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Eau - Page 117

  • Nitrates : la France condamnée par l'Europe

     

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    Uh lanceur d'alerte manifeste contre la pollution des plages par les algues vertes en Bretagne. Photo archives AFP

    Le 13 juin, l'Europe a condamné la France pour ses eaux polluées par les nitrates agricoles et pourrait lui infliger une lourde amende.

    La France prend la marée "verte"

    nitrates,engrais chimiques,marée verte,europe,qualité de l'eau,eutrophysationLes nitrates : un lourd contentieux, qui ne date pas d'hier. L'Hexagone est empêtré dans des problèmes de pollution agricole qui contamine ses cours d'eau depuis des années.  Avec le retour saisonnier des marées vertes en Bretagne, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a rendu un arrêt qui constate les " manquements " chroniques de notre pays et le condamne pour non-respect de la directive nitrates de... 1991. Si la France ne se met pas rapidement en conformité, cette décision pourrait être suivie d'une amende de dizaines de millions d'euros, assortie d'astreintes journalières qui alourdiraient considérablement le montant réclamé. Comme pour la qualité de l'air, où le pays est passible d'une amende européenne de , pour non-respect de la loi sur l'air.

    nitrates,engrais chimiques,marée verte,europe,qualité de l'eau,eutrophysation6 ans de réflexion

    Concernant les nitrates,  le contentieux  avec la Commission européenne porte précisément sur le recensement des " zones vulnérables " qu'il faut impérativement protéger. Il est reproché à la France de ne pas avoir procédé à un recensement complet et de ne pas faire respecter les bassins versants risquent d'être affectés pas des teneurs en nitrate dépassent les 50 milligrammes par litre. Dans le différend qui l'oppose à l'Europe depuis six ans, le pays aurait dû inclure dix zones vulnérables supplémentaires dans son inventaire des bassins Rhin-Meuse, Loire-Bretagne, Rhône-Méditerrannée-Corse et Adour-Garonne. En outre, la CJUE ne compte pas en rester là et prépare dores et déjà un deuxième rappel à l'ordre, qui devrait épingler d'ici à fin 2013 la frilosité des programmes tricolores pour redresser la situation dans ces mêmes zones.

    Les nitrates, kesaco ? C'est grave ?

    Les composés azotés utilisés par l'agriculture intensive pour nourrir les plantes proviennent essentiellement des engrais chimques et organiques (fumier, lisier) épandus par les agriculteurs. Transformés en nitrates, leur présence excessive entraîne avec celle des phosphates qu'on trouve aussi dans les eaux usées, l'eutrophisation des rivières et fait proliférer les algues vertes. Très mauvais pour les poissons, la biodiversité et la qualité des nappes phréatiques et de l'eau potable.

    55 % des terres agricoles

    Les zones vulnérables concernent 55 % des surfaces agricoles selon l'état des lieux révisé fin 2012. La liste actuelle englobe 18.860 communes. Les porte-parole de l'agriculture intensive se sont récriés contre ce classement soi-disant excessif, et la FNSEA a déposé plusieurs recours devant les tribunaux. Après avoir manifesté en janvier dernier à Paris contre la directive nitrates qu'ils jugent excessive, ils ont obtenu en mars de l'actuel gouvernement un sursis de trois ans pour se mettre en conformité et modifier leurs pratiques, afin de réduire les nitrates. Soit jusqu'en 2016.

    C'est "'ensemble des contribuables" qui paiera la note

    nitrates,engrais chimiques,marée verte,europe,qualité de l'eau,eutrophysationLa ministre de l'écologie Delphine Batho estime que l'arrêt de la CJUE  "était prévisible". Pour la ministre, il vient sanctionner "une faiblesse de longue date " et  "la politique écologique de la droite". Pas faux. Mais s'il est vrai qu'une délimitation plus réaliste des zones vulnérables aurait dû être faite fin 2011, sous le gouvernement précédent de Nicolas Sarkozy, c'est oublier que la directive nitrates remonte à 1991 et que la situation présente est bien l'héritage de longues années de mauvaise gestion des deux principales familles politiques françaises, la gauche comme la droite...

     Un nouveau plan d'actions

    Remise du rapport sur l'agro-écologie à Stéphane Le Foll, 11 juin 2013.

    "J'ai l'intention de rencontrer rapidement Bruxelles pour présenter notre programme d'actions", annonce-t-elle aussi. Un nouveau plan d'actions français est en effet prévu pour septembre 2013, avec, entre autres, le séduisant projet d’agro-écologie initié par Stéphane Le Foll, qui doit contribuer structurellement à réduire le lessivage des nitrates par des évolutions dans les modes de culture. Mais ne va-t-il pas se heurter d'emblée notamment au sursis de trois ans obtenu cette année par les agriculteurs pour réduire les nitrates et changer leurs pratiques?  Il faudra davantage que des annonces de décisions encore à venir pour convaincre l'Europe et éviter une lourde condamnation pour une accumulation de manquements.

    Alors, comnitrates,engrais chimiques,marée verte,europe,qualité de l'eau,eutrophysationbien ?

    La France semble avoir toujours fait le pari que la Commission européenne n'irait pas jusqu'au bout de sa démarche et ne la condamnerait pas. Ou que, si elle la condamnait, elle n'exigerait pas d'elle qu'elle règle les amendes qui lui seraient infligées. C'est valable pour l'eau, c'est valable pour l'air. Or, si la  CJUE ne constate pas de progrès de la qualité de l'eau dans les prochains mois, elle pourra saisir à nouveau les magistrats et leur suggérer des pénalités journalières. Combien devra alors payer la  France? 60 millions d'euros et plus de 150.000 euros par jour, conformément à  certains calculs? Plus, ou moins ? C'est l'unique question qui demeure. Et, comme l'eurodéputée EELV Sandrine Bélier (photo ci-dessus) le souligne : "si la France ne rectifie pas le tir, les coûts des pollutions d'origine agricole seront portés par l'ensemble des contribuables". Contribuables qui paient déjà la taxe d'assainissement de l'eau. La double peine : on est bien loin du principe "pollueur-payeur"...

    Pourtant, par les temps qui courent, l'Etat a plus que jamais bien d'autres dépenses utiles à envisager que de payer des amendes à l'Europe pour ses manquements au respect de normes environnementales, qui impactent en outre, la santé des habitants pour peser aussi, au final, sur les comptes de la sécurité sociale. Air, pesticides, nitrates... : c'est drôle, on calcule le montant de l'évasion ou de la fraude fiscale, à juste titre, de même qu'on diminue constamment le nombre de médicaments remboursés, mais on ne pense jamais à évaluer le montant pourtant colossal du gaspillage engendré par les manquements de la France dans le domaine environnemental.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Les nitrates sur le site du ministère de l'Ecologie  : cliquer ICI
    • Le rapport sur l'agro-écologie remis à Stéphane Le Foll: cliquer ICI
    • Les articles de Ma Planète sur les nitrates : cliquer ICI
  • Transition énergétique : et si l'eau était l'énergie de demain?

    eau energie.jpg

    L'eau, l'énergie de demain ? Photo DR

    Se chauffer et rouler à l'eau... et si c'était possible ? Informer et convaincre les décideurs de cette opportunité, c'est le combat d'Olivier Lahemar, un Girondin co-fondateur de la société HKM énergie qui fabrique des générateurs HHO produisant un gaz qui résulte de l'électrolyse de l'eau. Attention : il ne s'agit pas d'une nouvelle source d'énergie, car pour exister ce gaz a besoin d'eau et d'électricité, mais, pour faire simple, d'un économiseur ou d'un décupleur d'énergie.

    electrolyse eau.jpgUne piste inexplorée

    A l'heure du débat sur la transition énergétique, c'est aussi une piste qui reste largement inexplorée, tant au niveau national qu'au niveau européen. On connaît les qualités de l'eau comme source d'énergie mécanique, avec les barrages hydroélectriques. On peut aussi produire de l'énergie par électrolyse de l'eau et réduire ainsi ses consommations de carburant. Et plus, si affinités, selon HKM énergie. C'est bon pour les économies d'énergies fossiles, bon pour notre porte-monnaie et bon pour la planète : sur les véhicules, les générateurs HHO permettent de réduire considérablement les émissions de CO2.

    hkm.jpgHHO : kesaco ?

    Installé à Castelnau-en-Médoc, propriétaire d'une société spécialisée dans la vente de pièces détachées pour automobileq (Castelnau Pèces auto), Olivier Lahemar a fondé la société HKM énergie (Troyes), avec Marc Lacroix, ancien coureur automobile et Pascal Serventie. Les trois associés utilisent la technologie de l'électrolyse de l'eau pour fabriquer du gaz de Brown. Par l'effet de l'électrolyse, l'eau est décomposée en deux atomes d’hydrogène (H2) et un atome d’oxygène (O), d'où le terme : HHO. Sa production nécessite de l'eau, en petite quantité, et très peu de puissance électrique. Voilà pour la partie théorique.

    Rouler à l'eau : mettez HHO dans votre moteur ! 

    kit hho.jpgPassons aux applications pratiques. Pour Olivier Lahemar, intarissable sur le sujet, elles sont multiples et on commence à peine à en discerner l'importance. Première application, la plus connue : la conception de "systèmes embarqués" HHO pour voitures, tracteurs, poids lourds, bateaux, autocars... destinés à augmenter le rendement de la combustion du carburant.  HKM Energie propose ainsi des kits HHO, qui présentent en outre l'avantage d'être à 95 % "made in France".  Avec ces générateurs, l'eau est électrolysée entre des plaques qui offrent une très grande surface de contact avec elle. D’où l'efficacité du système. Le gaz produit est collecté dans un tuyau relié à l’admission d’air du moteur. Aspiré il vient s’ajouter au mélange air/carburant habituel et il explose (en toute sécurité...) dans les chambres de combustion avec l’essence ou le gasoil.


    peugeot 205 td HHO hydrogène et oxygène, gaz Brown 

    30 % d'énergie et 75 % d'émissions de CO2 en moins

    pot echappement.jpgLa conséquence est directe : on augmente considérablement le rendement de la combustion, d’où moins de gaspillage de carburant et moins d'émission de CO2.  Vous voulez une image : "Le carburant va brûler plus complètement et donc dégager plus d’énergie avec une même quantité… " explique Olivier Lahemar. Vous en voulez une autre : "On fait plus de kilomètres avec la même quantité de carburant", conclut-il, jamais à court d'images. Clair comme de l'eau HHO...  HKM Energie garantit jusqu'à 30% d'énergie et 75% d'émissions de CO2 en moins... Avec ce système, les odeur de gaz d'échappement disparaissent et on obtient une réduction des émissions des polluants HC, CO et NO2 quasi totale pour les moteurs essence. Pour les moteurs Diesel, dont on connaît la dangerosité des émissions polluantes (particules fines) une diminution des opacités de 7 points est constatée, selon Olivier Lahemar, chez qui ce carburant n'est pas vraiment en odeur de sainteté...  La simple évocation du mot "Diesel" suffit à le faire exploser pour dénoncer le scandale du mensonge des filtres à particules, censés "dépolluer", qui créent selon lui "des microparticules de carbone qui n'existaient pas jusque là dans l'atmosphère, encore plus dangereuses pour la santé humaine..."

    Est-ce vraiment rentable ?

    "Les plus sceptiques opposeront le fait que l’électrolyse de l’eau n’est pas “rentable”, l’énergie dépensée pour créer le HHO est plus importante que celle qu’il restitue en brûlant… C’est vrai….. Mais ce n’est pas gênant, on n'utilise pas ce gaz comme carburant mais comme “comburant” ou catalyseur si vous préferez", argumente Olivier Lahemar.  Le HHO provoque simplement à une combustion plus complète du mélange air/carburant habituel. C’est le gasoil ou l’essence dont on optimise la rentabilité et non le HHO qui se substitue à eux. "Toute la finesse est là", s'enthousiasme-t-il. "Ce système produit du gaz à la demande. Si le moteur ne tourne pas, il n’y a pas de production. Pas besoin de stockage non plus, juste un “bocal” avec de l’eau et deux bornes électriques." Le "truc " est en effet si simple qu’on se demande pourquoi il n’existe pas depuis plus longtemps...

    pruneau.jpgFaire du feu avec de l'eau

    Deuxième application possible du gaz de Brown, beaucoup moins connue et plus controversée : le chauffage domestique ou industriel.  "Avec 1.200 watt de puissance, on produit par électrolyse de l'eau de la chaleur à 6.500° C, indique Olivier Lahemar.  L'idée, c'est de fabriquer des chaudières-générateurs HHO bien plus grandes (on s'en doute) que les kits HHo pour voitures qui fonctionnent eux avec un faible courant : entre 4 et 9 Ampères, selon les cas. Une chaudière HHO, selon Olivier Lahemar, "c'est 436% de rendement".  Fabriquer des chaudières-générateurs HHO, permettrait aussi de développer de nouvelles technologies et de créer de l'emploi : pas négligeable. Des exemples d'applications concrètes dans ce domaine ? Pas vraiment encore. Dans la région, un pruniculteur dont les tracteurs et la voiture personnelles roulent déjà au HHO, a ainsi fait appel à HKM Energie pour la fabrication d'un système lui permettant de chauffer son four à prunes, à moindre coût.  

    Fusion, vaporisation des métaux : HHO, l'arme fatale

    Selon ses partisans, le gaz de Brown pourrait produire une chaleur suffisamment intense pour fondre le verre et vaporiser des matériaux comme le tungstene. Il présenterait des propriétés exceptionnelles pour le soudage, le brasage, la fusion et la découpe, pour la vitrification ponctuelle sur la céramique, la réparation des matériaux exotiques, l’amélioration de la combustion de carburants fossiles... Une véritable "arme fatale"donc, avec laquelle on pourrait éliminer tous les déchets toxiques. Enfin, il pourrait être utilisé pour obtenir de l’eau parfaitement pure (littéralement formée d’atomes).

    Monsieur Lahemar en a marre

    Tout cela paraît bien séduisant. Mais la réalité l'est moins. HKM n'a pas vraiment les moyens de se lancer dans la fabrication industrielle de fours ou de chaudières HKM HHO. Ni de faire tester la diminution des émissions polluantes des véhicules  obtenue grâce à son système : les tests sont payants. Et chers. Alors, Monsieur Lahemar en a marre. Marre de batailler auprès de l'Europe et de la France pour leur faire connaître l'intérêt énergétique et environnemental du système HHO et  obtenir au moins que l'on fasse des études d'opportunité... Le combattant du HHO a toqué à toutes les portes : le gaz hydrogène produit par électrolyse de l'eau n'entre dans aucune catégorie prédéfinie des énergies renouvelables ou fossiles.

    centrale nucleaire vapeur.jpg"Une énergie qui pourrait se substituer au nucléaire"

    "Est-ce la raison du désintérêt manifeste des autorités, ou bien le poids des lobbies du nucléaire, du gaz et du pétrole ?" se demande Olivier Lahemar. Car HHO est aussi une énergie libre... Pas plus que le Diesel, le nucléaire ne trouve grâce à ses yeux. "Depuis Fukushima,  je ne fais plus confiance à l'atome, comme j'ai pu y croire un jour" confie-t-il. En rigolant au passage de ceux qui veulent freiner une énergie liée au gaz hydrogène, car "porteuse des dangers de la bombe H".... "Heu, et le nucléaire alors...?" sourit-il avec amertume, en rêvant de centrales HHO se substituant aux centrales nucléaires.... Car, affirme-t-il : "On peut créer avec le gaz de Brown énormément de vapeur d'eau avec très peu de puissance. Sans avoir à se coltiner pour des millénaires l'épineux problème des déchets radioactifs". Entre autres.

    Energie :  l'heure H comme "hydrogène" ?

    rifkin.jpgN'en déplaise au co-fondateur de HKM, le gaz de Brown fait polémique sur le Web, où bien des sites le taxent d'arnaque. Pourtant, pour nombre de scientifiques, l'hydrogène serait bien, non pas une nouvelle source (on a vu pourquoi) mais un nouveau vecteur d'énergie renouvelable, propre et non émetteur de CO2 : la  "pierre philosophale" de l'énergie...  Mais tous les discours  sur la future "économie de l'hydrogène" tenus entre autres par Jeremy Rifkin (photo ci-contre) se heurtent à la même objection : d'où tirer cet hydrogène censé remplacer gaz, pétrole et charbon ? Sur tous les continents existent des sources naturelles d'hydrogène qui, si elles pouvaient être exploitées industriellement, fourniraient à l'humanité une nouvelle énergie, durable et respectueuse de l'environnement. Les géologues comme le Russe Nikolay Larin et l'Institut de physique du globe de Moscou, qui observent d'importants flux d'hydrogène sortant de terre dans la plaine russe, explorent la  piste avec une équipe de l'IFP Energies nouvelles (Ifpen) : ils sont les seuls au monde à le faire. L'industrie extrait du méthane en produisant du gaz carbonique. Enfin, l'eau présente une réserve d'hydrogène quasi infinie : c'est justement le credo des partisans du gaz de Brown. Mais séparer oxygène et hydrogène suppose de l'électricité...

    Les écolos, au HHO !

    Alors, HHO, arnaque, ou pas ? Solution  énergétique durable ? Ou pas ? La seule des organisations écologistes sollicitées par Gérard Lahemar à lui avoir répondu, c'est la Fondation Hulot  : "Pas le temps, et pas compétent", a fait savoir en substance Nicolas Hulot, l'honnête. "Daccord, mais pourquoi dans le débat sur la transition énergétique, ce sujet n'est-il pas abordé ?" s'énerve le Girondin. "On dérange, ou quoi ?" On peut regretter en effet avec lui que l'on n'étudie pas sérieusement l'intérêt écologique qu'il y aurait à envisager, ou pas, l'exploitation du gaz de Brown à l'échelle industrielle. Pose-t-il la question de la ressource eau, comme celle des bio-carburants pose celle de l'alimentation humaine ? Est-il trop dépendant de la production d'électricité en amont ? Tant qu'on n'aura pas répondu à ces questions, on ne saura pas. Alors Monsieur Lahemar lance un cri d'alarme : "Intéressez-vous à nous ! C'est dans notre intérêt à tous..."

    mali hydrogène.jpgHHO ou pas, au Mali, l'hydrogène comme énergie, c'est déjà possible: lors du forage d'un puits d'eau, dans le village de Bourakébougou, proche de Bamako, a été découvert fortuitement, il y a quelques mois, un gisement de gaz composé à 98 % d'hydrogène qui alimente aujourd'hui un groupe électrogène.

     Cathy Lafon

     

    PLUS D'INFO

    • Tout savoir sur le HHO  : cliquer ICI
    • Les générateurs HHO : cliquer ICI
    • La tuyère à gaz de Brown : cliquer ICI
    • Faut-il homologuer son kit HHO ? Pas besoin d'homologation particulièrère, car ce kit Hydrogène est considéré comme "unéconomiseur de carburant (arrêté du 26/02/1976 modifié le 26/12/1997), qui ne change pas lescaractéristiques du véhicule".

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  • Sciences : le voilier "Tara" part à l'assaut du Pôle nord

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    Le voilier "Tara" repart pour un dernier épisode de l'expédition "Tara Oceans Polar Circle". Photo Tara DR

    Les  océans sont le berceau de la vie animale et humaine sur Terre. Ils sont aussi les meilleurs révélateurs de l'état des écosystèmes de la planète bleue tant ils concentrent les effets de toutes les pollutions humaines. Greenpeace, "7ème Continent"... nombreuses sont les expéditions éco-scientifiques qui partent les explorer pour étudier leur évolution et comprendre les phénomènes qui causent leur mauvaise santé. Afin de pouvoir aussi mieux les combattre pour améliorer l'état de la mer.

    tara bdx.jpg"Tara Ocean Polar Circle", dernière saison

    Le dimanche 19 mai, c'était au tour du voilier polaire "Tara" qui avait fait escale à Bordeaux en avril dernier pour la Semaine du développement durable (photo ci-contre), de quitter le port de Lorient pour une nouvelle expédition : "Tara Oceans Polar Circle". Lors de cette aventure scientifique de 25.000 km autour de l'océan Arctique, le célèbre voilier polaire à la coque en aluminium, empruntera les passages du Nord-Est et du Nord-Ouest pour revenir à Lorient en décembre 2013.

     

    expédition scientifique,réchauffement climatique,tara,océans,pole nord,arctique,planctonLe Pôle nord, marqueur du réchauffement climatique

    L'Arctique au Pôle nord, comme l'Antarctique au Pôle sud  subissent les effets des bouleversements climatiques plus intensément que partout ailleurs. En témoigne la fonte accélérée de la banquise Arctique en été qui a battu les records en 2012. Milieu unique et fragile  pour sa biodiversité et son rôle de "climatiseur" de la planète, l'Arctique est en outre de plus en plus convoité, notamment pour ses richesses en gaz, pétrole, minerai et pêcheries ou ses voies maritimes que le réchauffement climatique dégage, alors qu’il est un espace clé pour comprendre les changements de la planète... Comprendre l'évolution de notre maison la Terre, tel est bien le projet de "Tara" qui va pouvoir étudier de près le phénomène de la fonte de la banquise, conséquence du réchauffement climatique et accélérateur de ce dernier: l'océan le plus froid du monde est aussi un des "puits de carbone" naturels les plus efficaces de la planète. Son réchauffement et la perte de sa couverture de glace tendent à diminuer son action de glouton de CO2.

    expédition scientifique,réchauffement climatique,tara,océans,pole nord,arctique,planctonLe plancton de l'Arctique

    La nouvelle expédition de "Tara" qui réunit une quarantaine de biologistes et océanographes va s’intéresser aussi durant six à sept mois à la biodiversité du plancton, élément fondamental de la chaîne alimentaire en Arctique. Les recherches seront menées en lisière de banquise, là où l’activité planctonique est la plus importante. "Tara Oceans Polar Circle" parachève ainsi l’ambition de l’expédition "Tara Oceans" (2009-2012) : récolter du plancton dans tous les océans du monde, y compris les océans polaires.

    Pollution de l'air et de l'océan

    En complément, d’autres mesures seront effectuée, comme par exemple l’évaluation des taux de mercure présents dans l’atmosphère et dans la mer, qui contaminent la chaîne alimentaire et menacent la santé humaine. Ou encore la concentration de particules de plastique, autre danger pour la vie marine, comme en témoignent les immenses plaques de "soupe de plastique" qui se forment dans les océans, et les nombreux animaux marins intoxiqués par l'ingestion de ces résidus de la pollution humaine. Ces mesures inédites permettront de mieux évaluer leur impact sur l’écosystème arctique.

    Signe des temps, la période de dégèle dans l'Arctique s’allonge chaque année davantage et les bateaux, y compris de plaisance, qui empruntent les eaux libres du passage du nord-est (côte nord de la Sibérie) et du passage du nord-ouest (îles arctiques du Grand Nord canadien) sont de plus en plus nombreux. Mais "Tara" naviguera cependant dans un milieu où les conditions naturelles restent difficiles : la fenêtre de passage avant que la glace ne se referme est courte et laisse peu de place à l’imprévu. Au delà du cercle polaire, les températures varient entre -10°C et +5°C en été et il faut pouvoir faire face aux aléas de la météo.

    La science en haute mer, à bord d'un voilier, c'est aussi un exploit de navigation... Bon vent,"Tara" !

    Cathy Lafon

    REPERES

    Les objectifs de la mission scientifique "Tara" en bref :

    • Comparaison des données biologiques du plancton et de leur contexte physico-chimique en Arctique avec les données récoltées dans les autres océans depuis 2009 lors de l'expédition "Tara Oceans".
    • Etude du plastique dérivant, du mercure dissous et atmosphériques présents en Arctique.
    • Etude de la "couleur" de l'océan, de sa composition et des pigments de particule en surface.
    • Etude spécifique des blooms (floraisons) de phytoplancton en lisière de banquise.

    PLUS D'INFO

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    • Tous les articles de Ma Planète sur la fonte des glaciers et des banquises : cliquer ICI