Pas-de-Calais.

    Des échouages d'animaux marins en grand nombre

    Un  troisième cadavre de dauphin a été retrouvé hier, le 8 novembre 2012 dans le Boulonnais, sur la plage, entre Saint-Etienne-au-Mont et Equihen. La cause de sa mort, qui remonte à plusieurs semaines, est indéterminée pour le moment. De même pour le dauphin échoué à Audresselles qui, la veille, avait été pris en charge par Jéréme Marion, du service animalier Opale Capture Environnement. Quant au dauphin récupéré une semaine plus tôt, le 30 octobre, sur la plage d’Ecault, les scientifiques du Centre des mammifères marins de la Rochelle ont retrouvé des morceaux de filets de pêche sur son corps. Les trois dauphins étaient des mâles adultes appartenant à l’espèce la mieux connue, celle du Grand dauphin (Tursiops truncatus) dit aussi Souffleur ou Dauphin à gros nez.

    Le 3 octobre, c’était une tortue luth qui était retrouvée morte sur la plage d’Ecault. La tortue, qui appartient à une espèce classée « en danger critique d’extinction » par l’IUCN, pourrait avoir fait le voyage depuis les Caraïbes, la Guyane ou encore l’Afrique de l’ouest avant de venir s’échouer sur la côte. Cela porte à une vingtaine le nombre d'animaux marins échoués depuis la fin de l'été, dont, parmi eux, trois bébés phoques vivants. C'est beaucoup,  au point de provoquer l'étonnement de Jérémie Marion : « Il y a trois, quatre ans, on n'en trouvait pas autant ! »

    Flipper le daupin a des raisons de "flipper"

    Ces "séries noires" d'échouages d'animaux marins ont des origines bien connues. Il n'y a pas vraiment de mystère autour du phénomène : les activités humaines en sont largement à l'origine.  Jérémie Marion, directeur général d’Opale Capture Environnement, le rappelle: les causes possibles de ces décès sont une collision avec un bateau, une capture dans des filets de pêches, une maladie et la pollution. Surtout la pollution due aux déchets jetés sur la plage ou à la mer, débris et plastiques en tout genre, qui finissent dans le gosier ou l'estomac des animaux, s'ils ne s'agglutinent pas dans l'océan pour former le 7ème continent de plastique dans le vortex du Pacifique nord.

    Et dans la région ?

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    Echouage de dauphins et autres cétacés. Willy Dabin et Jean-Jacques Boubert du Centre de recherche sur les mammifères marins de La Rochelle. 24 janvier 2012. Photo archives Sud Ouest

    En France, 300 dauphins s’échouent en moyenne chaque année, principalement entre janvier et avril, durant les périodes de tempêtes hivernales, où les animaux affaiblis n’ont pas la capacité de résister, et où les animaux déjà morts sont emportés jusqu’aux rivages. La majorité des échouages a lieu dans le grand Sud-Ouest, sur les côtes des Landes, de la Gironde, de la Charente-Maritime et de la Vendée. Dans ces trois derniers départements, les échouages sont observés toute l’année. Dans les Landes, la majorité des échouages se produit durant une courte période qui s’étale de mi-février à mi-mars.

    Un phénomène récent, visible en période de tempêtes

    En janvier dernier, on a relevé sur le littoral landais, au moins onze échouages de dauphins rejetés sur les plages. Selon les chercheurs du CRMM (Centre de recherches sur les mammifères marins de la Rochelle), les échouages massifs de dauphins sont un phénomène récent, apparu dans les années 1990, et qui ne concerne pas que la France. Outre-atlantique, les plages de Cape Cod (Massachusetts) sont aussi régulièrement le théâtre d'hécatombes de dauphins  : ainsi en janvier dernier, plus de 80 dauphins ont été retrouvés sur quarante kilomètres de la côte américaine...

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Les bilans annuels complets d'observation des échouages de cétacés sont à consulter sur le site du  Centre de recherche sur les mammifères marins de La Rochelle (CRMM) : cliquer ICI

    LIRE AUSSI

     

     

  • Fil vert. Nucléaire : la centrale de Fukushima continuerait de fuir

     

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    Les poissons de Fukushima radioactifs Photo DR

    Les niveaux élevés de radioactivité des poissons pêchés au large de la  centrale de Fukushima pourraient indiquer qu'elle continue de fuir 19 mois après la catastrophe nucléaire, selon l'étude d'un expert américain, publiée le 26 octobre dans la revue américaine "Science".

    40 % des poissons de Fukushima contaminés

    Selon les conclusions de Ken Buesseler, chimiste à l'Institut océanographique de Woods Hole (Massachusetts, nord-est des Etats-Unis),  environ 40% des poissons pêchés dans les environs de la centrale de Fukushima (nord-est) ne sont pas consommables selon les normes établies par les autorités nippones. Le chercheur a analysé des mesures de césium effectuées par les autorités japonaises sur des poissons, des crustacés et des algues prélevés près de la centrale. Selon lui, les résultats,  tendraient à prouver que les taux constatés sont provoqués soit par une fuite persistante de la centrale, soit par la contamination des fonds marins.

    Les poissons de fond les plus touchés

    C'est d'ailleurs dans des espèces dites démersales (vivant au contact du fond dans la zone marine littorale) que les plus importants niveaux de césium ont été relevés: rascasses, raies, congres, flétans, soles, etc.  Le scientifique précise toutefois qu'au large du nord-est du Japon, au-delà de la zone la plus proche de la centrale, la vaste majorité des poissons pêchés restent en dessous des limites autorisées pour la consommation, même si les autorités japonaises les ont resserrées en avril 2012.

    Fukushima : "le plus important rejet radiactif accidentel dans l'océan"

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    Cartographie du déplacement de la radioactivité de Fukushima dans l'océan, juin 2011

    Ken Buesseler et son collègue Mitsuo Uematsu, de l'Université de Tokyo, organisent un symposium à Tokyo les 12 et 13 novembre pour présenter les dernières estimations disponibles sur les émissions de radioactivité de la centrale Fukushima Daiichi, ainsi que leur impact sur l'océan, la vie marine, les poissons et fruits de mer.

    Pour Buesseler, spécialiste en chimie marine, la catastrophe nucléaire de Fukushima est à l'origine du "plus important rejet radioactif accidentel dans l'océan de toute l'Histoire".

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • L'étude de Ken Buesseler dans la revue Science : cliquer ICI

    Et deux autres études scientifiques sur l'impact de la pollution radioactive de Fukushima dans l'océan :

  • Initiative. Le WWF surveille la pêche illicite par satellite

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    L'organisation de protection de l'environnement Fonds mondial pour la nature (WWF, World Wildlife Fund) a mis en place un système de surveillance par satellite de la pêche illicite, notamment au large de l'Afrique occidentale. Afin de lutter contre les ravages de la surpêche et du "piratage"de la pêche, et pour préserver les stocks des populations halieutiques, marines et océanes.
     
    La pêche, par satellite et en temps réel

    logo wwf.jpgCe système de surveillance est basé sur celui déjà en service depuis 2000 et destiné à éviter les collisions de navires, "Automatic Identification System? (AIS). Il livre par satellite en temps réel le nom du navire, sa position et sa vitesse. WWF en fait un tout autre usage : "Ainsi, nous pouvons maintenant établir avec exactitude qui a pêché, où et quand, et il est possible de réagir rapidement à des activités de pêche illicite", a affirmé à l'AFP Alfred Schumm, le directeur pêche du WWF. "Ce système met à jour un tableau de la pêche en haute mer, là où, auparavant, il n'y avait pratiquement jamais de témoins", a-t-il ajouté.

    "Un poisson pêché sur cinq l'est illégalement"

    Une première analyse des données transmises par l'AIS au cours des "11 derniers mois montre que 111 bateaux de pêche industrielle opérant au large des côtes de l'Afrique occidentale ont ensuite presque exclusivement livré le produit de leur pêche dans des pays de l'Union européenne". En conséquence, le WWF va "procéder à une vérification du respect des quotas de pêche par les navires de pays de l'UE", a-t-il précisé.

    Dans l'Union européenne, 3.000 navires de pêche sont tenus d'installer à bord le système de surveillance de l'AIS.

    En Chine, une pratique de pêche raisonnée

    Tout n'est pas si noir dans l'univers de la pêche Le WWF donne aussi un coup de projo aux techniques de pêches coutumières en Chine, qui utilisent le cycle de vie poissons/vers à soie, grâce à une vidéo en ligne sur son site. Cette technique de pêche raisonnée est ancestrale. Elle a une empreinte écologique faible et permet aux pêcheurs de tirer profit des bénéfices générés par tous les acteurs de ce cycle.

    Prenons en de la graine.

    Cathy Lafon

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