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  • Quand la mer monte... "Inondations, une menace planétaire", à voir ce soir sur Arte

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    Réchauffement climatique oblige, les mégalopoles côtières sont de plus en plus exposées au risque de submersion et d'inondations. A plus petite échelle, en France, c'est aussi une réalité pour le littoral atlantique du grand Sud-Ouest, du Pays basque à la Vendée, en passant par Lacanau et Soulac. Car la mer monte, inexorablement, tandis que les grandes villes construites sur les deltas s'affaissent, tout aussi inexorablement, sous la pression humaine d'une urbanisation galopante, mal maîtrisée. 

    Comment font les villes pour prévenir ces catastrophes naturelles, parmi les plus meurtrières, aux conséquences humaines et économiques désastreuses ? Sont-elles aujourd'hui protégées ? Faudra-t-il un jour abandonner les grandes métropoles qui sombrent dans l'océan, pour se replier à l'intérieur des terres ?

    De New York à Bangkok en passant par Tokyo, "Inondations, une menace planétaire", une ambitieuse enquête de Artev dévoile, ce soir, comment des scientifiques pluridisciplinaires travaillent dans le monde entier à tenter d'élucider les mécanismes de ces phénomènes et d'imaginer des solutions durables. Indispensables et utiles, à condition de parvenir aussi à stabiliser le réchauffement climatique en dessous de +2°C...

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  • Réchauffement climatique : on n'a jamais mesuré aussi peu de glaces dans l'Arctique

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    Selon le Centre américain de données sur la neige et la glace, la formation de glace de mer arctique semble être terminée pour cette année.  Photo archive La Presse Canadienne

    Au cours de l'hiver 2014-2015, les glaces dans l'océan Arctique ne se sont accrues que de 9,91 millions de km2. C'est l'étendue maximum des glaces arctiques la plus faible jamais mesurée en hiver depuis le début des observations par satellite en 1979, a indiqué ce jeudi le Centre américain de la neige et de la glace (National Snow and Ice Data Center/NSIDC).

    Un maximum de 14,54 millions de km2

    fonte banquise,glace,hausse niveau des mers,océans,inondatio,submersion,littoral,réchauffement climatiqueLa superficie de la banquise a atteint au plus 14,54 millions de km2 le 25 février, ce qui devrait être le maximum pour l'année, selon une estimation préliminaire, soit 1,10 million de km2 sous la moyenne de 15,64 millions de km2 mesurée de 1981 à 2010 et 130.000 km2 au-dessous du précédent minimum en 2011. Cette année, le maximum a été atteint quinze jours plus tôt que la moyenne entre 1981 et 2010 à savoir le 12 mars, précise le NSIDC. Vu la variabilité de la superficie des glaces à cette époque de l'année, il est possible que la banquise continue à s'étendre au cours des deux ou trois prochaines semaines, selon les scientifiques. Toutefois, il apparaît désormais improbable qu'il se produise une accumulation de glace suffisante pour surpasser l'étendue atteinte le 25 février, estiment ces glaciologues.

    Températures de + 8 à 10°C au dessus de la moyenne

    La faible formation de glace durant ce dernier hiver s'explique en partie par un mois de février caractérisé par une combinaison inhabituelle du jet stream qui s'est traduit par un réchauffement de l'Arctique du côté de l'océan Pacifique entraînant une faible étendue de la glace dans la mer de Béring et d'Okhotsk. Durant les deux première semaines de mars, les températures sur l'ensemble de l'est l'Arctique à environ mille mètres d'altitude ont été plusieurs degrés au-dessus de la moyenne jusqu'à huit à dix degrés en mer de Barents au nord de la Norvège, précise le NSIDC.

    "Sonnette d'alarme"

    fonte banquise,glace,hausse niveau des mers,océans,inondatio,submersion,littoral,réchauffement climatiquePour l'organisation écologique World Wide Fund for Nature (WWF), "cela devrait être une sonnette d'alarme". "Le changement climatique ne s'arrêtera pas au cercle arctique et sans une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre nous finirons par avoir un climat complètement différent, imprévisible et destructeur pour les écosystèmes et les humains", a déclaré dans un communiqué Samantha Smith, responsable de l'Initiative climat et énergie au WWF. Elle rappelle que 2014 a été l'année la plus chaude sur le globe depuis le début des relevés de température en 1881.

    La porte du frigo de la planète est ouverte

    La fonte des glaces de l'Arctique, le frigo de la planète qui régule et équilibre le climat entre les régions équatoriales et tropicales chaudes toute l'année, est un très mauvais signe pour le réchauffement climatique mais aussi pour la montée du niveau des océans auquel contribuent la dilatation des mers qui se réchauffent et l'apport des eaux des glaciers qui fondent. Dans son dernier rapport, publiée en avril 2014, le Giec estime que la hausse totale du niveau des mers au cours de ce siècle sera comprise entre 28 centimètres et 98 centimètres. Une fourchette déjà réactualisée par rapport aux projections de 2007 – qui prévoyaient entre 18 et 59 centimètres supplémentaires. L'hypothèse d'une augmentation d'un mètre du niveau des océans d'ici à la fin du siècle devient de moins en mois hypothétique.

    dune pilat.jpgNantes, Bordeaux, Bayonne... un jour sous les eaux ?

    Dans le futur, la France pourrait perdre jusqu'à 20% de son littoral. En France, le Sud-Ouest et l'Aquitaine sont particulièrement menacé : l’île de Ré, celle d’Oléron, l’estuaire de la Loire, le marais poitevin, l'estuaire de la Girondele bassin d’Arcachon (photo ci-contre), les stations balnéaires du littoral girondin, comme Lacanau, celles des Landes et les grands ports et villes du Pays Basque sont en première ligne en cas d'élévation du niveau de la mer de 1 mètre, ainsi que le laisse découvrir la  carte de simulation réalisée par le site Flood Maps.

    Ce vendredi 20 mars 2015, jour des grandes marées d'équinoxe, dites "marées du siècle" en raison de l'extrême amplitude de leur coefficient, ayons bien ceci en tête : si nous ne faisons rien pour contenir le réchauffement des températures à la surface du globe à +2°C d'ici à la fin du siècle, les zones littorales où vit une grande partie de l'humanité, y compris en France, seront noyées.  Le phénomène est déjà en cours au Bangladesh et dans les îles du Pacifique.

    Cathy Lafon

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  • Littoral : "Submersion", le documentaire qui veut éduquer au risque de la montée des eaux

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    La Charente-Maritime est particulièrement exposée au risque de submersion. Photo archives "Sud Ouest"/ Xavier Léoty

    Il arrive parfois que le hasard fasse vraiment bien les choses... Comme ce soir, à Bordeaux, où la projection du film "Submersion", un documentaire sur la montée des eaux sur le littoral, était initialement prévue dans le cadre des Journées mondiales des zones humides.

    bordeaux alerte-inondations-pendant-cinq-jours-du_2479938_800x400.jpgVoilà qu'elle tombe en pleine alerte au risque inondation à Bordeaux, en Gironde, et sur toute la façade atlantique, en raison du phénomène de grandes marées de février dont le plus fort coefficient est prévu ce vendredi 20 février (118). Et à 9 jours du cinquième anniversaire de la tempête Xynthia qui a causé la mort de 35 personnes dans le grand Sud-Ouest, dont 29 dans la seule petite commune de La Faute-sur-Mer en Vendée, noyées par un véritable raz-de-marée qui a inondé brutalement les côtes de la Charente-Maritime... Deux excellentes raisons, vous en conviendrez, pour se déplacer à 18h30 au siège de l'association Boulevard des Potes, 29 rue Bergeret, et participer au débat qui suivra la projection de "Submersion", animé par Olivier Sigaut, enseignant bordelais en sociologie de l'environnement, coréalisateur du documentaire avec Elise Leroy et Sylvie Monin.

    Le littoral face au changement climatique

    xynthia.jpgS'il vous faut une motivation supplémentaire, sachez que ce film aborde d'une façon doublement inédite et originale la question prégnante du changement climatique. "Submersion" s'intéresse au point de vue des populations concernées, souvent modestes, qui ont fait construire en zone inondable. Dans le film, habitants, élus, associatifs, universitaires, techniciens et experts parlent en exprimant leur savoir, mais aussi leurs doutes, leurs angoisses et leur désarroi face à une réalité qui les a rattrapés et frappés de plein fouet en 2005, lors de la tempête Xynthia (photo "Sud Ouest" ci-dessus). Deuxième originalité, le documentaire est le fruit du travail collectif d'étudiants, d'enseignants et de professionnels. Il a en effet été réalisé dans le cadre de la formation du BTS gestion et protection de la nature du lycée Henri-Queuille (Neuvic, Corrèze).

    affiche submersion bvd des potes + bandeau pt web jpeg.jpgInformer et donner les clés

    Une chose est sûre, le niveau des océans monte inexorablement. Avec comme conséquences directes les risques de submersions qui menacent aujourd’hui le littoral, et posent la double question de sécurité des habitants et de l'avenir de certaines zones humides, premiers remparts naturels contre la submersion. Mais quand on a dit ça, on n'a rien dit. Face au risque de submersion, que faire ? Comment permettre, notamment, aux populations locales d'accéder à l'information nécessaire pour s'emparer du débat et avoir une réflexion sur les enjeux littoraux du réchauffement climatique ? Sans les culpabiliser, dans le cadre d'une véritable éducation populaire au risque et à l'écologie ? "Tel était l'objet du travail pédagogique qui a donné naissance à "Submersion", un documentaire interactif et grand public, destiné aux gens qu'il met en scène", explique Olivier Sigaut.

    De Rochefort à l'Île de Ré, en passant par La Rochelle

    tempete charente maritime.jpgLe film a été tourné en Charente-Maritime en février 2014, sur la côte atlantique, durant la période des fortes tempêtes qui ont frappé sans relâche le littoral avec un acharnement inouï, contribuant à un retrait du trait de côte de 40 mètres par endroit. Les étudiants dont le futur métier de technicien de l'environnement les conduira à affronter des situations socio-économiques et écologiques complexes, ont questionné et observé l’ensemble des acteurs concernés par les problématiques de submersions marines et d’érosion dans une zone qui allait de Rochefort à l’île de Ré en passant par La Rochelle. On note au passage l'approche nuancée de l'enquête et la richesse des apports des intervenants, dont Didier Roblin, le maire d'Yves ou encore la navigatrice rochelaise Isabelle Autissier, patronne de l'ONG WWF-France.

    Les zones humides, remparts naturels pour atténuer la montée des eaux

    marais d'Yves.jpg"Submersion" met aussi en valeur la nécessité écologique de conserver et de restaurer les zones humides situées en milieu littoral, comme la réserve naturelle du marais d'Yves (photo ci-contre). Dans le Sud-Ouest, rappelle Olivier Sigaut, comme partout en France et dans le monde, "elles jouent en effet un rôle de zones tampons qui permettent d’atténuer naturellement la montée des eaux et protègent donc les populations face aux risques de submersion". "Un juste retour des choses après le mouvement de poldérisation et d’asséchement initié dès le XVIIe siècle et qui s’est accéléré tout au long du XX°", souligne l'universitaire.

    Vous n'avez pas la chance d'être bordelais ? Pas de panique : vous aurez droit à des séances de rattrapage. Le documentaire sera mis dès que possible en ligne sur internet, sur Vimeo. Par ailleurs, une version plus complète est prévue pour la télévision, en collaboration avec la chaine Arte. Le producteur du film, Olivier Chantriaux, de Filmo Production, doit inscrire "Submersion" au festival de Cannes 2015, dans la sélection Short Corner réservée aux courts-métrages. Enfin, cerise sur le gâteau, le ministère de l'Ecologie de Ségolène Royal a demandé une copie du documentaire, qui sera peut-être cité dans le cadre de la conférence sur le climat COP21, qui se tiendra à Paris en décembre 2015.

    Cathy  Lafon

     PLUS D'INFO

    •  "Submersion", film de 52 minutes, 18 h 30, au siège de l'association Boulevard des Potes, 29 rue Bergeret, Bordeaux. Entrée libre. La projection est suivie d'un débat avec la participation de : Marie Laure Cayatte, Conservatrice de la réserve naturelle du marais d’Yves (Charente Maritime) et salariée de la Ligue de Protection des Oiseaux ; Hervé Thomas, enseignant en sciences naturelles et écologies, entomologiste et auteur du "Guide des Papillons et des insectes littoraux" aux éditions Sud Ouest ; Mathilde Raimond Cagnato, étudiante en Master d’Ecologie à l’Université Bordeaux ;  Olivier Sigaut (professeur en sociologie de l’environnement) et Elise Leroy, co-réalisateurs. Contacts: Olivier Sigaut ou Hélène Boineau. Tél : 05 56 31 94 62 - e-mail: olivier.sigaut@gmail.com
    • Le lycée Henri-Queuille, Lycée de l'environnement, de la forêt, de la nature et des professions agricole, est situé à Neuvic-Meymac (Corrèze). Site internet : cliquer ICI

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