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réacteur nucléaire

  • Fil Vert. Le Japon décide de rallumer deux réacteurs nucléaires

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    Manifestation contre le redémarrage des centrales nucléaires au Japon, mai 2012. Photo AFP

    Selon le journal Les Echos du 18 juin, en dépit de la franche opposition des populations locales et des parlementaires japonais au redémarrage de leurs centrales nucléaires, le chef du gouvernement Yoshihiko Noda, a donné l'ordre, samedi 16 juin, de redémarrer les réacteurs n° 3 et n° 4 de la centrale d'Oi, située dans la préfecture de Fukui, sur la côte ouest de l'Archipel. Quelques heures plus tard, Kansai Electric Company (Kepco), l'opérateur du site, annonçait que les procédures de rallumage avaient été activées. Le réacteur n°3 produira à nouveau de l'électricité le 4 juillet prochain et atteindra sa puissance maximale le 8 juillet. La tranche n°4 sera à pleine capacité le 24 juillet.

    Pour le gouvernement nippon, il s'agit de ne pas pénaliser l'activité des entreprises et  de ne pas courir le rsique de pénurie d'électricité cet été. Ces deux réacteurs seront les deux premiers à être réactivés dans le pays, qui vit depuis mai dernier sans aucune électricité d'origine nucléaire. Les 50 autres, qui assuraient jusqu'au début 2011, près de 30 % du « mix » énergétique de l'Archipel, ont été stoppés d'urgence en mars 2011 par les catastrophes naturelles ou arrêtés plus tard par décision politique. La plupart des réacteurs avaient ainsi été immobilisés pour des travaux de maintenance de routine, mais n'avaient ensuite jamais obtenu le feu vert des autorités locales pour redémarrer.

    Le maire d'Oi, rassuré par les nouveaux tests de résistance des centrales nucléaires  japonaises organisés par Tokyo, aurait donné son accord pour le redémarrage des réacteurs, par crainte des conséquences sur la vie économique locale. Les autorités locales des autres sites nucléaires donneront-elles à leur tour leur feu vert pour relancer leur exploitation ?

    Reste à savoir également comment la population japonaise accueillera la nouvelle, alors que la situation de la centrale nucléaire de Fukushima est encore loin d'être stabilisée.

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    Le Japon relance deux réacteurs nucléaires, Sud Ouest, 16 juin 2012

    Parlementaires et société civile contre le redémarrage des centrales nucléaires, Ma Planète, 18 juin 2012

     

  • Fil vert. Japon : parlementaires et société civile contre le redémarrage des centrales nucléaires

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    Yoshihiko Noda, Premier ministre japonais DR

    En prévision du pic de demande d’électricité pour cet été, cela fait plusieurs semaines que le Premier ministre japonais envisage le redémarrage des réacteurs du Japon, arrêtés pour vérifications post-Fukushima. Mais le gouvernement japonais continue à se heurter à la franche opposition  des élus et de la population.

    La pétition des parlementaires japonais

    Près d’un tiers de parlementaires japonais de la majorité ont signé une pétition pour demander au Premier ministre Yoshihiko Noda la plus grande prudence quant au redémarrage de réacteurs nucléaires à l'ouest du pays (site d'Oi)  selon le site d'information TVNZ.  "Les sondages montrent clairement que la majorité de la population pense que nous pourrons survivre cet été en économisant de l’énergie et en la distribuant mieux au sein des régions", indique la pétition. " Nous vous conseillons vivement de prendre en considération les divergences existantes au sein du parti, les désaccords de la population ainsi que les sentiments des 160.000 victimes de la catastrophe, et de faire preuve de plus de prudence quant à la décision de redémarrer ces réacteurs". Un ancien ministre chargé de la stratégie, Datoshi Aria, qui soutient aussi la pétition parlementaire affirme de son côté que les deux réacteurs d'Oi évoqués par le gouvernement pour être remis en fonctionnement,  ne réunissaient pas les conditions pour leur redémarrage.

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    Et pendant ce temps-là, Fukushima continue de menacer l'environnement et la santé de la population.

    L'état d'urgence du réacteur 4

    Selon le Monde du 8 juin, les bâtiments des réacteurs numéros 2 et 3 de Fukushima Daichi restent difficilement accessibles, l'état du combustible dans les réacteurs incertains et les dégagements radioactifs se poursuivent. Mais ce qui inquiète le plus les experts, c'est la piscine du réacteur 4, remplie de 1.535 barres de combustible, usagé ou non. Elle repose aujourdhui sur une structure gravement endommagée et fragilisée par l'explosion d'hydrogène survenue le 15 mars 2011. Beaucoup redoutent désormais l'effondrement de ce qui reste du bâtiment en cas d'un nouveau séisme important ou de l'interruption de son système de refroidissement. Or, le 6 juin, l'exploitant Tepco a annoncé un problème au niveau d'une des deux pompes de son système de refroidissement du combustible, heureusement résolu. Mais, pour un ancien haut responsable du département américain de l'énergie, Robert Alvarez, une exposition à l'air de ces barres serait catastrophique et provoquerait une réaction "impliquant une quantité de césium 137 dix fois supérieures à celle de Tchernobyl". Toutes les substances radioactives se répandant dans l'atmosphère, le scénario du pire entrainerait l'évacuation de Tokyo... Selon Bernard Bigot, administrateur général du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), libérer la piscine du réacteur 4 est un "sujet majeur".

    70 % des Japonais veulent réduire leur dépendance au nucléaire

    Ce dernier événement ne peut que conforter les Japonais dans leur hostilité au redémarrage de leurs centrales nucléaires : 3.000 d'entre eux ont défilé à Tokyo le 6 juin contre la relance des réacteurs, avec le Prix nobel de littérature, Kenzaburo Oé, et le même jour, les victimes des bombardements d'Hiroshima et Nagazaki ont demandé au gouvernement de renoncer au nucléaire. Un sondage récent réalisé par le Pew Research Center (Washington) montre que 70 % des Japonais souahitent voir le Japon réduire sa dépendance au nucléaire.

    Cathy Lafon

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