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Climat - Page 230

  • Développement durable : un livre pour savoir comment et pourquoi consommer écologique

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    Choisir de s'alimenter bio, c'est bon pour le développement durable, pour la planète et pour notre santé. Photo archives "Sud Ouest" Emilie Drouinaud

     coeur.jpg"Consommez écologique, faits et gestes", de Mathieu Combe, publié aux éditions le Sang de la Terre, sera dans toutes les bonnes librairies à partir du 8 avril. Profitez-en : c'est le livre idéal pour aborder la Semaine du développement durable qui a pour thème "Consommer autrement,oui, mais comment ?",  avec sérénité et efficacité.
     
    couv consommez écolog.gifD'accord, d'accord, le développement durable, c'est primordial pour l'avenir de la planète. Médias et publicités nous en rebattent les oreilles à longueur d'année. Et nous voulons tous bien faire et consommer différemment. Mais comment tirer le bon grain de l'ivraie, faire la part du vrai et du faux, ne pas succomber aux sirène du "greenwashing", analyser et comprendre les grandes problématiques environnementales et adopter les vraies bonnes pratiques ?
     
    Mort aux idées reçues !
     
    En faisant référence à de nombreuses études scientifiques reconnues, ce bouquin ultra pratique fait le point sur les problèmes environnementaux majeurs, du réchauffement climatique aux réalités de l'impact de notre mode de vie sur la planète, concrétisé par notre empreinte écologique. Il apporte ensuite des solutions simples à appliquer au quotidien au-delà des éco-gestes basiques et des guides pratiques habituels. En remettant aussi à leur place les bonnes résolutions bien consensuelles  : il faut s'y faire, couper l'eau en se brossant les dents ne suffira pas pour "sauver" la planète !
     
    Trois objectifs
     
    Très pédagogique, Matthieu Combe a choisi de prendre le problème du développement durable sous l'angle de trois objectifs simples : être maître de son alimentation, chasser la pollution et devenir un guide de la fameuse transition énergétique. Tous les sujets du développement durable sont ainsi abordés, de la surconsommation aux économies d'énergie, en passant par le bio, le commerce équitable, l'élevage, la pollution, les textiles et l'habillement, les cosmétiques, les produits d'entretien, l'électricité "verte"...
     
    Les bons effets ibio produits conso pommes.jpgmmédiats de nos bons gestes

    L'auteur passe en revue les questions que tout un chacun se pose avec les réponses bateaux qu'il bat en brèche comme les mauvaises idées toutes faites. Mais il fournit aussi les bons plans et les bons exemples, sans jamais perdre de vue que l'important, finalement, c'est que chaque "bon geste" produit immédiatement un effet positif sur les problématiques environnementales de la planète. Exemple : si je m'alimente local, de saison, bio et équitable en privilégiant les circuits courts, si je diminue ma consommation de viande et de poisson, si je privilégie constamment l'eau du robinet aux eaux en bouteilles, l'élevage ne sera plus une industrie ultra-polluante, les poissons ne seront plus menacés de disparition, l'eau sera de bonne qualité et le travail des agriculteurs gagnera en qualité.

    VERNIS A ONGLE.jpgEt la santé !

    Autre exemple : si je limite mon exposition et celles de mes enfants aux phtalates et aux perturbateurs endocriniens, si je choisis bien mes cosmétiques et mes produits d'entretien, si je m'habille écolo, avec des textiles sains et écologiques, si j'arrête de fumer et ne jette plus mes mégots au pied des arbres et si je fais attention à ne pas jeter mes poches plastique par terre, je chasse la pollution des océans, de mon domicile et de la nature et j'améliore ma santé et celle de ceux qui me sont chers.

    énergies vertes.pngLes trucs pour devenir un acteur de la transition énergétique

    Enfin, Mathieu Combe nous donne les trucs pour que nous puissions nous assurer du bon recyclage de nos déchets, en comprenant pourquoi il faut éviter le suréquipement et acheter des voitures moins polluantes ou adopter le covoiturage en attendant les véhicules sans émission de particules... Et voilà qui nous conduit à faire les choix qui vont faire de nous de vrais guides de la transition énergétique. Préférer un opérateur d'électricité "verte", comme Enercoop, nous permet de contribuer directement au développement des énergies renouvelables en sortant progressivement du nucléaire.
     
    Vous l'avez compris, "Consommez écologique" est un livre vitaminé et positif, qui se veut aussi moteur de réflexion : un mode de vie "durable" n'est pas écrit dans le marbre. Il se construit et s'améliore au quotidien, sans que notre confort de vie ne perde en qualité, bien au contraire. L'écologie n'est pas un sacrifice, mais une attitude gourmande de vie, pleine de plaisirs, agréable et facile à adopter. Et surtout,  moins coûteuse pour notre portefeuille et la planète que celle à laquelle nous prépare notre société de surconsommation...

    Cathy Lafon

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    • Les articles de Ma Planète sur le développement durable: cliquer ICI
  • "Thalassa" : face aux tempêtes, un littoral à protéger

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    La situation du Signal (Gironde) est particulièrement préoccupante depuis les fortes houles qui ont frappé le Sud-Ouest cet hiver. Photo archives Sud Ouest / Laurent Theillet

    Elles s’appellent Qumaira, Petra, Dirk, Ulla, Christine…. Elles se sont abattues sur la France tout au long de l’automne et de l’hiver. Derrière ces prénoms, se cache une succession de violentes tempêtes comme l’Hexagone en a rarement connu et dont l’ensemble du littoral porte encore les traces.

    Comment vit-on ces tempêtes dans les zones menacées du bord de mer ? Quelles conséquences sur l’érosion de nos côtes ? Et quelles solutions concrètes pour limiter les effets de l’assaut des vagues? Aujourd’hui, face au réchauffement climatique et à la montée des eaux, faudra-t-il rendre à la mer ce qui lui appartenait ? "Thalassa" tente de répondre ce soir, à partir de 20 h 45, à ces questions cruciales, en allant à la rencontre de ceux qui, sur les côtes de Bretagne, en Normandie, Méditerranée, Aquitaine ou en Poitou-Charentes, affrontent les colères de la mer mais qui ne quitteraient pour rien au monde leur coin de littoral.

    xynthia.jpgLe douloureux souvenir de Xynthia

    Le magazine de Georges Pernoud fait un focus sur la région Sud-Ouest, au littoral très exposé. Première étape en Vendée et en Charente-Maritime, où l'épisode de la tempête Christine qui a frappé avec une rare violence, a rappelé de bien mauvais souvenir avec la conjonction des vents violents, d'une forte houle et d'une grande marée... Quatre ans après Xynthia (photo ci-contre), une équipe de Thalassa a retrouvé les sinistrés qui avaient témoigné au lendemain de cette catastrophe, en essayant de savoir si les leçons de cette tempête meurtrière ont été tirées. Force est de constater que l'épisode de cet hiver s’inscrit aussi dans la longue histoire du combat des hommes contre l’océan entamé au XIIème siècle. A cette époque, les moines de la région avaient créé un réseau complexe de digues pour gagner des hectares de terres sur la mer. Aujourd’hui, face au réchauffement climatique et à la montée des eaux, faudra-t-il rendre à la mer ce qui lui appartenait ?

    soulac.jpg"Je vous invite à vous préparer d'ores et déjà à quitter l'immeuble. Un arrêté d'évacuation assorti d'une interdiction d'habiter vous sera notifié sans délai. » Mairie de Soulac, 22 janvier 2014

    Deuxième halte, à la pointe du Médoc, à Soulac-sur-Mer, avec les journalistes Hervé Corbière et Frédéric Chignac, où la résidence emblématique « Le Signal » vit ses derniers jours. Le courrier officiel adressé par la mairie fin janvier à chacun de ses occupants est sans ambiguïté. Construite il y a moins d'un demi-siècle, cette barre de quatre étages, qui compte 78 logements, est menacée de longue date par l'érosion de la plage. Cette année, l’inéluctable s’est produit : les grandes marées et les coups de vent ont eu raison des derniers espoirs des habitants du Signal.

    Souffrir, comprendre et agir

    C'est bien sûr un crève-cœur pour Jacqueline Gandoin, 81 ans, qui habite au rez-de-chaussée depuis 2005 et va devoir quitter son trois pièces pour rejoindre la résidence pour personnes âgées de Soulac. "C'est comme avec les grands malades, on se dit … Mon Dieu ! Laissez-le moi encore un peu. Depuis la tempête Xynthia en 2010, j'avais compris que c'était fini. Mais on aurait bien aimé avoir un dernier été..." conclut l'octogénaire, résignée. De son côté, la Bordelaise et océanographe Virginie Lafon apporte l'expertise du bureau d'études aquitain Géo-Transfert, une cellule de Transfert de Technologie de l'Adera, pour comprendre les mécanismes naturels de l'érosion à l'oeuvre sur le littoral de Soulac. Elle décrit les vitesses d'évolution connues, les mesures scientifiques effectuées pour connaître ces évolutions, l'effet des tempêtes sur le trait de côte, les différents moyens de protection à disposition et les difficultés qu'il y a à gérer une zone côtière dans un tel contexte.

    Autant d'éléments précieux pour aider les décideurs à analyser la situation, anticiper et agir. Car si le réchauffement climatique accroît la rapidité du phénomène inéluctable de l'érosion des côtes, il devient urgent de savoir s'y adapter.

    Cathy Lafon

    #soslittoral

    A VOIR

    • "Face aux tempêtes", Thalassa, six reportages à partir de 20h45 sur France 3 : cliquer ICI 

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  • Gouvernement : pour l'écologie, Valls choisit la voie Royal

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    Ségolène Royal succède à Philippe Martin au ministère de l'Ecologie, du développement durable et de l'énergie. Photo AFP

    C'est un grand retour aux sources pour Ségolène Royal.  Ministre de l'Environnement de 1992 à 1993, la présidente de la Région Poitou-Charentes décroche un super ministère de l'Écologie auprès de Manuel Valls, nouveau premier ministre de François Hollande, et revient par la même occasion sur le devant de la scène politique. Une nomination accueillie favorablement par les associations écologistes. Explications.

    gouvernement, nomination, ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, Manuel VallsNuméro trois du gouvernement

    Les Verts ont dit non. C'est donc Ségolène Royal qui décroche la timbale : la voilà désormais numéro trois du gouvernement Valls, en charge du ministère de l'Écologie, du développement durable et de l'énergie. Un grand ministère taillé sur mesure pour le dossier n° 1 qui l'attend  : la transition énergétique, avec l'avenir du nucléaire et des renouvelables, l'épineuse écotaxe, les gaz de schiste... Sans oublier les pesticides, les OGM, la qualité de l'air et de l'eau qui alimentent de lourds contentieux environnementaux avec Bruxelles.... Sur le papier, un poste clé qui ressemble fort à celui occupé par Jean-Louis Borloo sous Nicolas Sarkozy, de 2007 à 2010, à la verte époque du Grenelle de l'environnement. Avant que l"'écologie, ça [ne] commence à bien faire".
     
    gouvernement,nomination,ministre de l'ecologie,ségolène royal,manuel vallsLa valse hollandaise des ministres de l'Ecologie
     
    L'écologie, sous François Hollande, il faut suivre. C'est une valse ultra rapide à quatre temps, aux accents du grand Sud-Ouest, réservée presque exclusivement aux dames. Sa toute première ministre de l'Ecologie, Nicole Bricq, était charentaise. Elle ne fit qu'un tour de piste et fut amèrement regrettée par les aficionados de l'environnement qui avaient trouvé en elle la personne idéale et compétente. "Trop verte pour les lobbys industriels", fut le bruit qui courut alors. Remplacée un mois plus tard par Delphine Batho. Inconnue au bataillon écolo, la proche de Ségolène Royal finissait par faire ses preuves quand soudain, même motif, même punition que pour Nicole Bricq, elle fut débarquée pour être remplacée en juillet dernier par un homme du Gers, Philippe Martin (photo ci-dessus). Ecolo, oui, mais pas trop, Philippe Martin ? Difficile de se faire une idée, mais son bilan est loin d'être nul : avec son collègue Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, il a notamment contribué à la réduction des pesticides et a tenu bon sur les OGM... A l'heure du grand ménage de printemps au sein du gouvernement, Hollande et son Premier ministre remettent le cap sur le nord de la région, en choisissant la patronne de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royal.
     
    gouvernement,nomination,ministre de l'ecologie,ségolène royal,manuel vallsRoyal l'écolo
     
    Un choix cohérent, car  l'écologie est loin d'être pour elle une terre inconnue. Du 3 avril 1992 au 29 mars 1993, toute jeunette, elle a été ministre de l'Environnement du gouvernement Bérégovoy, sous François Mitterrand. L'écologie n'était pas encore à la mode et se cantonnait surtout aux questions du traitement des déchets, des nuisances visuelles et sonores. Ségolène Royal peut s'enorgueillir d'avoir introduit la notion de développement durable en France et fait voter alors une loi sur l'eau. L'écologie figurait en bonne place dans son programme à la présidentielle de 2007  : elle avait également signé le pacte écologique de Nicolas Hulot qui lui avait ensuite apporté son soutien.  Le développement durable aussi l'une de ses préoccupations constantes à la région Poitou-Charentes qu'elle préside, où elle a développé les énergies renouvelables. Si sa position sur la fiscalité écologique (taxe carbone et diesel) ou encore les zones urbaines de circulation réduite (ZAPA) a fait controverse, ses positions sur les OGM et les hydrocarbures de schiste sont considérées comme "vertes".  Enfin, on se souvient aussi qu'elle s'est battue bec et ongles pour défendre la Mia électrique de l'entreprise Heuliez, menacée de fermeture, et qu'elle s'est déclarée favorable à un moratoire sur le projet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

    Pacte écologique Ségolène Royal
     
    "Une bonne nouvelle pour l'écologie"
     
    Une fois n'est pas coutume, c'est la quasi unanimité chez les défenseurs de l'environnement qui se réjouissent et saluent son expérience et son influence, même si des doutes subsistent sur la réelle volonté écologique du gouvernement Valls. Les pessimistes notent que le pro-gaz de schiste, Arnaud Montebourg, est promu, les optimistes qu'il n'a pas l'énergie en responsabilité, puisque, justement, c'est Ségolène Royal qui l'a et que, en outre, il n'y a pas l'ombre d'une Anne Lauvergeon (cauchemar des anti-nucléaires) à l'horizon. L'association Robin des Bois, réputée pour sa dent plutôt dure, a été la première à réagir hier en saluant "la remontée spectaculaire du Ministère de l'Ecologie dans le rang protocolaire du gouvernement et l'arrivée à ce poste de Mme Royal, bonne connaisseuse des enjeux dans ce domaine.".  "C'est une bonne nouvelle pour l'écologie, car elle est imprégnée des questions environnementales depuis plus de vingt ans", estime Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue de protection des oiseaux (LPO). "Et on a rehaussé son ministère au numéro trois du gouvernement, c'est un signe fort, et elle a une expérience de terrain incontestable en Poitou-Charentes", ajoute-t-il. Greenpeace rappelle qu'elle a été "la mieux notée" des candidats lors de la primaire socialiste pour la présidentielle, en 2011. Elle "a par le passé adopté et défendu des positions plutôt claires et ambitieuses sur les questions environnementales et énergétiques", estime l'ONG.
     
    royal tribune verts.JPG"Ecolo-compatible"
     
    "Ségolène Royal est "écolo-compatible" pour l'essentiel" résume Arnaud Gossement, l'avocat spécialiste du droit de l'environnement, qui rappelle qu'elle a une "conception décentralisée de la politique écologique et énergétique grâce à son expérience de présidente de la Région Poitou-Charentes" et que "son programme à la présidentielle de 2007 proposait une approche de la réduction de la part du nucléaire proche du scénario développé par Negawatt". On se souvient que Bruno Rebelle, l'ex-directeur de Greenpeace, était alors son conseillé.
     
    transition énergétique éolienne.jpgAlors, Royal, bonne pioche pour l'écologie ? Ou pas ?
    Cette nomination est-elle un vrai cadeau à l'écologie ou à l'ex-candidate socialiste à la présidentielle de 2007, ministre à plusieurs reprises, ancienne compagne de François Hollande et actuelle présidente de la Région Poitou-Charentes ? On le saura très vite, car la ministre n'aura pas le temps de lambiner. Au menu: le projet de loi sur la biodiversité, récemment présenté en conseil des ministres par Philippe Martin, et le projet de loi portant réforme du code minier qui doit être présenté en juin. Et surtout, le projet de loi sur la transition énergétique, attendu pour être soumis pour avis au Conseil économique, social et environnemental (CESE) dans la deuxième quinzaine du mois d'avril. Enfin, la dame du Poitou mettra certainement son grain de sel dans la préparation du  sommet mondial sur le climat prévu en  2015, à Paris.
     
    Ségolène Royal dispose en tout cas un atout politique majeur : elle aura du poids pour imposer ses positions au cours des inévitables arbitrages interministériels, car elle est un "poids lourd" de la majorité présidentielle et dispose des réseaux nécessaires. Il demeure que sous François Hollande, le poste de ministère de l'Ecologie est, à ce jour, le moins durable de tous. D'où la question subsidiaire, pleine de bon sens : combien de temps Ségolène Royal restera-t-elle à la tête de son ministère ?
     
     
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