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Pétrole - Page 16

  • Bordeaux : les embouteillages ont diminué de 9 % en 2012

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    Embouteillage à Bordeaux, sur les quais. Photo Fabien Cottereau / archives Sud Ouest

    Reine des bouchons, Bordeaux l'est sans conteste, mais pas que pour le bon vin. Bordeaux fait partie des trois villes les plus embouteillées de France, derrière Paris, dont les habitants subissent les pires bouchons. C'est ce que montre l'étude que vient de publier Inrix, société d'info-trafic américaine, à partir de milliards de données recueillies en 2012. L'indice de congestion GPS TomTom avait déjà classé, début avril, Bordeaux en n° 3 des villes françaises les plus embouteillées, derrière Marseille et Paris. La vraie nouveauté de l'enquête Inrix, c'est qu'elle constate aussi que les embouteillages ont diminué de 12% en France, en 2012. Et à Bordeaux, de 9%.

    46 heures perdues par an par les Bordelais dans les bouchons

    A Paris,  le nombre d'heures perdues par les automobilistes en voiture, atteint 63 heures, soit près de deux jours et demi ! La capitale est suivie de Bordeaux et Lyon, avec chacune 46 heures. Le rapport TomTom, dont la méthodologie diffère de celle d'Inrix qui prend en compte des milliards de données officielles, indique, lui, qu'en 2012, les automobilistes bordelais ont perdu en moyenne 147 heures dans les embouteillages.  Alors, 46 heures ou 147 heures de perdues ? Dans les deux cas de figure, pas une heure de retrouvée !  C'est beaucoup, et cela place Bordeaux au hit parade des villes où l'on gaspille le plus de temps coincé dans sa voiture.

    Les embouteillages ont baissé dans les 13 pays européens étudiés, dont la France

    L'info à retenir, c'est qu'en Europe, dans les 13 pays étudiés par Inrix, les embouteillages ont diminué en moyenne de 18% en 2012, à l'exception notoire du Luxembourg où ils ont augmenté de 29%.

    En Europe, c'est la Belgique qui détient la palme du nombre d'heures perdues dans les bouchons (59 heures), suivie des Pays-Bas (52 heures), puis de l'Allemagne et de la France (37 heures chacune). Parmi les 13 pays européens étudiés, "ceux qui affichent les plus fortes baisses des embouteillages sont ceux qui sont les plus pénalisés par la crise de la dette dans la zone euro", analyse Inrix. Il s'agit du Portugal (-51%), de l'Espagne (-34%) et de l'Italie (-38%). Et où le taux de chômage est aussi le plus élevé.

    tramway_bordeaux1.jpg9% d'embouteillages en moins à Bordeaux 

    La  France, quatrième pays le plus embouteillé d'Europe, n'échappe pas à la tendance générale : les bouchons y ont également diminué en moyenne de 12 %. Quant aux conducteurs bordelais, ils n'en ont peut-être pas conscience, mais en 2012, ils ont passé 9 % de temps en moins dans les embouteillages qu'en 2011 (5 heures de moins).

    La crise et le développement des transports alternatifs à la voiture

    En 2011, Inrix soulignait déjà une baisse du trafic routier mondial. Comme partout en Europe, la crise économique n'est pas étrangère à la diminution des bouchons en France. Avec, en parallèle, les efforts consacrés par les collectivités locales pour réduire l'emprise de la voiture en ville, en améliorant les réseaux de transports collectifs et la palette des transports alternatifs au véhicule particulier, comme le covoiturage et l'autopartage, ainsi que les sytèmes de mobilité douce, comme les vélos en libre service ou les navettes fluviales. Bordeaux va ainsi lancer le 2 mai prochain un nouveau mode transport fluvial, le Batcub, intégré au réseau de transport en commun de la Cub (Communauté urbaine de Bordeaux).

    Au premier trimestre 2013, les chiffres Inrix de la circulation continuaient à baisser de 6 %, quant à ceux des embouteillages, ils diminuaient encore de 23 % par rapport à 2012. Pour la qualité de vie, l'environnement, la protection du climat et la lutte contre la pollution de l'air, c'est une bonne nouvelle.

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    • Méthodologie de l'étude Inrix

    Le rapport d'Inrix est réalisé à partir de l'étude de milliards de données communiquées par une centaine de sources, comme les taxis, les navettes d'aéroport, les camionnettes de livraison, les camions routiers et les voitures de particuliers. En Europe, Inrix s'est appuyé sur le vaste projet d’audit urbain d’Eurostat et sur sa définition des zones urbaines étendues. Un regret : Inrix ne prend pas en compte Marseille, qui a été classée dans l'étude publiée par la société de GPS TomTom début avril, comme la ville la plus congestionnée de France devant Paris et Bordeaux.

    Il est établi en exclusivité d’après des données réelles de temps de déplacement collectées par les véhicules circulant sur l’ensemble du réseau routier

    Retrouvez cet article sur : www.decision-achats.fr - "TomTom lance “l'Index de congestion”, un nouvel indice trimestriel des embouteillages"
    Copyright ©Editialis
    TomTom Congestion est présenté, selon l'éditeur, comme le baromètre le plus précis au monde sur les encombrements dans les zones urbaines. Il est établi en exclusivité d’après des données réelles de temps de déplacement collectées par les véhicules circulant sur l’ensemble du réseau routier

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    TomTom Congestion est présenté, selon l'éditeur, comme le baromètre le plus précis au monde sur les encombrements dans les zones urbaines. Il est établi en exclusivité d’après des données réelles de temps de déplacement collectées par les véhicules circulant sur l’ensemble du réseau routier

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    TomTom Congestion est présenté, selon l'éditeur, comme le baromètre le plus précis au monde sur les encombrements dans les zones urbaines. Il est établi en exclusivité d’après des données réelles de temps de déplacement collectées par les véhicules circulant sur l’ensemble du réseau routier

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  • Fiscalité écologique et pollution : le diesel en ligne de mire

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    Dangereux pour la santé par ses émissions de particules fines, le diesel, moins taxé que l'essence, est aussi moins cher à la pompe, alors qu'il pollue pourtant davantage. Mis en place par le Ministère de l'Ecologie, le Comité permanent pour la fiscalité écologique doit adopter aujourd'hui un avis préconisant l'équilibrage de la fiscalité du diesel et des supercarburants.

    diesel prix à la pompe.jpg60 % des véhicules français roulent au gazole

    En France, près de 60 % du parc automobile est équipé de moteurs diesel et la part du gazole dans le total des consommations de carburants dépasse 80 , contre moins de 70% au sein de l'Union européenne. Or, un litre de gazole émet plus de particules d'oxyde de gazole (Nox) et de particules fines en suspension qu'un litre d'essence. Ces émissions sont responsables chaque année de plus de 42.000 morts prématurées, et selon l'OMS, les gaz d'échappement des moteurs diesel sont des "cancérogènes certains". Or en France, le gazole est taxé à 49 %, alors que l'essence sans plomb 95 l'est à 56 %. C'est l'écart de taxation le plus élevé de l'UE : il s'élève à 17 centimes par litre contre 12 centimes dans les autres pays.

    batho 2013.jpgUne partie du gouvernement freine...

    Le Comité (composé de représentants de l'Etat, des associations et des entreprises) devrait conclure que "la réduction progressive de l'écart de taxation entre le gazole et l'essence est justifié sous l'angle environnemental." Ce qui rejoint le point de vue de Delphine Batho, la ministre de l'Ecologie. Mais à quel rythme ? Rien n'est prévu pour 2013 et 2014 sur le diesel. Le calcul de Bercy est simple: en période de crise économique pour les Français et industrielle pour l'automobile, vouloir augmenter le prix à la pompe du carburant utilisé par 60 % d'automobilistes, en terme de popularité, ce n'est pas une bonne idée. Quant au ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourgil a déjà estimé il y a quelques semaines que le débat sur le diesel était "clos", excluant de fait des mesures dans le budget 2014.

    .... et les écologistes poussent à la roue

    Comme on peut s'y attendre, les écologistes sont d'un avis différent. Pour eux, cela revient à évacuer les questions sanitaires, environnementales et industrielles et cela prive l'Etat de recettes. Pour France Nature Environnement (FNE), alourdir la fiscalité sur le gazole permettrait à l'Etat de faire rentrer dans ses caisses entre 3 et 10 milliards d'euros. Le même constat est effectué aussi par la Cour des comptes qui, dans un rapport rendu public début mars, a évalué à 7 milliards d'euros le manque à gagner pour les caisses de l'Etat, le système de fiscalité actuel. La Cour avait préconisé "un alignement progressif", également souhaité par Delphine Batho, conjugué à des mesures d'accompagnement pour les automobilistes. Le gain serait précieux pour le gouvernement qui s'est engagé à financer avec de nouvelles recettes fiscales écologiques le crédit impôt compétitivité. Pour la Fondation Hulot, l'industrie automobile doit muter et abandonner le diesel, qui n'est pas le carburant de l'avenir, comme le souligne Mathieu Orphelin.

    YANNICK JADOT.jpgDes recettes fiscales pour reconvertir le vieux parc diesel 

    Yannick Jadot, député européen EELV, qui fait partie du comité pour la fiscalité écologiste, milite lui aussi comme de juste, pour une hausse des taxes sur le gazole. Pour ne pas pénaliser financièrement les automobilistes, il  propose lui aussi un alignement progessif sur quatre ans de la fiscalité du diesel sur celle de l'essence : en 2017, les taxes seraient égales.  Comme il l'explique dans le quotidien le Parisien du 17 avril, selon lui, ce serait 1,2 millards d'euros par an de recettes fiscales supplémentaires qui pemettraient de financer la reconversion du vieux parc diesel. Ajouté au bonus écologique, cela pourrait se traduire par 3.000 € à 5.000 € d'aide à l'achat d'un véhicule neuf, répondant à la nouvelle norme Euro6 sur la polluton, en émettant moins de 90 g/CO2 par an.

    "Relancer la compétitivité d'industrie automobile"

    Pour l'eurodéputé, c'est aussi l'occasion ou jamais de sortir de ce qu'il appelle "l'exception française" du diesel. "Sortir" du diesel, permettra, selon lui, de relancer l'industrie automobile française en faisant évoluer son modèle vers la conception de véhicules aux moteurs à essence et hybrides essence/électrique plus propres, plus efficaces et moins polluants. Conformément aux attentes du marché international. Car nos véhicules diesel, l'Europe et le monde n'en veulent plus. Et c'est la Chine qui vend aujourd'hui aux grandes capitales européennes leurs bus les moins polluants...

    pot d'échappement diesell.jpg100 millions d'euros d'amende et 240.000 euros de pénalité par jour de retard...

    Le dépassement récurrent des seuils de pollution de l'air place la France en situation de contentieux européen pour 15 zones, dont Bordeaux, concernant les émissions de particules fines et pour 28 zones, concernant le dioxyde d'azote. Le pays est passible d'une amende de 100 millions d'euros dès 2016, s'il ne parvient pas à diminuer ces taux de pollution. Le contentieux européen sur le dépassement des émissions de microparticules est déjà très avancé et il n'y a que peu de chances pour qu'on y échappe. Cela pourrait se traduire non seulement par une amende mais surtout par des pénalités pour chaque jour de retard jusqu'à ce que les normes de la qualité de l'air soient respectées  Le montant pourrait être de 240.000 euros par jour. De plus, un autre contentieux est annoncé, cette fois-ci pour les dépassements de dioxyde d'azote...

    Rééquilibrer la fiscalité du diesel, un choix "gagnant-gagnant" ?

    Choisir de hausser progressivement la fiscalité du diesel pour l'aligner sur celle de l'essence obéit à un tout autre calcul que celui du gouvernement : il inclut le financement de la réorientation de la filière automobile française, qui à terme, peut recréer de l'emploi qualifié et peu délocalisable. Et il permet aussi à la France de réduire sa facture de pollueur de l'air. D'un point de vue écologique, c'est donc un choix "gagnant-gagnant".

    Cathy Lafon

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  • Gironde : une pollution mystérieuse sur la plage de Lacanau

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    Pollution sur la plage de Lacanau-Océan (Médoc) Photo Twitter, Antoine Estève

    En pleines journées "Initiatives Océans", où Surfrider appelle à nettoyer les plages du littoral de leurs déchets, ce n'est vraiment pas de chance pour la  plage de Lacanau-Océan (Médoc) où une pollution non indentifiée a été constatée ce dimanche après-midi.

    Selon un témoin, Antoine Estève, journaliste d'I-Télé et de Canal+, qui a tweeté l'information reprise par Sud Ouest.fr vers 16 h 30, il se serait agi d'une  nappe d'hydrocarbure, mesurant environ 60 mètres et les promeneurs auraient constaté une forte odeur d'hydrocarbures et pu observer des boulettes de goudron dans le sable. 

    Contactée, la Préfecture maritime de l'Atlantique basée à Brest a rectifié l'information, en indiquant qu'il ne s'agissait pas d'hydrocarbures. S'agit-il alors de plancton, de galettes d'alios ? L 'origine de la pollution n'a pas encore été identifiée. A suivre...