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Bio - Page 61

  • Semaine du développement durable. Le geste éco-responsable que je n'arrive pas à faire...

    semaine dévelopemen durableAvez-vous fait votre éco-examen de conscience ? Moi oui. Dans le genre maniaco-écolo-motivée, vous vous en doutez, y a pas pire que moi : obsédée je suis, par le développement durable, jusqu'au bout des ongles. Ai-je pour autant une empreinte écologique de rêve ?  Voyons un peu...

    Donc, jamais de voiture au quotidien : je sillonne la ville, toujours à pied ou en vélo. Un seul grand voyage à l'étranger aller-retour en avion, au grand maximum une fois par an. J'économise l'électricité en éteignant les lumières dès que je quitte une pièce, même au bureau. Voire je les éteins pour les collègues qui ont oublié de le faire. Je trie mes déchets, à la maison, et au bureau. Et j'y prends un plaisir intense, car à Bordeaux, ma ville, nous avons attendu longtemps avant d'être enfin dotés de poubelles de tri à domicile... Papiers - cartonnés - plastiques (attention, pas tous !) - récipients métalliques : et hop, poubelle verte ! La voir se remplir quand la poubelle noire reste à moité pleine, c'est le nirvana. J'ai même un composteur pour les déchets organiques, au fond du jardin. Quant au verre, je sais parfaitement qu'il doit aller au recyclage, mais ailleurs, dans de grands containers de tri, installés dans ma rue. Et pas vraiment à côté de la maison, si vous voyez ce que je veux dire...

    semaine dévelopemen durableJe bois toujours l'eau du robinet, je n'achète jamais une seule bouteille en plastique, sauf au bureau, où je ne peux pas faire autrement. Je veille à ce que les robinets ne coulent pas indûment, et il m'arrive de fermer ceux que d'autres ont oubliés... ou de signaler une fuite d'eau. J'ai dit adieu aux poches en plastiques dans les magasins de puis belle lurette et je les refuse poliment (et fièrement) quand on m'en propose. Je peux vous dire que cela fait parfois son petit effet : ainsi l'été dernier, dans une pharmacie à New York, où la vendeuse s'est répandue en louanges sur les Français" tellement en avance sur l'écologie par rapport aux Américains" : "Ah ! Si seulement tout le monde faisait comme vous !". Vu le contexte DSK ambiant qui régnait alors à New York (juillet 2011), je n'ai pas pavoisé.

    Je trie, je recycle et je donne beaucoup (à Emmaüs, notamment).  Pour les piles, je suis passée aux piles rechargeables. Je n'achète plus que des produits de saison, au marché du coin. Fini le raisin à la cantine dès mois de mars : je lorgne sur les grains, mais je les refuse.  Et si possibles, bio, les légumes, fruits et produits alimentaires de base. Même les produits détergents que j'utilise le plus fréquemment sont bio et parfument délicatement la maison...

    semaine dévelopemen durable

    La modeuse-fashion addict que j'avoue être, a même réussi à freiner ses achats compulsifs, genre le dernier-rouge-à-lèvres-à-la-mode vu dans "Fémina", "Elle" ou le "Figaro Madame" (tout le monde a ses faiblesses) qu'il faut "absolument" porter ce printemps, au risque de rajouter un dixième tube dans une trousse à maquillage pas vraiment vide. Finies, les soldes et braderies prétexte ! Et je commence à m'intéresser de prêt aux marques respectueuses de l'environnement et de ma santé, comme Fairluxe (photo ci-contre), ou aux nombreux autres cosmétiques vendus dans les magasins bio.

    semaine dévelopemen durableAlors quoi, écolo-parfaite, l'écolo-blogueuse ? Hé bien non. C'est nul, éco-criminel même, mais je le confesse : je n'arrive pas à me passer de mon bain vespéral... Le soir, c'est un bon bain bien chaud que je prends, et pas une douche. J'ai besoin de ce moment de détente, à moi rien qu'à moi, radio allumée, bouquin à la main... Inutile d'en rajouter : je suis déjà la risée de la famille. "Ouah, tu nous en fais une belle d'écolo !". Et pourtant, qu'en prenant une douche, on divise sa consommation d'eau par trois, c'est inscrit dans mes gènes. Ce n'est pas non plus comme si j'ignorais la sécheresse qui sévit actuellement en Europe, en France et en Aquitaine, avec 51 % des niveaux des nappes phréatiques orientés à la baisse, et un déficit moyen de pluie de 22 % depuis septembre dernier... Ca, les pesticides dans les aliments et le changement climatique, ça m'angoisse ! Rien au monde ne saurait me faire renoncer à ce bain quasi quotidien, même culpablisée à mort. Alors, je ruse : à la maison, on partage l'eau du bain, et mes enfants s'y plongent après moi. Ce qui revient à prendre trois douches, très exactement... Comment ça, "C'est dégueu !" ? Non, c'est ECOLOGIQUE  !

    La perfection n'est définitivement pas de ce monde. Même chez les écolos, purs et durs. En matière de développement durable, ce qui compte aussi, c'est savoir d'où l'on vient et où on va et comptabiliser les progrès qu'on veut faire. Et se fixer des objectifs de progrès. C'est ce que je me dis, chaque fois que j'ouvre le robinet de ma baignoire... Semaine du développement durable, ou pas. Promis, quand même, ce soir, je vais m'efforcer de passer à la douche !

    Et vous, quel est le geste éco-responsable que vous ne vous résolvez pas à accomplir ?

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS SUR L'EMPREINTE ECOLOGIQUE

    • L'empreinte écologique, c'est la pression qu'exerce l'homme sur la nature pour ses activités et satisfaire ses besoins. Pour la calculer, on évalue quelle surface productive de Terre est nécessaire pour obtenir les matières premières, l'énergie et tout ce que nous consommons. Elle s'exprime en ha ou en planète. L'empreinte écologique moyenne des Français dépasse de beaucoup ce que permettent les ressources de la planète. On peut la calculer en ligne, sur internet, en cliquant ICI.   Ou là.

    Calculs que je fais régulièrement. Avec le premier, je suis exemplaire pour la nouriture, la mobilité et la consommation. En revanche, ce qui plombe mon bilan, c'est l'habitat et ma consommation d'eau (les bains !). Si tout le monde vivait comme moi, il faudrait 2,8 planètes pour subvenir aux besoins de la population mondiale.  Oups ! Là c'est sûr, j'arrête les bains.

    Le deuxième mode de calcul, sur le site du WWF qui s'excerce par foyer et non par personne, m'est nettement plus favorable: si toute le monde vivait comme moi (mon foyer)  il faudrait 1,06 planète : je peux partager mes bains et continuer à faire un grand voyage à l'étranger en avion par an ! C'est un poil plus que ce à quoi chacun à droit sur Terre. Mais cela reste soutenable et l'on peut raisonnablement y arriver, sans se priver de tout...

    Et vous, combien de planètes pesez vous ? Calculez vous même votre empreinte écologique, en cliquant ICI.  Ou là.

     

  • Coup de coeur. "Le goût du bio : ma cuisine gourmande"

    critique,culinaire,recette,editioncritique,culinaire,recette,editionEcolos gourmets et gourmands, que vos papilles se réjouissent ! Les éditions "Sud Ouest" viennent de publier un très bel ouvrage de Marie Chioca sur la cuisine bio : "Le goût du bio, ma cuisine gourmande". Comme le résume à merveille dans sa préface Bruno Verjus, auteur du blog "Food intelligence" et de l'émission "On ne parle pas la bouche pleine" (sur France culture) : "Cuisiner bio, voilà comment réconcilier agriculture, culture, passion, sensualité et plaisir". On ne saurait mieux dire. Comme on n'est pas là juste pour faire joli, rajoutons quand même que Marie Chioca, qui vit à la campagne dans la Drôme, est une jeune trentenaire, maman d'une grande famille de six enfants. Que "Le goût du bio" est son neuvième ouvrage, mais le premier aux éditions "Sud Ouest".  Enfin, que découvreuse sans pareille de produits bio, elle pratique une cuisine légère, saine et gourmande à souhait. Voilà qui met l'eau à la bouche.

    44 recettes bio

    critique,culinaire,recette,editionCe n'est pas rien pour une cuisinière : Marie Chioca nous donne "ses" trucs bio, les produits de "son" marché bio (huiles, épices, pains, oeufs...), avec leurs points de production et de vente, tout en détaillant une sélection de 44 recettes familiales d'entrées, soupes, desserts et pains aux titres exotiques, pour autant de voyages autour du monde qui commencent au bout du jardin. Bio et bon pour le moral, autant que pour la forme. Des recettes du quotidien ou du terroir et des recettes de fête, pour assurer rapidement au quotidien et préparer des petits plats raffinés, à déguster en amoureux... Mes trois favorites : la fougasse au kamu, marjolaine et tapenade, les spaghettis au pistou de la mer et la tatin de mangue rôtie au "caramel" de muscovado et sa petite glace "express" au citron bio. Miam !

    J'allais oublier l'essentiel. Cela va sans dire (mais c'est mieux en le disant) : pour confectionner tous ces délicieux petits plats, vous êtes priés de n'acheter que des produits de saison, bio, et locaux, autant que faire se peut.

    Vivement la suite !

    critique,culinaire,recette,editionTrois petits regrets, cependant. Aucune suggestion de vins, bio bien sûr, n'accompagne ces délices. Pas plus que de bière, cidre ou sirop... L'auteure habitant dans la Drôme, les lecteurs du Sud Ouest manquent aussi de suggestions d'approvisionnement réellement locales. Enfin,  "Le goût du bio" souffre d'une trop grande "générosité", qui le rend un peu touffu. Le livre condense ce qui pourrait (ou devrait) être décliné en plusieurs collections bio-culinaires... Les desserts, les entrées, les plats, les soupes, les recettes familiales, les recettes de fêtes, les recettes de pains, les ingrédients et produits : autant d'entrées différentes et de plaisirs bios et gourmets qu'on a envie d'approfondir.  Comme si profitant de l'occasion offerte à la cuisine bio, l'auteure avait voulu tout donner dans le même livre... Mais les gastronomes verts ne resteront pas sur leur faim et leur soif. Maplanete.fr vous donne l'info en avant-première : les éditions "Sud Ouest" s'apprètent à donner plein de petits frères à ce premier livre publié chez elles, par Marie Chioca...

    PLUS D'INFO

    • Le blog : retrouvez Marie Chioca et ses recettes sur son blog "Saines gourmandises" en cliquant ICI.

    Cathy Lafon

  • Viticulture bio. On a retrouvé le vin d'Adam et Eve : c'est un Sauternes

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    Château Guiraud, en 2009. Photo archives Sud Ouest Laurent Theillet

    Le millésime 2011 de Château Guiraud, premier Grand Cru Classé de Sauternes, va célébrer en grandes pompes le mariage, après de longues et riches fiançailles, de la viticulture bordelaise et du développement durable. Parmi les premiers grands crus classés du Bordelais, il est en effet le premier à être certifié en agriculture biologique.

    Chateau Guiraud : plus belle la vigne "bio"

    Pour Xavier Planty, maître depuis trente ans de ce domaine de 128 ha, cela n'a pas été une mince affaire, pas plus que pour aucun viticulteur ou agriculteur qui fait le choix de passer au bio. Selon le "Journal du dimanche" du 4 mars, son "aggiornamento écolo", il le fait en 1995, à la mort d'un ami proche, chef de culture dans une exploitation viticole, décédé d'un cancer à l'âge de 64 ans et qui comme toute sa génération, a utilisé des pesticides, des DDT, des produits phosphorés. Quinze ans après, Xavier Planty, co-propriétaire de Guiraud, aura son certificat "bio", pour sa production de 2011.

    "Laisser du temps au temps"

    viticulture,législation,chiffre,réglementation européenne,agriculture biologiquePasser au bio, oui, mais ce n'est pas si simple et cela ne s'obtient pas sur un claquement de doigts.  Entre la prise de décision qui conduit le vigneron à renoncer à tous les produits de synthèse, et l'obtention du certificat "bio", il faut laisser la terre et la vigne se "détoxifier", pour se remettre en équilibre naturel. Une période de transition de quatre ou cinq ans est nécessaire, durant laquelle on est forcément pénalisé économiquement par une baisse momentanée mais probable de rendement. Il faut aussi trouver les bons dosages des produits naturels. Comme tous les viticulteurs bio, contre le mildiou, Xavier Planty n'utilise que la bouillie bordelaise et le sulfate de cuivre ; en guise d'engrais et d'insecticide, du compost liquide et des tisanes d'ortie. Ensuite, il  plante ou replante des haies en bordure de ses vignes, haies dont on ne chantera jamais assez les louanges  : premier facteur de biodiversité, par le refuge qu'elles offrent aux insectes, oiseaux et à la faune de toute sorte, elles peuvent aussi attirer les nuisibles. Tel est le cas des haies basses de noisetiers et de saules, choisies par Xavier Planty, qui  sont autant de refuges pour les nuisibles et prédateurs de la vigne : en quatre ans, il n' a plus eu besoin d'insecticide.  Enfin, terminé le désherbage non sélectif, ou pas une pousse verte ne dépasse entre les rangs de vigne : au contraire, pointent graminées,  pâquerettes et  achillées qui, comme chacun l'a oublié, ont toutes un rôle biologique : certaines minéralisent, d’autres fixent l’azote. Oiseaux, insectes et plantes ont repris leurs droits au domaine de Chateau Guiraud, où près de 635 espèces ont été recensées l’été dernier. Quant aux vins, ils sont bien meilleurs qu'avant, car d'une plus grande complexité aromatique : le vin d'Adam et Eve, en quelque sorte, avant que la pomme ne fût croquée...

    Au paradis du "bio", Château Guiraud n'est pas tout seul

    viticulture,législation,chiffre,réglementation européenne,agriculture biologiqueUn premier "1er grand cru" classé bio ? C'est écologiquement la classe, mais cela ne doit pas faire oublier l'important travail mené depuis des années, par quantité de producteurs petits ou grands qui sont passés par toutes les étapes parfois ingrates qu'a connues Château Guiraud dans sa transformation écologique. Mais qui ne sont pas toujours payés de succès, car si le marché du vin bio se porte très très bien, il n'en va pas toujours de même à l'échelon des petits producteurs. Selon le magazine "Terre de vins" de janvier 2012, de 2009 à 2010, le nombre d'exploitations engagées en démarche bio a progressé de 49 % en Gironde et en 2011, la France est devenu le 3ème pays producteur de vins bio au monde. La demande des consommateurs s'accroît, mais la concurrence, y compris à l'étranger, également, tandis que la consommation globale de vin diminue.

    Les Dauphins, "historiquement" bio

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    Château Les Dauphins, Saint Loubès (Gironde) Photo Alain Noël

    Certains petits crus bios girondins, comme le  Bordeaux Supérieur Château Les Dauphins, à Saint-Loubès (Gironde), exploitation familiale reprise par Yves et Alain Noël dans les années 1990, sont aujourd'hui victimes de l'expansion du bio. Au Château Les Dauphins, des deux frères Noël, c'est Alain  qui s'investit au quotidien dans le travail de la vigne, avec sa femme, Marie-Claude.  Jusqu'en 2010, le succès semblait au rendez-vous, pour ce couple d'enseignants qui vit la vigne comme une passion, et dont le vignoble a la particularité de compter depuis 1985, parmi les premiers vignobles de Gironde certifiés bio. Ils ont encore en stock actuellement une récolte et demi (2010 et 2009), suite à une année blanche, en 2008, qui leur a fait perdre leur principal client à l'exportation, la Finlande.  Alain Noël est pessimiste sur l'avenir du vin bio en Gironde, en crise comme tout le secteur, et craint que ce ne soit surtout la prime à l'arrachage qui ait de beaux jours devant elle. Cela n'empêche pas Les Dauphins d'avoir la cote, y compris à la rubrique "faits divers" :  un stock de bouteilles leur a été dérobé en décembre dernier, et il plane également aujourd'hui un soupçon de contrefaçon asiatique de leur nom et de leur étiquette, vraisemblablement en Chine...

    Du "bio", mais c'est bien sûr ?

    Adam et Eve ont payé pour le savoir, le territoire du paradis lui-même n'échappe pas au législateur. Et pour légiférer, en 2012, on peut faire confiance à l'Europe. Soyons soulagés : le vin "bio" a désormais une existence "légale", grâce à de nouvelles règles, définies par la Commission européenne, destinées à encadrer la production du "bio", applicables dès la récolte 2012. Après huit ans de haute lutte, les experts du Comité permanent de l'agriculture biologique de l'Union européenne se sont mis d'accord le 8 février dernier, sur les pratiques oenologiques à respecter pour pouvoir écrire "vin biologique" sur l'étiquette des bouteilles. Cela met fin à une véritable anomalie écologique, comme le souligne la revue "Que Choisir" du 20 février 2012 : jusqu'ici, seuls les raisins pouvaient être certifiés AB (Agriculture biologique). Rien n'interdisait donc après coup les producteurs de recourir à tous les artifices de la vinification industrielle. Rien, si ce n'est une éthique écologique dont on soupçonne qu'elle est largement partagée par des viticulteurs qui font la démarche difficile du développement durable, et dont on voit mal pourquoi ils la ruineraient après coup. Cette nouvelle réglementation ne fait ainsi ni chaud ni froid à Alain Noël, qui analyse que cela ne changera rien pour "Les Dauphins", car ses méthodes de vinification sont déjà naturelles au maximum. Ce qui l'agace d'avantage, ce sont les viticulteurs qui se lancent d'un côté dans le bio, tout en continuant sur d'autres parcelles à produire du vin "conventionnel"... Et récoltent ainsi le beurre et l'argent du beurre, compensant les années difficiles du bio, par l'assurance de récoltes obtenues avec des procédés chimiques traditionnels.

    logo vin.jpgA la recherche du "bio" du "bio"

    Toujours selon "Que choisir",  en dépit de cette nouvelle réglementation, il n'est pas non plus encore tout à fait sûr qu'on puisse boire un vin "bio" élaboré dans un esprit totalement respectueux de la nature, l'arsenal oenologique mis à disposition des vignerons bio restant très large. Ce qui est certain, c'est que sous le logo "bio" européen  (une feuille verte étoilée), on ne trouvera pas que du vin "naturel". Le "bio" du "bio", en quelque sorte, dont les producteurs de plus en plus nombreux, se regroupent sous des bannières communes, comme l'association "Renaissance des Appellations", "Démeter", "Biodyvin", ou "Vinabio" en Alsace. Pour Alain Noël, la question du vin "naturel" reste ouverte. La démarche européenne d'unification du bio lui semble écologiquement intéressante, mais il estime qu'elle est forcément limitée par les différences géo-climatiques des vignobles, dont les productions nécessitent des traitements naturels différents, pour leur conservation. Un vin d'Alsace ne se vinifie pas comme un vin espagnol. Pour sa part, sans revendiquer pour autant une appellation de vin "naturel", Alain Noël s'efforce de réduire le plus possible l'apport de soufre, et ne met plus son vin en barrique pour ce motif.

    Chassez le naturel...

    Une fois chassé, le naturel ne revient pas au galop. Dans le vin comme ailleurs. Avant que l'Europe ne nous prépare un nouveau cahier des charges européens (et un nouveau label !) pour officialiser enfin ces "vins naturels", prenons le temps d'arrêter de chercher la petite bête pour savourer les vins du paradis, que nous donnent à boire Château Guiraud, Château Les Dauphins, et tous les vignerons qui sont déjà passés au bio. Pour notre plus grand bonheur d'amateurs de bon vin, et à notre bonne santé !

    LIRE AUSSI

    Le Journal du dimanche.fr du 4 mars 2012 : "Comment un grand Bordeaux est devenu bio" : cliquer ICI

    EN SAVOIR PLUS

    Sur la nouvelle réglementation européenne de la viticulture bio :

    • Sur le site de  "Que choisir" : cliquer ICI
    • Sur le site de Viti-net : "Europe - La définition du « vin bio » enfin réglementée" : cliquer ICI

    Tout sur Château Guiraud : cliquer ICI

    Guiraud en chiffres : 67,91 €, le prix d'une bouteille 2001. 9,16 €, le prix d'une bouteille 2010 (le "G" de Guiraud). Superficie : 128 ha. Production annuelle: 100 000 bouteilles de Sauternes par an, pour le Premier Cru (avec l’étiquette noire) et le second vin (Petit Guiraud). 50 000 bouteilles de Blanc Sec (Le G de Château Guiraud).

    Tout sur Château Les Dauphins : cliquer ICI

    Les Dauphins en chiffres : 7 €, le prix d'une bouteille. Superficie : 20 ha. Production annuelle, de 120 à 150 hl.

    Le  Syndicat des vignerons bio d'Aquitaine : cliquer ICI