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  • News fil vert. "Gorbi" veut un tribunal international pour juger les crimes écologiques

    forum mondial de l'eau,marseille

    Mikhaïl Gorbatchev au Forum mondial de l'eau, Marseille, 12 mars 2012. Photo AFP

    Juger les crimes écologiques

    L'ancien président soviétique Mikhaïl Gorbatchev, très impliqué depuis 20 ans dans la défense de l'environnement, a pris la parole, lundi 12 mars, pour l'ouverture du Forum mondial de l'eau à Marseille, en sa qualité de fondateur et président de Green Cross International.  Dans un entretien au "Monde", publié mardi 13 mars, il plaide en faveur de la création d'un tribunal international chargé de juger les crimes écologiques.

    Cette proposition devrait bien plaire à Michel Serres, le philosophe français, originaire du Lot-et-Garonne, qui déplore dans son livre "Le temps des crises", que ni la Terre, ni la faune, ni la flore ne puissent parler pour se défendre... Et qui faisait l'amer constat suivant, lors du Sommet mondial du climat de Cophenhague en 2009 :  " Mais personne ne représente la terre; il n’y a pas de représentant des océans, de la banquise, des espèces menacées. Et nos gouvernants n’ont pas la culture nécessaire pour parler au nom de la planète." Un tribunal international pour défendre les intérêts de la nature, quand elle est victime de "crimes écologiques" ... L'idée est plus que séduisante.

    A propos de la proposition française de création d'une organisation mondiale de l'environnement, Gorbatchev s'avoue en revanche "sceptique" : selon lui, le risque serait de mettre en place une "nouvelle organisation bureaucratique", qui pourrait "freiner l'énergie de la société civile".

    Le développement durable : c'est tous ensemble

    Le dernier président de l'URSS, qui a eu à gérer la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986, se prononce aussi, avec son organisation environnementale, pour "une sortie progressive du nucléaire militaire et civil". Pour lui, il y a eu "un avant et un après Tchernobyl" et la transition énergétique est nécessaire. Cependant, il reconnaît qu'il est compréhensible que  "pour certains pays comme la France qui ont peu d'autres ressource, la transition énergétique prenne plus de temps". "On aurait pu penser que, 35 ans après (Tchernobyl), le Japon, nation évoluée, confrontée au désastre de Fukushima s'en serait mieux sorti. Or les Japonais se débattent toujours aujourd'hui dans les difficultés", ajoute-t-il. Enfin, à propos du développement durable et de la nécessaire remise en question du modèle basé sur la course à la croissance, également pour des pays émergents comme la Russie ou la Chine, Gorbatchev ne botte pas en touche : ils sont concernés et doivent aussi entendre ce discours. Mais il estime que "c'est aux pays développés de montrer l'exemple au reste du monde".

    Une réforme environnementale du Code civil français ?

    Plus modestement, on s'interroge aussi en France à la veille de l'élection présidentielelle, sur les moyens de rendre plus efficace le droit de l'environnement. Le Club des juristes vient de rendre public, le 14 mars, un rapport critique sur la responsabilité environnementale. Pour ce think tank, la réforme du Code civil s’impose, afin d’inscrire en toutes lettres l’obligation de réparer un dommage causé à l’environnement. Adossée à la constitution française, la "Charte de l’environnement" rappelle quant à elle le principe de la responsabilité environnementale (art. 4), via la réparation des dommages causés. Mais elle ne règle pas le problème puisqu’elle renvoie à la loi le soin de définir les conditions de son application.  «Au final, tous les juristes s’accordent aujourd’hui pour dire qu’une nouvelle loi doit venir compléter le Code civil», résume Yann Aguila, ancien conseiller d'Etat, président de la Commission Environnement du Club des Juristes

    Cathy Lafon

    REPERES

    Mikhaïl Gorbatchev :  81 ans, président de l'URSS de 1985 à 1991. Prix Nobel de la Paix en 1990 pour sa contribution à la fin de la guerre froide. Fondateur en 1993 de la "Green Cross international", asociation de défense de l'environnement.

    6e Forum mondial de l'eau (Marseille) : 140 pays représentés par 20.000 personnes, y participent jusqu'au 17 mars,  avec pour objectif de faire avancer l'accès universel à l'eau potable.

    Green Cross International : association internationale de défense de l''environnement, doté d'un budget de 18 millions d'euros, financée par des donations privées et des subventions allouées par 34 Etats.

    LIRE AUSSI

    "Il faut un tribunal international pour juger les crimes écologiques", "Le Monde", 14 mars 2012 : cliquer ICI

    "Comment rendre efficace le droit de l'environnement", Journal de l'environnement  : cliquer ICI.

  • News fil vert. Qualité de l'air en Aquitaine : le bilan Airaq de février

    nuages.jpgUn mois de février pas vraiment respirable... En moyenne, seulement 26 % d'indices très bons à bons publiés par Airaq sur le deuxième mois de l'année. Les conditions météorologiques ont été particulièrement propices à l’augmentation des niveaux de particules en suspension sur la région. Ainsi de nombreux indices mauvais à très mauvais ont été constatés sur l’ensemble des agglomérations. A noter que l’indice de Dax n’a pu être validé que 10 fois sur le mois en raison d’une panne sur l’analyseur de particules en suspension.

     L'air de février 2012
     Indice Atmo et IQA

    Bordeaux

    Pau

    BAB

    Lacq

    Périgueux

    Agen

    Dax

    Arcachon

    Très bon à Bon

    6

    11

    11

    8

    4

    8

    0

    8

    Moyen à Médiocre

    15

    15

    15

    17

    21

    14

    9

    18

    Mauvais à Très mauvais

    8

    3

    3

    4

    4

    7

    1

    3

    En nombre de jours avec l'indice correspondant dans le mois.

    Source Airaq, l'Agence de surveillance de la qualité de l'air en Aquitaine

    Pour contacter Airaq : cliquer ICI

    Cathy Lafon

  • News fil vert. L'indépendance de l'Ademe menacée ?

    ademe,etat,préfets,administrationLégitime inquiétude du monde du développpement durable en France : un projet de décret du conseil d'Etat relatif aux pouvoirs du préfet, risque mettre à mal l'autonomie de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), en la plaçant sous tutelle des préfets.

    L'Ademe créée en 1990 est un acteur majeur et essentiel de la mise en œuvre des politiques publiques dans l'environnement, l'énergie et le développement durable. Elle a un statut d'EPIC (établissement public à caractère public et commercial) et elle est placée sous tutelle de trois ministères (Écologie, Industrie et Recherche). Malgré tout, elle dispose d'une autonomie, d'une efficacité et d'une neutralité pour élaborer ses programmes d'actions, ses programmes de recherche et ses partenariats avec les collectivités locales. Or cette autonomie, cette souplesse d'intervention risque sont menacées par un projet de décret du Conseil d'État relatif aux pouvoirs du préfet, projet qui est daté du 1er février dernier et qui a été présenté à tous les salariés.

    Cathy Lafon


    EN SAVOIR PLUS

    • Lettre d'information de Technicité.fr - Réseau Environnement du 8 mars 2012 : cliquer ICI
    • Le site de l'Ademe : cliquer ICI