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Solidarité - Page 10

  • Gers : le collège d'Eauze en pointe pour l'environnement !

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    Une des classes du collège d'Eauze dans le Gers, prix spécial 2013 de la Fondation pour l'Education  à l'Environnement en Europe Photo Michel Amat / Sud Ouest

    La Fondation pour l’Education à l’Environnement en Europe (FEEE) qui fête cette année son 30ème anniversaire, vient de distinguer le collège Jean Rostand d'Eauze (Gers). Et pas qu'un peu. Dans le cadre du programme "Jeunes Reporters pour l’Environnement", qui s'adresse aux jeunes de 12 à 20 ans, elle a récompensé le 22 mai dernier 75 élèves élusates d'un coup, soit quatre classes, pour la "qualité de leurs projets et l’implication de leur établissement dans de nombreuses démarches d’éducation à l’environnement et au développement durable". Chapeau.

    Les classes de 5ème A,B et C ont ainsi décroché le prix spécial du jury et la 4ème B, le prix de la pédagogie. Magnifique récompense collective pour six mois de travail sous la conduite de Marianne Renaudin, leur documentaliste, qui leur avait proposé de participer au concours.

    "Jeunes Reporters pour l'Environnement" : comment ça marche?

    Les projets de reportages présentés au jury de la FEEE doivent s'inscrire dans l'une, ou plusieurs, des cinq finalités du développement durable  : la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité, des milieux naturels et des ressources naturelles, l’épanouissement de tous les humains, la cohésion sociale, la solidarité entre les générations et les territoires, la production et la consommation responsable.  Les ados doivent identifier une problématique locale, mener une enquête journalistique, évoquer des solutions et mener une action positive et enfin, communiquer auprès d’un public local sur le reportage et l’action. Pour le collège Jean Rostand, résultat : quatre problématiques, quatre actions, quatre reportages télévisés.

     Le JT du coeur

    Le JT du coeur from CDI Eauze on Vimeo.

    L'écologie, ce n'est pas que la défense des petits oiseaux... L'être humain est au coeur des préoccupations du développement durable. La classe de 5ème B a ainsi choisi  de réfléchir à "L'épanouissement de tous les humains". Les élèves ont organisé une semaine de solidarité au collège, où chaque collégien pouvait participer à une activité contre un don. Ces dons ont été reversés aux Restos du Cœur d’Eauze, et les bénévoles ont été interviewés. La classe va les inviter pour visionner leur JT.

    La Nature des Générations : "Plus d'arbres, plus de vie !"

    La Nature des Générations ! from CDI JR Eauze on Vimeo.

    Deuxième thème écolo : "La solidarité entre générations", retenu par la classe de 5ème C. Les élèves ont fait le lien entre l'environnement et le social, en organisant une journée de plantation "Plus d’arbres, plus de vie ! ", où étaient invités les pensionnaires d’une maison de retraites et les petits de l’école maternelle d’Eauze. Histoire de cultiver aussi les liens intergénérationnels. Ils ont réalisé des reportages durant la journée de plantation, le 22 février dernier, qui seront visionné à la maison de retraite et à la maternelle.

    Le 10 min' Elusat : comment protéger l'écrevisse à pattes blanches ?

    Le 10 min' Elusat from CDI Eauze on Vimeo.

    La classe de 5ème Bg.a a choisi la protection de la biodiversité. Les élèves se sont penché sur les espèces en voie de disparition et ont découvert que l’écrevisse à pattes blanches était une espèce animale menacée à Eauze. Ils ont alors décidé d’élaborer une brochure d’information, distribuée à la mairie et au Conseil Général, qui sera ensuite présentée et expliquée aux futurs collégiens, lors de la journée d’accueil des CM2 d'Eauze, en juin.

    Parlons nature ! Pour la campagne "Moins de déchets"

    Parlons Nature ! from CDI Jean Rostand on Vimeo.

    Enfin, deux groupes d’élèves de la classe de 5ème A ont enquêté dans le collège et ses alentours sur les déchets et mis en place des solutions pour leur gestion. Ils ont acheté des poubelles pour la cour, après avoir fait une étude des besoins et un devis, et élaboré une campagne d’affichage à destination des collégiens, et fabriqué des jeux en matériaux recyclés. 

    Cathy Lafon

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    PLUS D'INFO

    • Depuis 30 ans, l’office français de la Fondation pour l’Education à l’Environnement en Europe (of-FEEE) promeut le développement durable par l’éducation à l’environnement. L’of-FEEE intervient par le biais de programmes pragmatiques qui aident les acteurs clés de nos sociétés à en comprendre les enjeux et à agir positivement à leur niveau. L’of-FEEE est actif par le biais de 5 autres grands programmes : les labels Pavillon Bleu et la Clef Verte pour le secteur du tourisme, le programme Eco-Ecole en direction des établissements scolaires, la sélection Française du Stockholm Junior Water Prize et la campagne Plus d’Arbres Plus de Vie !
    • Le jury français de la Fondation pour l'éducation à l'environnement est composé de représentants des partenaires du programme : des institutions (Ministère du Développement Durable, Ministère de la Jeunesse), des associations d'éducation populaire (la Ligue de l'Enseignement, la Ligue pour la protection des oiseaux et Les Francas) et un média (le magazine Sept autour du monde).
  • Chanson culte. "Casse pas la Terre" en lutte contre l'extraction des gaz de schiste

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    200 artistes américains contre les gaz de schiste DR

    "Casse pas ma mère, la Terre" : le combat du XXIème siècle

    "Don't frack my mother", littéralement "ne fracture pas ma mère", est une chanson de Yoko Ono  et de son fils, Sean Lennon, contre le processus d'extraction des gaz de schiste par la fracturation hydraulique (fracking en anglais) qui s'inscrit dans la lignée des grandes "protest songs"  des années 60-70, chantées par Bob Dylan ou Joan Baez.  "My mother", "ma mère", c'est bien sûr "ma mère, la Terre", notre planète, pour la protection de laquelle les artistes s'engagent aujourd'hui, après avoir lutté pour l'égalité des droits et pour la paix.

    De "Gasland" à "La malédiction du gaz de schiste"

    La fracturation hydraulique, autorisée aux Etats-Unis pour extraire les gaz des schistes où elle a occasionné de véritables ravages écologiques sans faire pour autant la preuve de sa rentabilité, est un procédé en débat dans un certain nombre de pays européens, dont la France où, pour l'instant, elle reste interdite. "Gasland", le premier film choc à dénoncer en 2010 les dégâts de l'extraction des gaz de schiste aux Etats-Unis, a été suivi en 2013 d'un nouveau documentaire,  "La malédiction du gaz de schiste", où Lech Kowalski, documentariste, met à jour le fossé entre le discours des industriels et la réalité de cette exploitation énergétique , de la Pologne à la Pennsylvanie.

    Plus de 200 artistes en lutte contre la fracturation hydraulique

    Après le cinéma, le mouvement d'opposition américain à ce procédé jugé très dangereux pour l'environnement par les écologistes, a gagné la sphère artistique musicale qui s'oppose à son implantation dans l'Etat de New York.  Mais "Casse pas ma mère, la Terre" n'est pas qu'une chanson adressée au gouverneur de New York, Andrew M. Cuomo. Il s'agit aussi d'un véritable mouvement américain de lutte environnementale dont Yoko Ono, la veuve de John Lennon l'ex-Beatles, est la porte-parole et qui a un site internet "Artists against fracking". Plus de 200 artistes américains soutiennent ce combat écologico-artistique, de Lady Gaga  à Tom Waits, en passant par Gwyneth Paltrow à Salman Rushdie, mais aussi Anne Hathaway, David Byrne, Darren Aronofsky.. : pas vraiment des personnages en quête de notoriété.

    La chanson fait le buzz sur les réseaux sociaux américains. La voilà qui débarque en France...

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    • Le site internet de "Artists against Fracking" : cliquer ICI
    • La liste des artistes membre du mouvement de protestation: cliquer ICI

    LIRE AUSSI

  • Coup de coeur. "Construire un monde équitable pour demain", avec Henry Augier

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    Demain, un monde durable ? Photo AFP

    "Construire un monde équitable pour demain" est le dernier livre de Henry Augier, publié en 2012 aux Editions Sang de la Terre : un ouvrage indispensable à la bibliothèque de tout écolo qui se respecte.

    Henry-Augier_5862.jpegAprès "Le développement peut-il être durable ?" (été 2012) et le "Manuel pratique pour sauver la Terre", sortis chez le même éditeur, le professeur  Henry Augier, engagé dans de nombreuses actions de sauvegarde de l'environnement, conclut une trilogie consacrée à la sauvegarde de l'environnement, par un ouvrage "encyclopédique", l'espoir d'un monde plus écologique et durablement habitable par tous, met à bas le catastrophisme ambiant.

    Que de rudes constats !

    Les constats, on les connaît par coeur : une planète en folie, la pénurie d'eau et la pollution galopante des eaux, des terres, de l'air. Et aussi : la faim dans le monde, les dangers de la surpopulation, l'appauvrissement des richesses et des ressources énergétiques naturelles, avec la menace des déchets radioactifs, la diminution des ressources halieutiques, la surpêche, les mers et les océans en péril, envahis par la pollution des activités humaines, et la masse des déchets plastiques, en passe de créer de "nouveaux continents" flottants, issus des résidus de nos ordures...

    Chiffres et croquis

    185540_la-centrale-nucleaire-de-tricastin-le-16-septembre-2011-a-bollene-dans-le-sud-de-la-france.jpgEn réalité, on croit les connaître par coeur. Henry Augier les revisite tous, les uns après les autres, ces voyants rouges de la planète qui sonnent l'alarme. Chiffres et croquis à l'appui. L'énergie, par exemple, sujet bien d'actualité, avec le débat national sur la transition énergétique en  France, et le traumatisme de la catastrophe nucléaire de Fukushima. Combien de temps encore pour les stocks de pétrole ? De 20 à 50 ans. Combien de temps, les gaz de schiste, si on les exploite : 200 ans ? Et le charbon ? 130 à 250 ans. Et l'uranium ? 30 à 134 ans. Et oui, même les réserves naturelles qui servent à produire l'énergie nucléaire sont limitées... Les fourchettes sont larges, certes, mais on voit bien que par quelque bout qu'on le prenne, si l'humanité continue à vivre à ce rythme sur la planète bleue, dans deux siècles, que restera-t-il de notre monde ? 

    Et l'eau ? Six millions d'enfants meurent chaque année, d'avoir bu de l'eau porteuse de germes pathogènes, à cause de l'absence d'un système d'épuration collectif. Six millions...

    continent.jpgEt la pollution des mers ? On évalue à 1,4 millions de débris et 1,2 millions de plastiques le nombre de déchets  flottant à l'hectare, rien que dans le Golfe de Gascogne. Imagine-t-on quand, on fait trempette l'été, au Cap-Ferret, à Lacanau ou à Seignosse, que plus loin, au large, ce sont environ 2,6 millions de résidus issus de nos ordures qui encombrent chaque hectare de l'océan, délicieux et nourricier ?

    ... mais aussi des solutions

    sandy.jpgLa liste des maux de la Terre est longue et nous y sommes pour beaucoup, au risque de mettre en danger notre propre biotope. Mais Henry Augier, une fois le clou enfoncé, ne se résout pas à poser la plume. Pas le genre de la maison. Alors, tout ça, pour quoi ? Pas pour crier à la catastrophe, à la fin du monde. Le rude constat posé, il s'agit de regarder la réalité en face. De prendre conscience de ce que chaque être humain est désormais concerné par les conséquences des excès communs de l'humanité, qu'il vive dans une zone riche du globe, pauvre ou en développement. En Europe, en Afrique, en Asie ou à New York. L'inflation des désordres climatiques produits par la hausse moyenne des températures sur le globe, en témoigne presque quotidiennement. Mais rien n'est inéluctable. Il y a des solutions, on peut inverser la vapeur et renverser les tendances.

    Développement durable, technologie, décroissance et sobriété

    pesticide epandage agricole.jpgAu chapitre desquelles, une véritable redéfinition d'un développement durable replacé au coeur de l'économie universelle, qui ne doit pas rester la nouvelle façon correctement verte de "continuer d'exploiter durablement la planète en la détruisant et en l'épuisant, tout en assurant la croissance et le profit des multinationales." La solution technologique, qui va permettre le développement des énergies renouvelable ou l'abandon des produits toxiques en agriculture, ou la réduction des pollutions à la source. La "décroissance ", enfin, "solution possible", mais qui a "peu d'audience". Le concept fait fuir, même certains écolos purs et durs, il faut bien le reconnaître. Et pourtant... L'auteur revisite posément les huit objectifs d'une décroissance harmonieuse, sereine et conviviale, basée non pas sur le retour à la préhistoire, mais juste sur la "sobriété".

    enfant planète.jpgUne autre gouvernance et l'assainissement des finances mondiales

    Mais pour sauver la Terre, nos modes de vie et notre environnement, on doit monter un cran au-dessus et attaquer le coeur des mécanismes du système économique mondial. Selon Henry Augier, il faut aussi impérativement assainir les finances mondiale, donner au monde une autre gouvernance, solidaire et soucieuse du bien être durable de l'humanité tout en veillant à mettre en oeuvre les modalités d'une décroissance démographie soutenable.

    Simple et limpide, sur le papier. Mais, conclut Henry Augier : "Aurons-nous la capacité, le devoir et la sagesse de léguer aux générations futures un monde tolérable ?"

    Telle est bien la question. Oui, mais quelle sera la réponse ?

    Cathy Lafon

    critique,livre,henry augier,éditions sang de la terreREPERES

    • Le livre. "Constuire un monde équitable pour demain", Henry Augier, éditions Sang de la Terre, 23 €, en librairie ou à acheter sur internet : cliquer ICI
    • L'auteur. Docteur d'Etat, Maître de conférences honoraire à la faculté des sciences de Marseille-Luminy, professeur honoraire à l'École Nationale des Travaux Publics de l'Etat, Henry Augier a dirigé un laboratoire spécialisé dans l'étude des nuisances. Il a également été responsable de l'enseignement de la molysmologie (science des pollutions) à l'Université de la Méditerranée et expert consultant international sur les problèmes de pollution et protection de la nature.  Il est engagé dans de nombreuses actions de sauvegarde de notre environnement. Au cours de certains conflits, il fut même surnommé «l'Ayatollah de l'environnement» par des personnalités politiques régionales qu'il gênait. Ce qualificatif outrancier traduit bien sa détermination à dénoncer les pollueurs de tout poil et à oeuvrer pour une meilleure qualité de vie.
    • La maison d'édition. Les éditions Sang de la Terre, spécialisées depuis leur création en 1986 dans l'écologie et le développement durable, ont un catalogue riche, pointu et exigeant : une centaine de titres sur la nature, les bienfaits au naturel, l'environnement, le vin, la gastronomie et des enquêtes de société, qui s'enrichissent chaque mois de deux ou quatre nouvelles publications.
      Parmi les plus récentes, on relèvera le dernier livre du Bordelais Simon Charbonneau, spécialiste en droit de l'environnement : "L'impossible nostalgie - L'effondrement de l'idéologie du progrès", présenté publiquement en Gironde, à Bègles, le lundi 14 janvier.
    • Sang de la Terre passe au numérique et lance des collections pour Tablettes tactiles et Smartphones : cliquer ICI