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Urbanisme - Page 52

  • Initiative. La qualité de l'air en Aquitaine passe à l'Open Data

    nuages.jpgNouvelle initiative intéressante d'Airaq, l'observatoire de la qualité de l'air en Aquitaine qui, décidément, n'en manque pas (d'air). Après avoir développé cette année une application pour smartphone :"La qualité de l'air sur votre mobile",  l'agence vient de libérer toutes les archives de ses données, désormais en accès public.

    Airaq collecte et génére un important volume de données issues de ses stations fixes, consultables en ligne tous les jours sur son site internet. ces données constituent également un patrimoine immatériel qui peut être mis en valeur pour l'ensemble de ses partenaires. Les chercheurs y trouveront matière à nourrir leurs travaux et leurs expériences, les citoyens et les journalistes des informations brutes, les collectivités connaîtront la qualité de l'air de leur ville, etc.

    Des millions de données

    airaq opendata.jpgDans un esprit de transparence et d'innovation, Airaq a décidé de mettre à la disposition de tous, librement et gratuitement, ses mesures de qualité de l'air. Et pour l'air, ce ne sont pas les données qui manquent. Airaq récupère tous les jours de l'année et 24 heures/24 près de 10.700 données par jour, soit 4 millions de données par an, depuis sa création, en 1996. Comme on est en 2012, ça fait... vraiment beaucoup et ça donne le vertige. Toutes ces données sont désormais accessibles sur simple téléchargement de fichier au format CVS. Les fichiers sont des fichiers d'échange supportés par Microsoft Excel. Chaque ligne du fichier représente une ligne du tableau.

    Avec Airaq, connaître la qualité de l'air qu'on respire devient simplissime

    open data,aquitaine,airaqL'appli mobile d'Airaq permet de connaître à tout moment la qualité de l’air dans les principales villes d’Aquitaine. Disponible pour Apple et Androide, elle fournit les indices de la qualité de l’air en situation de fond pour 8 grandes agglomérations:  Bordeaux, Pau, Bayonne-Anglet-Biarritz, Périgueux, Agen, Dax, Arcachon, Lacq ainsi que le détail de ces indices par polluant (Ozone, Particules en suspension, Dioxyde d’azote, dioxyde de soufre). C'est très tendance, il suffit de scanner ou cliquez sur le QR Code pour télécharger l'application mobile.

    Quant à l'Open Data d'Airaq, ce n'est guère plus compliqué. Pour en bénéficier et télécharger l'ensemble des données en matière de qualité de l'air sur le territoire Aquitain, il suffit à l'internaute de se créer un compte surle site de l'agence, qui lui donne une clé personnelle et unique, qu'il pourra utiliser autant de fois qu'il voudra. Et voilà.

    A vous de faire cliquer la souris !

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

     

     

  • Pollution. Les Zapas devront concilier l'écologie et le social

    pollution bdx.jpg

    Une Zapa,  pour mieux respirer à Bordeaux ? Photo archives Sud Ouest / Laurent Theillet

    En pleine semaine de la Mobilité (16 au 22 septembre), le ministère de l'Ecologie réunissait hier à Paris les sept collectivités volontaires pour expérimenter des Zones d'actions prioritaires pour l'air, les fameuses Zapas, destinées à réduire la pollution de l'air dans les zones urbaines, en limitant l'accès des centres villes aux véhicules les plus polluants. Le dispositif initial du précédent gouvernement, jugé socialement injuste et inefficace, ne sera pas abandonné, mais revu et amélioré, avec l'ensemble des villes.

    "Socialement injustes"

    Bordeaux fait partie des agglomérations volontaires pour tester le dispositif, avec Paris, Saint-Denis, Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand et Aix-en-Provence. Elles ne sont plus que sept aujourd'hui, Nice ayant en effet décidé de se retirer en juin dernier du projet Zapa, initié en 2011 par le gouvernement précédent. Quant aux villes restantes, en juillet dernier, aucune d'elles n'avaient finalement déposé de dossier de candidature pour des applications concrètes, parce que beaucoup considéraient que des mesures de restriction de la circulation aboutiraient à une injustice sociale et ne seraient pas  écologiquement efficaces. Aussi, Delphine Batho, la ministre de l'Ecologie, avait-elle annoncé le 12 juillet dernier que les Zapas seraient revues. Et corrigées.

    La "Zapa nouvelle" va arriver !

    Batho-Delphine.jpgLa bonne nouvelle pour la qualité de l'air et notre santé, c'est que "Le dispositif de Zones d'actions prioritaires pour l'air (Zapa), qui vise à réduire la circulation des véhicules polluants en ville, n'est pas abandonné, mais sera revu d'ici à janvier", a annoncé jeudi 20 septembre à l'AFP la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, à l'issue de la réunion avec les représentants des villes impliquées dans cette expérimentation, dont Bordeaux. "Un comité interministériel sur la qualité de l'air va travailler avec les villes pour bâtir des solutions concrètes d'ici à janvier prochain afin de le  rendre juste socialement et efficace", a ajouté la ministre, refusant de s'en tenir au constat d'échec et choisissant de partir de la volonté de l'Etat et des villes de travailler ensemble à élaborer un nouveau dispositif. 

    Des Zapas nécessaires pour  notre santé

    Incontestablement nécessaires sur le principe, les Zapas avaient déclenché, à juste titre, une vive polémique pour ses aménagements jugés clivants socialement. Les propriétaires de véhicules les plus anciens, visés par le dispositif antérieur, sont aussi souvent les plus modestes, alors que leurs véhicules, eux, ne sont pas forcément les plus polluants, si l'on considère l'ensemble des critères liés à la pollution automobile. Les plus ardents défenseurs de l'écologie eux-mêmes tiquaient sérieusement, à l'image du maire-adoint à l'Environnement de Paris, Denis Baupin (EELV), auteur du Plan climat de la capitale. La Ville de Paris dénonçait ainsi notamment l'incohérence qu'il y a à interdire le diesel en ville, tout en favorisant fiscalement l'achat de véhicules diesel...

    40.000 décès prématurés par an

    zapa.jpgLes sept collectivités en attente d'aménagements nécessaires au dispositif, ont donc pu souffler cet été. Mais la pollution de l'air n'a pas diminué sur leur territoire entre temps : elles sont inévitablement rattrapées par les Zapas et ne couperont pas à l'obligation d'améliorer la qualité d'un air que les citadins ont de plus en plus de difficultés à respirer. Pour se mettre en conformité avec les normes de seuil de pollution européennes et éviter à la France de payer la facture d'une amende de 40 milliards d'euros à l'Europe, mais surtout pour préserver notre santé. 

    D'après une étude de l'institut de veille sanitaire publiée mardi 11 septembre, près de 360 hospitalisations cardiaques et plus de 630 hospitalisations respiratoires pourraient être évitées chaque année à Bordeaux, Paris, Lille, Lyon ou Marseille, si ces villes respectaient les normes de l'OMS... Au total, la pollution de l'air est responsable en France de près de 40.000 décès prématurés par an, selon le ministère.

    L'impact de la pollution sur la santé, priorité des Français

    Selon un sondage publié mercredi 12 septembre, avant la Conférence environnementale, réalisé par l'Ifop pour WWF-France et le Rassemblement pour la planète (fédération d'une cinquantaine d'ONG), les Français sont 52 % à placer la question des risques que fait peser l'environnement sur la santé  parmi les sujets prioritaires. Y compris les Diesel, la pollution de l'air... Voilà qui devrait aider le gouvernement et les collectivités locales à construire les futures Zapas et à les faire accepter par les populations. Maintenant qu'il faut passer aux actes "anti-pollution", nos concitoyens vont-ils pour autant adhérer facilement à des mesures qui pourraient être perçues comme contraignantes, même si c'est pour la bonne cause et qu'on ne peut pas vraiment faire autrement ? Justice sociale, pédagogie, accompagnement et développement des solutions alternatives au déplacement automobile ijdividuel devront être de la partie.

    La bonne formule

    zapa europe.jpgReste donc à trouver d'ici janvier 2013, la bonne formule pour créer les Zapas, sans pénaliser les foyers les plus modestes et les conducteurs de deux roues motorisées. La FFMC (Fédération française des motards en colère) qui représente ces derniers, était également très remontée contre la mouture initiale des Zapas qui les sanctionnait, sans tenir compte de l'intéressante alternative au déplacement automobile qu'offre leur mode de déplacement.

    Comme la magie n'a pas grand chose à voir avec l'écologie, même si elle rime avec, l'exercice à venir ne sera pas le plus aisé... Mais d'autres pays européens sont parvenus à aménager chez eux, depuis plusieurs années, des zones équivalentes (les LEZs) et à les faire accepter par les populations. Alors, pourquoi pas la France ?

    Cathy Lafon

    TOUT SUR LA ZAPA

    • La Zapa selon le Grenelle de l'environnement, cliquer ICI
    • En savoir plus sur les Zapa avec l'Ademe : cliquer ICI
    • S'informer avec l'Ademe sur les retours d'expérience des pays européens sur les LEZs : cliquer ICI

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  • Coup de coeur. Gironde : "L'Atelier des bains douches", un projet local reconnu par la Fondation de France

    bains douches.jpg

    Le jardin partagé du collectif "L'Atelier des Bains douches" (Quartier Belcier, Bordeaux) Photo archives / Sud Ouest

    coeur.jpgLa Conférence environnementale du gouvernement à peine finie (14 et 15 septembre), les Lauriers 2012 de la Fondation de Fance récompensaient, lundi 17 septembre, les initiatives locales les plus innovantes parmi les projets qu'elle soutient, notamment dans le domaine du développement durable et de l'environnement. Afin de les aider à grandir, à essaimer et à inspirer de nouvelles initiatives. S'il n'a pas obtenu "son" Laurier 2012, le collectif bordelais "L'Atelier des bains douches", "Laurier départemental 2011",  fait toujours partie des projets "écolos" les plus innovants, repérés et soutenus par la Fondation de France.

    bainsdouches.jpgUn quartier "solidaire et durable"

    Réunis au sein du collectif « L'Atelier des bains douches », les habitants du vieux quartier Belcier,  près la gare, à Bordeaux, ont réfléchi ensemble à ce que pourrait (et devrait) être leur quartier « idéal ». Animé par une habitante, Anne Sallenave, le collectif a fait émerger une envie partagée, celle de créer un quartier solidaire et durable. En un an, une ancienne friche industrielle prêtée par son propriétaire s'est ainsi transformée en un joli jardin partagé : le "jardin des Foudres".

    Le P'tit Solidaire

    La transformation des quartiers déjà constitués en véritables éco-quartiers anciens est un enjeu majeur, pour le collectif qui prône l'écologie, le lien social et la pacification de l'espace urbain, a également créé des liens avec des producteurs locaux et mis en place un système d'Amap destiné aux adhérents. Avec l'aide des P'tits cageots, entreprise de distribution de produits bio et solidaires de Talence, ils ont même inventé un nouveau concept : Le P'tit Solidaire. Un cageot de fruits et légumes à 5 € ne comportant que des produits locaux et de saison parmi lesquels quelques produits bio. Il  fournit aussi aux habitants des « kits économiseurs d'eau et d'énergie » (douchettes, thermomètres pour réfrigérateur, etc.).

    Par ailleurs, le collectif participe au débat sur le grand projet urbain de rénovation bordelais, Euratlantique, autour de la gare de Bordeaux. Il organise des ateliers participatifs, recueille les souhaits des habitants et les transmets au gestionnaire du projet.  Parmi les propositions  : un schéma de circulation douce et la végétalisation du quartier avec notamment un projet de sculpture fleurie au début de la rue Laffiteau, face à l'entrée de la gare.

    Coccinelles urbaines

    Tout ça n'a l'air de rien, mais mis bout-à-bout, à l'échelle d'une grande métropole comme Bordeaux, c'est énorme : grâce à l'activité des membres des Bains douches, véritables coccinelles de l'écologie urbaine, des habitants s'approprient et transforment leur vieux quartier, populaire et longtemps délaissé, en un véritable éco-quartier. Le prix de "lauréat des associations" que vient de leur décerner la manifestation bordelaise Agora 2012, est une reconnaisance de ce beau travail de coccinelle créative que mène l'Atelier Bains douches à Bordeaux, aux côtés de l'Association la Boulangerie, d'Habitats Jeunes Le Levain,   de l'Association Yakafaucon , et de la Société d'Horticulture et d'Arboriculture de Caudéran.

    Deux Lauriers 2012 dans la catégorie "environnement-développement durable"

    Une pépinière pour agriculteurs "bio" et le projet BioLit des "sentinelles du littoral" (programme national de science participative appliquée aux littoraux) ont été récompensés lundi 17 septembre, par la Fondation de France.

    compagnons.jpgDans la Drôme, l’association Les Compagnons de la Terre a décidé d'accompagner des jeunes agriculteurs à s'installer dans le "bio".

    La Drôme est un département qui perd chaque année 2,7% de ses agriculteurs. Une hémorragie aux conséquences lourdes : diminution de l’activité économique et des liens sociaux, fermeture des écoles, des postes et épiceries… Le projet des Compagnons de la Terre de Saint Dié, consiste à mettre à la disposition de jeunes candidats en agriculture biologique, des terres, des bâtiments et du matériel pour leur permettre de tester leur activité « grandeur nature » en leur offrant un statut et un accompagnement pouvant aller jusqu’à trois ans. Ils sont suivis dans un cadre collectif, propice à de futures collaborations, avec le souci du développement local du territoire.

    sentinelles.jpgLes citoyens "sentinelles", au chevet de la santé du littoral, participent à la recherche scientifique pour protéger la biodiversité.

    Pour préserver la biodiversité, la protection du littoral est essentielle. Mais les chercheurs manquent cruellement d’informations sur l’évolution des littoraux et sur l’impact des activités humaines. Pour faire avancer la recherche, informer les décideurs et leur permettre de prendre des mesures adaptées à sa protection, il est prioritaire de déterminer l’état de santé du littoral français. D'où le projet BioLit, un programme national de science participative appliquée aux littoraux. Lancé fin 2009 par l’association Planète mer, sous la responsabilité scientifique du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), il invite les citoyens à jouer le rôle de “sentinelles” du littoral. Ceux-ci vont observer le comportement d’espèces animales ou végétales – des indicateurs reflétant l’état de la biodiversité – puis transmettre leurs informations via le dispositif internet de collecte des données BioLit, pour qu’elles soient ensuite analysées par les experts du MNHN.

    Cathy Lafon

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