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Infrastructure - Page 91

  • Bordeaux, deuxième ville reine du vélo en France ? Pas sûr...

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    A Bordeaux, on peut apprendre à faire du vélo avec l'association Vélo Cité Photo archives Sud Ouest, 29 mai 2012, Laurent Theillet

    Selon une enquête récente du Club des villes et territoires cyclables, les Français font de plus en plus de vélo. Mais où la petite reine est-elle réellement souveraine en France ? La revue Terra-Eco s'est posée la question. Au terme d'un questionnaire adressé à 40 villes et agglomérations, elle a rendu son verdict le 28 mars dernier : Strasbourg arrive en tête, avec 200 points, suivie de Bordeaux, 171 points, talonnée par Toulouse, la voisine midi-pyrénéenne, avec 169 points. Viennent ensuite Nantes (153 points) et Grenoble (150 points). Limoges, le Havre et Nice sont les trois grandes perdantes du classement.

    vélo hauteur 00588.jpgLe classement de Terra-Eco est-il fiable à 100 % ?

    Pour Bordeaux, une deuxième place derrière Strasbourg, c'est flatteur. Mais est-ce bien mérité ? La question peut se poser. En effet, l'enquête de Terra-Eco assure ne prendre en compte que les données purement bordelaises, à l'inverse des autres villes où les chiffres concernent l'agglomération. Mais si l'on regarde dans le détail les données exploitées par Terra-Eco, on s'aperçoit que ce sont bien les chiffres de l'agglo qui sont analysés, au moins en grande  partie. Ainsi, concernant le VCub, le vélo en libre service bordelais, le nombre d'abonnements donné est celui de l'agglo (15.000), alors que le nombre de stations considéré est bordelais : 99. Pour l'agglo, c'est 139. L'aide à l'achat d'un VAE (vélo à assistance électrique) également mentionné, c'est une aide de la Cub, l'intégration du vélo dans le système de  transport en commun aussi. En revanche, les chiffres des pistes cyclables sont bien ceux de Bordeaux (150 km d'aménagements et 41 km de pistes cyclables, pour la Cub c'est 6 et 10 fois plus). Quant à la part modale du vélo (le pourcentage d'usagers se déplaçant à vélo) était de 4 % en 2012 dans l'agglomération, alors que le chiffre retenu par Terra-Eco est de 6,5 %. On l'estime pour Bordeaux, la ville-centre, à 10 %, mais cela reste une estimation.

    Tout ça fait un peu désordre. Les mêmes données rapportées à l'échelle de la population de l'agglo (843.425 habitants) n'ont évidemment pas le même sens confrontées à la seule population bordelaise (239.157 habitants). Sans parler de la superficie des territoires. Si Bordeaux guigne le maillot jaune strasbourgeois, elle est encore loin du compte. Et il n'est pas si sûr qu'elle l'emporte sur Toulouse...

    Agglo bordelaise : "Bien, mais peut mieux faire"

    Ce qu'il y a de sûr, c'est que l'usage du vélo a bien progressé sur l’agglo (+ 70% en 10 ans). Le cycle est devenu un enjeu majeur de la mobilité bordelaise et les deux principales collectivités locales, la mairie de Bordeaux et la Communauté urbaine de Bordeaux (la Cub) font assaut de propositions toutes plus alléchantes les unes que les autres, afin d'équiper le cycliste potentiel local du deux roues idéal adapté à son cas particulier. Mais il reste encore bien des progrès à faire avant de pouvoir prétendre endosser le maillot jaune des villes cyclistes... Explications, avec Clément Rossignol, le "Monsieur vélo" de la Cub, vice-président en charge des déplacements doux.

    Les bons points...

    vcub 2.jpgLe vélo en libre service, le VCub, est un motif légitime de fierté pour l'agglomération bordelaise, où il est de plus en plus populaire. Pour l'écologiste Clément Rossignol, les chiffres sont éloquents : 2,2 millions de déplacements en 2012, en hausse de 10 % par rapport à 2011 ; 15.000 abonnements au VCUB ; 6.000 emprunts par jour ; 139 stations ; 800 nouveaux vélos attendus cette année  qui vont se rajouter au parc actuel de 1.300 vélos ; une dizaine de nouvelles stations devraient également voir le jour.

    pibal.jpgLa ville-centre d'Alain Juppé, qui fait la promotion du vélo depuis 1995-2001, propose en outre 3.500 vélos en location. Elle s'apprête à les booster avec un nouveau vélo, le "Pibal- percheron" conçu par le designer Philippe Starck et offert au maire de Bordeaux le 20 février dernier. Coïncidence, le jour-même, la  Cub de Vincent Feltesse lançait une campagne publicitaire pour l'aide à achat de vélo : "Bougez, la Cub vous aide".  Depuis le 1er octobre 2012, l'agglo aide financièrement (jusqu'à 25 % de l'achat) les habitants de l'agglo à s'équiper de vélo pliants (pour prendre les transports en commun) ou électriques (pour les longs trajets et les côtes), en fonction des ressources.

    tourne droite.jpgEnfin, s'ils existent aussi ailleurs, les rues en double sens cyclable pour les vélos, de même que les tourne-à-droite au feu rouge, sont deux autres bons points de l'agglo qui méritent d'être développés.

    ... et les mauvais : les pistes cyclables et le stationnement

    Malgré la multiplication du nombre d'arceaux (5.200) le stationnement reste vélo garé desossé1.jpgdifficile et trop peu sécurisé. Aussi, la Cub veut-elle accroître le nombre de vélo parcs (17 aujourd'hui), développer les places vélos dans les parkings de l'agglo (à doubler d’ici 2014) et dans les parcs relais, encourager la création de parkings sécurisés collectifs privés et augmenter encore le nombre d’arceaux.

    vélo bande cyclable.jpgSurtout, les cyclistes manquent toujours cruellement de pistes cyclables ou de parcours à vélo sécurisés... Une étude commandée par la Cub en 2012 au cabinet Erea conseil, abondait dans ce sens : le maillage en pistes cyclables est plutôt dense, avec 652 km de linéaire cyclable, dont 400 km de pistes et de bandes cyclables (dont 150 km d'aménagements et 41 km de pistes cyclables à Bordeaux). Mais il est trop discontinu pour être efficace, avec de nombreux "trous" dans les itinéraires balisés, qui ne sécurisent pas les cyclistes, quand ils ne les découragent pas carrément. Sans compter les "vrais trous" dans les chaussées... Ainsi à Bordeaux, à titre d'exemple, les rues Kléber, Leyteire, Planterose et Menuts sont bien connues des cyclistes bordelais pour leur côté rapiécé et "sauvage" (il y en a d'autres, hélas). Les zones périphériques sont négligées et certains points à fort trafic vélo potentiel sont mal desservis en pistes et très mal équipés en arceaux : le campus, l'hôpital (CHU)...

    A Strasbourg, un "périph" pour vélos : une grande première en France


    Strasbourg, la capitale française incontestée du vélo, avec une moité de la voirie aménagée pour les cycles (dont bon nombre de pistes séparées de la route) va prendre encore de l'avance. Elle prévoit cet été de nouveaux aménagements en faveur des cyclistes, dans le cadre d'un projet de réseau hyperstructurant, appelé Réseau Express VÉlo (REVE) L'agglomération compte pourtant déjà 560 km d'aménagements cyclables pour une superficie de 315,93 km2 et son réseau continue de s'accroître en moyenne d'environ 10 km par an... Elle veut désormais mettre en place un périphérique  pour vélos, avec des portes identifiées et des connexions avec des radiales qui permettront de desservir l'ensemble du territoire en moins de 30 minutes. L'idée étant de favoriser l'usage du vélo sur des trajets plus longs, comme c'est le cas à Copenhague. Selon Alain Jund, adjoint écolo en charge de l'urbanisme à Strasbourg, "le vélo ne représente encore que 8% des trajets": l'objectif, avec ces aménagements est de porter ce chiffre à 16% à l'horizon 2025".

    clément rossignol614.jpgA quand un "grand contournement" pour vélos dans l'agglo bordelaise ?

    Clément Rossignol rappelle que l'objectif de l'agglo bordelaise est de passer de 4% à 15% des déplacements à vélo en 2020. Le potentiel est là : 46% des déplacements en voiture font actuellement moins de trois kilomètres.  Les cyclistes ont désormais l'embarras du choix pour s'équiper d'un vélo. Mais pour convaincre ceux qui hésitent encore à mettre le pied au pédalier, il faut leur faciliter la vie et la rue. Il est temps de passer à l'étape suivante qui consisterait, pour Bordeaux et la Cub à proposer aussi aux cyclistes les voies sécurisées qui vont bien pour faire rouler VCub, Pibal, VAE, vélos pliants... et vélos tout court.

    "Relier les pôles de vies et créer des "autoroutes" à vélo", à l'instar de Strasbourg, Clément Rossignol, fait partie de ceux qui en rêvent depuis au moins 2011. L'idée est là, il faut la concrétiser. Mais localement, ce qui agite la majorité des élus, ce sont plutôt les embouteillages sur la rocade. Et quand on parle "périphérique" et "grand contournement" à Bordeaux et en Gironde, on pense encore voiture... et pas vraiment vélo. Il est vrai que l'agglo bordelaise est la deuxième ville la plus embouteillée de France après Marseille, selon le classement réalisé début avril par Tomtom, qui s'appuie sur les données réelles de temps de déplacement collectées entre avril et juin 2012. Ce n'est pas la seule solution, mais davantage de cyclistes permettrait à coup sûr de lutter contre la thrombose routière... et la pollution de l'air.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • L'enquête de Terra-Eco sur "Le Top 5 des Villes où il fait bon pédaler" : cliquer ICI
    • L'enquête préalable de la Cub pour une définition de la politique vélo : cliquer ICI
    • Le site du vélo à Strasbourg : cliquer ICI
    • Le projet d'autoroutes du vélo de Strasbourg : cliquer ICI

    REPERES

    • Le vélo en France, c'est : 3 millons de cycles vendus par an. 14 % de personnes qui disent utiliser le vélo pour aller au travail, à l'université ou faire ses courses.  Un parc de 150.000 vélos électriques appelé à se développer, notamment avec les "trois-roues". Les Français font davantage de vélo, mais n'en achètent pas plus : ce sont les systèmes de vélo en libre-service, comme le VCub à Bordeaux, qui profitent de cet engouement (enquête Club des villes et territoires cyclables 2013).

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  • Transport urbain. Un "aérotram" pour relier l'aéroport de Mérignac?

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    Le téléphérique aérien de Londres a été inauguré en juin 2012 par le maire, Boris Johnson, juste avant les Jeux Olympiques. Photo DR

    A Toulouse, le projet d'un téléphérique urbain, l'"Aérotram", est né en octobre 2012. Dans l'agglomération bordelaise, Michel Sainte-Marie propose à son tour d'installer un mode de transport similaire pour relier l'aéroport situé à Mérignac, la ville dont il est le maire. 

    Quelle desserte de l'aéroport pour les transports en commun ?

    A Bordeaux, la question de la desserte de l'aéroport par les transports en commun, longue et peu pratique aujourd'hui, fait débat depuis des années. Pour l'améliorer, il n'y a pas trente-six solutions : il faudrait rallonger la ligne entre les Quatre Chemins, à Mérignac et l'aéroport, situé de l'autre côté de la rocade bordelais. Soit 4 km en ligne droite. Mais quel mode de transport collectif sur cette ligne ? Un bus sur une voie en site propre ? Un tram, bien plus coûteux, comme le demande Alain Juppé, maire de Bordeaux ? En ces temps de rigueur budgétaire, rien n'est encore tranché. Mais le besoin est là, de plus en plus pressant : gagner du temps de transport pour les usagers, certes, mais aussi réduire la pollution engendrée par le trafic automobile et les émissions de gaz à effet de serre est une autre urgente nécessité pour la Cub. Sanitaire et climatique.

    sainte marie.jpgEt si on construisait plutôt un "aérotram" ?

    Hier, le maire de Mérignac, a proposé une solution alternative, en marge de la cérémonie de soudure du premier rail de l'extension du tram sur sa commune : et pourquoi pas un "aérotram"?

    "Aérotram", kesako ? Il s'agit d'un transport urbain aérien par câble,  petit frère du téléphérique,  tram aérien, télécabine et métrocâble déjà connus.

    Brest, Toulouse, Barcelone, New York, Singapour, Rio de Janeiro, Londres...

    transport en commun,téléphérique aérien,intermodalité,aéroport,tramway,bus,téléphérique,collectif,mérignac,bordeauxEn France, Grenoble dispose déjà d'un téléphérique urbain, depuis 1934. Deux grandes villes françaises, Brest et Toulouse viennent d'opter aussi pour cette modalité, intégrée dans l'offre de transport en commun de leur territoire, rejoignant ainsi le club prestigieux mondial de grandes métropoles qui, comme BarceloneNew York, Rio de Janeiro, Singapour, Taipe, Caracas, Portland, Cologne et, depuis les les JO, Londres (ci-contre) disposent déjà d'un téléphérique urbain. A Brest, les études ont déjà commencé, afin de franchir la rivière qui traverse la ville en téléphérique en 2015.

    L'"Aérotram" de Toulouse


    Projet de téléférique à Toulouse par teletoulouse-wizdeo

    A Toulouse, c'est le nom du téléphérique qui doit relier trois sites en 2017, l'Oncopole, le CHU de Rangueil et l'UPS. Le projet a été présenté le 9 octobre 2012, lors d'un colloque sur les transports aériens par câble.

    Comment ça marche ?

    Reliée à trois câbles (deux de support et un de traction) sur cinq pylônes, la ligne de 2,6 km de long, comportera trois gares aériennes (Oncopole, CHU et UPS) desservant ainsi trois sites médicaux et universitaires majeurs en dix minutes (avec une fréquence d'une minute et demi en heure de pointe), au lieu d'une demi-heure à trois-quarts d'heure par la route actuellement (route d'Espagne, périphérique sud, chemin des étroits et coteaux de Pech David ou route de Narbonne).

    "Le moyen de transport le plus écologique"

    A Annecy, un projet de transport par câble entre Annecy et La Balme de Sillingy, le FIL, est également né. Il n'a pas encore été adopté par les collectivités locales. Son objectif : désengorger un des plus beaux endroits des Alpes asphyxié par circulation automobile. Pour les concepteurs du FIL, ce type de transport est aujourd'hui la meilleure solution pour assurer une mobilité écologique et durable.

    44 millions d'euros à Toulouse

    Pour Michel Sainte-Marie, "l'aérotram peut s'inscrire dans un paysage urbain en pleine mutation".  Il est moins coûteux qu'un tram et bien plus souple : sa fréquence et sa capacité s'adaptent aisément aux flux variables d'usagers de la zone aéroportuaire et hôtelière.

    Deux fois moins cher qu'un tramway classique

    A Bordeaux, aucun chiffrage n'a pour l'heure encore été établi, ni aucune étude de faisabilité concrète étudiée. Trop tôt.  On a cependant un élément de référence avec Toulouse, où le projet  de liaison aérienne remplace les projets pharaoniques, pont et tunnel autoroutier, imaginés un temps pour franchir à la fois Garonne et coteaux de Pech David. Selon le maire de la ville, Pierre Cohen, "cette liaison aérienne permettra un transport en commun rapide et efficace en maillage avec le reste du réseau Tisséo". A quel prix ? L'appel d'offres pour désigner fabricant et architecte conseil pour ce projet s'élève à 44 M € tout compris. Soit deux fois moins cher qu’un tramway classique. 

    La Cub va-t-elle s'intéresser à cette alternative très écologique au duo classique bus/tram, au moins pour en étudier faisabilité et opportunité ?

    A suivre.

    Cathy Lafon

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    • Les téléphériques urbains : dossier réalisé par les élus Modem à Nantes : cliquer ICI
  • Fukushima: une nouvelle fuite d'eau hautement radioactive

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    Des employés de TEPCO à la centrale de Fukushima  Photo AFP

    Après l'annonce samedi d'une fuite de 120 tonnes d'eau hautement radioactive d'un réservoir de la centrale nucléaire de Fukushima, au Japon, qui ont contaminé les sols environnants, l'opérateur du site, Tokyo Electric Power (Tepco) la compagnie gérante de la centrale accidentée de Fukushima fait état ce dimanche d'un nouvel écoulement  d'eau contaminée dans le sol, depuis un réservoir de stockage souterrain.

    Des éléments radioactifs décelés autour des réservoirs

    Pour la première fuite, des éléments radioactifs ont été décelés dans de l'eau accumulée entre le sol autour de la cuve et la couche externe d'un revêtement imperméable au fond du réservoir. Tepco, qui n'a pas précisé pas depuis quand le réservoir fuyait, a dit prévoir de transvaser les 13.000 mètres cubes d'eau restants dans d'autres cuves au cours des deux prochaines semaines.  Selon l'opérateur, des éléments radioactifs ont également été détectés autour d'une seconde cuve. Cette eau va-t-elle s'écouler dans la mer, située à 800 mètres du réservoir, et déjà fortement radioactive par l'accident de la centrale en mars 2011 ? Non, selon l'agence de presse japonaise Kyodo. Ces réservoirs, des trous creusés dans le sol après la catastrophe de mars 2011, sont entourés de panneaux étanches censés empêcher l'eau de s'écouler dans la terre.

    Les problèmes s'accumulent sur le site de Fukushima

    Deux ans après le séisme et le tsunami qui ont provoqué la plus grande catastrophe nuncléaire de l'histoire de l'humanité, les incidents se multiplient sur le système de refroidissement mis en place dans l'urgence pour tenter de maîtriser les réacteurs, dont le coeur est entré en fusion.

    Vendredi 5 avril, c'est le système de refroidissement de la piscine d'entreposage de barres de combustible qui s'est arrêté pendant environ trois heures sur le réacteur n°3. Il s'agissait de la deuxième panne en trois semaines dans le système de circulation de l'eau de mer utilisée pour refroidir le combustible usagé, qui serait survenue  à la suite d'une avarie vraisemblablement provoquée par des travaux pour empêcher la récidive de la grave panne d'électricité survenue les 18 et 19 mars.

    pollution,nucléaire,fukushima,incident,fuite d'eau,réservoir,tepcoUne panne de courant survenue lundi 18 mars peu avant 19h00 heure locale (10h00 heure française), avait en effet contraint Tepco, l'opérateur Fukushima Daiichi à suspendre le refroidissement de trois piscines de stockage de combustible usagé. La piscine du réacteur 4  qui contient le plus de barres de combustibles (1.330 barres de combustible usagé, et 200 barres de combustible non utilisé), n'a pu à nouveau être refroidie que le mercredi 21 mars, alors que la température montait d'heure en heure. A l'origine, une panne d'électricité provoquée par un rat, qui  avait fait jonction entre deux connecteurs électriques et causé un court circuit dans les distributeurs de courant qui alimentent plusieurs systèmes de refroidissement des piscines de désactivation des assemblages de combustible usé.

    Un travail de Sisyphe

    Cette semaine, plusieurs autres incidents se sont produits, à cause notamment d'erreurs de manipulation d'équipements, les travailleurs oeuvrant à l'extérieur dans des conditions très difficiles, en combinaisons de protection et masques intégraux. Les pannes et incidents à répétition montrent que leur travail s'apparente à celui de Sisyphe... La situation de la centrale de Fukushima est considérée comme stabilisée depuis décembre 2011, mais le site reste très fragile, notamment en cas de nouveau séisme et tsunami.

    Cathy Lafon

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