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Eau - Page 114

  • Fukushima:44 milliards d'euros, le coût exorbitant de la décontamination

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    Le coût de la décontamination à Fukushima sera cinq fois plus élevé que prévu. Photo archives AFP

    Mauvaise nouvelle pour l'Empire du soleil levant qui peine à relancer son économie : le coût de la décontamination de la région de la centrale nucléaire détruite par le tsunami de mars 2011 et du nettoyage des retombées radioactives coûtera cinq fois plus cher que prévu. Le démantèlement, lui, prendra au moins quarante ans.

    Mauvais karma

    Au moment où, pour la troisième fois en une semaine, une émanation de vapeur inexpliquée et inquiétante plane au-dessus du réacteur 3 détruit de la centrale atomique de Fukushima, un rapport officiel révise à la hausse la facture de la catastrophe concernant la décontamination: l'addition sera cinq fois plus élevée que ce que le gouvernement avait estimé et budgété, selon l'Institut national des sciences et technologies industrielles. Il pourrait bien s'élever à 5.800 milliards de yens, soit 44 milliards d'euros. Au bas mot. Ce coût ne comprend pas les conséquences économiques, sanitaires, touristiques, ni les travaux de démantèlement, etc. liés à l'accident nucléaire.


    Fukushima : un jet de vapeur s'échappe de l'un... par lemondefr

    Une addition à géométrie variable

    L'addition chiffrée par l'Institut varie selon les scénarios retenus. Le sol contaminé peut être soit entièrement retiré et stocké, soit simplement retourné. Les autorités japonaises évaluaient il y a un an à 28 millions de mètres cubes le volume de sol contaminé à stocker. Soit l'équivalent de cinquante fois la capacité du centre de stockage des déchets très faiblement radioactifs de Morvilliers dans l'Aube. Plus on attend avant d'agir, prévenait un expert français à Tokyo, plus il faudra gratter le sol profondément, jusqu'à plusieurs dizaines de centimètres, car la radioactivité se disperse. Ca tombe sous le sens.

    catastrophe nucléaire,fukushima,coût,chiffre,décontamination,fuites d'eau,radioactivité,maladie,cancerTepco reconnaît pour la première fois qu'il y a bien des fuites d'eau contaminée dans l'océan

    Le rapport tombe dans un contexte plus inquiétant que jamais : les mauvaises nouvelles en provenance de la centrale de Fukushima sont quasi quotidiennes et son opérateur fait l'objet de critiques désormais ouvertes des autorités. Lundi, après avoir affirmé à plusieurs reprises le contraire, Tokyo Electric Power (Tepco) a fini par admettre pour la première fois que l'eau contaminée par la radioactivité s'était finalement écoulée dans l'océan Pacifique, tout proche de la centrale, soit une semaine après l'alerte donnée par l'Autorité de sûreté nucléaire sur une possible fuite. Une lenteur à admettre la fuite "extrêmement déplorable", fustigeait mardi le ministre du commerce Toshimitsu Motegi, tandis que le puissant secrétaire général du gouvernement, Yoshihide Suga, estimait de son côté que ce genre d'information grave aurait dû "être révélée rapidement". On ne peut qu'agréer.

    catastrophe nucléaire,fukushima,coût,chiffre,décontamination,fuites d'eau,radioactivité,maladie,cancerIncidents à répétition et troisième émanation de vapeur

    Du coup, mercredi 23 juilllet, Tepco n'a cette fois pas perdu de temps pour annoncer qu'une nouvelle émanation de vapeur flottait au-dessus du bâtiment du réacteur no 3 de la centrale (photo archives AFP, mars 2011). La compagnie a affirmé que les mesures effectuées n'avaient révélé aucune augmentation d'émanations radioactives, ajoutant toutefois qu'elle ignorait toujours l'origine de cette vapeur, l'une des hypothèses étant l'évaporation d'eau de pluie accumulée. Selon le dernier «point de situation» publié ce mois-ci par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) sur Fukushima, «des fuites sont régulièrement constatées sur les installations mises en place à la suite de l'accident» et des rejets radioactifs, certes «très faibles», se poursuivent, tant dans l'atmosphère que dans le sol. L'une des difficultés rencontrées par Tepco est la gestion «de très importants volumes d'eau contaminée». Ce jeudi 25 juillet, c'est le dispositif de refroidissement du réacteur no 6 qui s'est temporairement arrêté vers 10 h 16, heure locale (3 h 16, heure française) lors d'un test de groupe électrogène de secours. Il a été remis en service un peu après midi, heure locale (5 heures, heure française), a précisé l'opérateur  de la centrale, Tepco.

    catastrophe nucléaire,fukushima,coût,chiffre,décontamination,fuites d'eau,radioactivité,maladie,cancerRisque de cancer pour 2.000 travailleurs. Et les habitants ?

    C'est bizarre, mais dans l'histoire de la catastrophe nucléaire de Fukushima, on a tendance à oublier les êtres humains. Les communiqués officiels et les autorités en font très peu état et minorent systématiqement le risque pour la population. Mais la situation de Fukushima ne se résume ni à des fuites d'eau et de la vapeur, contaminées ou non, ni à des milliards d'euros de nettoyage. Les répercussions sur la santé humaine sont un autre coût de la pollution radioactive. Bien plus important, si l'on estime que la vie humaine n'a pas de prix... Pour la première fois aussi, la semaine dernière, Tepco, l'opérateur de la centrale accidentée, a admis que près de 2.000 travailleurs présentaient un risque accru de cancer de la thyroïde. Ce chiffre représente près de 10 % de l'ensemble des ouvriers ayant travaillé sur le site et qui ont eu la thyroïde exposée à des doses cumulées de radiations supérieures à 100 millisieverts. Et les habitants de Fukushima qui ont le sentiment d'être abandonnés par le gouvernement japonais ? Et le reste de la population ? Sur ce point, c'est l'"omerta" dans sa version nipponne.

    Et la suite ?

    Tepco envisage de commencer en novembre prochain le retrait de combustibles, d'abord dans la piscine du réacteur n°4. Cette opération devrait durer treize mois. L'évacuation des combustibles abîmés des réacteurs 1, 2 et 3 prendra une dizaine d'années. Quant au démantèlement complet de la centrale, il s'inscrit dans «un objectif de 30 à 40 ans», rappelle l'IRSN. Un chantier, soulignent les experts français, «de grande ampleur et sans précédent».

    catastrophe nucléaire,fukushima,coût,chiffre,décontamination,fuites d'eau,radioactivité,maladie,cancerLa relance du nucléaire au Japon : un bon pari économique pour l'avenir? Ou pas?

    Avant les élections sénatoriales de dimanche dernier, l'ensemble des partis d'opposition japonais avaient fait campagne contre le nucléaire: ils ont perdu. Les mauvaises nouvelles en série de Fukushima arrivent au moment où, après sa victoire aux sénatoriales, le premier ministre conservateur et pro-nucléaire Shinzo Abe (photo AFP) a tous les leviers politiques en main pour favoriser le redémarrage de réacteurs nucléaires dans l'archipel, comme l'y poussent les milieux patronaux. Abe intègre en effet la relance du nucléaire dans son ambitieux plan de redressement du Japon, troisième économie du monde. Une relance qui pourrait coûter au Japon bien plus cher qu'elle ne lui rapporte, si l'on se base sur le coût financier actuel de Fukushima. On l'a a compris, le coût humain, lui, ne semble guère entrer en ligne de compte.

    Et en France ?

    En France, une évaluation économique d'une catastrophe similaire à celle de Fukushima a été effectuée en mars 2012 par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Dans une étude rendue publique, l'IRSN en a évalué le coût  à environ 430 milliards d'euros. Ce qui n'est pas une paille. Selon un rapport confidentiel de l'institution, cité par le Journal du Dimanche du 10 mars 2012, le coût d'un accident majeur nucléaire en France pourrait coûter au minimum 760 milliards d'euros et monter jusqu'à 5.800 milliards d'euros. Très cher nucléaire...

    Au Japon, sur les 50 réacteurs du pays, 48 sont encore actuellement à l'arrêt, notamment par mesure de précaution, depuis l'accident de Fukushima.

    Cathy Lafon

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  • Climat : les dernières nouvelles de l'expédition scientifique Tara, en direct de l'Arctique

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    "Tara Oceans Polar Circle" à Mourmansk (Russie),  11 juillet 2013 Photo DR Tara

     79°29,0' N / 66°10,8' E

    Qu'est-ce qu'il fait chaud ! Chance : en pleine canicule, Tara et son équipage nous envoient des nouvelles toutes fraîches de "Tara Oceans Polar Circle". La nouvelle expédition scientifique du bateau polaire, partie étudier les conséquences du changement climatique au pôle Nord, est entrée au cœur de l'Arctique le 11 juillet : "en lisière de banquise, le jour est permanent, les températures sont négatives et les animaux polaires ont fait leur apparition", nous écrit Tara...

    "Tout va bien merci !"

    Reprenons l'histoire à son début : Tara entreprend actuellement une circumnavigation de 25 000 kilomètres en sept mois par les passages du Nord-Est et du Nord Ouest dans un but scientifique et pédagogique. C'est son premier courrier depuis son départ de Lorient le 19 mai. Les nouvelles sont bonnes: Tara nous dit que "sa première partie d’expédition s’est très bien déroulée avec une remise en place sans encombre de tous les systèmes de prélèvements, ainsi qu’une mise en route des appareils qui ont été rajoutés depuis la dernière expédition Tara Oceans".

    30°C à Mourmansk !

    Après avoir quitté la Bretagne, Tara a zigzagué volontairement dans l’Océan Atlantique et a fait de courtes escales à Tromso (Norvège) et Mourmansk (Russie). Selon l'équipage, ces deux derniers mois la météo a été incroyablement clémente : il précise avoir "même eu 30°C à Mourmansk" !  Vous avez dit : "réchauffement climatique ?"  Ces conditions exceptionnelles ont donc permis de réaliser une vingtaine de stations de prélèvements, courtes ou longues de très bonne qualité. Depuis sa dernière escale à Mourmansk, à la fin du mois de juin, Tara est monté tout droit vers le Nord-Est. Les 14 marins et scientifiques présents à bord sont passés en 24 heures, d’une navigation dans les eaux atlantiques à une navigation dans les eaux polaires et donc de l’été à l’hiver ! Brrr...

    ours polaire.jpgLa visite d'un ours polaire et d'un phoque

    En début de semaine la première station scientifique en lisière de banquise a ainsi pu être réalisée pendant plus de 24 heures. L’équipage a échantillonné du plancton visiblement extrêmement abondant dans un véritable champ de glace. "A cette occasion un ours polaire et un phoque ont même fait leur apparition !", s'amuse Tara. Le contenu de l'écosystème marin est très différent d’une station scientifique à une autre, ce qui rend les travaux particulièrement intéressants. 

    "Les choses sérieuses ont commencé !"

    Mais aux pôles, il faut savoir que jamais rien n’est écrit. La suite des prélèvements va dépendre de la météo et de la fonte de la glace… « Les choses sérieuses ont commencé ! », précise Etienne Bourgois, président de Tara Expéditions. La prochaine grande étape de l’expédition devrait avoir lieu quand Tara passera le cap Tcheliouskine, en Russie. Il s'agit du lieu le plus au Nord du continent eurasiatique et le plus souvent bloqué par la glace dans ce passage du Nord-Est.

    expédition,scientique,changement,réchauffement climatique,faune,flore,arctique,pôle nord,bateau,taraLa conscience par la science du changement climatique

    « Quoi qu’il en soit ce que nous faisons et ferons en sciences dans cette partie du monde est réellement novateur et contribuera à la connaissance de cet océan, à un moment crucial ! L’Arctique est le témoin direct des changements climatiques sur notre planète. », conclut Etienne Bourgois enthousiaste, dans ce premier courrier. ll ne nous fait pas la bise, mais on sent que le coeur y est !

    Alors, bon vent Tara ! Et à très vite pour d'autres bonnes nouvelles, bien fraîches...

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • On peut suivre la situation du bateau et de la glace au jour le jour, sur  Google Earth :cliquer ICI
  • Bordeaux : et ce BatCub ? 1. Le vague à l'âme des premiers usagers du bateau-bus

    batcub.jpg

    Le BatCub bordelais, photo archives Sud Ouest / Guillaume Bonnaud

    Les bateaux-bus bordelais, sont entrés en service il y a deux mois et demi,  le 2 mai 2013. Le point sur ce nouveau mode de transport, plébiscité par les uns, mais décrié par d'autres qui en critiquent le côté "bobo".

    Un vrai transport en commun

    Aujourd'hui, premier volet, avec le bilan mitité de trois catégories d'usagers, pourtant très "fans". Demain, "Ma Planète" donnera la parole à un "très satisfait" du BatCub et à Keolis, qui annonce déjà des progrès pour la rentrée de septembre. Car l'objectif, c'est bien de faire du bateau-bus bordelais un vrai transport en commun.

    Avec une moyenne de 700 à 800  passagers par jour, le BatCub connaît un franc succès en tant que bateau-promenade, auprès des touristes et de Bordelais. Pourquoi ne fait-il cependant pas le plein en semaine comme prévu, de 7 heures à 10 heures et de 16 heures à 19 heures ? Explications, avec trois usagers, intarissables adeptes des traversées du fleuve en bateau.

    Alors, ce Batcub, c'est le bonheur ?

    Oui et non, pour Marie-Dominique, Frédéric et Olivier, qui habitent et travaillent à des endroits différents de l'agglo bordelaise. Nos témoins ont trois points communs. Ils traversent la Garonne tous les jours, matin et soir, pour aller au boulot et rentrer chez eux ; ils utilisent tous les trois les transports en commun et enfin, ils sont fans des navettes fluviales qu'ils espéraient depuis longtemps. Et qu'ils continuent à prendre. Mais pas autant qu'ils le souhaiteraient et pour cause.

    "C'est magique et convivial ! Mais pour que ça marche, il faut une meilleure intermodalité et des horaires respectés"

    batcub pilote.jpgMarie-Dominique habite à Bruges et travaille  dans une grande entreprise à Bordeaux Bastide, rive droite.

    Elle est emballée par ce nouveau mode de transport. Keolis peut faire appel à elle, si besoin, pour faire la promotion des mobilités douces et alternatives à la voiture: c'est une pro en la matière ! Alors, autant dire que le BatCub, elle se le rêvait. Pour elle, après l'arrivée en tram le matin sur les quais, c'est BatCub à la Bourse jusqu'au ponton Parlier, rive-droite, près du pont de Pierre. Simple et efficace. Sauf que le bateau n'est que rarement à l'heure. Il lui arrive même de partir avant l'heure ! Le ponton de la Bourse n'est pas en vis-à-vis de l'arrêt du tram : selon elle, ce n'est pas une vraie correspondance, comme  les VCub.  S'il pleut, il n'y a pas d'abri pour attendre le bateau, comme aux stations de tram ou de bus. Ni de banc pour s'asseoir. Si on veut que ça marche, conclut-elle : "Il faut que les horaires des Batcub soient respectés et calés sur ceux du tram, avec des passages plus fréquents et que les passagers disposent des mêmes commodités pour les attendre".  A part ça ? "C'est réellement magique, on voit la ville d'une façon totalement nouvelle, un peu comme en croisière. Et puis il y a une vraie convivialité avec les autres passagers : "le BatCub, c'est du lien social, même avec le pilote ( photo ci-dessus), qu'on connaît très vite !", confie-t-elle.

    batcub 1.jpg"Vu les retards récurrents et les pannes, si j'ai un rendez-vous dans le centre-ville à une heure précise, je privilégie le bus ou le tram"

    Frédéric habite au bas de Lormont et travaille à Bordeaux, rive gauche, rue du Chai des Farines (quartier Saint-Pierre). 

    Lui aussi fait aussi parti des convaincus d'avance et prend quotidiennement le bateau pour traverser jusqu'aux Quinconces pour se rendre au travail.  Alors, ce Batcub ? "C'est très pratique puisque je suis à moins de 5 min des 2 arrêts et c'est un moyen de transport très agréable que privilégie par rapport au Bus ou au tram dès que je peux." Les bémols arrivent vite, car "pour aller travailler, c'est compliqué : le bateau dépasse très (trop) souvent les 15 minutes de retard. Il n'y a pas de système d'alertes pour informer s'il s'agit d'un simple retard, ou si le bateau est en panne. L'affichage des pannes est aléatoire. Donc lorsque le bateau n'est pas à quai à l'heure dite, je me retourne maintenant forcément vers le bus !". Ce qui fait que lorsque Frédéric a un rendez-vous dans le centre-ville à une heure précise, il privilégie le bus ou le tram. "Le cabotage aux heures creuses rend le trajet beaucoup plus long", rajoute-t-il, en observant que l'arrêt aux Hangars ne lui apparaît pas vraiment pertinent et rallonge le temps de parcours, "surtout quand les deux bateaux arrivent à quai en même temps...". En résumé : comme Marie-Dominique, il pense que le bateau bus n'aura du succès pour les déplacements domicile travail que "s'il allie ponctualité et régularité". De son point de vue, les différentes pannes des premiers temps semblent également avoir découragé nombre d'habitants du Vieux Lormont qui avaient commencé  à l'emprunter. Un dernier souhait ?  "Oui, petit problème également, lorsqu'il pleut,  il n'y a aucun abri de prévu à proximité des pontons. Vu la météo, c'est pas top et encore on est en été..."

    transport en commun,bateau bus,navette fluviale,batcub,bilan,cub,keolis"Avec le vélo, c'est reposant ! Il y a des défauts, mais une période de rodage est nécessaire, comme pour tout nouveau mode de transport"

    Olivier habite à Bordeaux cours de l'Yser, entre les Capucins et Nansouty. Il va travailler à Bassens en vélo électrique, rive droite, et embarque son deux roues sur la navette au retour. 

    "Au retour du travail, je monte avec le vélo sur la navette : c'est bien reposant de naviguer de Lormont bas aux Quinconces, j'ai l'impression d'être en croisière !" Lui aussi, c'est un pro des transports en commun et un partisan de la première heure des navettes fluviales.  Il estime ainsi qu'il manque un arrêt au niveau de Bacalan où se situent les lycées Beau de Rochas et Saint Louis ainsi que la zone Achard, la clinique Bordeaux Nord, la CAF, la Zone Alfred Daney..." Certes, ça en fait des usagers potentiels. "La traversée de Lormont Bas à Bacalan ne serait que 5 minutes au maximum et si on veut que les BatCub deviennent un vrai transport en commun, il faut prévoir de desservir les pôles économiques." C'est tout ? Non : "Je suis prof, et quand j’ai voulu prendre la navette avec des élèves pour faire une sortie de classe, surprise, on m'a refusé, car il n'est pas possible de faire monter plus de 15 enfants âgés de moins de 12 ans ! Pour un service public c’est un peu fort tout de même !".  Olivier s'étonne aussi d'avoir vu par temps de pluie des gouttières dans le BatCub : "c'est quand même un bateau tout neuf, non ?" Lui aussi regrette l'absence d'abri pour attendre les BatCub, mais il est réaliste : "c'est comme pour tout nouveau mode de transport, une période de rodage est nécessaire".  C'est vrai, ça : qui se rappelle aujourd'hui combien les débuts du tram ont été chaotiques, en 2004, avec ses pannes à répétition ? Le plus : "J’apprécie la petite vague d’étrave qui ne détériore pas les berges ainsi que le mode de propulsion du bateau respectueux de l’environnement, hybride électrique-diesel." On sent l'écolo...

    • "Bordeaux : et ce BatCub ?" continue demain, avec un deuxième volet : "Faire du BatCub un vrai transport en commun !".

    Cathy Lafon

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