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La parade, sous la pluie, des premiers vélos gratuits d'Arcachon, 19 janvier 2013 photo Christian Visticot / Sud Ouest
C'est la bonne nouvelle de janvier 2013 : les 300 premiers vélos gratuits de la ville d'Arcachon, destinés à équiper les habitants pour leur permettre de laisser la voiture au garage, sont arrivés samedi dernier. Malgré la pluie, plus de 100 personnes sont venues retirer leur vélo gratuit à Arcachon, dans une ambiance festive. Ultra-motivés, les Arcachonnais ! On les comprend.
Très attendue, la distribution officielle des premiers vélos gratuits concrétise une promesse de campagne du maire d'Arcachon, Yves Foulon (photo ci-contre): mettre à la disposition de chaque foyer un vélo, en solution alternative aux déplacements en voiture en centre-ville. 15 km de pistes cyclables ont été réalisés par ailleurs, et des racks de stationnement disséminés autour des lieux de vie... Pour Arcachon, il s'agit d'investir pour l'avenir, dans des déplacements en mode durable, afin de lutter contre la pollution, d'améliorer la qualité de vie et de fludifier les transports. Ce qui n'est pas du luxe, dans une zone touristique victime chaque été des excès d'une circulation routière qui frôle la thrombose.
Arcachon, ville électro-mobile
La gratuité des vélos ne tombe pas à Arcachon comme un cheveu sur la soupe. La ville semble en effet bien décidée à tout mettre en oeuvre, pour assurer à ses habitants et aux touristes qui l'envahissent en été, une mobilité plus écologique. La communauté d'agglomération du Bassin d'Arcachon a déjà été récompensée le 4 décembre dernier, par les troisièmes Trophées Avere des Villes Électromobiles, décernés à l’occasion du 1erCongrès des Collectivités Électromobiles qui se tenait là La Rochelle (Charente-Maritime), en présence de plus de 400 experts, collectivités, élus et acteurs de la filière des véhicules électriques et hybrides. C'est la seule collectivité locale de la région à avoir été distinguée en 2012 pour son engagement dans le développement de la mobilité électrique.
Un vélo par foyer : un budget de 225.913 euros HT pour près de 1.700 demandes
Offrir des vélos aux habitants ? L'idée est originale. Elle se distingue de celles qu'adoptent la plupart des villes, grandes ou petites, qui proposent généralement des solutions de location ou de prêt : V'Cub dans l'agglomération bordelaise, Vélo jaune à La Rochelle, prêt de vélo à Bayonne ou Saintes...
Pour le maire d'Arcachon, cette option est "moins coûteuse que les Vélib, dont les contrats sont très onéreux". Selon lui, le devis d'un système de vélos en libre-service s'élevait en effet à 800.000 euros par an pour la ville. Au total, 1 602 dossiers ont été déposés et 47 demandes de subventions pour l'achat d'un vélo électrique faites. Les autres demandeurs se verront contactés par les services municipaux afin de retirer, à partir du 21 janvier, leur bicyclette. À raison de 137 euros HT la petite reine (même somme pour la subvention de l'électrique), ce sont d'ores et déjà 225.913 euros HT qui ont été budgétés. Une somme qui pourra être revue à la hausse en fonction du nombre de demandeurs. Il est prévu qu'il y ait un vélo par foyer. Acachon comptant 6.000 résidences principales, si chaque foyer en fait la demande (sur présentation d'une taxe d'habitation et d'un certificat médical), 6.000 vélos seront gratuitement mis à disposition. L'offre comporte un certain nombre d'engagements pour les bénéficiaires.
Quel sera l'impact écologique du vélo gratuit à Arcachon ? Permettra-t-il, avec l'ensemble des mesures prises par la cité arcachonnaise, de réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre, et de fluidifier localement la circulation ? Tout l'enjeu est là : à suivre.
"Ma Planète" vous adresse ses voeux les plus écologiques au premier jour de 2013. La tête un peu dans le seau, comme de juste, après une nuit de festivités où l'on n'a pas fait que sucer des glaçons... Allez, chers internautes, courage, on ouvre un oeil sur son écolo-blog favori qui vous souhaite beaucoup de bonheur, de réussite, de prospérité et surtout, oui, surtout : la santé !
Mais au fait, que nous réserve 2013 en matière d'écologie, de développpement durable et d'environnement ? Rien de très folichon, si l'on reste sur la tendance 2012... Mais quand même, quelques réjouissances en vue. En route pour 2013, une année qui pourrait bien être verte de A à Z... Ou pas.
A comme Anniversaire. Le 21 décembre 2013, l'agglomération de Bordeaux fêtera les dix ans du retour du tramway sur son territoire. Nettement moins drôle, on commémorera le 11 mars le deuxième anniversaire du tsnunami et de la catastrophe nucléaire de Fukushima, au Japon.
B comme Bateau. Les navettes fluviales, fabriquées à Gujan-Mestras, devraient pointer cette année le bout de leur coque dans le port de la Lune, complétant ainsi la palette des transports alternatifs à la voiture dans l'agglomération bordelaise. Deux bateaux et un remplaçant offriront un service de passage d'une rive à l'autre : 200.000 voyageurs par an sont attendus.
C comme Covoiturage. Le système de transport basé sur le partage des véhicules particuliers, est en plein boom. Ecologie ou pas, la crise économique est là, accentuée par la hausse du coût des carburants. La Gironde va voir naître sa première aire de covoiturage à Langon, financée par le Département, Siss et ASF, sur un parking de l'A62 destiné au covoiturage. A proximité du péage de Langon, il pourra accueillir 80 véhicules.
D comme Déchet. Aujourd'hui 1er janvier, la société Eco-Emballages, chargée de collecter et de recycler les emballages, a 20 ans. Le 1er mars, entrera en vigueur le prélèvement d'une "éco-contribution" sur les ventes de meubles et de matelas neufs, dans le cadre de la mise en place de la filière de recyclage des déchets d'ameublement.
Bande annonce du documentaire "Polluting paradise"
Et D comme Documentaire. Sortie dans les salles de cinéma le 27 février du documentaire "Polluting Paradise" de Fatih Akin, diffusé à Cannes hors compétition. Le réalisateur d'origine turque signe un film militant contre les pollueurs qui, forts de leur pouvoir et de l’argent, détruisent sans aucun scrupule nos petits paradis.
F comme Fleuve. La Garonne se prépare à vivre uneFête du fleuve du tonnerre cette année, du 24 mai au 7 juin, avec le départ de la Solitaire du Figaro depuis le port de Bordeaux. Manière de fêter le nouveau pont Chaban-Delmas (ChaBaBA pour les intimes) entre les deux rives de la capitale de l'Aquitaine, mis en service en mars 2013.
G comme Garona. C'est le nom de la plus vieille centrale nucléaire d'Espagne, dont la fermeture devrait intervenir en juillet.
H comme Hermione. Dès cet été, la frégate en bois Hermione, en construction depuis 15 ans à Rochefort, effectuera sa première navigation en mer jusqu'à l'île d'Aix (Charente-Maritime). D'ici là, on peut la visiter : Cliquer ICI
J comme Justice. Le procès-fleuve de la catastrophique marée noire du pétrolier Prestige, au large de l'Espagne, s'achevera le 29 mai à La Corogne, après sept mois d'audience. Le 8 février, la cour d'appel de Paris rendra son arrêt dans l'affaire Amisol, un des dossiers emblématiques de l'amiante en France (instruction ouverte en 1997).
Et J comme Juin. Ca chauffe en juin pour la planète, avec la Journée mondiale de l'environnement, le 5, les Journées mondiales de la mer et des océans (du 8 au 10), et la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse.
K comme Kyoto. L'acte II des accords sur le climat de Kyoto, ratifié à Doha en décembre dernier, entre en vigueur au 1er janvier. Pas de bol : seuls sont concernés les Etats émetteurs de 15 % des gaz à effet de serre mondiaux... Mieux que rien ? A voir.
L comme Ligne. Les travaux de prolongation des lignes C (vers Bègles et Villenave-d'Ornon), A (Mérignac) et B (au nord et au sud de l'agglo) du tramway bordelais se concrétisent, avec les premiers essais qui seront effectués cette année.
M comme Musée. Le Muséum d'histoire nauturelle de Bordeaux devrait enfin réouvrir cette année.
O comme OPEP. Il y a quarante ans, le 23 décembre 1973, l'organisation des pays exportateurs de pétrole annonçaient le doublement du prix de pétrole brut, provoquant lepremier choc pétrolier mondial.
Et O comme Ondes. Le 31 janvier, l'Assemblée nationale doit examiner une proposition de loi pour réglementer les ondes électromagnétiques. Un projet de loi issu du travail de terrain du collectif bordelais Stop Antennes.
P comme Politique Agricole Commune. L'Europe se penche sur la réforme de la PAC... sera-t-elle soucieuse d'une agriculture plus durable ?
Et P comme Perchloroéthylène. Interdiction à compter du 1er mars d'installer de nouvelles machines de nettoyage à sec fonctionnant au perchloroéthylène dans des locaux contigus à des locaux occupés par des tiers. L'interdiction des machines existantes se fera de manière progressive.
R comme Randonnée. La réalisation du projet d'une grande boucle verte de rando de 140 km, traversant 20 communes de la Communauté urbaine de Bordeaux, doit débuter en 2013.
S comme Sécheresse. En dépit des fortes pluies de cet hiver, la sécheresse sévira-t-elle encore cette année dans notre région ? Ce sera en tout cas cet été le dixième anniversaire de la canicule historique de 2003, qui a provoqué le décès de 15.000 personnes en France.
Et S comme Semaine. La Semaine du développement durable aura lieu du 1er au 7 avril. Celles, européennes, pour l'énergie renouvelable, du 13 au 18 mai et pour la mobilité, du 16 au 22 septembre (Journée mondiale sans voiture)
T comme Transition énergétique et écologique. Le débat national sur l'énergie ouvert par le gouvernement français fin 2012 ira jusqu'en mai 2013. Il débouchera sur un projet de loi de programmation en juin 2013. De janvier à avril, les citoyens devraient pouvoir s'exprimer, via des séminaires, débats et auditions publics, au niveau national comme régional.
V comme Voiture. Au salon automobile de Détroit (à partir du 14 janvier), comme à celui de Paris, les grandes marques automobiles vont multiplier les nouveaux modèles électriques et hybrides et espérons le, plus économes en carburant fossile. LaMia Electric de Heuliez fêtera son deuxième anniversaire le 1er juin.
W comme Watt. Ou négawatt ? Le watt étant une unité de puissance, le négawatt quantifie une puissance « en moins », c'est-à-dire la puissance économisée par un changement de technologie ou de comportement. A l'heure de la transition énergétique, on peut se poser la question avec l'association Négawatt dont le manifeste préconise un scénario énergétiquebasé sur la sobriété, l'efficacité, les renouvelables.
X commeXynthia. Le 28 février, cela fera 3 ans que la tempête Xynthia a ravagé une partie du Sud Ouest et la Charente-Maritime.
Z comme Zorro. Et ce Zorro de l'écologie qui doit sauver la planète ? Ben oui, on l'attend toujours... Et si c'était Nicolas Hulot, le nouvel "envoyé très spécial" et très vert de François Hollande, missionné pour parcourir le monde dès cette année, afin de préparer la prochaine conférence internationale sur le climat ? Bonne année et bonne chance à lui !
Bordeaux, 18 septembre 2012 : les bouchons du matin sur la Rocace bordelaise Photo archives Sud Ouest / Thierry David
Chaque année, les embouteillages coûteraient plus de 5,6 milliards d’euros à la France, dont 1,8 milliards d’euros sont dû aux seuls déplacements dans Paris : telle est la conclusion d'un rapport sur «Les coûts économiques des embouteillages » réalisé par le Centre for Economics and Business Research (CEBR) à partir des données d’INRIX, une plateforme internationale d’ « intelligence trafic », qui s'est intéressée également au cas du Royaume-Uni est de l'Allemagne.
623 euros par foyer en région, 934 euros à Paris
Le coût global calculé par l'INRIX représente en moyenne 623 euros pour chaque foyer se déplaçant en voiture, et environ 934 euros pour les foyers parisiens. En effet, 40% des embouteillages ont lieu dans la capitale, où un parisien passe en moyenne deux semaines ouvrées par an...
Une méthode de calcul incluant les coûts directs des embouteillages...
Le coût global des embouteillages a été calculé par addition des coûts directs, soit lecarburant dépensé et le temps perdu, et des coûts indirects. Coûts directs : il y a en France 7,8 millions d’automobilistes qui dépensent dans les embouteillages chacun 68 € de carburant (530 millions en cumul), le temps perdu dans ces mêmes embouteillages représente un coût global de 3.3 milliards d’euros, soit 421 € par conducteur.
... et indirects
Le transport des biens de consommation représente 19% du trafic routier. Le surcoût lié aux embouteillages pèse 1.7 milliard d’euros qui revient à une contribution de 141 € par foyer. Les coûts indirects concernent les véhicules d’entreprises ou de transport des marchandises dans la mesure où les entreprises répercutent de 80 à 90% des coûts directs (carburant et temps d’un employé) sur les prix de leurs produits et services. Ces hausses de prix liées aux embouteillages s’élèvent à 1,7 milliards d’euros, soit 147 euros par foyer chaque année.
Fluidifier la circulation : une clé pour dynamiser l'économie
Bryan Mistele, PDG d’INRIX, explique sur le site de Goodplanet que les "embouteillages ont un impact réel sur notre quotidien : ils influent non seulement notre temps de trajet pour se rendre à notre travail, le niveau d’essence consommé mais également sur le prix de la nourriture que nous achetons au supermarché. Alors que la France plonge petit à petit dans un climat d’austérité économique et bat des records de chômage, notre étude souligne l’importance de fluidifier et faciliter la circulation des personnes et des biens sur le réseau routier. Il s’agit là d’une clé pour dynamiser et stabiliser l’économe. "
5,6 milliards, ou près de 36 milliards d'euros par an ?
Ma Planète a sorti sa calculette. Le coût des embouteillagesa français calculé par l'INRIX n'inclut pas les coûts dérivés de la pollution dans les grandes villes, due aux émissions de gaz à effet de serre et aux particules fines. En France, elles sont pourtant responsables, selon l'OMS, de près de 42.000 décès prématurés par an, avec un impact sanitaire et environnemental estimé cette année à environ 30 milliards d'euros par an par le gouvernement. En outre, le dépassement des seuils de pollutionde l'air place la France en situation de contentieux européen, si bien que le pays est passible d'une amende de 100 millions d'euros dès 2016, si elle ne réduit pas d'ici là ses taux de pollution dans ses grandes villes. Des chiffres qui, si on les additionne, donnent le tournis : 36 milliards d'euros par an...
Parvenir à réduire et à fluidifier la circulation automobile dans les zones urbaines tout en développant les transports alternatifs à la route pour les biens et les produits de consommation, voilà bien une double urgence accrue par le poids de la crise économique : l'enjeu écologique et sanitaire en la matière s'accompagne en effet d'un enjeu économique et social de taille pour le porte-monnaie de chaque Français.