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Nature - Page 385

  • Palmarès de l'écologie 2013 : votre département est-il vert ?

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    La Gironde, 3ème du palmarès national de l'écologie 2013, occupe la première place pour la consommation durable. Photo archives Sud Ouest / Fabien Cottereau

    L'hebdomadaire "La Vie" vient de publier les palmarès 2013 de l'écologie en France, département par département. Si la Gironde caracole en tête des trois premiers, les résultats sont très contrastés dans la région.

    Pour la 7e année consécutive, "La Vie" a passé la performance des politiques écologiques de 96 départements au crible, selon 8 critères environnementaux : consommation durable, protection de la biodiversité, agriculture biologique, gestion des déchets, Agenda 21, énergies renouvelables, qualité de l'eau et de l'air. Les résultats ont été publiés le 15 novembre.

    Dans la région, le département où vous habitez est-il vert et fait-il preuve d'une réelle volonté écologique ?

    • La Gironde, première de la classe

    En Aquitaine, la Gironde, département éco-exemplaire, décroche presque 20/20,  avec une brillante troisième place nationale. Première pour la consommation durable, son Agenda 21, l'un des plus anciens, est aussi l'un des plus performants de France. En juillet 2013, pour la quatrième fois de son histoire, le Conseil Général girondin s'est ainsi  vu récompenser par les Rubans du Développement Durable pour son Agenda 21 et la dynamique territoriale qu'il a su impulser. La bonne qualité de l'eau est l'une des forces du département qui obtient des résultats encourageants pour les énergies renouvelables (photovoltaïque essentiellement), l'agriculture bio et la biodiversité. Ce qui le plombe, en revanche, à l'instar de bon nombres d'autres départements français, c'est la gestion des déchets : il n'est que 78ème au plan national ! Tout comme la qualité de l'air : les pics de pollution enregistrés par l'agence de la qualité de l'air en Aquitaine (Airaq) sont fréquents dans l'agglomération bordelaise.

    Très bonne élève de l'écologie, la Gironde est un peu isolée dans la région où les autres départements font beaucoup moins bien, à l'exception du Lot-et-Garonne, 10ème au classement  national, ex-aequo avec la Loire-Atlantique (Bretagne). Troisième au plan national pour l'agriculture biologique, la Dordogne, 14ème, limite la casse. Quant aux Pyrénées-Atlantiques, si elles obtiennent une très belle 2ème place pour la consommation durable, elles sont tuées par une 94ème place pour la gestion des déchets, qui les relègue à la 19ème place au plan national, tout juste au dessus de la moyenne.

    • Carton jaune pour le Gers

    palmares de l'écologie,classement,la vie,2013,département,collectivité locale,agenda 21Mauvaise surprise pour Philippe Martin, le ministre de l'Ecologie : en Midi-Pyrénées, le Gers n'est pas parmi les départements les plus écolos de l'Hexagone. Le département de l'ex président du Conseil général n'obtient qu'une 37e place. Le Gers ne se distingue que sur un critère, celui de l'agriculture biologique, où il se classe premier (source Agence bio 2012). Il ne brille pas, en revanche, dans ses classements pour les sept autres critères. D'autant plus râlant que la première place au plan national est décrochée par le département voisin de Haute-Garonne...

    • Charente et Charente-Maritime : peuvent beaucoup mieux faire

    La Charente-Maritime, 27ème, est dans le peloton de tête pour la protection de la biodiversité, mais recueille des résultats plutôt médiocres par ailleurs. Quant à sa voisine, la Charente, elle n'occupe que la  41ème place. Classée parmi les derniers départements pour l'agriculture bio, c'est sur la gestion des déchets qu'elle est la moins mauvaise (21ème).

    • Les Landes, bonnes dernières

    Lanterne rouge de la région, le département des Landes fait figure de cancre, car il n'occupe que la 81ème place nationale et fait partie des 22 départements français dont la note, en dessous de la moyenne, tourne autour de 8,5. Protection de la biodiversité, gestion des déchets, production d'énergie renouvelable, Agenda 21 : autant de matières que les Landaises et les Landais doivent bûcher d'urgence, s'ils veulent sortir du bas du tableau.

    Cathy Lafon

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  • Energie renouvelable: quatre stations de ski pyrénéennes passent au vert

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    Ouverture de la saison de ski 2012 à Artouste. Photo archives Sud Ouest, 22 décembre 2012, David Le Déodic

    Skier responsable ? Le rêve, inaccessible pour bon nombre d'écolos, tiraillés entre leur passion pour le ski alpin et les exigences du développement durable, commence à prendre forme dans les quatre stations de ski gérées par Altiservice dans les Pyrénées : elles vont commencer la nouvelle saison d’hiver avec une électricité provenant entièrement de sources d’énergie renouvelable, a indiqué le 12 novembre la société du groupe GDF Suez.

    Electricité 100% d'origine renouvelable

    Altiservice gère les domaines skiables de quatre stations sur la trentaine que comptent les Pyrénées. Elle assure ainsi l’exploitation et la maintenance des remontées et des engins, la préparation des pistes ou la billetterie à Font-Romeu Pyrénées 2000 (Pyrénées-Orientales), Saint-Lary (Hautes-Pyrénées), Guzet (Ariège) et Artouste (Pyrénées-Atlantiques) : quatre stations alimentées en électricité certifiée 100% d’origine renouvelable depuis le 1er novembre. "Elle est produite par la Compagnie nationale du Rhône et distribuée exclusivement par Enalp", deux entreprises du groupe GDF Suez, a indiqué la directrice générale d’Altiservice, Béatrice Rodriguez, lors d’une conférence de presse de présentation de la saison d’hiver.

    Une saison 2012-2013 exceptionnelle

    Altiservice, qui fait travailler jusqu’à 600 personnes au plus fort de la saison, dont environ 475 saisonniers, est confiante avant l’ouverture de la saison, malgré la crise économique. "Pour nous, la fréquentation de l’hiver prochain devrait être au moins similaire à l’année dernière, voire en augmentation ", a indiqué Béatrice Rodriguez. Or Altiservice a connu une saison passée "exceptionnelle, un enneigement exceptionnel, des résultats exceptionnels" , avec un chiffre d’affaires supérieur à 28 millions d’euros et une fréquentation de 1,2 million de journées skieurs, en augmentation de plus de 12% par rapport à l’année précédente, a-t-elle dit. Reste à savoir si la neige sera au rendez-vous cette année, la tendance étant plutôt à une diminution de l'enneigement dans les massifs montagneux français, en raison du réchauffement climatique.

    Fartez vos spatules : l’ouverture est prévue le 30 novembre à Font-Romeu, le 6 décembre à Saint-Lary, le 20 décembre à Guzet et le 21 décembre à Artouste. Il ne manque plus que la neige...

    Cathy Lafon avec l'AFP

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    • Le label Flocon Vert récompense les stations de ski engagées dans le développement durable : cliquer ICI

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  • "Il était une forêt" : voyage au coeur de la forêt tropicale

    "Il était une fois... une forêt".  Pour faire de ce conte un film-documentaire, Luc Jacquet s'est associé au botaniste et universitaire montpelliérain Francis Hallé. Résultat: "Il était une forêt" qui sort dans les salles aujourd'hui, nous invite à une plongée exceptionnelle dans la vie de la forêt amazonienne, à la découverte d'un monde sauvage resté dans son état originel, en parfait équilibre, où chaque organisme - du plus petit au plus grand - joue un rôle essentiel.

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    Les arbres sont prodigieusement vivants

    Depuis des années, Luc Jacquet (photo ci-contre) filme la nature, pour émouvoir et émerveiller les spectateurs à travers des histoires uniques et passionnantes, comme celle de "La Marche de l'Empereur ", oscar du meilleur film documentaire en 2006, ou encore du "Renard et l'Enfant". Ce nouveau film événement qu'il a voulu consacrer à la forêt, est né de sa rencontre avec le botaniste Francis Hallé, membre du Radeau des cimes, pour qui les plantes ne "végètent" pas : elles sont même plus évoluées que nous. Dans ses différents livres, le spécialiste de la canopée, aime à le raconter : les arbres sont prodigieusement vivants. Ils communiquent entre eux en émettant des parfums, et certains savent rendre leurs feuilles toxiques pour repousser les herbivores, comme l'acacia, qui change la composition chimique de ses feuilles en quelques secondes, pour se protéger des gazelles... Certains arbres "convoquent" la pluie, grâce à des molécules volatiles qui favorisent la condensation de l'eau. D'autres se clonent et se déplacent. Enfin, les arbres peuvent être immortels, car les plantes ne sont pas programmées génétiquement pour mourir, contrairement à l'homme et aux animaux. Leur fin est toujours due à des éléments externes : une inondation, un coup de froid, un bûcheron, un incendie. Mais si tout va bien, il n'y a aucune raison pour qu'ils disparaissent : le plus vieil arbre identifié à ce jour, le houx royal de Tasmanie, a 43. 000 ans...

    francis hallé.jpgLes forêts tropicales, berceau de l'humanité

    Quoi de plus vivant alors que les forêts tropicales, qui constituent 6% des terres émergées et abritent 75% de la biodiversité mondiale ?  Berceau de l'humanité et poumon vert de la planète, elles sont aussi, pour Francis Hallé (photo ci-contre), les meilleurs alliés des hommes dans la lutte contre le réchauffement climatique. D'où l'importance de les connaître et de les comprendre, afin de freiner la déforestation et d'arrêter le massacre des dernières forêts primaires: malgré les efforts entrepris pour sa conservation, l’Amazonie perd en effet en moyenne 27.000 km2 de surface boisée chaque année, à cause de la poursuite de l’abattage continuel des arbres, de l’exploitation minière et de la reconversion des terres.

    4,5 millions d'euros pour une histoire qui dure 700 ans

    Véritable plaidoyer pour la défense de notre environnement,  "Il était une forêt" nous donne justement à voir, pour la première fois, la naissance, la vie et la mort d'une forêt tropicale. Images incroyables d'arbres géants, filmés de la racine à la cime par la caméra, modélisations par ordinateur... Luc Jacquet n'a pas lésiné sur les budgets, le documentaire a coûté la bagatelle de 4,5 millions d’euros. Pour notre plus grand émerveillement: de la première pousse à l’épanouissement des arbres géants de la canopée, en passant par le développement des liens cachés entre plantes et animaux, ce ne sont pas moins de sept siècles qui vont s’écouler sous nos yeux et nous replonger là d'où nous venons. Même si nous l'avons oublié... 

    Cathy Lafon

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    • Le Radeau des cimes est le nom d'expéditions scientifiques menées par Dany Cleyet-Marrel (pilote), Francis Hallé (botaniste), Gilles Ebersolt (architecte), Patrick Blanc et Olivier Pascal (collaborateurs scientifiques) notamment, sur la biodiversité de la forêt. Elles se sont déroulées à partir de 1986 pour explorer la canopée des forêts tropicales. Site internet: www.radeau-des-cimes.org

    • La canopée est l'étage supérieur de la forêt, directement influencée par le rayonnement solaire. Elle est parfois considérée comme un habitat ou un écosystème en tant que tel, notamment en forêt tropicale où elle est particulièrement riche de biodiversité et de productivité biologique. Des arbres dits "arbres émergents" peuvent dominer de leur hauteur la canopée.