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Infrastructure - Page 90

  • Tourisme insolite en Gironde : dormir dans un hibou, un nuage, un hamac, une étoile... c'est possible !

    refuge hibou 1.jpg

    "Les Guetteurs", refuge-hiboux créé par Bruit du Frigo/Zebra3, en partenariat avec la Cub et la marie de Bèges (Gironde) Photo Bruit du Frigo DR

    refuge hibou 3.jpgCoucou, hiboux, coucou, hiboux, coucou... En bordure de Garonne, derrière le centre commercial des Rives d'Arcins, les marcheurs amateurs de nature peuvent à nouveau nicher dans un refuge-hiboux. Depuis le 1er mars, "Les Guetteurs", trois hiboux accolés qui forment l'un des quatre refuges péri-urbains mis en place sur l'agglomération bordelaise, ont repris du service.

    Refuge péri-urbain, refuge-hiboux, kesaco ?

    Les  refuges péri-urbains de la Cub (Communauté urbaine de Bordeaux) sont des lieux-oeuvres d'art conçus et réalisés par les collectifs artistiques bordelais Bruit du Frigo et Zébra3, co-financés par la Cub et les communes qui les accueillent.  Tous différents, ils ont comme dénominateur commun la magie des randonnées en pleine nature et des nuits à la belle étoile. Ils servent d'étapes aux randonneurs de la future « boucle verte » qui permettra de faire le tour de l'agglomération bordelaise à pied.
     
    Nuage, hamac, hiboux, belle étoile...
     
    refuge nuage.jpgLa boucle verte n'est pas encore bouclée. Cependant, les artistes bordelais ont déjà réalisé quatre refuges péri-urbains, d'une belle gaieté poétique : Le Nuage (ci-contre) à Lormont, au Parc de l’Ermitage, est le premier à avoir vu le jour, en 2010. Le Hamac, au Parc de Mandavit, à Gradignan est né en 2012, de même que La Belle étoile, conçu par Stéphane Thidet au Bois de la Burthe, à Floirac  et les Guetteurs-hiboux béglais. Neuf autres refuges sont encore en projet.
     
    Vive le tourisme vert péri-urbain !
     
    Pour Bruit du Frigo et Zebra3, "les métropoles urbaines, à l’instar des grands espaces naturels, offrent une diversité de paysages propices à l’aventure et à l’exploration. Elles sont de véritables terres de randonnée". De même qu'on assiste au développpement  de l'agriculture péri-urbaine, on voit émerger de nouvelles pratiques de loisirs et de culture, comme la randonnée péri-urbaine. L'exotisme est aux portes de la ville : pourquoi prendre l'avion pour des destinations improbables ? En plus,  il n'y a pas plus écologiquement correct que la rando urbaine. Zéro émission de gaz à effet de serre, bilan carbone top et on fait de l'exercice : il faut 5 à 6 jours pour faire le tour de l'agglo bordelaise à pied.

    refuge hibou dedans.jpgDormir dans des nids, en amoureux ou en famille
     
    Revenons à nos hiboux béglais. Installés à l’emplacement d’un ancien carrelet, ils bénéficient d’un ponton et d’une terrasse surplombant la Garonne. Classe. Visibles de loin,  « Les Guetteurs »  ont été conçus par Bruit du Frigo et Zebra3 comme "des animaux magiques et totémiques". Trois hiboux regroupés dos à dos, nous observent et veillent sur le fleuve. Le dessin est inspiré des brachyotes, ces hiboux des marais qui nichent au sol.  Quant à nous, pour dormir, dans nos hiboux en bois de mélèze, on niche dans des couchages ronds et ludiques situés en hauteur, dans les têtes, qui offrent des points de vue variés sur le paysage du fleuve. Dont une vue imprenable sur l'île d'Arcins et un calme non moins imprenable, à deux pas de la frénésie du centre commercial d'Arcins...
     
    Un refuge, comme à la montagne

    Palaces quatre étoiles addicts s'abstenir: il s'agit bien de refuges. On apporte avec soi sacs de couchage, couvertures, nourritures,  boissons, lumières... Et si on doit faire un brin de toilette, ce sera dans l'eau du fleuve : les Guetteurs n'offrent ni eau ni électricité. Il y a toutefois des toilettes à proximité : développement durable oblige, elles sont sèches.

    La Guinguette éphémère

    On ne s'ennuie pas dans le coin. A la belle saison, de juillet à septembre, les "Guetteurs" ont pour voisin Alain Sallèle du bar l'Avant-Scène, à Bordeaux, qui débarque avec sa bande pour faire vivre sur les rives d'Arcins une Guinguette éphémère, qui propose des concerts tout l'été, des boissons et une nourriture composée de plats simples mais goûteux, servis dans un cadre convivial et rafraîchissant. La question des repas est réglée.

    Cathy Lafon

    A LIRE AUSSI 

    PLUS D'INFO sur Bruit du Frigo/Zebra3 : cliquer ICI

    LES REFUGES PERI-URBAINS DE LA CUB : COMMENT CA MARCHE ?

    Le principe est le même pour tous les refuges. L'hébergement est gratuit, on réserve pour une nuit. Le nombre de places varie.  En échange d'un chèque de caution de 100 euros,on vous remet les clés du refuge où vous pourrez passer la nuit (de midi à midi, comme à l'hôtel. Le lendemain, vous ramenez les clés et on vous rend le chèque.

    refuge hibou 2.jpgLes Guetteurs.6 places. Infos et réservations  : Service culturel de Bègles - Tél : 05 56 49 95 95 - 77 rue Calixte Camelle, 33130 Bègles. Accès : Bus ligne 36 / 11 arrêt Rives d’Arçins. 

     

    refuge nuage.jpgLe Nuage.  7 places. Infos et réservations Office de tourisme de Lormont  Tél : 05 56 74 29 17
    Horaires : Lundi 13h30/ 17h Mardi/ mercredi/ jeudi: vendredi 9h/ 12h30-13h30/ 17h Samedi 9h/ 12h30.

    refuge étoile.JPGLe Hamac. 6 places. Infos et réservations : Point Info Tourisme - Tél : 05 56 89 06 36 - 7 place Bernard Roumégoux, 33170 Gradignan. Horaires : Du mardi au vendredi : 10h – 12h30 et 14h – 18h30 / Samedi : 10h – 12h30. Accès : Tram B station Peixotto puis Lianes 10 arrêt Prieuré de Cayac.

    refuge étoile.JPGLa Belle Etoile. 8 places. Infos et réservations :  Office de tourisme de Lormont 4 avenue de la Libération 33310 Lormont Tél : 05 56 74 29 17-Horaires : Lundi 13h30-17h / Mardi, mercredi, jeudi, vendredi 9h-12h30 et 13h30-17h / Samedi 9h-12h30. Accès au refuge : Tram A station Floirac Dravemont.

  • New York fait sa révolution verte : c'est avec ARTE, ce soir, dans "Naturopolis"

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    New York "la verte" cultive ses jardins.  DR ARTE

    Jamais autant d’êtres humains n’ont vécu en milieu urbain (la moitité de l'humanité) et jamais la flore et la faune n’ont autant investi la ville. Comment les mégalopoles préparent-elles cette mutation qui réintroduit le vivant dans la cité et de quelle façon anticipent-elles les enjeux environnementaux du XXIe siècle ?

    Réponse avec "Naturopolis", une série documentaire en quatre volets qui s'interroge sur les défis environnementaux des villes de demain  et passe au crible les projets et mutations de quatre grandes mégalopoles : New York, Rio de Janeiro, Paris et Tokyo. Sur la chaine Arte, comme il se doit.

    New York donne le coup d'envoi ce soir, à cette exploration inédite de la biodiversité au coeur de la grande ville

    Le mouvement écologique qui unit les citoyens, les politiques, les scientifiques, les artistes, les architectes… à travers les grandes villes du monde, passe aussi par New York, qui se prépare à devenir, demain, une ville durable, issue de la recréation d'une reconnexion harmonieuse et créative entre le monde urbain et la nature.

    documentaire,télévision,chaine arte,new york,ville,projetUne révolution "durable" indispensable pour survivre

    Comment la nature a-t-elle façonnée la mégalopole américaine ? Comment la ville a-t-elle longtemps oublié ou détruit cette nature ? Comment la nature l’a-t-elle rattrapée ? Quels sont les hommes qui, au coeur de la ville, ne vivent que pour la nature ? Et pourquoi une ville comme New York ne peut-elle survivre que si elle invente un nouveau pacte avec l’environnement, en acceptant de faire sa révolution « durable » ? Autant de questions auxquelles répondent Bernard Guerini et Mathias Schmitt, auteurs du documentaire en nous projetant au coeur trépidant d'un développement durable urbain au futur ambitieux, innovant et créatif.

    Une "Grosse Pomme" bien "verte"

    documentaire,télévision,chaine arte,new york,ville,projetLa "Grosse pomme" est déjà aujourd'hui bien plus verte qu'on ne se l'imagine si on n'y a jamais mis les pieds. Les touristes qui ont la chance de la visiter reviennent étonnés par la mutation écolo de l'énorme cité. NYC n'a plus rien de Gotham, l'inhumaine et minérale ville des comics américains des années 1950. Petit inventaire d'heureuses découvertes : de nombreuses pistes cyclables sont apparues dans la ville ou l'on peut aussi louer des vélos. Une promenade piétonnière et cycliste est aménagée sur Brooklyn Bridge. Une ancienne ceinture de chemin de fer aérienne, la "High Line" (photo ci-dessus), a été transformée en une promenade et un extraordinaire jardin suspendu dans les quartiers ouest.  Et les New Yorkais espèrent maintenant se doter d'une " Low Line" avec le premier parc public souterrain au monde qui naîtrait de la végétalisation d'une ancienne station de trolleybus abandonnée depuis soixante ans, dans le quartier de Lower East Side. La pointe du sud de Manhattan est devenue un espace jardiné et arboré ouvert sur l'océan et les jardins de poche fleurissent à tous les coins de rue...

    documentaire,télévision,chaine arte,new york,ville,projetNYC 2030 : le plan "vert"

    Mais Michaël Bloomberg, le maire de NYC la trépidante, qui vit nuit et jour à plus de 100 à l'heure, ne se contente pas des ces avancées vertes. En 2007, il a concocté pour sa ville un véritable projet de développement urbain durable. Objectif :  construire une cité plus "verte", prête à accueillir plus d'un million de nouveaux habitants d'ici 2030... Ca rappellera quelque chose aux Bordelais, dont l'agglomération veut, elle, atteindre plus modestement le million d'habitants en 2030... Avec aussi d'importants enjeux liés au développement durable.

    Des projets urbains éco-visionnaires

    documentaire,télévision,chaine arte,new york,ville,projetPour une mise en appétit, parmi les projets de Michaël Bloomberg à découvrir ce soir, trois d'entre eux sont particulièrement éco- révolutionnaires. L'Oyster-tecture veut installer un banc d'huîtres autour de NYC, afin d'atténuer les fortes vagues de l'océan et améliorer la qualité des eaux grâce à la biofiltration. Une des plus grandes décharges urbaines, située dans les marais de Staten Island, deviendra le plus grand parc de New York, d'ici 20 ans : Fresh Kills Park sera trois fois plus grand que Central Park... Enfin New York comptera une nouvelle éco-bio tour, Dragonfly (photo ci-contre). Construite sous la forme d'une aile de libellule. Imaginez un Central Park à la verticale, abritant les multiples fonctions qui font la vie d’un quartier : des épiceries, des cinémas, des espaces de bureaux, des espaces de logements, des crèches, des piscines suspendues. Le tout, plongé dans un milieu agricole étagé à la verticale...

    A vos télés : ce soir, on croque la "Grosse pomme" avec Arte !

    Cathy Lafon

    • "Naturopolis. New York, la révolution verte" : ARTE, dimanche 21 avril à 20h45. Rediffusions : mercredi 24.04 à 14h20 ; samedi 27.04 à 16h10.

    REPERES  Les chiffres verts de New York

    • Au printemps et à l’automne plus d’1 million d’oiseaux migrateurs traversent la ville chaque année, dont 90 000 meurent en percutant les tours.
    • Il y a environ 200 espèces de poissons dans le port de New-York.
    • Central Park compte plus de 100 espèces végétales comestibles.
    • 407 ans : l’âge du plus vieil arbre de New York.
    • 1 parc naturel en plein coeur de la ville : Jamaïca Bay, le seul parc national urbain des États-Unis.
    • Apparus dans les années 1970 à New York, la ville compte aujourd’hui plus de 1000 jardins communautaires entretenus par les habitants du quartier.
  • Sûreté nucléaire en France: "un nombre trop important d'anomalies", pour l'ASN

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    Le chargement du container de MOX, mercredi 15 avril, à Cherbourg. Photo AFP

    L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a présenté le 16 avril son rapport sur «L'état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2012 ».

    Avec un bilan plutôt mitigé pour Areva, le transport des matières radioactives et la sûreté des réacteurs d'EDF. Et, plus original, une invitation très claire de la part de son président, Pierre-Franck Chevet, à entrer dans la transition énergétique, pour anticiper l'arrêt des centrales vieillissantes...


    Présentation du Rapport 2012 de l'ASN 

    "Des déchets anciens stockés en vrac"

    Hasard du calendrier, c'est le 16 avril, le jour où la France convoyait sous haute surveillance dix tonnes de Mox, un combustible nucléaire hautement radioactif, entre l'usine Areva de Beaumont-Hague et le port de Cherbourg, que l'ASN présentait son rapport. Selon l'Autorité, le nombre d'incidents liés au transport de matières radioactives a doublé en 2012. Quant à la gestion par Areva, sur son site de retraitement de La Hague, du planning de reprise des déchets anciens, l'ASN note qu'ils sont «stockés en vrac, sans conditionnement définitif». La gestion d'Areva, elle, a « dérivé ».

    Le Mox d'Areva repart vers le Japon

    Composé de plutonium et d'uranium, le Mox est issu du retraitement de déchets nucléaires opéré dans l'usine de la Hague (Manche). En dépit des manifestations des opposants écolo, Areva va recommencer à expédier  par la mer cette cargaison à très haut risque vers le Japon, alors que seules deux centrales nucléaires ont redémarré depuis la catastrophe de Fukushima, en mars 2011.

    "A la demande de la France"

    Du Mox, donc. Un cadeau pour le moins embarrassant pour l'Empire du soleil levant. Mais comme n'importe quel quidam dont les poubelles ne seraient plus vidées par le service de collecte de sa commune depuis plusieurs mois, Areva est débordée par ses déchets "encombrants". Sauf que, en l'occurrence,  les déchets de l'industrie nucléaire retraités et stockés à La Hague et qui n'ont pas pu être envoyés au Japon depuis deux ans, sont un zeste plus dangereux que ceux d'un Français moyen. Pas vraiment enthousiaste, le client d'Areva, la compagnie japonaise Kansai Electric Power, a précisé dans un communiqué que « l'envoi de combustible se faisait à la demande de la France, qui cherche à mettre fin à son stockage prolongé », mais que son « utilisation restait encore incertaine ». Prévu initialement en 2011, ce type de transport que contrôle l'ASN (photo ci-dessus) avait été retardé après la catastrophe de Fukushima.


    Contrôle n°193 : le transport des substances... par ASN_Publications

    "Une ingérence de la France inacceptable"

    Ce qui fait dire à  Sébastien Blavier, chargé de campagne énergie pour Greenpeace France que  «l'ingérence de la France est inacceptable : elle livre au Japon du Mox pour le forcer à redémarrer ses réacteurs ». Par ailleurs, ce combustible dangereux devra être stocké pour un temps indéfini sur le site de la centrale. Alors, on peut se poser la question  : est-ce bien raisonnable ?

    "Un nombre trop important d'anomalies" dans les 58 réacteurs d''EDF

    Pour revenir à nos moutons nucléaires français, le bilan de l'autorité de contrôle est « globalement assez satisfaisant ». Pas terrible pour un secteur comme celui de l'atome,  qui doit se réclamer de l'excellence. Le satisfecit des sages est pour le moins mitigé, car l'ASN pointe, notamment, « un nombre trop important d'anomalies » dans les 58 réacteurs exploités par EDF. L'an passé, toutes activités nucléaires confondues, 1.822 « événements significatifs » ont été déclarés. Les chiffres sont en augmentation par rapport à 2011, pour les installations nucléaires de base (+ 7 %) comme pour les sources médicales et industrielles (+ 11 %).

    fessenheim afp.jpg"Anticiper la transition vers de nouveaux moyens de production d'électricité"

     Évoquant le débat en cours sur la transition énergétique, le président de l’ASN, Pierre-Franck Chevet, a rappelé qu’une anomalie générique pourrait conduire l’ASN à exiger l’arrêt simultané de plusieurs réacteurs. « Il faut que le système électrique français dispose de marges pour faire face à cette situation plausible ». « Il faut aussi prendre en compte le fait que les centrales nucléaires ont une durée de vie limitée, dont la prévision est difficile et qui ne sera pas nécessairement la même pour tous les réacteurs. Il est donc important d’anticiper la transition vers de nouveaux moyens de production permettant de couvrir la demande d’électricité future » a ajouté le sage des sages du nucléaire.

    "Impliquer les parties prenantes dans l'élaboration des décisions"

     « La transparence est une obligation fondamentale d’une Autorité de sûreté. Cela ne suffit pas : il faut susciter les débats avec l’ensemble des parties prenantes et promouvoir leur implication dans l’élaboration des décisions » a-t-il conclu.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Rapport 2012 de l’ASN : " L’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France" : cliquer ICI