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Energie - Page 114

  • Bordeaux : "Mon opticienne privée à domicile" reçoit le prix Drôles d'entrepreneures

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    A  Bordeaux, Karine Mocholi propose un service d'opticienne à domicile. Photo "Le Comptoir des lunettes"

    L'écologie se niche vraiment partout. Y compris dans un domaine inattendu : celui de l'optique et des lunettes. Et dans ce rayon, une Bordelaise, Karine Mocholi a eu l'idée du siècle. Opticienne de métier, elle a créé il y a presque un an de cela "Le comptoir des lunettes, mon opticien à domicile". Un service très durable, qui répond aux besoins en lunettes des personnes à mobilité réduite mais aussi de toutes celles qui, surbookés, n'ont pas une minute à perdre. Et un concept original et novateur pour lequel elle sera récompensée ce soir à Bordeaux, au 4ème Forum entreprenariat féminin en Aquitaine (Cité Mondiale) qui a justement pour thème "made in local".

    Les lunettes, l'écologie et le lien social

    Besoin de lunettes pour y voir de près ou de loin  ? Plus besoin de se déplacer : c'est l'opticienne se déplace sur rendez-vous chez le client, à domicile, à l'hôpital, en maison de retraite ou au bureau, avec un choix de plus de 200 montures et ce, à Bordeaux et autour de son l'agglomération dans un rayon de 40 km.  Un service de qualité, social et écolo.

    comptoir lunettes 3.JPGRien que pour vos yeux

    Karine Mocholi voulait renouveler l'approche de son métier d'opticienne, dans une perspective de développement durable et de service de la santé et d'aide à la personne. Le métier d'opticienne, pour la Bordelaise, "c'est aussi un travail de professionnel de la santé, et pas seulement un métier de vendeuse".  La dimension sociale de son métier, elle la développe en allant chez les personnes à mobilité réduite, gravement malades, handicapées, ou très âgées. A domicile, à l'hôpital, dans les maisons de retraite, en zone rurale, mais aussi en ville. Karine Mocholi intervient ainsi au centre de rééducation de la Tour de Gassies, à Bruges, dans la banlieue bordelaise. Si les personnes à mobilité réduites constituent une clientèle-cible de "Mon opticien privé à domicile", il y aussi toutes les personnes dont les agendas débordent, ou encore les familles monoparentales, où le papa ou la maman ont bien du mal à dégager du temps pour se rendre chez un opticien, pour leur vue ou celle de leurs enfants...

    Une optique qualitative et éco-responsable

    Autre aspect du développement durable,  "Mon opticien privé à domicile" permet aux clients qui habitent loin de tout opticien et ne peuvent se déplacer qu'en voiture (hé oui, ça existe encore !)  d'économiser en émissions de CO2, gaz à effet de serre et carburant : avec ce service, une seule personne se déplace, l'opticienne. Par ailleurs, dans une cohérence de qualité et d'engagement citoyen, Karine Mocholi qui sélectionne des verres de qualité dont les performances sont largement reconnues par les professionnels de l'optique, a choisi d'équiper son atelier d'une meuleuse (pour tailler les verres) fonctionnant en circuit fermé afin d'éviter le gaspillage d'eau. Enfin, pour compléter cette démarche éco-responsable, les anciennes lunettes des clients ne sont pas jetées, ou reléguées au fond des tiroirs, mais recyclées et expédiées à des associations humanitaires.

    comptoir lunettes2.JPGUne large gamme de montures de lunettes à tous les prix

    Récapitulons. Au final, pour le client, c'est tout bénéfice. Il bénéficie de l'expérience et des conseils d'un opticien diplômé à 100 % à son écoute et qui lui propose un choix de plus de 200 montures avec tous les services que l'on trouve en magasin (tiers-payant, garantie de 3 mois d'adaptation sur les verres progressifs, service après-vente...), tout cela sans bouger de chez soi et sans aucun centime d'euro supplémentaire par rapport à une prestation classique. A partir de 100€, "Mon opticien privé à domicile" propose des modèles de créateurs qui respectent tous les budgets pour tous types de montures (métal, plastique, percée...). Mais aussi, des marques plus luxueuses, comme D&G, Henry Jullien, Porsche Design... 

    Karine Mocholi explique que ce type de service, s'il existe ailleurs, notamment à Strasbourg et Toulouse, est encore peu répandu : il a deux ans, tout au plus. Tout nouveau, il est encore largement méconnu du grand public. L'opticienne indépendante n'est pas franchisée et a créé ce concept de sa propre initiative. Elle travaille seule et fait tout de, de A à Z : première visite, mesures, devis, fabrication et enfin, livraison à domicile. Avec pour seule limite : dans un rayon de 40 km autour de Bordeaux.

    Bien vu.

    Cathy Lafon

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  • Pollueur-payeur : pourquoi Paris veut passer au péage de transit poids lourds

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    Le périphérique parisien. Photo AFP

    Le Conseil de Paris s'apprête à voter ce lundi la mise en fonctionnement du péage de transit poids lourds sur le boulevard périphérique, une taxe destinée à succéder à l'écotaxe, impôt vert mort-né. Le point.

    Péage transit poids lourds :  de quoi s'agit-il ?

    taxe poids lourd,impot,écotaxe,paris,zapaAprès l'abandon des ZAPA destinées à réduire les émissions de particules fines et la pollution de l'air dans les grandes villes et après le recul de l'Etat sur la mise en place d'une écotaxe destinée au financement d'infrastructures alternatives au tout routier, le problème de l'amélioration de la qualité de l'air reste quasi entier. Près de 200 projets d'extension de tramway, de lignes de bus à haut niveau de service ou encore d'aménagement ferroviaires et fluviaux restent en rade ou sont menacés de ne pas se concrétiser du tout partout en France, dont 5 dans la région. Et les grandes métropoles de la France, toujours en infraction avec les normes européennes sur la qualité de l'air, continuent de connaître des pics de pollution de l'air, néfastes pour la santé des habitants. D'où l'amendement voté par l'Assemblée nationale le 26 juin dernier,  qui remplace l'écotaxe par un péage de transit poids lourds, initialement prévue pour entrer en vigueur au 1er janvier 2015. Après trois mois de "une marche à blanc" durant l'automne, les camions de plus de 3,5 tonnes devraient être taxés à hauteur de 0,13 euros en moyenne par kilomètre.

    Combien la taxe poids lourds doit-elle rapporter ?

    taxe poids lourd,impot,écotaxe,paris,zapaLe manque à gagner des recettes de l'écotaxe est de 800 millions d'euros en 2014. Pour l'avenir, c'est environ 1,2 milliards d'euros qui manquerait à l'Hexagone pour financer ses projets d'infrastructures. S'il reste encore 250 millions d'euros à trouver, avec le nouveau péage transit poids lourds, l'Hexagone bénéficierait au total d'une manne de 550 millions d'euros pour l'ensemble du pays. Le grand Paris, quant à lui, devrait percevoir cinq millions d'euros par an. Le boulevard périphérique parisien, ainsi que l'ensemble des autoroutes d'Ile-de-France, fait partie des 4.000 km touchés par ce péage dans l'Hexagone. La capitale se prépare donc à mettre en application le dispositif en commençant par une première "marche à blanc" de trois mois, durant laquelle le système est activé à compter du 1er octobre.  Les camions ne paieront qu'à la mise en oeuvre définitive au 1er janvier 2015. 

    taxe poids lourd,impot,écotaxe,paris,zapaInciter à recourir aux modes de transport alternatifs à la route

    Ce péage entend s'attaquer au "transit international" du boulevard périphérique, "source de beaucoup de nuisances pour les riverains", selon Christophe Najdovski, adjoint écolo à la mairie de Paris en charge du dossier (photo ci-contre). En réponse aux critiques sur une possible augmentation des prix, notamment de denrées alimentaires, en région parisienne du fait de ce nouvel impôt, l'élu EELV explique : "le montant de cette taxe est extrêmement modeste" et vise à "inciter le ressort vers les autres modes de transport, ferroviaire ou fluvial".

    Bientôt, le retour des ZAPA ?

    taxe poids lourd,impot,écotaxe,paris,zapaL'opposition UMP à la mairie de Paris, conduite pour Nathalie Kosciusco-Morizet, ancienne ministre de l'Ecologie, relève que "pendant ce temps, on ne parle pas des  ZAPA", ces zones restreintes, interdites aux véhicules les plus polluants, que voulait expérimenter la droite à l'issue du Grenelle de l'environnement. L'actuelle maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, avait alors appelé à "zapper les zapa", une mesure jugée alors par la gauche antisociale et peu efficace pour l'environnement. Après un mois de septembre de nouveau marqué par un pic de pollution en Ile-de-France, le principe de ces zones urbaines interdites aux véhicules les plus polluants, déclinaison française des LEZ, ferait son retour à Paris. Il devrait même figurer au prochain Conseil de la ville et Anne Hidalgo pourrait compter sur le vote des élus du groupe UMP.

    Tout cela est bel et bien. Mais quid de la mise en application du dispositif de la taxe poids lourds sur le reste du territoire ? Elle a déjà été repoussée par le secrétariat d'Etat aux Transports aux "premiers mois de 2015" au lieu du 1er janvier, pour "laisser le temps à la négociation"... Les autres grandes villes de l'Hexagone, victimes elles aussi régulièrement de pics de pollution, vont-elles ré-étudier à leur tour la possibilité d'introduire enfin des zones urbaines de circulation à basses émissions de particules, présentes un peu partout en Europe? Voilà les vraies questions. La seule action de Paris ne suffira pas, en effet, à régler le problème français de la pollution de l'air qui, si elle s'inscrit dans un contexte planétaire (la pollution n'a pas de frontière), ne se résume pas, hélas, aux émissions ponctuelles d'un volcan islandais en éruption...

    Cathy Lafon

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  • Réchauffement climatique : quel bilan pour le sommet de New York et quels enjeux pour la suite ?

    sommet international,onu,new york,négociations

    L'ouragan Sandy, fin octobre 2012, a coûté des dizaines de milliards de dollars à l'économie des Etats-Unis et a contribué à la prise de conscience du pays sur les réalités du changement climatique. Archives AFP

    Le sommet extraordinaire sur le climat,  à l'initiative du patron de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est achevé le 24 septembre à New York.  125 chefs d'Etat et de gouvernement, plus de 350 dirigeants d'entreprise, mais aussi des représentants des collectivités locales du monde, des leaders religieux et de  nombreuses ONG étaient réunis à l'appel de Ban Ki-moon à l'ONU pour tenter de relancer la lutte contre le réchauffement climatique et re-mobiliser les responsables politiques afin de porter les négociations internationales jusqu'à la conférence de Paris en décembre 2015.

    Une échéance cruciale, car c'est à cette date que les 195 pays membres de la Convention sur le changement climatique signeront un accord global sur le climat, auquel se soumettront, pour la première fois de l'histoire, tous les grands pays émetteurs. 

    sommet international,onu,new york,négociationsLes avancée de New York

    En attendant Paris, on retiendra de New York que François Hollande a promis pour la France de verser 1 milliard de dollars pour aider les pays en développement à s'adapter au changement climatique et que le fameux Fonds vert, l'une des rares avancées de Copenhague en 2009, va enfin être abondé.  Dix pays y participeront, dont la France et l'Allemagne pour 1 milliard de dollars (780 millions d'euros) chacune au cours des quatre prochaines années. La Norvège apportera 500 millions de dollars par an d'ici à 2020, date à laquelle e Fonds devrait être doté de 100 milliards de dollars.

    Les Etats-Unis et la Chine jouent le jeu

    Autre motif de satisfactisommet international,onu,new york,négociationson, tous les pays présents, à l'exception du Canada et de l'Australie, ont joué le jeu et montré qu'ils prenaient au sérieux le réchauffement climatique et l'échéance de 2015. Les deux plus gros pollueurs de la planète, les Etats-Unis et la Chine, notamment ont ainsi  affirmé des engagements précis et ambitieux en matière de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre.  Il est vrai qu'ils paient un lourd tribut aux conséquences du réchauffement planétaire, en matière de pollution de l'air mais aussi d'intensification des catastrophes naturelles à l'aune de l'importance de leurs rejets en CO2.

    sommet international,onu,new york,négociationsUn bilan pas si négatif

    Ban Ki-moon peut donc tirer un bilan plutôt positif de ce sommet. Mais, d'ici à décembre 2015, la route est encore longue. Les discussions vont se poursuivre, notamment à Lima (Pérou) à la fin de l'année et il s'agira de continuer à avancer concrètement, en essayant aussi de rallier le Canada et l'Australie, deux pays parmi les plus gros pollueurs.

    Les enjeux de la négociation internationale

    Mais au fait, pourquoi faut-il contenir  le réchauffement climatique à +2°C d'ici à la fin du siècle ? Qu'a t-on fait jusque là ? Y a-t-il encore des solutions pour sauver le climat ? Pour faire le point sur le dossier brûlant de ce XXIème siècle, "Sud Ouest" a passé en revue les grandes questions qui s'y rattachent aux enjeux des négociations internationales. Pour lire l'intégralité du dossier sur Sudouest.fr : cliquer ICI

     
    EN CHIFFRES
    • 4 à 5°C de plus à la fin du siècle par rapport à l'ère pré-industrielle: ce sera la hausse de la température moyenne sur Terre si les émissions actuelles de GES continuent sur leur trajectoire actuelle. 22 millions de personnes ont été déplacées dans le monde en 2013, où ont eu lieu plus de 600 catastrophes naturelles extrêmes, selon le dernier rapport de l'Internal Dispacement Monitoring Center (DMC)Certaines projections estiment à 50 millions le nombre des réfugiés climatiques dans les années à venir...

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