Les livres verts du dimanche : et si on mangeait (vraiment) moins de viande pour sauver la planète ?

Pour essayer d'atteindre l'objectif de Paris (ne pas dépasser les 2° de réchauffement d'ici la fin du XXIe siècle), il faut impérativement manger moins de viande. Et donc plus de légumes. Mais jusqu'à quel point ? Photo AFP
A l'heure du réchauffement climatique, la consommation de viande est devenue une question écologique cruciale, de plus en plus envahissante. Les chiffres et les faits sont bien connus : l'élevage est la deuxième cause, après les combustibles fossiles, d'émissions de gaz à effets de serre et la première en production de méthane. Il est la cause principale de la déforestation. Pourtant, nous continuons à manger de la viande, en contribuant à la perpétuation de l'élevage massif, voire, comme en France, nous en surconsommons, à raison de 80 à 100 kg par an et par personne, alors que 20 kg nous suffirait pour les nutritionnistes. Pour autant, faut-il opter pour un véganisme radical qui interdirait toute consommation d'animal, au risque de soutenir les géants de l'industrie agroalimentaire et de la finance ? Deux livres passionnants, sortis récemment, nourrissent le débat, chacun à leur manière, sur la question "viande".


Scandales dans les abattoirs, risque de cancer, impact de l’élevage sur le changement climatique… La viande n’est plus en odeur de sainteté et nourrit toutes les controverses, sanitaires, écologiques et éthiques. Entre 3 à 5 % des Français disent avoir décidé de bannir définitivement de leur assiette entrecôte à la bordelaise, magret de canard, coq au vin et autre bœuf bourguignon.