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Industrie - Page 194

  • Fil Vert. Le Japon décide de rallumer deux réacteurs nucléaires

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    Manifestation contre le redémarrage des centrales nucléaires au Japon, mai 2012. Photo AFP

    Selon le journal Les Echos du 18 juin, en dépit de la franche opposition des populations locales et des parlementaires japonais au redémarrage de leurs centrales nucléaires, le chef du gouvernement Yoshihiko Noda, a donné l'ordre, samedi 16 juin, de redémarrer les réacteurs n° 3 et n° 4 de la centrale d'Oi, située dans la préfecture de Fukui, sur la côte ouest de l'Archipel. Quelques heures plus tard, Kansai Electric Company (Kepco), l'opérateur du site, annonçait que les procédures de rallumage avaient été activées. Le réacteur n°3 produira à nouveau de l'électricité le 4 juillet prochain et atteindra sa puissance maximale le 8 juillet. La tranche n°4 sera à pleine capacité le 24 juillet.

    Pour le gouvernement nippon, il s'agit de ne pas pénaliser l'activité des entreprises et  de ne pas courir le rsique de pénurie d'électricité cet été. Ces deux réacteurs seront les deux premiers à être réactivés dans le pays, qui vit depuis mai dernier sans aucune électricité d'origine nucléaire. Les 50 autres, qui assuraient jusqu'au début 2011, près de 30 % du « mix » énergétique de l'Archipel, ont été stoppés d'urgence en mars 2011 par les catastrophes naturelles ou arrêtés plus tard par décision politique. La plupart des réacteurs avaient ainsi été immobilisés pour des travaux de maintenance de routine, mais n'avaient ensuite jamais obtenu le feu vert des autorités locales pour redémarrer.

    Le maire d'Oi, rassuré par les nouveaux tests de résistance des centrales nucléaires  japonaises organisés par Tokyo, aurait donné son accord pour le redémarrage des réacteurs, par crainte des conséquences sur la vie économique locale. Les autorités locales des autres sites nucléaires donneront-elles à leur tour leur feu vert pour relancer leur exploitation ?

    Reste à savoir également comment la population japonaise accueillera la nouvelle, alors que la situation de la centrale nucléaire de Fukushima est encore loin d'être stabilisée.

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    Le Japon relance deux réacteurs nucléaires, Sud Ouest, 16 juin 2012

    Parlementaires et société civile contre le redémarrage des centrales nucléaires, Ma Planète, 18 juin 2012

     

  • Fil vert. Qualité de l'air en Aquitaine : le bilan d'Airaq du mois de mai

    nuages.jpgUn mois de mai plutôt bon pour l'air en Aquitaine, avec en moyenne 61,8 % d'indices très bons à bons sur le mois.  Les conditions météorologiques ont favorisé l’augmentation des niveaux en ozone, augmentant ainsi le nombre d’indices moyens à médiocres. Néanmoins, les concentrations en particules en suspension restent soutenues et ont été à l’origine du déclenchement d’une procédure d’information et de recommandations sur Périgueux. A noter que pour des raisons techniques, l’indice d’Arcachon n’a pu être validé.

     Indice Atmo
    et IQA

     

    Bordeaux

    Pau

    BAB

    Lacq

    Périgueux

    Agen

    Dax

    Arcachon

    1 à 4

    Très bon à Bon

    16

    20

    27

    23

    15

    9

    24

    -

    5 à 7

    Moyen à Médiocre

    15

    11

    4

    8

    15

    22

    7

    -

    8 à 10

    Mauvais à Très mauvais

    0

    0

    0

    0

    1

    0

    0

    -

    En nombre de jours avec l'indice correspondant dans le mois

     
     
    • Une alertes Urbaine

    AIRAQ a déclenché une procédure d’Information et de Recommandations à la population aux particules en suspension sur l’agglomération périgourdine le 19 mai.

    • Pas de dépassements de seuil industriel 

    Selon l'arrêté du 11 janvier 2010, AIRAQ n’a pas déclenché de procédure d'Information et de Recommandations au dioxyde de soufre au mois de mai sur la zone industrielle de Lacq. Il n’y a pas eu de dépassements de la valeur horaire 350 µg/m3 ce mois-ci.

    Cathy Lafon

    Plus d'info : Airaq, l'Agence de surveillance de la qualité de l'air en Aquitaine
    Pour contacter Airaq : cliquer ICI

     

  • Bordeaux. Des bornes de recharge pour voitures électriques, en attendant la Zapa

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    Borne de recharge pour véhicule électrique, Bordeaux, quai Richelieu,  6 juin 2012. Photo SO/Laurent Theillet

    Une vingtaine de bornes de recharge pour véhicules électriques vont apparaître à Bordeaux d'ici à 2015. Comme l'a expliqué le 7 juin à "Sud Ouest" le directeur général de services techniques de la ville, Pierre Milovanovitch, elles visent les particuliers qui hésitent encore à se lancer d'ans l'achat de ce type de voitures, en raison de leur coût, de leur faible autonomie (100 à 150 km en moyenne) et de la difficulté majeure de touver des stations où recharger les batteries. Les bornes prévues à Bordeaux seront là pour éviter aux Bordelais le coup de la panne, gratuitement et rapidement. Et les inciter auparavant à passer à l'acte d'achat d'un véhicule électrique, afin de réduire la pollution de l'air en ville. Le tout en attendant l'éventuelle mise en place à Bordeaux d'une Zapa (Zone d'actions prioritaires pour l'air), dont le décret d'application est passé au Journal officiel le 13 mars dernier.

    Rouler à l'électrique : un leurre écologique ?

    Bon. Un tantinet "bobo-écolo bon-chic bon-genre", la borne de recharge électrique gratuite, me direz-vous. Et pas forcément durable. Pour une fois, je ne vous donnerai pas entièrement tort. L'achat de véhicules électriques est en effet encore réservé aux personnes munies d'un porte-feuille bien garni qui, si elles ont vraiment besoin d'une voiture pour des parcours longs, ont en outre recours à une deuxième voiture carburant aux énergies fossiles : ça peut faire plaisir à l'industrie automobile qui a besoin de se refaire une santé. Mais ce n'est pas terrible pour améliorer la qualité de l'air et réduire l'encombrement des villes. Enfin, proposer une recharge gratuite des véhicules, même en guise de dépannage, c'est plutôt écologiquement étrange : cela n'encourage pas à économiser l'électricité... Et ça donne un petit coup de pouce à des catégories sociales qui n'en n'ont pas vraiment besoin pour pouvoir continuer à rouler. Et pourtant l'électrique, pour les voitures, c'est bien plus propre...

    Trop mortel, le diesel

    diesel.jpg

    Photo AFP

    Les conséquences désastreuses sur le climat des émissions de gaz à effet de serre, auxquelles contribue largement le transport automobile, sont déjà bien connues. Il est aussi désormais avéré que les 24 millions de véhicules diesel, qui représentent aujourd'hui près des deux tiers des véhicules en circulation en France, ont un impact terriblement nocif sur la santé. Asthme, allergies,maladies respiratoires chroniques, risques de cancers du poumon... Selon Bruno Guibeaud, Président d'Europe Qualité Expertise (EQE) le diesel, poison invisible, "représente une bombe à retardement comparable à l'amiante". Il précise dans une interview au "Parisien" le 5 juin dernier, que les moteurs diesel produisent en effet en quantité des particules fines très nocives ainsi que de l'oxyde d'azote, un gaz empoisonné. Selon l'Organisation mondiale de la santé, l'OMS, 42.000 morts seraient dues chaque année en France aux particules fines dégagées par le diesel, que le moteur soit neuf ou vieux. Ce qui fait dire à Bruno Guibeaud, dans l'"Express" du 9 juin : "Rouler avec un Diesel, c'est criminel." Il est donc impératif de chercher à rouler avec un carburant plus propre, voire à l'électricité. Mais avant tout, de moins rouler.

    L'électrique, c'est plus "propre", mais, mais, mais ...

    mia angouleme.jpgLorsqu'elles roulent, les voitures électriques comme la Mia d'Heuliez (ci-contre) n'émettent pas de CO2, ni de particules fines dangereuses pour nos poumons. Mais elles sont loin d'être l'unique réponse durable aux problèmes écologiques des villes, en matière de pollution de l'air, de transport et de mobilité pour leurs habitants. Les écolos se tuent à le répéter : vouloir substituer à l'identique le nombre de voitures particulières en circulation fonctionnant aux carburants classiques par des véhicules électriques, serait une aberration écologique. D'abord parce le bilan carbone d'un véhicule électrique pour sa fabrication est loin d'être plus léger que celui d'une voiture conventionnelle. Ensuite, parce qu'il faudrait produire davantage d'électricité pour les faire rouler, ce qui n'est pas la meilleure idée pour sortir du nucléaire sans avoir encore développé les énergies renouvelables, et ne permet non pas de répondre à l'impératif de récuction de notre facture énergétique. Enfin, parce que l'objectif premier, pour une société durable et vivable, reste de parvenir à réduire précisément le nombre de voitures en circulation... Et à faire évoluer les usagers vers des modes de transports alternatifs à la voiture. Pour également fluidifier et apaiser la circulation, entre autres. Une ville avec le moins de voitures possible, qui garantit la mobilité à tous ses habitants, en fonction de leurs besoins et capacités physiques, c'est encore ce qu'il y a de plus écologique !

    Les voitures conventionnelles améliorées plus "vertes" que les voitures hybrides ?

    Une étude récente publiée par l'Institut allemand d'écologie appliquée révèle en outre que si les voitures conventionnelles pouvaient gagner fortement en efficacité énergétique d'ici 2030, elles feraient  baisser de 25 % les émissions de gaz à effet de serre, alors que les voitures hybrides qui deraient représenter d'ici 2030, 14 % du parc allemand, ne feraient baisser les émissions de gaz à effet de serre que de 6 %. Cette étude commandée par le ministère allemand de l'Environnement, insiste pour qu'on n'oublie pas la recherche liée à l'amélioration des performances énergétiques des voitures à essence. Et souligne que le succès des véhicules électriques est lié avant tout au développement des énergies renouvelables, dont la part "verte" pourraient représenter le volume en térawatteures nécessaire à leur appétit énergétique...

    Rouler à l'électrique : quand on partage, c'est épatant

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    Hiriko, la première voiture pliable électrique Photo DR

    L'écologie, si c'est toujours vert, c'est rarement noir ou blanc. A Bordeaux comme ailleurs, ce type de bornes de recharge devrait surtout être un levier de développement intéressant pour le parc des véhicules électriques utilitaires et pour les futures voitures électriques d'Autocool (le système d'autopartage de l'agglomération bordelaise). Ou encore, pourquoi pas, pour de futurs parcs de taxis électriques ? Car l'électrique pour les voitures partagées, c'est top...  La Mia électrique est ainsi disponible en mode partage à Angoulême et le sera bientôt à Bordeaux. Et la mignonne petite Hiriko, voiture électrique pliable, est attendue avec impatience pour 2013 par les grandes métropoles du monde qui envisagent de la proposer en autopartage à la location. 

    Selon Avere France, la ville de Besançon vient ainsi d'inaugurer avec Parkeon des stations de recharge doubles, avec une borne pour les particuliers, entreprises, administrations et une pour lesvéhicules en autopartage. Et l'usage est payant, avec un forfait  réglé via un horodateur. Nickel. Enfin, si elles étaient prévues pour permettre également aux deux roues électriques de se recharger, le petit peuple vert serait aux anges...

    A Bordeaux, c'est Nissan qui régale

    Les deux premières bornes bordelaises (30.000 € pièce); gratuites pour les usagers, ont été installées par le constructeur automobile japonais Nissan, qui fait sa pub par la même occasion et prévoit d'installer en Europe 400 bornes de rechargement rapide pour véhicules électriques, dont 40 en France. Bordeaux compte lancer ensuite un appel d'offres pour installer une vingtaine de bornes de recharge rapide d'ici à 2015. Soulignons que la première, quai Richelieu, a quand même laissé les cyclistes bordelais interloqués : son installation a en effet occasionné l'interruption de la circulation des vélos sur la piste cyclable qui longe la Maison écocitoyenne. Du coup, les fans de la petite reine se demandent où les voitures vont se garer pour se recharger et espérent qu'il n'y aura pas de gêne pour les vélos et les piétons... Ce qui ne serait pas "durable" du tout. A suivre donc.

    Quant à la Zapa, rendez-vous sur Ma Planète, pour en reparler dès demain...

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI 

    EN SAVOIR PLUS

    • Tout sur la mobilité électrique sur le site d'Avere France: cliquer ICI
    • Les rapport de l'OMS sur la pollution de  l'air et les  particules fines : cliquer ICI
    • Qu'est-ce qu'une Zapa ? Pour tout savoir, cliquer ICI.
    • Les chiffres de vente de Nissan : Depuis un an, Nissan a vendu en Europe quelque 2.000 exemplaires de la Leaf, son véhicule compact 100% électrique. Son partenaire français Renault s'apprête à lancer à l'automne sa citadine électrique Zoé, qui pourra elle aussi être rechargée sur les bornes rapides de Nissan.