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Animal - Page 233

  • Coup de coeur. L'Almanach nature du Bassin d'Arcachon

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     Le bassin d'Arcachon, photo aérienne Sud Ouest, Laurent Theillet, juillet 2012

    Mon été 2013 en mode écolo. Aujourd'hui  : "L'Almanach nature du bassin d'Arcachon", une lecture indispensable.

    coeur.jpgD'une saison à l'autre, le bassin d'Arcachon n'est jamais le même. Sa biodiversité, d'une exceptionnelle richesse, varie au fil des mois. Comment la découvrir, mieux la connaître et aussi la protéger ? Les éditions "Sud Ouest" ont judicieusement choisi le début de l'été et des vacances, pour publier un "Almanach nature du bassin d'Arcachon", qui répond à ces questions en passant au crible les sites naturels du bassin.

    almanach nature bassin.jpgPrintemps, été, automne, hiver... De la dune du Pyla à l'île aux Oiseaux, du Teich au banc d'Arguin, de la forêt usagère aux prés salés de Lège, des chenaux à l'océan, l'Almanach tourne les pages mois après mois de la remarquable diversité de la faune, de la flore du bassin, sans oublier les activités humaines qui le valorisent. On devine les cris sourds des bernaches dans la brume,  les chants des gorge-bleues, le croassement des aigrettes.. On s'éblouit des sauts étincelants de bars, de la floraison violette des lavandes... Magnifiquement illustré, ce livre invite à une promenade de rêve au coeur paradisiaque du bassin.

    Promenade de rêve

    "L'Almanach naturel du bassin d'Arcachon", coup de coeur de Ma Planète, est un livre indispensable au touriste qui rend visite pour la première fois à la région, s'il veut décrypter la beauté et la richesse de son patrimoine naturel. Il n'est pas moins indispensable aux amoureux de longue date du bassin et à ses habitués qui y vivent ou le fréquentent assidûment, et qui, parfois, finissent par ne plus en percevoir le caractère exceptionnel et fragile : trop de beauté tue la beauté... 

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le  livre. "L'Almanach nature du Bassin d'Arcachon", publié aux éditions Sud Ouest, 18,50 €.  Pour  l'acheter en ligne : cliquer ICI
    • L'auteur. Frank Jouandoudet vit à Andernos (Gironde). Prof de Lettres classiques et naturaliste de terrain depuis son enfance, il est impliqué dans la conservation des habitats naturels par le biais d'associations comme le Conservatoire régional des espaces naturels d'Aquitaine.
  • Ecotourisme : le parc ornithologique du Teich en Gironde a 40 ans !

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    Le parc ornithologique du Teich (Gironde) en 1973. Photo archives Sud Ouest

    Mon été 2013 en mode écolo. Aujourd'hui : le parc ornithologique du Teich.

    Ne cherchez pas. S’il a eu droit à un petit reportage à l'époque, l’événement n’a pas fait la Une de « Sud Ouest ».

    La création du parc ornithologique du Teich est un pari osé : en 1973, l’écologie n’est pas vraiment à la mode. Le projet initial éait un village-vacances. Et puis, les élus réfléchirent. Le terrain visé de 130 hectares avec ses magnifiques plans d'eau, sa végétation riche et variée, ses profonds marais constituait un biotope idéal pour les canards et la sauvagine. Pourquoi Le Teich n'essaierait-il pas d'imiter Wim, en Belgique, célèbre sanctuaire naturel en Europe ? C'est décidé : on réservera cet ancien lit de la Leyre aux oiseaux et non aux humains.  Plus de 1.500 canards plus tard, en 1973, pionnier du genre en France, Le Teich offre au public le privilège d’observer les oiseaux dans leur milieu naturel, sur le Bassin d’Arcachon.

    Alain Fleury, premier employé du Teich

    A l'époque, le gardien du domaine est Alain Fleury. Co-créateur du parc et seul employé à ses débuts, ce passionné passe ses jours et ses nuits à surveiller, nourrir, recenser ses pensionnaires. Mais aussi à les présenter aux premiers visiteurs du site. En 1973, il est plutôt fier des résultats obtenus : 3.000 cols-verts sont nés au Teich en deux ans. Et il espère accueillir rapidement 15.000 oiseaux pour lesquels il fabrique aussi des nids.

     

    AIGRETTE TEICH.jpgLe succès d'un quadra

    Aujourd’hui quadra, le parc du Teich est l’un des sites girondins les plus fréquentés. Il se situe sur une des voies migratoires les plus importantes d'Europe. Entre marais, lagune et forêt, il héberge 312 espèces d’oiseaux sauvages répertoriés, dont la bernache cravant et la cigogne ou encore l'aigrette Garzette Egretta (photo  ci-contre) et accueille 60.000 visiteurs par an. Des parcours fléchés plus ou moins longs (2 et 6 km) permettent de l'explorer. A l'entrée du parc, la Maison de la nature organise des balades pour observer les oiseau et des randonnées en kayak de mer sur le Bassin d'Arcachon.

    Rétrospectivement, Le Teich mérite un prix de l’innovation

    Le concept a essaimé : dernier site similaire en date « Terres d’oiseaux », né en 2010 dans l’estuaire girondin. Et pour son anniversaire, Le Teich s’est offert une nouvelle appellation, celle de « réserve ornithologique ».

    C’est sûr, la vie commence à 40 ans !

    Cathy Lafon

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  • Biodiversité : mais où sont donc passés les papillons ?

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    Photo Nicolas Le Lièvre archives Sud Ouest

    "Oh ! Regarde, un papillon !" Voir un papillon voleter gracieusement est toujours un vrai cadeau de la nature. Pour les urbains, la surprise se mêle de plus en plus à l'émerveillement, dû à l'impression de rareté croissante du phénomène. Pourra-t-on longtemps encore partir à la chasse aux papillons, avec Georges Brassens et Diane Dufresnes ? Pas sûr...

    Pour une fois, la rareté n'est pas qu'une impression : un papillon de prairie sur deux a réellement disparu ces 20 dernières années en Europe. C'est le dramatique constat que fait un rapport de l'Agence européenne de l'environnement (AEE) publié le 23 juillet. Un déclin dû à l'agriculture intensive et au recul de la surface des prairies, qui doit  "déclencher la sonnette d'alarme" sur l'état de la biodiversité en Europe, selon l'AEE. 

     papillons prairies.jpgL'étude de l'AEE, qui porte sur l'évolution de dix-sept espèces de papillons de prairie recensées dans dix-neuf pays entre 1990 et 2011, montre le déclin de huit d'entre elles (dont l'Argus bleu).  Deux sont restées stables (comme l'Aurore). Pour huit espèces, comme l'Hespérie du chiendent, la tendance est "incertaine".

    Pour la biodiversité, c'est grave

    Les insectes lépidoptères, ou papillons, ne sont pas seulement de jolies choses posées là par Dame Nature pour agrémenter le paysage. Leur déclin n'est pas sans conséquence sur l'avenir de la biodiversité. Les papillons "sont des indicateurs représentatifs des tendances observées pour la plupart des autres insectes", et donc de "la biodiversité et de la santé générale des écosystèmes", précise l'AEE. Son président ajoute : "Nous devons reconnaître l'importance de ces papillons et d'autres insectes ; la pollinisation qu'ils réalisent est essentielle pour les écosystèmes naturels et l'agriculture."

    damier du frêne alerte rouge.jpegEn France aussi : 22 espèces de papillons sur 28 déclinent

    Le constat de l'AEE s'appuie pour l'essentiel sur les réseaux de naturalistes, mais également sur les nombreux observatoires alimentés par des amoureux de la nature partout en Europe. En France, c'est l'Observatoire de la biodiversité des jardins qui compte les papillons, les bourdons et les escargots depuis 2006. Piloté par l'association Noé Conservation, en partenariat avec le Muséum national d'histoire naturelle, il confirme la tendance européenne, même si les données diffèrent parfois légèrement selon les espèces.

    Selon l'Observatoire de la biodiversité, sur 28 espèces et groupes d'espèces de papillons observés en France, on note une tendance à la baisse pour 22 d'entre eux. C'est le cas de du damier du frêne (photo ci-dessus), de l'amaryllis, de la belle-dame, du vulcain, du machaon... Cinq autres sont stables (le citron, le lycène bleu...) et enfin un seul tire son épingle du jeu : l'aurore.

    Les pesticides au premier rang des responsables

    Responsables de ces extinctions : l'agriculture intensive, avec l'usage des pesticides et autres phytosanitaires, l'artificialisation des sols, l'abandon de terres dans des régions montagneuses, principalement dans le sud et l'ouest de l'Europe, où peu à peu les prairies se muent en broussaille ou en bois. Et enfin, pour les papillons de nuit qu'on a tendance à oublier, la pollution lumineuse, qui fait des ravages dans leurs rangs. Moins beaux, mais tout aussi indispensables à la biodiversité, ils sont bien plus nombreux que leurs cousins diurnes.

    Cathy Lafon

    LE SAVIEZ-VOUS ?

    • Avec 165.000 espèces décrites, les papillons représentent environ 10 % des espèces animales connues au monde. Agents pollinisateurs, proies pour les oiseaux, les batraciens ou les chauves-souris, les 5;200 espèces de papillons (papillons de jour et papillons de nuit) de France jouent un rôle important dans le bon fonctionnement de la nature.

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