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Développement durable - Page 670

  • Convois de déchets nucléaires : le maire de Drancy saisit la justice

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    Un wagon transportant des déchets nucléaires. Photo archives AFP

    Deux cents personnes ont défilé samedi dernier pour demander l'arrêt des convois de matières radioactives, après le déraillement d'un train qui acheminait un wagon de déchets nucléaires le 23 décembre à la gare de triage de Drancy (Seine-Saint-Denis). Les élus saisissent la justice.

    Toxiques wagons

    Voilà des mois qu'habitants et élus alertent sur la dangerosité des produits ultra toxiques et polluants(acide nitrique et chlorhydrique, déchets nucléaires) transportés aux portes de Paris. A la gare de triage de Drancy, longue de 3 km, à cheval sur trois communes (Drancy, Le Blanc-Mesnil et Le Bourget), transitent en effet chaque année près de 250.000 wagons de marchandises, dont 13.000 chargés de matières dangereuses. Et le déraillement d'un wagon de déchets nucléaires en route vers l'usine de retraitement d'Areva à la Hague (Cottentin), le 23 décembre dernier, a fourni la preuve que ces convois pouvaient bien mettre en péril la sécurité des habitants de trois communes. Si l'incident n'a pas provoqué de fuite radioactive, l'Autorité de sûreté du nucléaire (ASN) a toutefois relevé des traces de radioactivité ("point de contamination"), à l'intérieur du wagon endommagé vide.

    deraillement,train,déchets nucléaires,areva,edf,manifestation"Les convois, on n'en veut pas"

    Les réactions ne se sont pas faites attendre. Les riverains ont défilé samedi 11 janvier, à 10 h, en scandant: "Les convois, on n'en veut pas", "Areva arrête ça". Partie de l'Hôtel de Ville de Blanc-Mesnil, la manifestation, accompagnée d'une fanfare jusqu'à la gare de Drancy, s'est déroulée dans une ambiance familiale, en réponse à l'appel du Corigat, collectif de riverains de la gare de triage de Drancy, du Bourget et du Blanc Mesnil. A leurs côtés, des élus des Verts, du PCF, du Front de gauche et du PS, ainsi que des membres de Greenpeace et du réseau Sortir du nucléaire, qui exige "l'arrêt immédiat des transports de matière nucléaire". Quant au groupe des élus écologistes au Parlement, il a interpellé le ministre de l'Ecologie, Philippe Martin, en dénonçant "l"incident de trop".

    deraillement,train,déchets nucléaires,areva,edf,manifestationLes maires saisissent la justice

    Les élus locaux sont aussi très remontés, toutes tendances confondues. "Cette grande mobilisation fait suite à des incidents sérieux. On a franchi un cap, la coupe est pleine", a déclaré à l'AFP Didier Mignot, maire (PCF) de Blanc-Mesnil qui participait à la manifestation. L'élu, qui a saisi la justice par voie de référé, dénonce les lacunes des expertises sur la gare et demande que de nouvelles études soient lancées. Jean-Christophe Lagarde (UDI) (photo ci-dessus), maire de la commune voisine de Drancy, a déposé le 13 janvier une plainte contre l'Etat pour mise en danger de la vie d'autrui.

    EDF et AREVA veulent rassurer

    Areva gère chaque année plus de 6.000 opérations de transports de matière radioactive, par voie maritime, ferroviaire ou routier, sans accident radioactif majeur imputable au transport par train, fait valoir la section transports du groupe. Et pour EDF, "le train est le moyen le plus adapté pour transporter ces déchets", comme l'a indiqué à l'AFP Jacques Séguy, directeur adjoint de la division combustible nucléaire à EDF. Une enquête est en cours et le gouvernement a dores et déjà annoncé par la voix de son ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, la mise en place d'un comité d'informations.

    Pour Alain Ramos, président du Corigat, "le mouvement commence à prendre, ça veut dire qu'il faut continuer". "Depuis des années, nous, riverains, nous demandons l'arrêt des wagons transportant des matières dangereuses pour vivre en sécurité", a-t-il précisé à l'AFP. Le collectif Corigat a prévu d'organiser une manifestation par mois jusqu'en juin. Prochain rendez-vous : "la première quinzaine de février".

    Cathy Lafon avec AFP

    PLUS D'INFO

    Convois nucléaires, comment ça marche ?

    • Acheminé depuis la centrale, le combustible usé est transporté par voie ferré jusqu'à la gare ferroviaire de Vaolognes (Manche), puis par camions, pour couvrir les 40 derniers kilomètres de la gare jusqu'à l'usine de retraitement Areva de la Hague.
    • L'emballage de transport des déchets est conditionné dans une coque métallique grise (canopy). Chaque emballage (100 t à vide) contient 12 assemblages de crayons de combustibles usés. Un crayon est constitué de 5% de déchets, 1% de plutonium et 84% d'uranium.

    LE SITE DE L'ASN : cliquer ICI

  • Pollution de l'air en zone urbaine: la France, lanterne rouge de l'Europe

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    Pour abaisser la pollution de l'air, à Paris, on roule désormais à 70 km/h sur le périphérique. Photo DR

    Paris vient de réduire la vitesse sur le périphérique afin de lutter contre la pollution atmosphérique sur son territoire. Un bien petit pas pour l'amélioration de la qualité de l'air qui ne permettra pas de combler le retard de la France en la matière, mais un vrai pas quand même dans la bonne direction. En effet, en 2014, la France n'est toujours pas parvenue à se doter de zones à faibles émissions de CO2.

    Pourtant, en Europe, onze pays et deux cents villes restreignent déjà leur accès aux véhicules polluants afin de réduire la pollution. Le point sur le retard français et les bonnes pratiques européennes.

    pollution,air,particules fines,diesel,automobile,europe,france,zapa,lezLe périf' parisien à 70 km/h

    Annoncée en décembre au lendemain d’un fort épisode de pollution aux particules fines, le 10 janvier est entrée en vigueur la mesure destinée à limiter la pollution atmosphérique sur Paris :  la vitesse maximale sur le périphérique, un axe fréquenté par 1,3 million de véhicules chaque jour, a été abaissée de 80 à 70 km/h. Objectif affiché : faire baisser les polluants produits par la circulation automobile et les diesels de   5% et le nombre d'accidents de de 23%, tout en en faisant aussi reculer la pollution sonore.

    Pollution : le cas préoccupant de la France

    Depuis le début du mois de décembre 2013, les alertes à la pollution aux particules fines et les pics de pollution se succèdent en France dans la plupart des régions, dont l'Aquitaine et Midi-Pyrénées. Les grandes zones urbaines de l'Hexagone, où les maladies respiratoires sont en augmentation, connaissent des dépassements récurrents des seuils de pollution de l'air admis par l'Europe. Cette dernière envisage désormais d'imposer des plafonds nationaux plus stricts pour les principales sources de la pollution de l'air afin de lutter contre ce "tueur invisible" et d'éviter 58.000 décès prématurés chaque année. La France, pour sa part, est passible d'une amende de 100 millions d'euros dès 2016, si elle ne parvient pas diminuer ses émissions. Des pénalités pour chaque jour de retard jusqu'à ce que les normes de la qualité de l'air soient respectées sont aussi à craindre, pour un possible montant de 240.000 euros par jour.

    Et les Zapa ?

    Pour réduire la pollution de l'air tricolore,  le gouvernement précédent avait envisagé de doter le pays de Zones d'actions prioritaires pour l'air (Zapa) en restreignant l'accès des villes aux véhicules les plus polluants. Jugée antisociale et pas forcément efficace sur le plan environnemental, la mesure a été jetée aux oubliettes par le gouvernement actuel, sans qu'on ait réellement trouvé une solution alternative satisfaisante.

    pollution,air,particules fines,diesel,automobile,europe,france,zapa,lezLes "zones à faibles émissions" européennes

    Ailleurs en Europe, des dispositifs beaucoup plus contraignants ont pourtant été adoptés depuis près d'une vingtaine d'années. Près de 200 villes européennes, à travers une dizaine de pays, ont ainsi instauré des zones dont l'accès est interdit aux véhicules les plus polluants : les Low Emission Zones (LEZ), ou zones à faibles émissions. Les LEZ participent à des plans d'action anti-pollution plus globaux, qui proposent aussi des aides financières à l'achat de véhicules plus propres, l'amélioration des réseau de transport public, les restrictions à la combustion du bois... 

    La Suède à l'avant-garde

    La Suède a été la première à expérimenter en 1996 ce type de mesure. Depuis le milieu des années 2000, d'autres pays, comme l'Allemagne, le Royaume-Uni, ou encore l'Italie, ont suivi. L'Italie du Nord, très industrialisée et urbanisée, compte ainsi de nombreuses zones LEZ. Aujourd'hui, le Danemark, la Belgique,  la Hongrie, l'Autriche, la République Tchèque, les Pays-Bas, le Portugal sont autant de pays qui ont à leur tour mis en place des LEZ, afin de réduire la pollution atmosphérique pour améliorer la qualité de l'air que respirent les habitants, en respectant les valeurs limites de la réglementation européenne sur la qualité de l'air.

    Qui est visé ?

    Ce sont généralement surtout les poids lourds, les bus et les véhicules encombrants parmi les plus polluants, qui sont visés par les mesures de restriction des LEZ, avant les voitures des particuliers. Les pays élaborent des classifications, valables sur tout leur territoire, mais chaque ville a une marge de manoeuvre pour adapter les règles et déterminer quelle catégorie est autorisée à entrer dans sa zone à faibles émissions et éventuellement, prévoir des dérogations afin d'atténuer les conséquences économiques et sociales pour les habitants, en évitant la double peine pour les foyers les plus modestes qui n'ont pas les moyens de changer leur véhicule pour une voiture plus propre.

    pollution,air,particules fines,diesel,automobile,europe,france,zapa,lezEst-ce que ça marche ?

    La pollution ne disparaît pas d'un coup de baguette magique. Mais en Suède, Stockholm, dix ans après avoir mis en oeuvre ses mesures de restriction, avait réduit en 2007 ses émissions de dioxyde d'azote de 4%, d'hydrocarbures de 21% et de particules fines de 19%.  Depuis, la ville est passée à la vitesse supérieure en implantant un péage urbain.

    La pollution n'est pas une fatalité

    La pollution n'est ni une fatalité, ni un mal inéluctable. On peut la faire reculer. En revanche, l'exemple de nos voisins européen montre qu'il faut en passer par des mesures contraignantes, en les accompagnant socialement. Et, de même que les petits ruisseaux qui font les grandes rivières, chaque mesure en matière de lutte contre la pollution de l'air, aussi "petite" semble-t-elle être, ne saurait être tenue pour quantité négligeable.

    Cathy Lafon

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  • Sentinelles de Ma Planète. Le jardin d'Hélène et son écureuil apprivoisé...

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    L'écureuil d'Hélène, dans son jardin à Meschers (Charente-Maritime). Photo Hélène Decaux

    Hélène Decaux habite à Meschers, au-dessus de la plage des Nonnes. Professeur de Lettres, elle aime son jardin, la nature et les oiseaux. Et la poésie ! Facile, pour une prof de français...  Le  17 février 2013, Hélène est devenue l'une des Sentinelles de Ma Planète, après avoir sauvé un hibou. En 2014, elle nous donne de ses nouvelles et nous raconte comment elle a apprivoisé un écureuil dans son jardin.

    "Pour apprivoiser un écureuil, c'est facile..."

    ecureuil cage helene.JPG"Je suis heureuse de vous raconter que j'ai apprivoisé un adorable écureuil  qui vient tous les jours manger des noix dans mon jardin ! Quand je le vois, je frotte deux noix l'une contre l'autre et il s'approche à un mètre de moi ! Il adore les noix !

    Pour apprivoiser un écureuil c'est facile : mettez des noix dans une cage à oiseau posée au sol et sa petite porte laissée ouverte. Les noix sont dans une cage car si vous les laissez dans l'herbe, les pies les mangent avant les écureuils ! L'écureuil viendra manger les noix dans la cage et s'habituer à votre présence.

    Cet animal - qui n'hiberne pas - n'est pas farouche du tout !"

    "Créer des liens"

    Merci Hélène pour cette si jolie histoire, qui nous rappelle celle de la rencontre du Petit Prince de Saint-Exupéry et du renard :

    "- Je cherche des amis. Qu'est-ce que signifie « apprivoiser »?
    -C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie « créer des liens... »
    -Créer des liens ?
    -Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n' ai pas besoin de toi. Et tu n'a pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde...
    -Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur... je crois qu'elle m'a apprivoisé..."

    Cathy Lafon

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