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Sciences - Page 173

  • Protection des "lanceurs d'alerte" : la loi est votée au Sénat !

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    L'Etat français protège désormais les "lanceurs d'alerte" qui avertissent l'opinion publique du danger potentiel que représente la disparition des abeilles Photo DR

    Journée noire pour Jérôme Cahuzac, le ministre du Budget mis en examen mardi 2 avril pour blanchiment de fraude fiscale, et son gouvernement, le mercredi 3 avril restera une belle journée pour l'écologie :  le Parlement a adopté, pour la première fois de son histoire, un texte écologiste, qui vise à protéger les "lanceurs d'alerte" sur des risques sanitaires ou environnementaux et à renforcer l'indépendance des expertises scientifiques.

    Retour sur une bonne nouvelle presque passée inaperçue.

    loi,lanceurs d'alerte,protectionLa proposition de loi a été déposée au Sénat par Marie-Christine Blandin et le groupe des élus écologistes.  Elle a pour objet de compléter les mécanismes d'alerte en matière de veille sanitaire notamment par la création d'une Haute Autorité de l'expertise scientifique et de l'alerte (articles 1 à 7), par la protection des personnes physiques ou morales lançant une alerte en matière sanitaire et environnementale (article 8), ou par l'instauration d'une « cellule d'alerte sanitaire et environnementale » dans les établissements publics de onze salariés ou plus, à caractère industriel et commercial et à caractère administratif qui emploient du personnel dans les conditions du droit privé (articles 9 et 10).

    Les sénateurs ont voté sans modification, en deuxième lecture, la proposition de loi, rendant son vote définitif. Un vote qui met du baume au coeur des écologistes, meurtris par l'échec de leur proposition de loi sur les ondes électromagnétiques, le 31 janvier dernier.

    Les lanceurs d'alerte avertissent l'opinion publique d'un danger potentiel dans des cas comme l'exposition de longue durée à l'amiante, le danger des OGM et des pesticides, la disparition des abeilles ou récemment les dangers du Mediator. Ils pourront continuer à le faire, en étant désormais eux-mêmes protégés par la loi.
     
  • Semaine du développement durable. "Tara", le navire d'exploration polaire, fait escale à Bordeaux

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    Tara lors d'une expédition polaire Photo DR

    C'est une grande première pour le port de la Lune : du 1er au 7 avril, le voilier "Tara" est amarré pour la première fois au coeur de Bordeaux, au Ponton d'honneur - Quai Richelieu, devant la Maison Eco-Citoyenne.

    rencontre,auteur,livre,arctique,banquise,tara,expédition,bateau,bordeaux,escaleObjectif du navire d'exploration polaire à Bordeaux : sensibiliser le public au dérèglement climatique et à la crise écologique qui menace la planète et nos océans, en partageant l'aventure de l'expédition "Tara Oceans".  Pour celles et ceux qui ne la connaîtraient pas déjà, "Tara" est une goélette unique en son genre qui sillonne depuis plusieurs années les océans pour des recherches scientifiques et qui véhicule un message écologiste que l'humanité aurait tout intérêt à prendre urgemment en compte... Autant dire que, dans le cadre de la Semaine du développement durable, ça tombe pile-poil !

     "Nuit polaire, été austral"  : rencontre avec Vincent Hilaire, membre de l'expédition Tara


    Vincent Hilaire - D'un Pôle à l'autre par TernogDesign

    Plusieurs événements ponctuent cette étape bordelaise, l'une des dernières escales de la légendaire goélette Tara qui fait rêver bon nombre d'écolos, avant un nouveau grand départ pour l'Arctique. Et, notamment, une rencontre avec Vincent Hilaire auteur du livre "Nuit polaire, été austral", au café-restaurant-librairie Les Mots Bleus, à l'initiative de l’association BIBLIO qui publie son quarante-quatrième numéro : "Livres des pôles". 

    rencontre,auteur,livre,arctique,banquise,tara,expédition,bateau,bordeaux,escaleNavigateur, écrivain, photographe, cameraman, journaliste, Vincent Hilaire (photo ci-contre) a été le correspondant de bord du navire d'expédition polaire "Tara", d’abord en Arctique pendant la nuit polaire du 23 septembre 2007 au 23 février 2008 lors de l’expédition scientifique Tara Arctic, puis en Antarctique en janvier 2011 lors de l’expédition scientifique Tara Oceans.  Le passage de la goélette à Bordeaux était donc l'occasion ou jamais de permettre aux Bordelais de rencontrer Vincent Hilaire afin de partager avec lui les expériences arctiques de Tara. Avec une pensée pour l'équipage du voilier bordelais Coriolis 14, parti le 21 juin 2012 faire le tour de la Terre par les deux pôles, pour sensibiliser également l'opinion au réchauffement climatique et à la fonte de la banquise.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • La rencontre avec Vincent Hilaire, c'est où, c'est quand ? Mercredi 3 avril à 18h, Aux Mots Bleus, café – restaurant – librairie, 40, rue Poquelin Molière (Bordeaux centre).
    • Le site de Vincent Hilaire : cliquer ICI 
    • Le site de Tara expéditions : cliquer ICI
    • Le programme de l’escale bordelaise de Tara : cliquer ICI 
    • Attention : on peut visiter le bateau, le samedi 6 avril de 10h à 12h et de 14h à 18h et le dimanche 7 avril de 10h à 12h.  Mais il faut réserver en cliquant  ICI

    A LIRE

  • La pollution de la plage de Lacanau, dimanche 24 mars, n'en était pas une

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    Lundi matin, le plancton laissé par la marée sur la plage de Lacanau était visible Photo Sud Ouest / Juline Lestage

    C'est une excellente  nouvelle : "la pollution mystérieuse", dimanche, sur la plage centrale de Lacanau-Océan (Médoc), n'en était pas une. Il s'agissait bien de nappes de planctons, un phénomène classique et naturel sur nos côtes.

    Un tweet et une photo déclenchent le buzz sur internet

    Les promeneurs avaient été alertés par une bande noirâtre flottant dans l'eau et des boulettes sur la plage ressemblant à des résidus d'hydrocarbure. En pleines journées "Initiatives Océans", où Surfrider appelait à nettoyer les plages du littoral de leurs déchets, l'information d'une éventuelle pollution tweetée par Antoine Estève, journaliste d'I-Télé et de Canal +,  fait aussitôt le buzz sur les réseaux sociaux : les défenseurs de l'environnement sont chatouilleux et prompts à réagir. 

    Sud Ouest.fr et le blog Ma Planète reprennent l'info, vers 17 h. Un peu vite, peut-être. Mais les exemples de pollutions et d'accidents environnementaux, plus ou moins graves, pour lesquels on a tardé à informer le public sont tellement nombreux dans l'histoire de l'écologie (du nuage de Tchernobyl à la récente pollution de l'usine Smurfit l'été dernier sur le Bassin d'Arcachon, en passant par la catastrophe de la plate-forme pétrolière du golfe du Mexique) qu'on se dit qu'il vaut peut-être mieux courir le risque de crier au loup pour rien, quitte à se réjouir d'avoir eu tort : les dégazages sauvages de bateaux dans l'océan ne sont, hélas, pas rarissimes, et occasionnent régulièrement des pollutions aux hydrocarbures dont on a du mal à identifier les origines... Avant de finir en justice, car c'est un délit environnemental grave. 

    Des analyses identifient une "source d'origine végétale"

    Quoiqu'il en soit, concernant l'épisode de dimanche dernier, la préfecture maritime de l'Atlantique a  indiqué que les analyses réalisées avaient identifié « une source d’origine végétale ». Dans les prochaines semaines, une analyse supplémentaire demandée par la municipalité devrait confirmer ce qui a été identifié par le laboratoire de la préfecture maritime. À l’Ifremer d’Arcachon (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer), on évoque plus scientifiquement « des productions de dégradation de détritus végétaux ». C’est-à-dire des organismes planctoniques qui remontent à la surface par nappes, un phénomène courant avec la luminosité et l’eau qui commence à se réchauffer. Toutefois, l’Ifremer, qui n’a pas procédé aux analyses, se veut prudent.

    "Les eaux rousses"

    Chez les gens du coin, des surfers, pêcheurs et habitants l'ont amère : on aurait dû nous demander ! On connaît bien ce phénomène "d'eaux rousses" ! L'un d'eux a d'ailleurs laissé sur le blog Planète un commentaire fumasse, au bas de l'article de dimanche, consacré à cette pollution qualifiée de "mystérieuse". Certes. Mais la mer est notre patrimoine naturel à tous, surfers, riverains, mais aussi promeneurs venus d'ailleurs... Une alerte avait été lancée dimanche : elle aurait hélas pu être justifiée. Heureusement, elle semble bien s'avérer fausse. Et elle a finalement le mérite de faire de la pédagogie sur un phénomène naturel méconnu au-delà de la région.

    Ma Planète, pour sa part, ne peut que se réjouir de voir que le nombre de "Sentinelles" de l'environnement sur notre littoral ne cesse de croître... L'océan n'en sera que mieux préservé et ses eaux plus propres.

    Cathy Lafon

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