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  • Initiatives océanes 2015: c'est parti pour les premiers nettoyages des plages !

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    Le nettoyage de la plage d'Hourtin (Gironde), lors des Initiatives Océanes 2014.   Photo Sud Ouest / Stéphane Lartigue

    Ce dimanche, c'est Aytré (Charente-Maritime) qui donne le coup d'envoi à la 20ème édition des Initiatives océanes qui auront lieu du 19 au 22 mars  prochain. Lancées par l'ONG Surfrider en 1995, la campagne emblématique du grand nettoyage des plages annonce le printemps depuis 20 ans.

    "Quant on achète, c'est la mer qui paie !"

    nettoyage,plages,océan,littoral,plastiqueAprès 20 ans de sensibilisation et de mobilisation des citoyens autour de la problématique des déchets aquatiques et l'organisation de 8.532 collectes, cette année plus que jamais, les Initiatives Océanes de Surfrider veulent aussi inciter les citoyens à changer de comportements et à réduire leur consommation de produits plastique. Car si nettoyer c'est bien, réduire les emballages en amont et ne pas jeter, c'est encore mieux ! Tout ce que nous jetons n'importe où, se retrouve en effet peu ou prou dans la mer, la pollue durablement et intoxique ou asphyxie les poissons qui la peuplent : concernant le plastique, ennemi numéro 1 de l'océan, la dégradation dure des centaines d'années...

    Chacun peut - et doit - lutter au quotidien

    nettoyage,plages,océan,littoral,plastiqueEn 2010, l'Union européenne fixait à 712 le nombre de déchets d'origine humaine repérables à l'oeil nu tous les 100 mètres de plage. Selon l'Institut de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer), il y aurait environ 50 millions de déchets jusqu'à 200 mètres de fond sur le plateau continental du golfe de Gascogne et, au delà, une moyenne de 15 débris à l'hectare par 1.800 mètres de fond.  Enorme et intolérable pour l'avenir de l'océan, de la planète et de l'humanité. Si la prise de conscience environnementale progresse, la pollution marine, hélas, ne diminue pas. Le seul remède est pourtant entre nos mains : "chacun peut lutter au quotidien", tel est le credo de l'ONG qui prévoie cette année plus de 400 collectes, dont celle d'Aytré qui ouvre la saison.

    "Et toi, tu nettoies ton spot ?"

    L'interpellation choc de Surfrider La Rochelle invite ainsi chacun, surfeur ou non, à participer à la collecte de déchets sur la plage Nord d'Aytré, ce dimanche 8 mars, de 14 h à 16 h. La collation est offerte, il suffit d'apporter ses gants et son sourire ! Et chance, il va faire très beau !

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Organisation Surfrider Antenne La Rochelle : cliquer ICI

    REPERES

    En 2014, où une pollution hors norme a souillé le littoral suite aux tempêtes de l'hiver,  les Initiatives Océanes ont organisé plus de 1.250 collectes dans 28 pays du monde, dont la France. Plus de 43.000 personnes y ont participé et quelque 2.840 m3 de déchets ont été enlevés, sur les plages et dans les lacs, rivières et fonds marins. Cette année encore, du 19 au 22 mars prochain, tout le monde peut s'y mettre : il suffit de cliquer sur le site des Iniatives Océanes.

  • La pollution de la plage de Lacanau, dimanche 24 mars, n'en était pas une

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    Lundi matin, le plancton laissé par la marée sur la plage de Lacanau était visible Photo Sud Ouest / Juline Lestage

    C'est une excellente  nouvelle : "la pollution mystérieuse", dimanche, sur la plage centrale de Lacanau-Océan (Médoc), n'en était pas une. Il s'agissait bien de nappes de planctons, un phénomène classique et naturel sur nos côtes.

    Un tweet et une photo déclenchent le buzz sur internet

    Les promeneurs avaient été alertés par une bande noirâtre flottant dans l'eau et des boulettes sur la plage ressemblant à des résidus d'hydrocarbure. En pleines journées "Initiatives Océans", où Surfrider appelait à nettoyer les plages du littoral de leurs déchets, l'information d'une éventuelle pollution tweetée par Antoine Estève, journaliste d'I-Télé et de Canal +,  fait aussitôt le buzz sur les réseaux sociaux : les défenseurs de l'environnement sont chatouilleux et prompts à réagir. 

    Sud Ouest.fr et le blog Ma Planète reprennent l'info, vers 17 h. Un peu vite, peut-être. Mais les exemples de pollutions et d'accidents environnementaux, plus ou moins graves, pour lesquels on a tardé à informer le public sont tellement nombreux dans l'histoire de l'écologie (du nuage de Tchernobyl à la récente pollution de l'usine Smurfit l'été dernier sur le Bassin d'Arcachon, en passant par la catastrophe de la plate-forme pétrolière du golfe du Mexique) qu'on se dit qu'il vaut peut-être mieux courir le risque de crier au loup pour rien, quitte à se réjouir d'avoir eu tort : les dégazages sauvages de bateaux dans l'océan ne sont, hélas, pas rarissimes, et occasionnent régulièrement des pollutions aux hydrocarbures dont on a du mal à identifier les origines... Avant de finir en justice, car c'est un délit environnemental grave. 

    Des analyses identifient une "source d'origine végétale"

    Quoiqu'il en soit, concernant l'épisode de dimanche dernier, la préfecture maritime de l'Atlantique a  indiqué que les analyses réalisées avaient identifié « une source d’origine végétale ». Dans les prochaines semaines, une analyse supplémentaire demandée par la municipalité devrait confirmer ce qui a été identifié par le laboratoire de la préfecture maritime. À l’Ifremer d’Arcachon (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer), on évoque plus scientifiquement « des productions de dégradation de détritus végétaux ». C’est-à-dire des organismes planctoniques qui remontent à la surface par nappes, un phénomène courant avec la luminosité et l’eau qui commence à se réchauffer. Toutefois, l’Ifremer, qui n’a pas procédé aux analyses, se veut prudent.

    "Les eaux rousses"

    Chez les gens du coin, des surfers, pêcheurs et habitants l'ont amère : on aurait dû nous demander ! On connaît bien ce phénomène "d'eaux rousses" ! L'un d'eux a d'ailleurs laissé sur le blog Planète un commentaire fumasse, au bas de l'article de dimanche, consacré à cette pollution qualifiée de "mystérieuse". Certes. Mais la mer est notre patrimoine naturel à tous, surfers, riverains, mais aussi promeneurs venus d'ailleurs... Une alerte avait été lancée dimanche : elle aurait hélas pu être justifiée. Heureusement, elle semble bien s'avérer fausse. Et elle a finalement le mérite de faire de la pédagogie sur un phénomène naturel méconnu au-delà de la région.

    Ma Planète, pour sa part, ne peut que se réjouir de voir que le nombre de "Sentinelles" de l'environnement sur notre littoral ne cesse de croître... L'océan n'en sera que mieux préservé et ses eaux plus propres.

    Cathy Lafon

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  • Eau. Pollution par les nitrates à la française : Bruxelles réclame justice

    nitrates,directive européenne,lprévention pollution,élevageDéfenseur de l'environnement portant un masque de tête de cochon pour protester contre l'envahissement de la plage d'Hillion par les algues vertes, dues à l'utilisation des nitrates. Bretagne, baie de Saint-Brieuc, août 2011. PHOTO AFP

    Comme chaque année, le Salon de l'agriculture bat son plein à Paris : politiques et candidats à l'élection présidentielle de 2012 s'y bousculent. Mais tout n'est pas vert au royaume de l'agriculture française. Bruxelles a lancé officiellement, le 27 février, un contentieux à l’encontre du gouvernement français en l’assignant devant la Cour de justice de l’Union européenne. La Commission européenne incrimine l'incapacité française à lutter contre la pollution des eaux par les nitrates.

    Le conflit environnemental entre l'Europe et la France autour des nitrates, traîne désormais depuis plus de vingt ans. Il concerne notamment la Bretagne, où la pollution aux nitrates dans les rivières et les estuaires provoque des marées d'algues vertes, nauséabondes et toxiques, dues à l'eutrophisation des eaux. Responsable : la nature intensive de l'élevage et des cultures dans cette région. A l'automne dernier, la France avait deux mois pour faire ses preuves : l'Europe n'a pas été convaincue par la nouvelle réglementation en la matière, annoncée par le ministère de l’écologie français, en réaction à la mise en garde qu'elle lui avait adressée le 26 octobre. La France s'est contentée de deux nouveaux arrêtés (publiés au Journal officiel du 21 décembre), pour lancer un programme d’action national, visant les zones sensibles de la plupart des départements et la création de groupes régionaux d’expertise nitrates. Largement insuffisant pour les fonctionnaires européens, qui exigent aujourd'hui des actes concrets.

    Que reproche l'Europe à la France ?

    En clair, la Commission européenne accuse Paris d’avoir mal transposé la directive Nitrates, en vigueur depuis 1991 et qui vise à ce que les nitrates utilisés dans l’agriculture ne polluent pas les eaux souterraines et de surface, grâce au recours à de bonnes pratiques agricoles. La législation européenne exige des pays membres qu'ils surveillent leurs eaux et définissent les eaux atteintes, ou susceptibles de l'être, par la pollution par les nitrates à partir de sources agricoles.  Or, selon la Commission, la France ne s'y conforme toujours pas«La France n'a toujours pas désigné un certain nombre de zones vulnérables à la pollution par les nitrates, et il lui reste à adopter des mesures pour lutter efficacement contre cette pollution dans ces zones».  Parmi les mesures attendues par l'Europe : interdire l'épandage d'effluents d'élevage et d'engrais chimiques sur des périodes plus longues, obliger les exploitants agricoles à disposer de capacité de stockage de lisier plus conséquentes, règlementer fermement l'application des fertilisants sur les cultures.

    Bruxelles vient donc de franchir une nouvelle étape dans la procédure d’infraction intentée contre la France, en saisissant la Cour de justice de l’Union européenne, en raison de "la lenteur des progrès et l'insuffisance des changements proposés ". La France risque désormais des amendes importantes : on parle de 28 millions d'euros. Ce qui ne surprendra pas vraiment les associations de défense de l'environnement.

    Cathy Lafon

    REPERES

    Les chiffres de l'agriculture en Bretagne
    La Bretagne représente 7% de la surface agricole française mais rassemble 50% des élevages de porcs, 50% des élevages de volailles et 30% des bovins.

    EN SAVOIR PLUS 

    • Dangers et définition de la pollution par les nitrates : le point avec le CNRS : cliquer ICI.
    • "Environnement : la Commission assigne la France devant la Cour de justice pour son incapacité à lutter contre la pollution des eaux par les nitrates", communiqué de la Commission Européenne du 27 février 2012 : cliquer ICI.
    • Arrêté du 19 décembre 2011 relatif au programme d'actions national à mettre en œuvre dans les zones vulnérables afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d'origine agricole : cliquer ICI.
    • Arrêté du 20 décembre 2011 portant composition, organisation et fonctionnement du groupe régional d'expertise « nitrates » pour le programme d'actions à mettre en œuvre dans les zones vulnérables afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d'origine agricole : cliquer ICI.
    • La directive européenne Nitrates de 1991 : cliquer ICI.

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