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Animal - Page 234

  • Insolite. Au Kansas, les éoliennes protègent les oiseaux

    éoliennes kansas.jpg

    Eoliennes Photo Dr

    "Parce que les éoliennes, ça nuit aux oiseaux"

    L'argument massue des "anti-éoliennes", tous plus écolos que les plus radicaux des écolos, ça va de soi, consiste à dire que les éoliennes terrestres nuisent aux oiseaux, dont elles détérioreraient les conditions de vie, quand elles ne provoqueraient pas leur mortalité. Et toc. Tandis que les éoliennes marines, les mauvaises, elles, elles nuiraient gravement aux bancs de poissons, ce que ne font naturellement ni les marées noires, ni la surpêche, ni les déchets toxiques balancés en mer depuis des décennies. Bref, les premiers "oppresseurs" de la faune terrestre ou marine seraient ces horribles vieux moulins à vent, qui osent, en outre, prétendre se substistuer aux bonnes vieilles centrales nucléaires, qui elles, n'ont jamais nui à personne, il suffit de s'en enquérir auprès des Japonais ou des Ukrainiens. Ils confirmeront.

    tetras kansas.jpgAu Kansas, les éoliennes protègent les tétras...

    Hé bien, c'est raté. Selon les résultats d'une étude scientifique conduite depuis 2006 aux Etats-Unis sur trois sites d’implantation d’éoliennes dans les grandes prairies du Kansas, loin de nuire aux populations de tétras qui y vivent, les turbines éoliennes les protégeraient même en éloignant les prédateurs de ces poules sauvages...

     

    sandercock.jpg... alors que les exploitations gazières ou pétrolières nuisent à leur conditions de vie

    Cela pourrait en effet expliquer que le taux de survie des femelles nichant près des éoliennes soit plus important une fois les éoliennes installées, rapporte le site Science Daily le 10 juillet. En revanche,  d’autres études conduites sur des exploitations gazières ou pétrolières dans la même région des grandes plaines, avaient montré leurs impacts néfastes sur les tétras. Brett Sandercock (photo ci-contre), professeur de Biologie à l’université du Kansas qui a conduit cette étude durant sept ans commente ces constats dans la revue scientifique américaine : "Nous n’avons pas de preuves des effets de l’énergie éolienne sur la reproduction des tétras. Nous avons des preuves solides que les femelles évitent les turbines mais cela ne semble pas avoir d’impact sur le choix du site de nidification ou sur la survie des nids. Ce qui reste à déterminer, c'est si l’augmentation de la survie des femelles est due aux effets des turbines sur les prédateurs. »

    En clair : si les mamans tétras évitent fort intelligemment les turbines, cela n'a pas d'impact sur la survie de leurs petits... Comme elles vivent plus longtemps depuis l'implantation des éoliennes, la seule chose qui reste vérifier pour les scientifiques est de parvenir à savoir si cette survie est bien due à la présence de ces dernières qui éloigneraient les prédateurs de ces dames. Ou pas.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • L'étude publiée par Science Daily sur l'incidence des éoliennes sur les tétras du Kansas : cliquer ICI
  • Ecologie. Les huit grands dossiers qui attendent Martin : chaud devant !

    martin avec batho.jpg

    Philippe Martin est le successeur de Delphine Batho au ministère de l'Ecologie. Ici, lors de la passation de pouvoir, le 2 juillet 2013. Photo AFP

    Après Batho, c'est Martin qui s'y colle ! L'ex-ministre de l'Ecologie n'a pas passé un an à se tourner les pouces. Elle laisse à son successeur huit grands dossiers et de lourdes réformes en chantier , inscrits  dans le cadre de la transition écologique voulue par Hollande et ses alliés Verts. De tiède à chaud bouilllant, voire explosif : le point sur ce qui attend Philippe Martin.

    La transition écologique

    Sur les huit dossiers, trois d'entre eux relèvent directement du secteur ultra-sensible de l'énergie. Quatre autres doivent permettre à notre pays d'éviter les sanctions européennes qui le menacent en améliorant la qualité de notre environnement et notre santé. Le huitième, le projet polémique d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, est devenu le symbole les luttes écologiques de ce début de siècle. Quand on y regarde de plus près, tous sont interconnectés. Au coeur de leurs problématiques: la question de la prise de décision politique d'entrer ou non dans un nouveau modèle économique et sociétal respectueux d'un développement durable : la transition écologique.

    1. Les gaz de schiste

    gaz de schiste.jpgTiède, mais peut très vite redevenir brûlant. A priori, Delphine Batho l'a dit et redit et François Hollande l'a confirmé lors de son intervention du 14 juillet : le dossier de l'extraction des gaz non conventionnels est clos. Depuis la loi du 13 juillet 2011, la fracturation hydraulique est interdite en France. Avant d'être éjectée du gouvernement, la ministre de l’Écologie a même tout récemmment rejeté la demande de permis dit de Brive, qui inquiète le Sarladais, en Périgord, depuis des mois. Mais les pro-gaz de schiste et Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif remettent constamment le couvert, et la compagnie pétrolière américaine Schuepbach, dont deux permis miniers ont été abrogés, a déposé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) qui sera examinée par le Conseil d'Etat le 19 juillet. Si la loi du 13 juillet était abrogée, le gouvernement se montrerait-il aussi farouchement opposé à l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels ? On peut se le demander, dans la mesure où le Medef et l'industrie pétrolière, dont le lobbying a été dénoncé par l'ex-ministre lors de son limogeage, appellent inlassablement à des expérimentations pour évaluer la réalité des réserves françaises.

    2. Fessenheim

    fessenheim afp.jpgTrès chaud. La plus vieille des centrales françaises doit fermer. Ou pas? Si Delphine Batho laisse en héritage une question non réglée, c'est bien celle de l'avenir de Fessenheim, que François Hollande s'est pourtant engagé à fermer fin 2016. Sur ce dossier emblématique pour les écologistes, la promesse présidentielle est-elle encore crédible ? D'abord,  l'annonce de la date de la fermeture ne devrait pas être tenue. L'instruction de la procédure de mise à l'arrêt d'une centrale nucléaire  nécessite selon le ministère lui-même, au moins quatre ans. On est en 2013 :  si fermeture il y a, elle ne peut donc intervenir avant 2017. L'opposition virulente des syndicats et de la détermination du PDG d'EDF, Henri Proglio, à tout faire - y compris les coûteux travaux de renforcement post-Fukuhsima exigés par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) -  pour maintenir les deux réacteurs alsaciens en activité, constituent deux autres freins à la fermeture. Ce dossier est intimement couplé à la question de l'avenir industriel du modèle énergétique francais : la fermeture de Fessenheim doit être compensée par des économies d'énergie (une diminution de la consommation d'électricité) et une montée en puissance de la production fournie par l'éolien, le photovoltaïque, la biomasse... Bref, par les renouvelables.

    3. La transition énergétique

    eolienne.jpgAlors là, chaud bouillant. On entre dans le territoire miné de l'une des échéances qui font dire à Pascal Canfin, ministre  EELV délégué au développement, que l'on va vite voir où en est la volonté présidentielle de prendre en compte, ou pas, l'urgence écologique. Ouvert par Delphine Batho il y a dix mois, nourri de multiples rencontres nationales et régionales accompagnées d'auditions de professionnels, d'experts mais boycotté notamment par l'ONG Greenpeace, le débat national sur la transition énergétique doit s'achever le 18 juillet, avant qu'une loi de programmation sur l'énergie ne soit présentée à l'automne. Son objectif : rien de moins que changer le modèle énergétique français en diminuant la part du nucléaire et des énergies fossiles tout en  développant les renouvelables. Avec des mesures destinées à ne pas alourdir la facture énergétique des usagers, comme, par exemple, un grand plan national d'isolation des logements. Et des impacts sur la production d'électricité, centralisée aujourd'hui par EDF. Le 15 juillet, si le calendrier Batho est respecté, c'est à Philippe Martin que seront remises les conclusions de la mission d'audit menée par l'Observatoire de la Précarité énergétique sur les tarifs sociaux de l'énergie. Et dans la foulée, le 18 juillet, les recommandations issues du débat sur la transition énergétiques. Pour l'heure, si l'industrie des renouvelables est en phase avec les objectifs écologiques du débat national,  les ONG comme les entreprises du secteur des énergies fossiles et nucléaire restent sur leurs positions : il n'y a même pas accord sur les objectifs de baisse de consommation d'énergie.

    4. La fiscalité écologique et le diesel

    diesel.jpgCa brûle. Les arbitrages sur la fiscalité verte dans le projet de loi de finances (PLF) 2014 doivent être rendus dans les jours qui viennent. Objectifs ? Rééquilibrer progressivement le prix du diesel par rapport à celui de l'essence afin de contribuer à diminuer le parc automobile diesel et les émissions des particules fines, dangereuses pour la santé, qui mettent la France en infraction avec l'Europe, pour le dépassement constant des seuils de pollution admissibles de l'air dans ses villes. Delphine Batho, deux jours avant son limogeage, espérait encore que le gouvernement opte pour l'instauration d'une taxe carbone-diesel comme l'a proposé le le Comité pour la fiscalité écologique (CFE) présidé par l'économiste Christian de Perthuis. Afin de ne pas pénaliser les ménages les plus modestes et les entreprises, trois pistes sont à l'étude : un crédit d'impôt, une aide pour les groupes les plus exposés à la concurrence internationale et une prime pour inciter les propriétaires de véhicules anciens à s'équiper d'un modèle neuf. Ce qui permettrait également de relancer l'industrie automobile et l'emploi. Le produit de la taxe verte doit aussi contribuer à financer le crédit d'impôt emploi du gouvernement. Parfait. Sauf que l'une des toutes premières déclarations du nouveau patron du Medef, Pierre Gattaz, est on ne peut plus claire :" Je dis non à toute fiscalité écologique." Ambiance.

    5. Notre-Dame-des-Landes

    NDDL Logo NON.jpgToujours chaud, voire explosif pour les écologistes. Le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), voulu par le premier ministre et ancien maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault, a cristallisé l'opposition aux grandes infrastructures jugées par les écolos "inutiles et destructrices du territoire". En avril, une «commission du dialogue» a validé le projet aéroportuaire mais réclamé de nouvelles études qui repoussent son ouverture au-delà de l'échéance de fin 2017 initialement prévue. Début juillet, le ministre délégué aux transports, Frédéric Cuvillier, a indiqué qu'il aurait « plus de visibilité » sur le calendrier des travaux « à la fin de l'été », tout en assurant que le chantier ne sera pas engagé tant que la faisabilité des compensations environnementales « n'aura pas été démontrée ». Le gouvernement ayant annoncé récemment vouloir abandonner un certain nombre de grands projets d'infrastructures dans les transports, comme des lignes LGV ou des autoroutes, jugés trop dispendieux par rapport à leur utilité réelle pour les usagers, son chef, Jean-Marc Ayault, est attendu au tournant par les opposants au projet de l'aéroport nantais, mais aussi par les grands élus dans les régions qui pleurent leurs aménagements disparus et s'intéresseront certainement à la cohérence gouvernementale en la matière... Ce dossier est relié aux questions de l'eau et de la biodiversité.

    6. La biodiversité 

    biodiversité.jpegTiède. Aux vues des dossiers précédents, la biodiversité ne pèse pas lourd et semble n'intéresser que les écolos purs et durs. Et pourtant.... L'Agence de la biodiversité que s'est engagé à créer le gouvernement après la Conférence environnementale de 2012, sera aussi un test pour le nouveau ministre de l'écologie. Restera-t-elle une coquille vide ou sera-t-elle un structure dotée de vrais moyens ? Un projet de loi doit être présenté en juillet ou, au plus tard, en septembre. Sa tâche sera notamment de piloter la mise en oeuvre de la trame verte et bleue qui doit permettre de protéger, sur l'ensemble du territoire, les espaces naturels et les corridors écologiques indispensables au bon fonctionnement des écosystèmes. Ce qui peut entrer en conflit avec de nombreux projets d'infrastructures territoriales, avec les méthodes de l'agriculture intensive, dont l'usage des pesticides, et avec l'introduction des OGM, comme le MON 810, dont Philippe Martin est un farouche opposant. Concernant les infrastrastures dont les LGV, l'horizon s'est un peu éclairci.... La biodiversité a aussi affaire avec l'eau.

    7. L'eau 

    nitrates.jpgTrès, très chaud. Et très, très cher. C'est l'un des gros dossiers polémiques inscrits au menu de la prochaine Conférence environnementale en septembre 2013, qui fâche les milieux agricoles conventionnels. C'est aussi un sujet que Philippe Martin, député d'un département rural, le Gers, connaît bien. Il vient de remettre à Jean-Marc Ayrault un rapport intitulé : « La gestion quantitative de l'eau en agriculture, une nouvelle vision pour un nouveau partage. »  Force est de reconnaître que ses propositions, prudentes, laissent les défenseurs de l'environnement sur leur faim. Il y a aussi le dossier pressant des nitrates, avec la question de la qualité des rivières et des nappes souterraines.  La France est en retard sur ses obligations en la matière et ne se conforme toujours pas à la directive européenne sur les nitrates de 1992. Incapable de venir à bout des pollutions d'origine agricole, le pays a été condamnée en juin dernier par la Cour de justice de l'Union européenne. La France encourt désormais une grosse amende et des pénalités : des millions d'euros... 60 millions d'euros et plus de 150.000 euros par jour, conformément à certains calculs. C'est le même cas de figure pour la pollution de l'air.

    8. La pollution de l'air 

    pollution air bdx7029.jpgTout assi chaud que l'eau.  Et tout aussi cher. La France est aussi poursuivie par les instances européennes pour non-respect de la directive sur l'air et des dépassements des seuils d'émissions de particules fines (lire plus haut la taxe carbone et le diesel). En septembre 2012, Delphine Batho avait acté l'échec des zones d'action prioritaires pour l'air (ZAPA) imaginées par le gouvernement Fillon. Mais son plan pour l'amélioration de la qualité de l'air, présenté en février, reste très en deçà des enjeux. Son successeur parviendra-t-il à imposer des mesures antipollution plus ambitieuses et à éviter à la France de lourdes sanctions financières? Le pays est passible d'une amende de 100 millions d'euros dès 2016, s'il ne parvient pas à diminuer ces taux de pollution. Le contentieux européen sur le dépassement des émissions de microparticules est déjà très avancé et il n'y a que peu de chances pour qu'on y échappe. Cela pourrait se traduire non seulement par une amende mais surtout par des pénalités pour chaque jour de retard jusqu'à ce que les normes de la qualité de l'air soient respectées  Le montant pourrait être de 240.000 euros par jour. De plus, un autre contentieux est annoncé, cette fois-ci pour les dépassements de dioxyde d'azote... Le 17 juillet doit se tenir un Comité interministériel sur la qualité de l'Air, si le calendrier Batho est respecté. La fiscalité verte, avec la taxe carbone-diesel et la réussite de la transition énergétique entrent là aussi en jeu : la diminution de la pollution de l'air ne passera que par la diminution des émissions de gaz à effet de serre produits par la combustion des énergies fossiles.

    "Mission Martin" : résister à la puissance des lobbies industriels et éviter les sanctions européennes

    On n'a rien oublié ? Ouf ! Philippe Martin ne risque pas de s'ennuyer, l'Ecologie n'est pas vraiment une sinécure...  A lui désormais de mener à bien les dossiers dans le timing desquels il arrive, c'est tentant de le souligner, pile poil à la phase du choix et de la décision. Saura-t-il à la fois désamorcer les oppositions, résister à la puissance des lobbies industriels et éviter les sanctions européennes ? Et décider de passer à l'acte écologique, après les beaux discours et les intentions ? Pas seulement pour garder son poste, mais bien pour préparer l'avenir "durable" de notre pays et de la planète. Là est la seule question qui nous intéresse.

    Cathy Lafon

  • Pyrénées: les ours shootés en plein jour par des caméras automatiques

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    Image d’ours brun filmé par l'ONCFS en 2013, dans le cadre du Réseau Ours Brun (R.O.B.), dans les Pyrénées Françaises. DR

    A croire qu'ils sont les stars de nos montagnes : l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), vient de mettre en ligne quinze nouvelles vidéos des ours bruns des Pyrénées, tournées en mai et au début du mois de juin par le paparazzi des cimes.

    Vingt-deux ours bruns

    A la fin de l'année 2012, on comptait vingt-deux ours bruns dans les Pyrénées françaises et espagnole, dont trois nouveau-nés. Un nombre stable mais insuffisant:"Aucun des deux noyaux constituant la population actuelle n’est viable", estiment les défenseurs des plantigrades, le Collectif Ours Pyrénées, qui précisent : "Celui des Pyrénées centrales reste insuffisant, malgré les derniers lâchers. Quant à celui des Pyrénées occidentales, composé seulement de deux mâles, il est au bord de l’extinction, alors qu’il couvre la moitié de l’aire de répartition pyrénéenne."

    Un ou deux ours sur le même arbre en Béarn ?

    ours,film,vidéo,oncfs,pays de l'ours adet,défense,protection,pyrénées,france,espagneLes 9 et 10 mai 2013, un appareil photo automatique du FIEP-Groupe ours Pyrénées (dans le cadre du Réseau ours brun) avait déjà photographié en Béarn deux ours sur un même arbre,  où se frottent les ours pour se rencontrer ou s'éviter... Selon le FIEP, l'apparence des  ours semble indiquer qu'il s'agit de deux individus différents, mais l'association indique qu'il faut attendre les analyses génétiques de poils pour être fixé.

    Au saut du lit

    Les caméras de l'ONCFS ont cueilli à leur tour au saut du lit les mammifères sortis depuis peu de leurs tanières, où ils ont passé l'hiver. Les dernières vidéos postées sur internet montrent plusieurs ours filmés en mai et en juin par une quarantaine de caméras automatiques installées sur le versant français des Pyrénées. Les films, tous légendés, datés et localisés, se situent dans les communes de Laruns en Béarn (Pyrénées-Atlantiques),  Couflens, Seintein, Seix, Bonac Irazein et Saint-Lary (Ariège), Melles (Haute-Garonne) et Luz-Saint-Sauveur (Hautes-Pyrénées). Jusqu'à présent, les vidéos automatiques d'ours vivant dans les Pyrénées avaient été réalisées surtout de nuit : l'ONCFS en publie de nouvelles, filmées de jour. On ne connaît pas l'identité de la plupart des ours, à l'exception de Pyros, 24 ans, le plus vieil ours du massif, filmé à Fos en train de se frotter à un arbre, de Balou, 10 ans, repéré dans la commune de Seix le 19 juin, et, probablement, de Cannelito (le fils de Cannelle tuée par un chasseur en 2004) à Luz-Saint-Sauveur, le 23 juin.

    ours,film,vidéo,oncfs,pays de l'ours adet,défense,protection,pyrénées,france,espagne"Les Experts" des Pyrénées

    Selon Alain Reynes, directeur du Pays de l'Ours Adet, les spécialistes ont reconnu Pyros à sa boucle d'oreille de vrai rocker (ou de vrai pirate des Caraïbes).  Pour Balou, il est identifiable grâce au collier émetteur qu'il est le seul ours du secteur à porter encore aujourd'hui. Mais les fans des séries télévisés de "NCIS" ou des "Experts" le savent par coeur : les analyses génétiques devront confirmer ces indices visuels... et prouver qu'il s'agit bien de ces plantigrades. A condition que les "Experts" du Réseau Ours parviennent à collecter des échantillons biologiques associés  (crottes, poils, salive), la génétique permet en effet de découvrir l'identité des différents individus filmés...  à des fins scientifiques et non criminalistiques. Merveilles de la science, quand elle se met au vert !

    Devenez "l'homme (ou la femme, ou l'enfant) qui a vu l'ours" !

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    Carte du pays de l'ours DR Pays de l'ours - Adet

    C'est enfin l'été... Les vacances sont l'occasion rêvée pour partir à la découverte des ours de nos montagnes en compagnie de l'association Le Pays de l'Ours-Adet, qui organise des animations nature à Arbas, pour les petits et les grands : randonnées thématiques en famille à la journée ou à la demi-journée avec un animateur, expo ours et projections... Au programme notamment : une visite guidée du sentier d'interprétation " la Vallée des Ours ", une initiation à la reconnaissance et au moulage des traces d'animaux, des journées "Sur les traces de l'Ours", avec découverte des richesses naturelles des Pyrénées Centrales. Pas sûr que vous le rencontriez, mais vous saurez tout sur "nounours" et son magnifique habitat pyrénéen.

    Pétition pour les ours...

    Le 16 mai dernier le Collectif Ours Pyrénées – Colectivo oso Pirineos lançait la première pétition européenne, en français et en espagnol, pour demander aux deux gouvernements une "action forte et durable pour la restauration dans les Pyrénées d’une population viable d’ours, via des plans de conservation et de restauration de l'espèce concertés et harmonisés". En France : "Monsieur le Président, renoncez au renoncement !". Depuis, la pétition est devenue internationale et a recueilli 20.173 signatures. Elle en visait 20.000 : objectif atteint et dépassé.  On peut encore la signer : alors si vous aimez les ours, à vos souris !

    ... et solidarité pour les hommes

    Quand on aime les ours, on aime aussi les hommes. Pays de l'Ours a lancé une opération de solidarité avec les sinistrés des inondations du 18 juin dans les Pyrénées : on peut envoyer des dons, qui seront intégralement reversés par l'association aux victimes, en cliquant ICI

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • L'ours brun. Le plantigrade est présent dans quatre départements français (Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne et Ariège) et dans trois provinces espagnoles (Navarre, Aragon et Catalogne), soit une aire totale d'environ 3 800 km2, dont 1 700 en France
    • Programme des animations estivales Pays de l'ours-Adet :  cliquer ICI. Renseignements & inscriptions : Pays de l'Ours – Adet : 05 61 97 48 44 - e-mail : animation@paysdelours.com
    • Le rapport sur  l'état de la population de l'ours dans les Pyrénées : cliquer ICI
    • Tous les articles de Ma Planète sur l'ours : cliquer ICI