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Développement durable - Page 668

  • Insolite. Produire de l'énergie électrique avec la musique ? C'est possible !

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    Un jour, l'énergie dégagée par la musique d'un groupe de rock français comme Shaka Ponk pourra nous éclairer. Photo DR

    Malins, les sujets de sa Gracieuse Majesté ! Selon EDF, deux chercheurs anglais auraient découvert le moyen d’améliorer les performances des cellules photovoltaïques grâce à la musique. Plus précisément, grâce aux décibels. Et la mesure acoustique pourrait bien devenir le futur or vert des énergies renouvelables. Explications.
     
    Les ondes sonores augmentent l'efficacité des panneaux solaires
     
    james durrant.jpgJames Durrant (ci-contre),  spécialiste en photochimie à l’Imperial College, et Steve Dunn, professeur à l’université Queen-Mary, deux chercheurs londoniens, sont partis d’une connaissance scientifique acquise : la piézoélectricité. Autrement dit, la production de courant électrique à partir d’une pression ou tension sur des matériaux. Ils ont décidé d’appliquer ce procédé aux cellules solaires, en y intégrant des vibrations sonores. C’est alors qu’ils font une découverte incroyable : avec les ondes sonores qu'elle produit, la musique a la capacité d’augmenter l’efficacité des panneaux solaires.

    Le bruit d'un aspirateur

    Ils se lancent alors dans la fabrication de cellules solaires à partir d'oxyde de zinc, un matériau émetteur de courant piézoélectrique. Seconde étape : ils construisent des nanotubes en oxyde de zinc et les recouvrent d’un polymère actif capable de convertir de la lumière en électricité. C’est ainsi que naît la première cellule photovoltaïque sensible aux vibrations acoustiques. Certaines fréquences amplifient même  jusqu’à 50 % le rendement de la cellule photovoltaïque : 75 décibels, soit le bruit d'un aspirateur, suffisent à activer la cellule.

    Et Daft Punk pour s'éclairer !


    Exclu Daftworld : Daft Punk - Get Lucky... par daftworld

    On sait depuis longtemps que la musique adoucit les moeurs. On découvre qu'elle peut aussi produire de l'énergie et du courant électrique. Le rock et la pop ont un bel avenir énergétique devant elles et pourraient bien devenir des musiques très vertes ! Ce sont les deux genres musicaux qui, selon les  chercheurs londoniens, permettent aux panneaux solaires acoustiques de produire le plus d'énergie. Au pays des Beatles et des Rolling Stones, cette découverte n'a finalement rien d'étonnant.

    On rêve désormais de concerts de rock producteurs d'électricité afin d'alimenter les salles de spectacle et les maisons environnantes... S'éclairer aux Daft Punk, ce serait quand même classe, non ?

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • "Acoustic Enhancement of Polymer/ZnO Nanorod Photovoltaic Device Performance", publication des chercheurs James Durrant et Steve Dunn, de l'Imperial College et l'université Queen-Mary. Royaume-Uni, 2013 : cliquer ICI
    • "Jingle cells are rocking on sunshine", Chemistryworld : cliquer ICI
    • Produire de l'énergie grâce à la musique, EDF Pulse : cliquer ICI
  • Planète vidéo. L'agriculture urbaine, c'est possible !

    agri-urbaine.jpg

    Agriculture urbaine, photo DR

    L’agriculture urbaine ? Encore un truc pour ces bobos des centres villes ! Et bien non. Raté. Le concept se développe et, sachez le, faire pousser en ville de quoi se nourrir ne se réduit pas aux seuls potagers et n'est pas un pur fantasme d'écolo des villes.

    Le documentaire "Des cultures et des villes", réalisé par le photographe et vidéaste Jean-Hugues Berrou pour l’école AgroParisTech, montre ainsi différentes expériences conduites dans le monde : des jardins potagers en ville, des containers pour faire pousser des champignons, des projets de fermes verticales ou encore des défenseurs du pâturage des moutons en ville…


    Des cultures et des villes par AgroParisTech

    new york potager toit.jpgL'agriculture urbaine, késaco ?

    Résultat d’une enquête, le film montre ce qu'est l'agriculture urbaine, à savoir tout ce qui pousse en ville et qui se destine à l’alimentation. Par ville, il faut entendre un milieu urbain dense. Il ne s'agit pas de maraîchage, mais par exemple, de potagers sur les toits, comme à New York, de jardins communautaires et partagés, comme à Bordeaux, avec le jardin du collectif « L'Atelier des bains douches », réalisé par les habitants du vieux quartier Belcier, près la gare. Ou encore de ruches en ville.

    Le lien avec la terre

    Certes, aucune ville ne deviendra auto-suffisante sur le plan alimentaire grâce à l'agriculture urbaine. Mais cette dernière joue un rôle complémentaire et surtout, elle permet d’éviter que les citadins ne se coupent totalement de la terre. Elle a aussi un rôle pédagogique fort, en apprenant aux enfants que ce qu’ils mangent vient de terre. Enfin, elle participe au maintien de la biodiversité en ville, à la préservation des espaces verts. Et par là-même, au bonheur et à la qualité de vie de ses habitants.

    Tiens, c'est aussi ce que nous enseigne Pierre Rabhi, le chantre de l'agroécologie...

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

  • Recyclage des emballages plastiques: la France doit beaucoup mieux faire

    plastique tri bacs jaunes.jpg

    En France, à peine un quart des déchets plastiques sont recyclé. Photo archives Sud Ouest

    23%. Le  chiffre fait mal. A peine un quart des emballages plastique sont recyclés en France. Pour faire mieux, il est envisagé de collecter à terme tous les plastiques et pas seulement les bouteilles et flacons. Mais un test à grande échelle mené depuis 2012 montre que cela va prendre du temps.

    Et pourquoi on se décarcasse ?

    Pourtant on y met du nôtre, pour trier nos pots de yaourts, barquettes, films souples et autres sacs plastiques avant de ne mettre que les déchets plastiques "adéquats" dans des bacs jaunes, gris, ou bleu, selon l'endroit où l'on habite. Mettre tous les plastiques dans les bacs nous simplifierait bien la vie et permettrait aussi de récupérer davantage de plastique. Mais voilà : cela compliquerait aussi sérieusement la tache des centres de tri tricolores, encore peu adaptés. Voilà pourquoi, en France, seuls 23% de l'ensemble des déchets plastiques sont recyclés, après le tri. Parmi les restants, 60% sont incinérés ou enfouis avec les autres déchets ménagers. Or une bonne partie de ces plastiques sont recyclables et permettraient de refaire des barquettes mais aussi des sacs poubelle ou des tuyaux...

    plastiques tri.jpgLa France, mauvaise élève de l'Europe

    Avec un taux de recyclage de 23% des emballages ménagers plastique, la France fait moins bien que ses proches voisins européens. L'Hexagone a choisi de se limiter aux bouteilles et flacons, qui représentent 40% des emballages plastique et actuellement, seul un flacon sur deux est recyclé. Pas terrible. Tel est le premier bilan de l’expérimentation pilotée depuis 2012 par Eco-Emballages et impliquant 51 collectivités et 3,7 millions de Français.

    Elargir la collecte à tous les emballages plastiques

    Que faire ? L’éco-organisme présentera fin mars son « plan » pour développer le recyclage des plastiques, a indiqué à l’AFP son directeur général, Eric Brac de la Perrière. Le projet serait donc à terme d’élargir la cible en collectant tous les emballages plastiques, comme aux Pays-Bas ou en Allemagne, tout en travaillant avec les industriels pour améliorer, en amont, la recyclabilité des emballages et, en aval, leur valorisation. Dans les collectivités participant à l’expérimentation, comme le département du Gers, le poids des emballages plastique collectés est passé à 7,6 kg par habitant et par an contre 5,9 kg auparavant (sur les 17,1 kg d’emballages ménagers plastique mis sur le marché), indique Eco-Emballages.

    L'épineuse question des centres de tri

    trier c'est facile.pngCôté collecte, pas de souci: les bacs existants sont suffisants pour accueillir ces plastiques supplémentaires. Un blocage important apparaît en revanche dans les centres de tri, où arrivent les emballages usagés pour être dispatchés selon les matériaux (acier, aluminium, carton, plastiques…). Ces centres ne sont globalement « ni dimensionnés, ni organisés » pour traiter les nouveaux plastiques, plus souples et plus petits, constate le patron d’Eco-Emballages. Seuls 15% d’entre eux, selon lui, réussissent à trier ces plastiques à un coût et une qualité permettant d’être rachetés par les recycleurs. En ralentissant le tri et en nécessitant davantage de main d’oeuvre, les coûts de traitement des nouveaux plastiques doublent: ils s’élèvent à 1.600 euros la tonne en moyenne contre 800 euros pour les bouteilles et flacons, assure l’éco-organisme.

    Quel avenir pour le tri en France ?

    Plastique, papier, verre... Le tri des déchets n'a pas fini de faire parler de lui. Concernant le plastique, le débat fait rage : faut-il moderniser les centres existants? En bâtir de nouveaux ultra-modernes? Ou créer deux niveaux de tri, en laissant aux collectivités locales un tri simplifié et en confiant à quelques centres très spécialisés le soin de séparer les résines?
     
    Autant de questions qui seront au coeur d’une étude que rendra prochainement l’Ademe sur l’avenir du tri à l’horizon 2030. Qui n'oubliera vraisemblablement pas de rappeler que le meilleur déchet est encore celui qu'on ne recycle pas, parce qu'on ne le produit pas...
     
    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    • Le plastique en chiffres

    En France, nous utilisons près de 300 sacs plastiques par an et par habitant. 230.000 tonnes sont recyclées sur plus d’un million de tonnes d’emballages en plastique mises sur le marché chaque année en France.