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Urbanisme - Page 57

  • Risques naturels : de nouveaux quartiers à Bordeaux un jour sur pilotis ?

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    Bordeaux, quartier des Bassins à flot. Photo SO/ Stéphane Lartigue

    Le réchauffement climatique en cours multiplie les phénomènes métérologiques extrêmes :  tempêtes, pluies violentes et torrentielles, sécheresses... Et contribue également à la montée du niveau des océans, tout en aggravant l'érosion des côtes. Le premier impact est humain, avec toutes les souffrances qui découlent de ces événements naturels dramatiques : vies supprimées ou radicalement bouleversées. Mais l'accroissement des risques naturels a aussi des conséquences économiques et financières importantes, pour le secteur des assurances, comme pour les collectivités locales et l'Etat : cette problématique est devenue la préoccupation majeure de nombreux élus français.

    Dans ce contexte, comment concilier le développement des territoires et la prévention des risques ? Pour les villes, l'équation n'est pas insoluble: construire autrement sera une réponse appropriée.

    Le risque inondation

    La question était abordée à Bordeaux, les 19 et 20 janvier dernier, dans le cadre des premières assises nationales des risques naturels, en présence de Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Ecologie. Élus, État, collectivités, associations et scientifiques ont planché pour réfléchir aux moyens de mieux protéger les populations face aux événements climatiques. En France et dans le grand Sud Ouest, les dernières catastrophes naturelles en date le montrent, le risque inondation et de submersion marine, lié notamment aux tempêtes, est un risque naturel majeur : après les tempêtes Martin (1999) et Klaus (2009), nous avons tous en mémoire Xynthia, qui a ravagé le nord de notre région en 2010 et, par chance, frappé moins durement la Gironde et nos autres départements, sans toutefois les épargner totalement.

    Bordeaux: 16 communes de la CUB concernées par le risque inondation

    Les chiffres sont éloquents: une commune sur trois est en zone inondable en France, soit 17 millions d'habitants, selon le Centre européen de prévention des risques d'inondation (Cepri).  En Gironde, la Communauté urbaine de Bordeaux est particulèrement concernée par le risque inondation : sur les 27 communes de la CUB, 16 sont soumises à ce risque. Dont Bordeaux.

    Après Xynthia, une circulaire du 5 juillet 2011 a durci les autorisations de construire dans les communes soumises au risque inondation : des propriétaires qui avaient des terrains en zone constructible sont aujourd'hui en zone orange et n'ont plus le droit de faire des extensions. Comment éviter que le principe de précaution, qui ne saurait être remis en question, ne gèle certains territoires, dévaluant les biens immobiliers et empêchant l'augmentation de la population ? Comment éviter que les contraintes réglementaires ne dissuadent également les entreprises de s'installer, en freinant le développement économique des territoires ?  Ces questions inquiètent à juste titre les élus locaux, et notamment ceux de la Communauté urbaine de Bordeaux. 

    Repenser l'urbanisme : une responsabilité politique

    Compte tenu de l'évolution du climat, le risque ne va pas diminuer et les réglementations iront en se durcissant. Contester le principe de précaution en le considérant comme abusif, ou espérer des mesures dérogatoires administratives pour continuer à construire comme si de rien n'était, serait une pure perte de temps, en outre moralement et écologiquement condamnable. La solution sera de pévenir et de s'adapter au risque, en repensant les modèles d'urbanisme.  En Allemagne, comme à Hambourg, des quartiers entiers et même des tours de bureaux sont construits sur pilotis. De même aux Pays-Bas, où le système des Waterschappen, et de nouveaux modèles de construction de maisons sur pilotis, amphibies, ou flottantes, préviennent et s'adaptent au risque.

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     Maison sur pilotis, création du studio d'architecte hollandais +31 Architects,  sur l'Amstel à Amsterdam

    La  France doit progresser dans la "culture du risque" et apprendre à construire et à densifier son habitat, en construisant des bâtiments avec des matériaux permettant rapidement un retour à la normale, après des inondations. Ce pourrait être l'avenir des prochains projets urbains de Bordeaux, aux Bassins à flots (rive gauche) notamment, ou dans le secteur autour des débouchés du futur pont Bacalan Bastide (rive droite). Cela suppose aussi de mettre hors d'eau les réseaux électriques, d'assainissement, de télécommunication et d'impliquer EDF, La Lyonnaise des eaux...

    Des habitats "résilients"

    Avec un peu de retard (c'était prévu pour la fin 2011), le ministère de l'Ecologie doit fournir, dans quelques mois, un référentiel technique aux constructeurs pour élaborer des habitats « résilients ». Soit, en langage de tous les jours, des habitats et des équipements capables de retrouver un fonctionnement et un développement normal, après avoir subi une perturbation écologique importante. Quant aux élus locaux, une de leurs responsabilités politiques en matière de développement durable, est bien d'intégrer aujourd'hui les risques dans tous les projets et documents d'urbanisme, dans le cadre des PPRI (plan de prévention des risques inondations) et des PAPI (Programmes d’Actions de Prévention des Inondations). Pour les urbanistes et architectes, ces outils sont indispensables pour l'élaboration de projets immobiliers durables.

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    La circulaire du ministère de l'Ecologie  du 5 juillet 2011 relative à la mise en oeuvre de la politique de gestion des risques d'inondation : cliquer ICI

    Le concept écologique de "résilience" : cliquer ICI

     Xynthia, sur Sudouest.fr : cliquer ICI

    Les risques d'inondations pour l'agglomération bordelaise (document CUB,  août 2011) : cliquer ICI

    Précautions aux Bassins à flots de Bordeaux : cliquer ICI

    Le projet Hafencity de Hambourg (Allemagne) : cliquer ICI

  • L'initiative

    déchet,tri sélectifDéchets. Une solution aux difficultés du tri sélectif en milieu urbain : Paris expérimente le vide-ordures sélectif à domicile.

    Paris Habitat OPH s'est déjà engagé depuis 2010 dans une expérimentation du compostage collectif. Depuis un an, le premier bailleur européen expérimente également avec la Région Ile-de-France et Eco-Emballages, un système de vide-ordures sélectif. L'équipement a  été installé dans un immeuble de 26 foyers dans le 25ème arrondissement. Il est constitué d'un boitier de commande installé près de la trappe du vide-ordures, et il est installé soit dans l'appartement, soit sur le palier. Selon la Lettre d'information du réseau Environnement, le premier retour d'expérience est bon. Après une phase de sensibilisation-communication, l'étude a porté sur deux volets : une enquête de satisfaction des habitants et un suivi des performances de la collecte sélective. Une comparaison avec un bâtiment témoin non équipé a permis de faire apparaître de nombreux points positifs. Le système s'avère simple et efficace.

    En savoir plus :

    ► Retrouvez toute l'histoire de la collecte des déchets à Paris sur Planète Echo.

    Cathy Lafon

  • C'est bientôt Noël... Un cadeau "vert" pour nos poubelles. Poubelle, ô ma poubelle, dis moi qui est la plus belle ?

    On est d’accord, une poubelle, qu’elle soit verte ou grise, c’est vraiment moche. Surtout en ville : moche dans la rue (où il ne faut d’ailleurs pas la laisser traîner, sous peine d’amende)  et moche chez soi, car on n’a souvent  qu’un couloir, une entrée, ou une petite cour pour l’entreposer. Comme on est bon citoyen et qu’on rentre sa poubelle dès que la collecte est faite, ça gâche la déco...

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    Que faire alors ? En avril 2011, deux Bordelais, artistes et écolos, ont eu l’idée de génie de ce nouveau siècle, déjà bien entamé : halte à la pollution visuelle, décorons nos poubelles ! Sur leur site la poubelle décorée.com, Stéphane Blanc et Laurence Favre-Bertin  proposent de multiples décors adhésifs, colorés et vitaminés. Esprit campagne, nature, romantique, graphique, design, pop… :  il y en a pour tous les goûts. Et de toutes les couleurs. On peut choisir un décor assorti à la tapisserie de son entrée, ou aux rayures de son pyjama, et rien n’interdit d’en changer selon la saison : printemps, été, automne, hiver…  Et comme ils ont le sens de la collectivité et du « vivre ensemble »,  Stéphane et Laurence ont eu l’idée de décliner aussi ce produit pour les professionnels et les collectivités locales. Imaginez comme nos bacs poubelles publics  ainsi rhabillés pourraient embellir nos rues, nos villes et nos villages !

    rayyres.jpgPour la petite histoire, la beauté des décors, on la doit à Myriam, la compagne de Stéphane, qui crée, imagine, prépare et photographie les éléments des visuels. L’amour, ça va vraiment bien avec l’écologie... Rien que pour ça, moi, j'ai craqué. Et je ne le regrette pas : ma poubelle est désormais la plus belle pour sortir en ville.


    Ma poubelle décorée mode d’emploi.

    soleils.jpgMade in France. En ces temps de crise économique, cocorico : le décor est de fabrication française. Acheter local, c’est aussi très écologique. Très solide (j’ai testé sur ma poubelle), il  est imprimé sur du vinyle brillant avec une plastification qui renforce la brillance et protège l’adhésif. Garanti trois ans, il est protégé des UV.


    vache.jpgPour commander.  On va sur internet et sur la poubelle décorée.com. On choisit en ligne son thème de décoration, puis on sélectionne un visuel. Avec une interface 3D, ludique et facile à utiliser, on visualise directement sa poubelle rhabillée de neuf.Le décor existe dans les trois dimensions standards  des poubelles, et  laisse libre la face qui comporte l’identification personnelle de votre poubelle, ainsi que le couvercle, pour ne pas gêner les services chargés de la collecte et de l’entretien.

     

    nuages.jpgCombien ça coûte ? Acheter une déco pour sa poubelle, quoi de plus bobo, me direz-vous ? Bobo, peut-être, mais pas si cher. Pour les particuliers, de 23 € à 79 € selon la taille de sa poubelle et le nombre de faces que l’on souhaite décorer. Pour les collectivités :  contact@la-poubelle-decoree.com

     

    Si vous décidez de choisir de commander plusieurs kits en même temps, vous ferez des économies sur l’achat de vos décors de poubelles mais également sur les frais d’expédition. Fûté.

    Tous les visuels qui illustrent cet article sont des créations de la-poubelle-decoree.com.

    Cathy Lafon