Le livre vert du dimanche. "100 jours sans supermarché : le premier guide des circuits courts"

Une personne achète des légumes, en 2009, sur le marché de Revel. Photo archives AFP
'Vivre sans supermarché ? Impossible !" Erreur. Non seulement c'est possible, mais encore l'idée fait tous les jours un peu plus son chemin dans nos têtes. Pourtant, comme l'écrit Cyril Dion (1) dans la préface du livre de Mathilde Golla, "100 jours sans supermarché", publié aux éditions Flammarion, le concept "aurait paru totalement absurde, voire carrément rétrograde", il y a quarante ans de cela.
Après avoir vécu pendant un mois sans mettre les pieds en grande surface pour les besoins d'un reportage, cette journaliste au service économie du "Figaro", a décidé de tenter de prolonger l'expérience en changeant radicalement son mode de consommation. Avec succès. De cet essai transformé, comme on dit au rugby, elle a tiré un guide pratique enthousiasmant qui donne envie de plonger à son tour dans l'aventure du "zéro supermarché".

Une dynamique qui profite au secteur mais aussi et surtout aux consommateurs, restés trop longtemps sur leur faim de bio, en démocratisant notamment un marché dont les prix se mettent enfin à la portée de toutes les bourses. Mais pour la bio, il y a un hic. Et un gros : l'offre hexagonale ne suit pas. Certes, près de 20 % des agriculteurs sont en "démarche bio" sans en avoir le label, comme le décrit Frédéric Denhez dans son dernier et excellent livre "Le Bio, au risque de se perdre", qui alerte sur la crise de croissance de la bio. Mais cette dernière n'est portée que par seulement 6% de la surface agricole française, rappelle le journaliste spécialiste des questions environnementales. 