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pollution - Page 29

  • Fukushima: une nouvelle fuite d'eau hautement radioactive

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    Des employés de TEPCO à la centrale de Fukushima  Photo AFP

    Après l'annonce samedi d'une fuite de 120 tonnes d'eau hautement radioactive d'un réservoir de la centrale nucléaire de Fukushima, au Japon, qui ont contaminé les sols environnants, l'opérateur du site, Tokyo Electric Power (Tepco) la compagnie gérante de la centrale accidentée de Fukushima fait état ce dimanche d'un nouvel écoulement  d'eau contaminée dans le sol, depuis un réservoir de stockage souterrain.

    Des éléments radioactifs décelés autour des réservoirs

    Pour la première fuite, des éléments radioactifs ont été décelés dans de l'eau accumulée entre le sol autour de la cuve et la couche externe d'un revêtement imperméable au fond du réservoir. Tepco, qui n'a pas précisé pas depuis quand le réservoir fuyait, a dit prévoir de transvaser les 13.000 mètres cubes d'eau restants dans d'autres cuves au cours des deux prochaines semaines.  Selon l'opérateur, des éléments radioactifs ont également été détectés autour d'une seconde cuve. Cette eau va-t-elle s'écouler dans la mer, située à 800 mètres du réservoir, et déjà fortement radioactive par l'accident de la centrale en mars 2011 ? Non, selon l'agence de presse japonaise Kyodo. Ces réservoirs, des trous creusés dans le sol après la catastrophe de mars 2011, sont entourés de panneaux étanches censés empêcher l'eau de s'écouler dans la terre.

    Les problèmes s'accumulent sur le site de Fukushima

    Deux ans après le séisme et le tsunami qui ont provoqué la plus grande catastrophe nuncléaire de l'histoire de l'humanité, les incidents se multiplient sur le système de refroidissement mis en place dans l'urgence pour tenter de maîtriser les réacteurs, dont le coeur est entré en fusion.

    Vendredi 5 avril, c'est le système de refroidissement de la piscine d'entreposage de barres de combustible qui s'est arrêté pendant environ trois heures sur le réacteur n°3. Il s'agissait de la deuxième panne en trois semaines dans le système de circulation de l'eau de mer utilisée pour refroidir le combustible usagé, qui serait survenue  à la suite d'une avarie vraisemblablement provoquée par des travaux pour empêcher la récidive de la grave panne d'électricité survenue les 18 et 19 mars.

    pollution,nucléaire,fukushima,incident,fuite d'eau,réservoir,tepcoUne panne de courant survenue lundi 18 mars peu avant 19h00 heure locale (10h00 heure française), avait en effet contraint Tepco, l'opérateur Fukushima Daiichi à suspendre le refroidissement de trois piscines de stockage de combustible usagé. La piscine du réacteur 4  qui contient le plus de barres de combustibles (1.330 barres de combustible usagé, et 200 barres de combustible non utilisé), n'a pu à nouveau être refroidie que le mercredi 21 mars, alors que la température montait d'heure en heure. A l'origine, une panne d'électricité provoquée par un rat, qui  avait fait jonction entre deux connecteurs électriques et causé un court circuit dans les distributeurs de courant qui alimentent plusieurs systèmes de refroidissement des piscines de désactivation des assemblages de combustible usé.

    Un travail de Sisyphe

    Cette semaine, plusieurs autres incidents se sont produits, à cause notamment d'erreurs de manipulation d'équipements, les travailleurs oeuvrant à l'extérieur dans des conditions très difficiles, en combinaisons de protection et masques intégraux. Les pannes et incidents à répétition montrent que leur travail s'apparente à celui de Sisyphe... La situation de la centrale de Fukushima est considérée comme stabilisée depuis décembre 2011, mais le site reste très fragile, notamment en cas de nouveau séisme et tsunami.

    Cathy Lafon

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  • Qualité de l'air en Aquitaine : alerte pic de pollution SIR particules en suspension à Bordeaux et à Périgueux

    alerte,sir,information,pollution,gaz effet de serre,aquitaine,bordeaux,gironde,lot-et-garonneVendredi 5 avril  2013. Airaq déclenche deux alertes PIC DE POLLUTION  - SIR (seuil d'information et de recommandation) aux particules fines en suspension PM10 sur les agglomérations bordelaise et périgourdine.

    Indice de qualité de l'air pour l'agglomération bordelaise et Périgueux  : 5 (moyen).

    Les conditions atmosphériques stables, conjuguées à l’absence de vent, ont favorisé l’accumulation de particules en suspension, entraînant un dépassement du seuil d’information et de recommandations. Cette situation pourrait durer toute la journée.

    • La formation des particules en suspension

    Les particules se distinguent entre elles par leur taille. Celles dites "respirables" sont celles qui ont un diamètre aérodynamique moyen inférieur à 10 µm (particules en suspension notées PM10). Leur taille est suffisamment faible pour rentrer dans les poumons. Elles sont générées par les activités humaines telles que le trafic automobile (70 %), le chauffage domestique, l'agriculture ou encore les industries. 

    • Les effets sur la santé des particules en suspension

    Les particules en suspension constituent des polluants relativement complexes de par leur granulométrie (elles pénètrent d’autant plus profondément dans l’appareil respiratoire que leur diamètre est faible), et par leur composition chimique (elles peuvent contenir des produits toxiques, voire cancérigènes). 

    Airaq préconise un certain nombre de recommandations sanitaires et civique concernant ce taux de pollution.  En savoir plus : cliquer ICI

    Cathy Lafon

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  • Pollution des océans : un cachalot tué par le plastique des serres d'Andalousie

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    Photo DR

    pollution,océan,plastique,animal marin,cétacéPour la 18e année consécutive, Surfrider Foundation invite les citoyens à participer aux "initiatives océanes" qui ont lieu ce week-end (affiche ci-contre). L'année dernière, les 55.000 bénévoles qui s'étaient mobilisés pour nettoyer les plages, lacs et rivières à travers 44 pays, avaient collecté l'équivalent de 28 bus remplis de déchets. Autant de détritus  qui n'ont pas fini dans l'estomac des animaux marins.

    Mais il en reste encore trop, qui polluent l'océan et tuent parfois les cétacés, comme ce cachalot de 4,5 tonnes que les scientifiques ont retrouvé échoué sur une plage d'Andalousie,  dans le sud de l'Espagne. Mort après avoir avalé de grandes quantités de plastique provenant des serres qui protègent les cultures intensives de la région.

    "Une véritable serre dans l'estomac"

    "Nous nous sommes vite rendus compte qu'il avait une véritable serre dans l'estomac : on ne s'y attendait pas, mais ça ne nous a pas étonné", se souvient Renaud de Stephanis, membre de la station biologique de Doñana, qui dépend du Conseil supérieur d'enquêtes scientifiques (CSIC) espagnol. Français installé en Espagne depuis des années, il n'a pas eu de mal à reconnaître les bâches qui recouvrent les milliers d'hectares de cultures intensives dans la région d'Almeria. "Il y avait une dizaine de mètres de cordes en plastique, des bâches servant à couvrir l'extérieur et du plastique utilisé à l'intérieur et même deux pots de fleurs", témoigne-t-il.

    17 kg de déchets plastiques dans l'estomac

    En tout, plus de 17 kilos de déchets provenant principalement de serres, d'après l'enquête menée par son équipe, dont près de 30 mètres carrés de bâche, remplissaient l'estomac du mammifère. Pouvant chasser les calamars jusqu'à 1.500 mètres de profondeur, le cachalot évolue dans toute la Méditerranée. Long de près de 10 mètres, le spécimen étudié s'était échoué en mars 2012 sur une plage au sud de Grenade, non loin d'Almeria, dans un "état d'amaigrissement avancé". "C'est comme s'il avait une pierre dans l'intestin : plus rien ne passait. Il y avait tellement de plastique que ça a fini par exploser", explique Renaud de Stephanis.

    Plus de 250 espèces marines sont victimes de la pollution du plastique

    Le plastique est une véritable menace pour les océans et leurs habitants. Tortues, dauphins et autres animaux, "plus de 250 espèces marines ont des problèmes" à cause de ces déchets, qui risque surtout de les étouffer. Mais on n'a recensé jusqu'à présent qu très peu de cas de grands mammifères, dont seulement quatre de cachalots, morts parce qu'ils avaient avalé du plastique.

    Une découverte inquiétante

    La découverte a de quoi inquiéter, selon le scientifique, car elle démontre encore une fois que "la mer est pleine de déchets" et que les "systèmes de gestion des déchets du plastique, pas seulement en Espagne" ne sont pas toujours performants. Enfin, "ces grands plastiques s'émiettent et les petits bouts passent aussi chez les poissons", explique-t-il. "Et c'est nous qui finissons par les manger."

    pollution,océan,plastique,animal marin,cétacéVoilà qui ne peut que nous motiver à participer au nettoyage de la plage la plus proche de notre domicile.  Moi, je fonce illico à la Jenny, au Porge, ma plage préférée en Gironde...

    Cathy Lafon avec l'AFP

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