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Industrie - Page 195

  • Solairedirect : "L’énergie solaire est bientôt la moins chère du monde"


    Usine de production Solairedirect DR solairedirect

    Le solaire, "100% de l'énergie mondiale en 2028"

    Solairedirect a la grosse pèche. S’exprimant lors d’un colloque de Ethic intitulé « Un nouveau regard sur l’énergie » à Paris, Thierry Lepercq, Président de l'entreprise, a déclaré le 24 mai dernier produire actuellement une énergie solaire à 100 €/MWh. Ce coût descendra à 70 €/MWh en 2014, ce qui fera de l'énergie solaire « la moins chère du monde à l’exception des gaz de schistes aux USA ». La baisse se poursuivant, le coût chutera à 40 €/MWh en 2020. L’énergie solaire pourrait représenter « 100% de l’énergie mondiale en 2028, et, à titre personnel, je pense que c’est le scénario le plus probable » n'hésite pas à déclarer Thierry Lepercq. « Reste le problème de l’intermittence que des entreprises vont résoudre » a ajouté confiant "Monsieur 100.000 photovolts". La très grosse pèche, donc.

    Grand soleil en 2012 pour Solairedirect, en Poitou-Charente...

    Il est vrai que Solairedirect a de quoi voir la vie en vert. 2ème producteur d’électricité solaire en France, l’entreprise a développé un modèle original de vente d’électricité solaire de gré à gré à prix compétitif, via ESTER (Electricité Solaire des Territoires), une Société d’Economie Mixte créée avec la région Poitou-Charentes. Aux termes du contrat signé en décembre dernier avec Sorégies (société poitevine d’électricité), ESTER fournit une électricité à environ 108 €/MWh avec un lissage sur 30 ans (schématiquement, au-delà de l’obligation d’achat sur 20 ans, le prix augmente mais il reste inférieur au prix de gros), ce qui protège les clients des hausses de l’électricité. 50.000 personnes dans le département de la Vienne sont susceptibles d’être approvisionnées. Thierry Lepercq a en outre annoncé la signature d’un nouveau contrat d’achat d’électricité photovoltaïque le 25 mai, avec Séolis, un fournisseur et distributeur locale d'électricité dans les Deux-Sèvres.

    ... comme dans les pays émergents

    Solairedirect s’est aussi imposé à l’export, dans les pays émergents, au Maroc, Chili, en Afrique du Sud, Inde, Thaïlande et Malaisie.  L’entreprise a remporté un gros contrat en Inde au mois de décembre dernier. Suite à un appel d’offres lancé par l’Afrique du Sud, Solairedirect a été retenu pour 2 projets et installera 2 parcs solaires de 10 MW. Son usine de production de panneaux photovoltaïques sur place au Cap, d’une capacité de 40 MW/an, va tripler sa capacité avec des partenaires locaux et chinois. Autres projets en cours en Afrique du Sud : Une société d’économie mixte destinée à produire de l’électricité et à engager un programme d’efficacité énergétique à Durban, et « Solar People », une initiative destinée à faire émerger des micro opérateurs d’électricité parmi les micro entrepreneurs locaux.

    thierry-lepercq.jpg "Monsieur 100.000 photovolts"

    Thierry Lepercq serait-il le nouveau Bernard Tapie du solaire ? Son parcours est en tout cas décoiffant. Retenu par l'Expansion comme candidat aux Trophées du business vert, l'actuel patron de Solairedirect vient de la banque.  Après une carrière de banquier d’affaires dans le secteur des hautes technologies (Bankers Trust, Banque Arjil, Oddo), Thierry Lepercq, HEC, monte en 1999 NetsCapital, établissement financier dédié aux sociétés de technologie, puis en 2003 Novatio Partners, un cabinet de conseil spécialisé dans l’innovation dans le secteur de l’énergie. En 2004, un think tank organisé avec GDF l'incite à créer sa propre entreprise dans le solaire: avec Amaury Korniloff, ex-directeur du développement de Poweo, il concrétise son idée en 2006 et réussit, en seulement quatre ans à atteindre 150 millions de chiffre d'affaires avec Solaire Direct (prévision pour 2010), devenu le premier producteur d'énergie solaire en France après EDF. Pas mal.

    Mais comment fait-il tout ça ?

    La rédaction de Plein soleil a enquêté début janvier sur une réussite atypique, qui peut apparaître comme le "mystère de Solairedirect", vu le contexte industriel actuel plutôt incertain des énergies renouvelables en France et du solaire en particulier. Un tarif d'achat à 10,8 centimes d'euro le kWh en France, tarif en dessous du prix payé par le consommateur ? Des marchés gagnés à l'étranger, face à  de rudes concurrents internationaux ? Qu'on se rassure : rien que de très parfaitement honnête et durable, conclut Plein Soleil, qui a décortiqué le système Solairedirect. Et surtout, un modèle durable, ultra dynamique, basé en Poitou-Charente sur les circuits courts de distribution, bien connus dans l'alimentation, avec les AMAP et les pratiques des  "locavores". Manger local, se chauffer et s'éclairer local, donc.  Un consommateur achète ainsi son électricité propre à une Entreprise Locale de Distribution (ELD) qui se fournit elle-même auprès d'une ferme solaire de proximité. Lorsque le nombre de consommateurs augmente, les volumes négociés deviennent de plus en plus importants. Avec à la clé la création d'un outil industriel local et donc des débouchés pour l'emploi. Exemplaire.

     Cathy Lafon

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     ►LIRE AUSSI

    • Solairedirect : "l’énergie solaire est bientôt la moins chère du monde" Colorwatt, 25 mai 
    • "Le mystère de Solairedirect", enquête de Plein Soleil. "Comment font-ils pour monter des projets de centrales photovoltaïques avec un tarif d'achat à 10,8 centimes d'euro le kWh en France, tarif en dessous du prix payé par le consommateur ? Comment font-ils pour gagner des projets en Inde face à des concurrents internationaux ? Comment font-ils pour attirer les investisseurs et les financiers en cette période de resserrement du crédit avec d'ores et déjà plus de 500 millions d'euros levés ? Autant d'interrogations soulevées par les annonces successives des responsables de la société Solairedirect qui n'en finissent pas d'intriguer les professionnels du secteur." Pour lire la suite  : cliquer ICI
  • Fil vert. EDF retenue pour trois projets éoliens en Afrique du Sud

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    Le Parc éolien de Darling, créé en 2008, en Afrique du Sud -  Photo DR 

    Une bonne nouvelle pour l'industrie française. EDF Energies Nouvelles (EDF EN), filiale d'EDF spécialisée dans la production d'énergie électrique d'origine renouvelable, a été choisie par le gouvernement sud-africain pour la construction de trois projets éoliens dans le pays, a annoncé l'entreprise jeudi 30 mai.

    L'appel d'air sud-africain

    Le montant de ces contrats n'a pas été précisé. Ces projets, situés dans la région de l'Eastern Cape (Sud), représentent une puissance totale de 104 MW. Leur construction devrait démarrer en 2013 "pour des mises en service d'ici la fin 2014", précise la société dans un communiqué.

    Le gouvernement sud-africain a prévu de développer d'ici à 2016 "un parc installé de 3.725 MW d'énergie renouvelable" et a "engagé un grand appel d'offres (...) à travers tout le pays", précise le communiqué d'EDF EN. Pour Fabienne Demol, directrice des affaires nouvelles chez EDF EN : "Ce nouveau succès démontre la capacité d'EDF EN à développer des projets qui répondent parfaitement aux contraintes et aux besoins locaux, tout en conservant le même niveau d'exigence, de qualité et de rentabilité que pour tous les autres investissements du groupe".

    EDF continue de construire son repositionnement industriel dans les énergies renouvelables, y compris à l'international. Nouvelle preuve, s'il en était encore besoin, que l'avenir énergétique de la planète passe par les EnR, qui bénéficient désormais de gros investissements financiers au niveau mondial.

    263 milliards de dollars

    En 2011, selon les chiffres publiés par le Pew Charitable Trusts dans son étude annuelle intitulée « Qui gagne la course à l’énergie propre ? », les énergies renouvelables ont mis le turbo avec au niveau mondial un total de 83,5 GW d’EnR installés (près de 30 GW de nouvelles centrales solaires et 43 GW d’énergie éolienne ont été déployés). Le tout pour un montant de 263 milliards de dollars (+ 6,5 % par rapport à 2010), qui ont été investis dans le monde dans de nouvelles installations EnR.

    Les EnR devancent le nucléaire

    La capacité de production de l'énergie renouvelable représente désormais 565 GW, "soit près de 50 % de plus que la puissance électronucléaire installée en 2010", souligne aussi le Pew charitable trust. Quant aux investissements dans les énergies renouvelables à l'échelle mondiale, ils ont augmenté de 600 % depuis 2004. Un vrai record, emmené principalement (à 95 %) par les pays du G20.

    Solaire : l'exemple allemand à suivre

    Dans le détail, les investissements 2011 ont surtout été réalisés dans l’énergie solaire (128 milliards de dollars, soit + 44 % par rapport à 2010). Et le solaire, question développement durable, c'est nickel :  cette énergie permet à la fois de faire baisser le prix de l'électricité, de réduire les émissions de gaz à effet de serre et le déficit de la balance commerciale en économisant les importations d'hydrocarbures. Le solaire compte ainsi aujourd’hui pour plus de la moitié des investissements en énergies renouvelables des pays du G20. L'Allemagne, notamment, est très en pointe dans ce secteur.  Ainsi, vendredi 25 et samedi 26 mai, à la mi-journée, pas moins de 22 000 mégawatts (MW) ont été produits par les panneaux solaires installés outre-Rhin. Il s’agit du record mondial de production d’énergie solaire, équivalent pendant plusieurs heures chaque jour à la production d’électricité de 20 centrales nucléaires, soit la moitié de la consommation électrique allemande.  Nos voisins allemands confirment ainsi clairement leur place de premier pays producteur d'énergie solaire au monde, avec près de 25 000 MW de capacité installée, soit dix fois plus qu'en France. A elle seule, l'Allemagne produit autant d’électricité solaire que le reste du monde. Et pourtant, le pays de Goethe bénéficie d'un taux d'ensoleillement bien moins élevé que celui de Victor Hugo...

    L'Europe championne du monde 2011 des ENR

    Les plus gros investisseurs au monde dans les EnR en 2011 sont les Etats-Unis (48 milliards de dollars) suivis de la Chine (45,5 milliards de dollars). En Europe, les investissements dans les EnR ont augmenté selon le Pew charitable trust de 4 %, pour atteindre 99,3 milliards de dollars. La France avec ses 5 milliards de dollars d’investissement (dont 4,4 milliards dans la seule énergie solaire) se classe en 5e place du palmarès européen, loin derrière l’Allemagne (30,6 milliards de dollars), l’Italie (28 milliards de dollars), le Royaume-Uni (9,4 milliards de dollars).

    Cathy Lafon

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  • Mobilité. Rouler à l'hydrogène, ça gaze !

    Moteur à eau et générateur HHO

    Pour économiser l'énergie et diminuer les gaz à effet de serre, l'idée de base reste qu'il faut réduire nos déplacements en voiture. Mais on aurait quand même du mal à se passer totalement de nos chères bagnoles. Développement des transports en commun, y compris fluviaux ou maritime, vélo, covoiturage, autopartage, véhicules électriques, voitures plus légères et plus propres consommant moins d'essence... la diversité de la palette des moyens permettant de réduire l'usage de l'automobile et de réduire consommation de carburant et pollution est aujourd'hui bien connue. Mais il reste encore des niches à explorer.

    Rouler à l'hydrogène

    C'est l'histoire incroyable du "moteur à eau", non émetteur de CO2. Relativement délaissé jusqu'à présent en France, l'hydrogène intéresse de nombreux constructeurs automobiles aux Etats-Unis, en Europe et au Japon. Communément appelés « moteurs à hydrogène » ou « moteurs à eau », les piles à combustible pourraient bien faire rouler les voitures électriques de demain. Car l'hydrogène est un gaz qui a de l'avenir... Mais s'il est l'élément le plus simple et le plus abondant de l'univers, il est aussi très peu présent sur Terre à l'état simple. Il doit donc être transformé, conditionné, transporté et stocké. Chacune de ces étapes consomme de l' énergie, largement produite par combustion d'énergies fossiles comme le charbon ou le pétrole. Le développement de centrales hydroélectriques, photovoltaïques ou d'éoliennes est donc essentiel pour que des véhicules électriques propres à grande échelle aient une chance de voir le jour. L'hydrogène intéresse aussi bien sûr la filière nucléaire et selon le CEA, l'éclosion du marché de la voiture électrique à batterie prépare le terrain à l'avènement des technologies de l'hydrogène et des piles à combustible. Le CEA possède 16 brevets sur cette technologie et espère pouvoir développer une application pré-industrielle en 2015.

    HHO : le bon plan pour rouler plus propre et moins cher

    En attendant le jour "H", des solutions existent pour convertir les voitures classiques en véhicules roulant à l'hydrogène. Un système encore peu connu permet en effet d'équiper son véhicule polluant d'un système afin de le convertir en un engin presque propre, tout en diminuant aussi sa consommation de carburant. Suggéré par un fan de Ma Planète, ce procédé est celui du kit générateur d'hydrogène, HHO (hydrogène-hydrogène-oxygène) qui revient à faire fonctionner le moteur avec de l'eau, par électrolyse.

    Une belle arnaque ? Non. Didier Letac, qui habite à Saint-Paul-les Dax (Landes), a équipé voici un an sa R25 Turbo d'un tel kit à hydrogène est formel : "Mon véhicule a considérablement réduit ses émissions de gaz à effet de serre et qu'il roule désormais avec 5,5 litres aux 100".

    Un kit générateur d'hydrogène... Mais qu'est-ce que ça peut bien être ? Renseignement pris sur internet,  les forums  forums de discussions et les sites professionnels en tout genre abondent : la toile ne parle que de ça... Selon les sites commerciaux, comme  HHO France Energy Plus,  ou Kit HHO on peut effectivement économiser du carburant avec des générateurs d'hydrogènes. Il suffit d'utiliser son carburant habituel avec l'hydrogène produit dans sa voiture par un processus appelé électrolyse.

    Comment parvenir à produire cet hydrogène ?

    C’est en réalité très simple : on n'a pas à toucher au moteur lui-même. Les sites commerciaux proposent à la vente une technologie, le kit d'hydrogène, que l'on peut installer dans sa voiture sans l'aide d'un mécanicien ou d'un garagiste. A condition toutefois de savoir un peu ce qu'il y a sous le capot de sa voiture, ce qui n'est absolument pas mon cas... Placé sous le capot, le générateur HHO fonctionne à l’allumage du véhicule et permet de créer de l’hydrogène à partir de l’eau en suivant le processus de l’électrolyse. L’électrolyse permet de diviser une cellule d’eau en atome oxygène et hydrogène. L’hydrogène sera ensuite acheminé dans le moteur et permettra une meilleure combustion de votre carburant fossile ce qui réduit la consommation de carburant.

    Un système parfaitement légal

    L'installation d'un générateur d'hydrogène est réversible, et ne touche pas physiquement au moteur ni au réservoir du carburant. Ce dispositif n'a donc pas besoin d'un agrément particulier de la part de la DRIRE, ni d'un processus d'homologation, ou de l'accord d'un régime d'assurance. Il n'existe pas de texte de loi qui interdise l'utilisation des générateurs hydrogène pour l' automobile en France. Il n'y a pas besoin d'homologation particulière, car les kits sont considérés comme des économiseurs de carburant (arrêté du 26/02/1976 modifié le 26/12/1997), qui ne changent pas les caractéristiques du véhicule.

    Quels sont les avantages de la technologie hydrogène ?

    Selon les promoteurs de cette technologie, n'y a que des avantages à utiliser les kits à hydrogène. En bons écolos, nous en retiendrons trois principaux.  On réduit de façon sinificative la consommation du carburant, en ville comme sur la route.  On réduit aussi ses émissions de CO2, la combustion étant réalisée de manière plus efficace. On réduit enfin les bruits du moteur, grâce à l´effet de l'hydrogène dans le cycle de combustion. Seule la durée de vie du moteur est allongée... Ecolo et durable, donc.

    Cathy Lafon

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    COMBIEN CA COUTE ?

    • Les prix des kits proposés par HHO vont de 139,90 € à 240,50 €. Il en existe aussi pour camions. Plus cher : 139,90 € et 224,90 €. Chez Kit HHO, ils vont de 199 € à 399 € (pro).