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Urbanisme - Page 53

  • Coup de coeur. Le premier lycée à énergie positive de France est né en Gironde

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    Inauguration du lycée Vaclav Havel, lundi 3 septembre 2012 (Bègles, Gironde) Photo Guillaume Bonnaud / Sud Ouest

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     830 élèves vont découvrir aujourd'hui le lycée Vaclav Havel, le nouveau lycée aquitain "100 % écolo", inauguré hier à Bègles (Gironde) par les élus locaux et les représentants de l'Education nationale.

    A l'occasion de cet heureux événement plutôt rarissime (la dernière naissance d'un lycée dans l'agglomération bordelaise remonte à une vingtaine d'années), Alain Rousset, le président de la Région Aquitaine et Noël Mamère, le maire écologiste de Bègles, n'ont pas boudé leur fierté et leur bonheur. C'est que cet établissement n'est pas comme les autres : desservi par le tram début 2015, "vaisseau amiral" du nouveau quartier béglais Terre Sud, le lycée Havel est le premier lycée de France à  énergie entièrement positive.

    Un "super lycée Kyoto"

    De sa conception à sa réalisation, tout a été pensé pour le rendre autonome en énergie, capable même de produire plus qu'il ne consomme : conception bioclimatique, équipements techniques performants et innovants (comme des puits de lumières pour éviter le recours à l'éclairage électrique dans certaines salles), énergies renouvelables, récupération des eaux pluviales, chaudières bois pour le chauffage... Un vrai paradis vert pour apprentis écolos et leurs maîtres.

    Le mariage de l'écologie et de l'éducation

    mamère41310.jpgNoël Mamère (ci-contre), premier maire de France à avoir célébré le mariage d'un couple homo, s'est particulièrement réjoui hier d'être aussi l'un des tout premiers à pouvoir célébrer dans sa commune l'union de l'éducation et de l'écologie : "Quand écologie et éducation s'associent, cela ne peut être que bénéfique pour les générations qui viennent. Ici, les élèves vont s'habituer à promouvoir une société de sobriété écologique." Avec les équipes enseignantes et administratives, a-t-on envie de rajouter. Car l'éducation à l'écologie concerne tout le monde et peut-être encore aujourd'hui, surtout les générations les plus âgées...

    Cathy Lafon

     

    LIRE AUSSI

    EN SAVOIR PLUS

    • Le lycée Vaclav Havel en chiffres : 

    154ème lycée aquitain

    Coût : 60 millions d'euros

    12 classes de secondes ouvertes

    1427 élèves, dont 200 internes

     

     

     

  • Enseignes lumineuses en ville. Extinction des feux : comment, pour qui, pour quoi ?

     arrêté,gouvernement,éclairage,pollution lumineuse,réduction,sécurité,facture énergétique

    Les Galeries Lafayette à Bordeaux, illuminations de Noël. Photo Stéphane Lartigue / Archives SO

    Parmi les mesures entrées en vigueur en France au 1er juillet, il y a de bonnes nouvelles pour  l'écologie. Souvent imposées par l'Europe, elles ont été décidées par le gouvernement précédent.

    Ainsi, la mise en place d'un étiquetage sur les bouteilles de vin afin de prévenir d'éventuelles traces d'oeuf ou de lait pour les personnes allergiques ; l'entrée en vigueur de l'autorisation pour les fabricants d'aliments ne contenant pas d'organismes génétiquement modifiés, qu'ils soient d'origine végétale, animale ou apicole, d'étiqueter leurs produits avec la mention "sans OGM" ; l'arrivée de la réglementation européenne pour les normes d'étiquetage des pneus automobiles, désormais notés de A à G, en fonction de leurs performance au freinage et de leur consommation d'énergie ; l'entrée en vigueur de l'obligation pour les employeurs de recourir à la norme Meta de prélèvement de l'air dans le cadre du renforcement des mesures de protection pour les salariés exposés à l'amiante ; l'obligation de mettre en place la surveillance de la qualité de l'air intérieur, notamment dans les établissements scolaires.

    Et puis, une nouveauté qui pourrait particulièrement faire jaser en ville : depuis le 1er juillet, les enseignes commerciales dans les agglomérations urbaines de moins de 800.000 habitants doivent éteindre leurs lumières de 1h00  à 6h00 du matin, afin de réduire la facture énergétique de notre pays et la pollution lumineuse. Ces mesures de sobriété énergétiques étaient détaillées par "le Parisien", dans son édition du jeudi 29 mars dernier. A la veille du 1er avril, elles avaient d'ailleurs été reçues par certains écolo-sceptiques comme un poisson d'avril... Leur impact risque d'être cependant fortement réduit : les aéroports et les grandes villes comme Paris, Lyon, Marseille, ainsi que les zones touristiques et certaines périodes festives ne sont dores et déjà pas concernées. Quant aux autres villes, les demandes de dérogations affluent...

    Objectif : économiser 170 millions d'euros par an

    Cette mesure, officialisée par un décret-cadre en  janvier dernier, ne fait en réalité que traduire l'une des 27 mesures concrètes annoncées en décembre dernier par l'ex-ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, afin de réduire la consommation d'énergie en France et sa facture énergétique. L'extinction obligatoire des enseignes lumineuses extérieures commerciales doit en effet générer une économie d'électricité équivalente à la consommation annuelle de 260.000 ménages, soit l'équivalent de 170 M d'€.  De leur côté, estimant être pénalisés, les professionnels du tourisme et du commerce avaient réclamé des aménagements et lancé la bataille des dérogations. Ils ont donc été entendus.  Pour l'éclairage nocturne intérieur des vitrines des commerces et des bureaux, un second texte de loi visant à l'interdire, afin de permettre d'économiser 2 terawatt-heures, soit la consommation d'électricité de 700.000 ménages par an, était encore en discussion en mai dernier. Sera-t-il remis en débat par le nouveau gouvernement ?

    arrêté,gouvernement,éclairage,pollution lumineuse,réduction,sécurité,facture énergétiqueNoir sur la ville

    Réduire les éclairages des enseignes lumineuses va pourtant dans le sens des villes, de plus en plus nombreuses à décider de l'extinction de leurs éclairages publics, la nuit, généralement entre 1h00 et 5h00 du matin. Tout en maintenant l'éclairage de certains espaces publics, comme les accès aux hôpitaux et cliniques, par exemple. Il y aurait ainsi aujourd'hui 10.000 municipalités en France qui coupent ou réduisent leurs éclairages publics : en Bretagne, en Ariège, dans la Vienne... et dans notre région. Comme en Charente,Cognac était la septième ville à éteindre depuis avril dernier, ses lumières publiques en deuxième partie de la nuit, pour une économie estimée à environ 80.000 € par an. Jarnac, la ville natale de François Mitterrand, est déjà dans le noir depuis le mois de février. Ou encore dans les Landes, où la petite commune de Classun vient d'être une deuxième fois primée pour sa lutte contre la pollution lumineuse. Après avoir réduit sa facture d'électricité de près de 20 %.

    Et la sécurité publique ?

    Selon l'Association nationale de la protection du ciel et de l'environnement nocturne (ANPCEN), la sécurité n'est pas affectée par ce type de mesures qui est d'ailleurs déjà le lot de nos campagnes. Traduisez : l'absence de lumière ne favorise pas la délinquance, contrairement aux idées reçues. Au contraire : "Les villes qui ont choisi ce système, enregistrent moins de tapage nocturne, de vandalisme et de voitures brûlées", affirme Paul Blu, le président d'honneur de l'ANPCEN. Constat confirmé il y a quelques mois par le ministère de l'Ecologie du gouvernement Fillon : les villes qui se sont lancées dans une réduction de l'éclairage nocture font l'objet d'une surveillance renforcée de la police, qui n'a pas constaté de hausse significative des actes délictueux. En revanche, les économies sont bel et bien substantielles et on réduit aussi d'autant la pollution lumineuse.

    20 % d'économie d'énergie en 2020 ?

    Jusqu'à l'arrivée de François Hollande à la présidence de la République, l'objectif du renouvellement de la politique nationale de la France en faveur de l’efficacité énergétique, était de permettre une diminution des consommations à l’horizon 2020 comprise entre 19,7 et 21,4 %. Soit l'équivalent de la consommation annuelle de 16 millions d'habitants. La seule interdiction des enseignes lumineuses commerciales et des bureaux la nuit ne suffirait pas à atteindre l'objectif, mais elle y contribuerait fortement, en économisant la consommation de près d'un million d'habitants.

    Que reste-t-il des mesures prises par le gouvernement Fillon  ?

    arrêté,gouvernement,lumière,électricité,réduction,éclairage,pollution lumineuse,sécurité,facture énergétiqueDeux séries de mesures prises par le gouvernement Fillon sont toujours à l'ordre du jour : l'une pour les entreprises (dont la limitation des gaspillages sur l'éclairage), l'autre pour les ménages. Les particuliers n'ont en effet pas été oubliés, avec deux mesures spécifiques concernant l'éco-prêt à taux zéro : permettre de cumuler le crédit d’impôt développement durable et l’éco-prêt à taux zéro (Eco-PTZ) pour soutenir les travaux de rénovation énergétique les plus économes et étendre l’Eco-PTZ aux syndicats de copropriétés.

    Pour le nouveau ministère de l'Ecologie, une mesure "complexe"

    Pour les unités urbaines de plus de 800.000 habitants, qui ne sont pas concernées par le décret entré en vigueur au 1er juillet, le ministère de l'Ecologie et du Développement durable juge le nouveau règlement et surtout sa planification, "complexe". « Ce sont les maires qui fixeront les règles d'ici à 2018 », explique-t-on au cabinet de la ministre Delphine Batho, en admettant qu'un tel délai de six ans pour se mettre en conformité, « c'est beaucoup ». « Des discussions vont être entamées pour simplifier le texte et resserrer ses délais d'entrée en vigueur », annonce le ministère.

    De nombreuses dérogations

    Côté dérogations, elles sont accordées d'office « à tous les panneaux lumineux et enseignes ayant une utilité publique », confirme un proche de Mme Batho. Pharmacies, aéroports, affichages digitaux des communes, etc. Des exceptions seront accordées également lors d'événements exceptionnels, comme la Fête des lumières de Lyon, où le projet de réglementation unique avait suscité l'inquiétude des unions de commerçants.

    L'efficacité énergétique : un objectif incontournable partagé par nombre d'autre pays

    arrêté,gouvernement,lumière,électricité,réduction,éclairage,pollution lumineuse,sécurité,facture énergétiqueL’accident nucléaire de Fukushima et la hausse inéluctable du prix de l’énergie ont conduit le Japon et tous les pays européens à engager une réflexion sur leur modèle énergétique. L’Espagne a ainsi annoncé un nouveau plan d’actions mi-2011. De leur côté, l’Allemagne et le Japon, qui a déjà réduit drastiquement ses éclairages publics et privés, réfléchissent aux moyens d’accroître leur performance énergétique. On voit mal le nouveau gouvernement français revenir en arrière sur toutes les mesures favorisant la réduction nécessaire de la facture énergétique de notre pays. Ira-t-il jusqu'à les étendre à l'éclairage nocturne intérieur des vitrines des commerces et des bureaux, en reprenant les discussions et les concertations autour du second texte de loi amorcé par le précédent ministère de l'Ecologie ?

    Quoiqu'il en soit, à partir du 1er juillet, la volonté de la France d'économiser son énergie peut commencer à s'afficher la nuit dans certaines de nos villes. Ou pas.

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    EN SAVOIR PLUS sur les mesures phares du gouvernement Fillon pour réduire la facture énergétique de la France

    ■    Pour les entreprises :
    -    Créer un prêt à 2 % pour aider les entreprises de moins de 50 salariés, à financer des travaux d’économies d’énergie : 100 M€ de prêts seront déployés début 2012 et distribués par les directions régionales d'OSEO.
    -    Limiter les gaspillages sur l’éclairage :

    extinction obligatoire des enseignes lumineuses commerciales de 1h à 6h du matin (entrée en vigueur le 1er juillet 2012) ;  mise à l’étude d’une extinction obligatoire des éclairages extérieurs et intérieurs des bureaux, afin de réduire la pollution lumineuse et d’économiser l’équivalent de la consommation annuelle d’électricité d’un million de ménages ; lancer au 1er trimestre 2012 un appel à projets pour encourager la formation des entrepreneurs aux économies d’énergie ou aux diagnostics d’entreprises ;  renforcer le rôle des fournisseurs d’énergie comme promoteurs de l’efficacité énergétique auprès de leurs clients. Une concertation sera engagée pour définir les modalités d’une nouvelle période 2014-2016 du dispositif des certificats d’économies d’énergie.

    ■    Pour les ménages :
    -    Cumuler le crédit d’impôt développement durable et l’éco-prêt à taux zéro (Eco-PTZ) pour soutenir les travaux de rénovation énergétique les plus économes ;
    -    étendre l’Eco-PTZ aux syndicats de copropriétés.

  • Qualité de l'air: en route vers les Zones d'actions prioritaires pour l'air à la française ?

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    L'air de la France dans les grandes agglomérations dépasse les seuils de pollution admis par l'Europe pour protéger la santé des habitants. Pour résoudre cet épineux problème, qui se traduit aussi par la facture salée des contraventions que la France va devoir payer à l'Europe (40 millions d'euros), le plan de protection de l'atmosphère élaboré par notre pays, qui inclut la surveillance de la qualité de l'air dans les agglomérations les plus peuplées, continue d'avancer. Dans la discrétion la plus absolue, car le sujet pourrait bien fâcher.

    protection de l'air,lutte pollution,prévention,plan paticules,zapa,lew,europePour protéger l'air : des fiches sur les plans de protection de l'atmosphère et des listes et cartes des agglomérations de plus de 100 000 habitants, de plus de 250 000 habitants et de leurs communes 

    Ainsi, c'est sans tambours ni trompettes que l'ancienne-nouvelle ministre de l'Ecologie, du développement durable et de l'énergie (Medde), Nicole Bricq, remplacée depuis par Delphine Batho, a mis en ligne le 4 juin dernier, dans la continuité des travaux du ministère précédent, la liste des agglomérations de plus de 100.000 et 250.000 habitants ainsi que la carte des unités urbaines de plus de 100.000 habitants en France métropolitaine, notamment concernées par la pollution de l'air.

    Comme le site le rappelle : la surveillance de la qualité de l’air ambiant doit être effectuée sur l’ensemble du territoire national, mais sutout dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants, conformément à l’article L221-2 du code de l’environnement. Et il est prévu de mettre en place un plan de protection de l’atmosphère notamment dans toutes les agglomérations de plus de 250 000 habitants (articles L222-4 et R222-13 du code de l’environnement).

    Où l'on reparle des  Zapa

    Voici resurgir, sans qu'on les nomme précisément, les fameuses Zapa (Zones d'actions prioritaires pour l'air), indispensables pour réduire la pollution de l'air dans les villes, mais sujettes à controverse quant aux critères choisis et définis par le gouvernement précédent (lire Ma Planète, les 12 et 13 juin dernier).

    Initié par l'Europe, le concept des Zones d'actions prioritaires pour l'air (LEZ en anglais) a pour  objectif incontournable et pas seulement louable, de réduire de 30 % les particules polluantes dans l'air d'ici 2015. Qui dit Zapa, dit aussi interdiction sur le territoire concerné de la circulation des véhicules les plus polluants. Mais tout dépend ensuite de la mise en musique du concept : quels critères retenir pour interdire quoi ?

    La pollution est là

    En milieu urbain, même si elles ne sont pas les seules, les émissions des véhicules peuvent représenter plus de la moitié des émissions totales des polluants dans l’air, aux impacts sur la santé ravageurs. L'Oms vient d'ailleurs de classer le 12 juin, les gaz d'échappement des moteurs Diesel parmi les cancérogènes certains pour les humains, pour leur émisssions de particules fines. Or la France dépasse dans de nombreuses zones urbaines les normes de pollution aux particules fines admises par l'Europe, qui a engagé des poursuites contre elle devant la Cour de justice. Avec une amende de 40 millions d'euros à la clé pour le pays, s'il ne prend pas des mesures drastiques. D'où l'urgence à agir.

    Des Zapa-tests, socialement injustes et peu efficaces écologiquement

    protection de l'air,lutte pollution,prévention,plan paticules,zapa,lew,europeBordeaux fait partie des huit grandes villes françaises qui, susceptibles de faire l'objet d'amende pour le non-respect des normes de pollution, se sont engagées à tester les Zapa, mesure phare du Grenelle de l'environnement portée par l'ancienne ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet. Sur le papier, le principe est simple : bannir des villes les véhicules les plus polluants pour faire baisser la pollution de l'air. Mais, si les Zapa ont été créées en juillet 2011 et rendues possibles par les décrets du 22 février dernier, aucune n'est encore en place. Et si on les a repoussées après les élections de 2012, c'est bien qu'elles inquiètent et divisent, même chez les écolos. Car selon la nomenclature proposée par l'ancienne ministre de l'Ecologie NKM, seuls les émetteurs de particules fines seraient visés, avec les plus vieux véhicules, dont les Diesel. Ce qui exclut les gros 4x4 à essence, pourtant gros émetteurs de CO2, et justifie pleinement qu'on les perçoive comme socialement clivantes, injustes et peu efficaces écologiquement.

    Diesel bonus "écologiques" hier, Zapa-incompatibles aujourd'hui ?

    Une enquête exclusive de l'"Automobile Magazine" du mois de juin qui dénonce les incohérences de l'action de l'Etat en matière de lutte contre la pollution automobile, relève, en outre, que parmi les "millions de voitures qui risquent d’être bientôt interdites de circulation" dans les Zapa, "beaucoup de ces modèles bénéficiaient encore d’un bonus "écologique" il y a dix-huit mois !". Il s'agit justement de certains Diesel moins chers et fortement bonussés il y a encore deux ans car peu émetteurs de CO2, qui sont aujourd'hui considérés comme trop sales : majoritairement dépourvus de filtre à particules, ils s’avèrent en effet émettre le plus de particules et de NOx, les oxydes d'azote... Leurs propriétaires pourraient trouver la potion quelque peu amère.

    Et ailleurs en Europe ?

    protection de l'air,lutte pollution,prévention,plan paticules,zapa,lew,europeLa Zapa est un dossier socialement complexe. Mais peut-être pas impossible, puisque 180 villes en Europe ont déjà mis en place des "low emission zones" (LEZs), l'équivalent des Zapa. La Suède a été précurseur avec dès 1996 une première expérimentation. L’Italie a suivi en 2005, l’Allemagne et le Royaume-Uni en 2008. Ainsi, en Allemagne,  40 villes ont déjà mises en place des règlementations, avec des vignettes environnement (éco-pastilles) obligatoires pour les zones écologiques, même pour les étrangers. La dernière LEZ en date vient d’être déployée au Portugal sur Lisbonne. Si l'objectif de toutes les LEZs est le même : réduire la pollution de l’air, les déclinaisons peuvent être différentes, en fonction des spécificités du territoire. Ainsi, comme le précise l'agence de développement et de maîtrise de l'énergie (l'Ademe), les études de faisabilité peuvent montrer qu’il vaut mieux limiter la circulation des poids lourds que celle des voitures pour améliorer la qualité de l’air. A son démarrage en 2008, la LEZ de Londres ne concernait que les poids lourd, les bus et les autocars. Depuis janvier 2012, ce dispositif londonien est étendu aux grandes camionnettes et minis bus.

    D'où la crainte actuelle des élus : la mesure française est-elle bien ficelée ? Nice a renoncé à être ville test, les 7 autres agglomérations, dont Bordeaux,  temporisent, demandent des délais supplémentaires ou réclament une modification des textes. Seul problème : nous avons trop attendu et l'air que nous respirons, lui, ne peut plus attendre. La facture explose, pour notre santé, pour la planète et pour le portefeuille de la France. Le temps des éclaircissements et des décisions est largement venu.

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    • Le site du MDDE : Cliquer ICI
    • Le plan particules :  Cliquer ICI
    • Zone d'action prioritaire (Zapa) : Cliquer ICI
    • Fiche sur les plans de protection de l’atmosphère : Cliquer ICI
    • Quels sont les véhicules "interdits" en Zapa-centre ville :  Cliquer ICI
    • En savoir plus sur les Zapa avec l'Ademe : Cliquer ICI
    • S'informer avec l'Ademe sur les retours d'expérience des pays européens sur les LEZs : Cliquer ICI
    LIRE AUSSI

    ►CONSULTER

    • Les listes et cartes des agglomérations de plus de 100 000 habitants, de plus de 250 000 habitants et de leurs communes (avril 2012) (mis à jour le 4 juin 2012): Cliquer ICI
    Sont ainsi disponibles :
     - la liste des agglomérations de plus de 100 000 habitants sous forme excel précisant le nombre de leurs communes adhérentes en 2010
    - la liste des agglomérations de plus de 250 000 habitants et de leurs communes sous forme excel et au format PDF
    - la liste des agglomérations de 100 000 à 250 000 habitants et de leurs communes sous forme excel et au format PDF

     La mise à jour de l’article R221-2 du code de l’environnement et la mise en ligne de la cartographie des agglomérations et de leurs communes sont en cours.

    - Mode d’emploi d’accès aux cartes (DOC - 2682 Ko)