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Infrastructure - Page 76

  • Transport : dans la région, cinq projets seraient suspendus à l'avenir de l'écotaxe

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    Le projet de tram sur pneus de l'agglomération bordelaise, sur le modèle de celui de la RATP (notre illustration), fait partie des projets qui seraient liés au sort de l'écotaxe. Photo archives AFP

    Selon une information exclusive donnée lundi 3 mars par "France info", au total, 120 projets de transports en commun, dont cinq dans la région, seraient actuellement liés au sort de l'écotaxe, suspendue au mois d'octobre dernier par Jean-Marc Ayrault.

    écotaxe1.jpgCes grands aménagements devaient en effet être financés en partie par les 450 millions d'euros de recettes prévus dans le cadre de la taxe verte reportée par le gouvernement, après avoir été contestée avec virulence par le mouvement des "Bonnets rouges" et les transporteurs routiers.

    450 millions d'euros en moins dans les caisses de l'Etat

    Les partisans du maintien de l'écotaxe avaient prévenu : reporter ou annuler cet impôt ne serait pas sans conséquence sur les aménagements des infrastructures de transports destinées à promouvoir les alternatives aux déplacements routiers, polluants et responsables de l'accroissement de l'effet de serre, et à améliorer les services de transport public rendus aux usagers. La liste que France info s'est procurée, récapitule tous les projets de lignes de tramway, de bus, métro ou navettes fluviales qui ont répondu à l'appel à projet du ministère des Transports l'an dernier et que l'Etat devait financer, dès cette année, en partie, grâce aux 450 millions d'euros de recettes de l'écotaxe. Depuis le report de celle-ci, suite au mouvement des "Bonnets rouges", ces projets dorment dans les cartons...

    Dans le grand Sud-Ouest, cinq projets d'infrastructures seraient ainsi en suspens  :

    La liste des projets suspendus au sort de l'écotaxe, publiés par France Info

     chausset.jpg"Un non-sens"

    En Gironde, Gérard Chausset, Vice-Président de la Communauté urbaine de Bordeaux, (CUB) en charge du transport de demain (EELV), se dit inquiet pour la réalisation de la ligne de tram sur pneus ou de bus à haut niveau de service, prévue dans l'agglomération bordelaise. L'élu de Mérignac rappelle que le principe de l'écotaxe, en gestation depuis cinq ans, doit permettre "à la fois de rationaliser les transports de marchandises (report modal et optimisation du transport routier), et de financer l’essor des transports collectifs urbains et interurbains".  Selon lui, la conséquence directe de l'annulation de l'écotaxe serait que la ligne du tram sur pneus (BHNS) entre Bordeaux-Centre, Caudéran et Saint Médard-en-Jalles se trouverait amputée d'une subvention de 10 à 15 millions d'euros.  "La politique actuelle sur les transports est un non-sens, fulmine l'écolo. On taxe le transport collectif, on exonère la route et on oublie le transport aérien (pas de taxe sur le kérosène), voire on l’encourage avec le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes". Il attend du gouvernement qu'il "mette enfin en place la taxe kilométrique pour les poids lourds empruntant le réseau routier national".

    clément rossignol614.jpg"Pas de quoi s'étonner..."

    Toujours en Gironde, Clément Rossignol, élu écologiste aux déplacements doux et aux mobilités alternatives à la voiture à la Communauté urbaine de Bordeaux,  s'étonne que l'on s'étonne de cette situation. Il rappelle que l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) a adopté le 6 février son budget pour 2014, en tenant compte du manque à gagner lié à la suspension de la taxe kilométrique poids lourds. C'est mathématique :  "Sur les 770 millions d’euros de recettes initialement prévus, l’État ne compense qu’à hauteur de 320 millions, laissant un besoin de financement de 450 millions", précise-t-il. Le manque à gagner de l'écotaxe a conduit l’AFITF à renoncer, pour 2014, à ses engagements concernant les investissements ferroviaires cruciaux pour la fiabilité des services voyageurs et fret. Ils ont dû être reportés, quitte à mettre en péril les efforts des Régions en faveur du développement des trains du quotidien. De même," les crédits liés au troisième appel à projets « transports collectifs en site propre » sont gelés, hypothéquant les projets de tramway, métro et bus en site propre de très nombreuses villes et territoires", conclut l'élu.

    Le grand Sud-Ouest est touché, mais des aménagements pour les vélos, des crémaillères, des liaisons par câble, des réalisations de lignes de tramway à Marseille, Strasbourg ou Nantes, de lignes de bus à Lille, Annecy ou encore Laval, et des navettes fluviales sont également en suspens, aux quatre coins de l'Hexagone. Bien sûr, cela ne signifie pas que tous ces projets soient annulés. A Marmande, en Lot-et-Garonne, le maire Gérard Gouzes se dit confiant et a déclaré à "Sud Ouest" que le projet intermodal se ferait coûte que coûte et sortirait de terre à temps.

    Les collectivités locales les plus pauvres auront néanmoins du mal à joindre les deux bouts pour mener à bien leurs chantiers. Quant à la réduction de la pollution atmosphérique urbaine, une fois de plus, elle peut attendre.

    Cathy Lafon

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  • Charente-Maritime : Ars-en-Ré se prépare pour les grandes marées

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    Le barrage anti-inondation conçu par RCY. Photo RCY

    En prévision des grandes marées attendues à partir du 28 février,  la mairie d'Ars-en-Ré (Charente-Maritime) a choisi de faire appel à RCY, un fabricant français de barrages anti-pollution, barrages anti-inondation et matériel de protection civile, qui devrait installer, jeudi 27 février, 300 mètres linéaires de barrages anti-inondation sur la commune.

    Des dunes réduites à néant dans l'île de Ré

    Début janvier, les côtes de Charente-Maritime ont été très malmenées par la forte houle de la tempête Hercules. En particulier, les îles, où, par exemple, le trait de côte a reculé d'environ 10 mètres en certains points de l’île d’Oléron. Dans plusieurs communes de l’île de Ré, des dunes ont été réduites à néant. Partout, les digues et les plages ont beaucoup souffert et si des travaux de reconstruction d'urgence ont été enclenchés, les prochaines grandes marées de début février et mars inquiètent. 

    Comment protéger au mieux les citoyens et les infrastructures de la ville, en anticipant d’éventuels risques d’inondations et de submersions ?

    Barrage-Reycaud-anti-pollution-2.jpgWater-rails

    C'est la grande question. Des réponses technologiques existent, comme celle que propose la société RCY, qui fait partie des entreprises en pointe dans un secteur, hélas, très porteur : la protection des hommes et de l'environnement. Connue pour avoir développé des barrages flottants anti-pollution utilisés en cas de marées noires (ci-contre), la société spécialisée dans les textiles techniques a conçu un barrage anti-inondation, une digue de protection amovible gonflable. Son nom : Water-rails.  Il sera déployé pour protéger les habitations et les commerces situés en bordure du port de Ars en Ré, contre l'arrivée des vagues.

    Rapide à mettre en oeuvre

    Ce dispositif, rapide à mettre en oeuvre, protège jusqu’à deux mètres de hauteur sur une longueur illimitée. Cette digue n'est pas vraiment destinée aux particuliers, mais plutôt aux collectivités, pompiers,  sécurité et protection civile afin de protéger des zones d’habitations, les commerçants, les bâtiments industriels des inondations. Le directeur de RCY, Philippe Deliance sera présent le 27 février, aux cotés du maire d'Ars-en-Ré, Jean Louis Olivier, pour former l’équipe de prévention de la mairie et les pompiers, au déploiement de la digue Water-rails.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • RCY propose également des solutions anti-inondation à destination des particuliers : les sacs anti-inondations Aqua-sac et des protections de porte, Paré-o.
    • Contact: RCY - ZA de l’Aupretin, Rue Nicéphore Niépce 71500 Louhans (France). Tel : 03.85.76.32.72. Site internet : cliquer ici
  • Photovoltaïque : le plus grand pont solaire au monde est à Londres

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    Le pont vert de Londres.

    S'il parvient à échapper aux inondations qui menacent la capitale du Royaume-Uni, le pont de la gare ferroviaire Blackfriars à Londres va devenir le plus grand pont solaire du monde.

    blackfriars1.jpgUne gare qui vise l'autonomie énergétique

    Sur le pont Blackfriars Bridge ce n'est pas un bal qui est donné. Mais l’installation de 4400 panneaux solaires photovoltaïques qui a débuté en 2011 , couvre désormais 6000m2 de surface sur les toits du pont ferroviaire qui enjambe la Tamise et fait partie de la gare de Blackfriars, à Londres. Selon BBC News, ils généreront plus de la moitié de l’énergie consommée par la gare Balckfriars. L’émission de 563 tonnes de CO2 par an devrait ainsi être évitée, selon l’entreprise First Capital Connect, qui possède la gare.  

    La couverture complète du pont devait être achevée en mai 2012, avant le début des Jeux Olympiques. La gare était prête à temps pour les J.O., afin d'accueillir une nouvelle station de métro, «Blackfriars», mais la rénovation du pont victorien s'est avéré fort complexe et a été un peu plus longue. Les travaux sont terminés depuis le début du mois de février et  le Blackfriars Bridge est prêt à devenir en mars prochain le plus grand pont solaire du monde.

    Solaire : l'Angleterre en pointe

    La société Solarcentury, leader du secteur en Angleterre, a assuré la pose. «La plupart des gens l’ignore, indique son directeur général, Derry Newman, mais plusieurs centaines de bâtiments dans la capitale sont alimentés par de l’électricité produite grâce à de l’énergie solaire.» Il est vrai que l’Angleterre est le pays qui a connu le plus fort taux de croissance dans la filière photovoltaïque en 2011.

    Londres, ville durable

    Le Royaume-Uni s’est engagé à maintenir ses subventions dans le solaire jusqu’en 2020. À cette date, la capacité de production du pays pourrait dépasser les 20 gigawatts, selon le Ministre de l’Energie Greg Barker. Quant au pont Blackfriars, visible par les touristes et les voyageurs dès leur entrée dans la capitale, il symbolisera les efforts de Londres pour devenir une ville durable.

    Cathy Lafon

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