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Agriculture - Page 125

  • Pollution : attention à la mauvaise qualité de l'air dans le Sud-Ouest

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    Ce vendredi matin sur les quais, l'air de Bordeaux est particulièrement pollué. Photo Ma Planète, 20 mars 2015

    Depuis un jour ou deux, le nez vous gratte, vous vous raclez la gorge, vos allergies se réveillent, vous toussez et vos yeux picotent dès que vous faites du vélo ou que vous marchez dans les rues de Bordeaux et des grandes villes de la région. Vous ne couvez pas la grippe et le printemps a bon dos : la pollution est là, comme en témoignait hier la brume légèrement jaunâtre qui voilait l'atmosphère. Selon l'Agence de la qualité de l'air en Aquitaine, Airaq, les niveaux de particules en suspension (PM10) ont d'ailleurs "fortement augmenté dans l'air "que respirent les Girondins, "au cours de la journée du jeudi 19 mars". En soirée, sur le site de l'agence, la qualité de l'air était "mauvaise" (indice 8).

    nuages.jpgLes particules fines mauvaises pour la santé

    Si l'air de la Gironde, de la Dordogne, des Landes, du Lot-et-Garonne et des Pyrénées-Atlantiques n'est, fort heureusement pour les Aquitains, pas aussi pollué que celui de Paris qui a battu un triste record mondial ce mercredi, la présence de ces particules polluantes particulièrement néfastes pour la santé, a entraîné jeudi le déclenchement d'une Procédure d'Information et de Recommandations sur le département de la Gironde, procédure étendue ce vendredi à l'ensemble de l'Aquitaine. Compte tenu des prévisions météorologiques, Airaq indique que "cette situation risque de se maintenir vendredi 20 mars, voire de perdurer plusieurs jours".

    Voilà pour l'information. Sinon, que faire ? Comme toujours, c'est à la "population vulnérable" dite "sensible", personnes âgées, malades, allergiques, asthmatiques et enfants, de prendre ses "précautions" et d'augmenter le trou de la Sécu, le cas échéant  : 

    • Limiter les déplacements sur les grands axes routiers et à leurs abords, aux périodes de pointe.
    • Limiter les activités physiques et sportives intenses (dont les compétitions), autant en plein air qu’à l’intérieur.
    • En cas de symptômes ou d’inquiétude, prendre conseil auprès de votre pharmacien ou consultez votre médecin.

    pesticides vignes épandage.jpgPour réduire les taux de pollution de l'air, aucune interdiction ou obligation n'est faite aux émetteurs de particules fines, pas plus ici qu'à Paris.  De simples recommandations sont adressées aux automobilistes (réduire la vitesse, faire du covoiturage, prendre les transports en commun...), aux particuliers qui font des feux de cheminées (les décaler), aux agriculteurs (reporter la pratique de l'écobuage et les brûlages dirigés,  décaler dans le temps les épandages de fertilisants, recourir à des procédés d’épandage faiblement émetteurs d’ammoniac et à des enfouissements rapides des effluents),ou encore aux industries (réduire les rejets atmosphériques, de mettre en fonctionnement les systèmes de dépollution renforcés (lorsqu'ils sont prévus), de reporter le démarrage d'unités à l'arrêt, de réduire les chantiers générateurs de poussières et de réduire l'utilisation des groupes électrogènes).

    Autant de voeux pieux.

    Cathy Lafon

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  • Energies renouvelables : l'Uruguay vise le 100% éolien

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    L'Uruguay mise sur l'éolien. Photo AFP

    Produire jusqu’à 100% de son électricité grâce à l’énergie éolienne ? C’est le défi relevé par l’Uruguay, petit pays de 3,3 millions d’habitants qui consacre 3% de son PIB annuel à bâtir son indépendance énergétique. Et l'objectif d'un programme lancé en 2008 par Ramon Mendez, directeur national de l’Energie, destiné à aider le pays à parvenir à la souveraineté énergétique en 25 ans.

    Une électricité à 90% d'origine renouvelable

    Aujourd'hui, près de 50% de toute l’énergie que consomme l’Uruguay provient déjà de sources renouvelables (essentiellement hydrauliques). Ses cours d’eau étant déjà exploités à leur maximum, et dans l’attente de la confirmation de la présence sur le territoire d’éventuels gisements pétroliers, l’Uruguay a décidé d'investir massivement dans les éoliennes. Aussi, en 2015, plus de 90% de l'électricité uruguayenne seront issus des énergies renouvelable, et sur ces 90%, 30% au minimum seront fournis par le vent. Plus que les pays européens les plus exemplaires, le Danemark (28%), l’Espagne (21%) ou l’Allemagne (12%).

    Bientôt 32 parcs éoliens

    Vingt parcs éoliens sont actuellement en activité dans ce pays côtier de 176.000 km2 et douze autres en construction. Généralement constitués de 25 générateurs totalisant 50 mégawatts, ces parcs ont commencé à être érigés en 2008. Le dernier d'entre eux, inauguré en 2014, le parc R del Sur, financé par des capitaux uruguayens et espagnols, est situé à 200 km de Montevideo. Au pied des éoliennes de 80 mètres, paissent des troupeaux de vaches, qui constituent l’une des principales ressources économiques de ce pays essentiellement rural.

    Un business financier

    énergie éolienne,électricité,élevage,hydraulique,vent,uruguay,amérique latineSelon Ramon Mendez, l'éolien n'a que des avantages : les générateurs produisent plus de 40% du temps, ce qui garantit une production stable et constante. « C’est quasiment un business financier, parce qu’il n’y a aucun coût de production associé, il n’y a pas de combustible à ajouter, le seul coût est d’amortir l’investissement initial », explique-t-il à l'AFP. Une éolienne coûte environ trois millions de dollars et l’Etat paie 60 dollars le mégawatt/heure. Enfin, dans ce pays d’élevage, le développement de l’industrie éolienne, qui n’a quasiment aucun impact environnemental, est par ailleurs parfaitement compatible avec l’activité agricole. Les vaches cohabitent à merveille avec ces grands moulins à vent du XXIème siècle.

    Sur une puissance électrique installée totale de 4 gigawatts, l'Uruguay espère atteindre 1,2 gigawatts d’énergie éolienne d’ici la fin de l’année. Dans le domaine des énergies renouvelables, en Amérique latine, l'Uruguay est loin d'être un Ovni. D’après un rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF), le Costa Rica, le Brésil, le Chili et le Mexique sont également à l’avant-garde dans le développement des renouvelables, pour se défaire de la dépendance au charbon et au pétrole.

    Qui dit mieux ?

    Cathy Lafon avec l'AFP

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    • Les articles de Ma planète sur les énergies renouvelables: cliquer ICI
  • Pesticides et perturbateurs endocriniens : Générations Futures tire la sonnette d'alarme

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    Une enquête de Générations Futures publiée le 10 mars 2015. a mis en évidence la présence de perturbateurs endocriniens, principalement des pesticides, dans les cheveux de femmes en Ile-de-France - Photo archives AFP 

    Selon les résultats publiés le 10 mars d'EXPPERT 4 (EXPosition aux PERTurbateurs endocriniens), une nouvelle enquête inédite conduite par l'ONG Générations Futures, on relève la présence de 21 perturbateurs endocriniens (PE) en moyenne chez des femmes en âge de procréer.

    Des substances qui peuvent s'avérer néfastes

    pesticides,perturbateurs endocrinens,pcbA dix jours de l'ouverture de la 10ème édition de la Semaine pour les alternatives aux pesticides, Générations Futures publie le quatrième volet de son enquête sur les perturbateurs endocriniens et pesticides. Ces substances étrangères à l’organisme que l'on trouve couramment dans les aliments, les contenants alimentaires, les produits en plastique, les meubles, les jouets, des matériaux de construction et les cosmétiques et qui peuvent avoir des effets néfastes sur l’organisme d’un individu ou sur ses descendants. 

    La méthode

    L'étude a été conduite sur les échantillons de cheveux de femmes vivant en milieu urbain en Ile-de-France, et en âge d'avoir des enfants. Le fœtus et le jeune enfant sont en effet les plus menacés par ces substances. 29 femmes volontaires, ont participé à cette enquête. Les prélèvements ont été réalisés entre mars et octobre 2014. L’un des échantillons de cheveux n’ayant pas été retenu pour l’analyse du fait d’un prélèvement trop faible, ce sont 28 échantillons qui ont été analysés. Les analyses ont été réalisées début 2015, par un laboratoire luxembourgeois spécialisé dans l'évaluation de l'exposition des populations aux polluants et les effets de cette exposition. 64 substances suspectées d’être des PE ont été recherchées dont 54 pesticides ou métabolites de pesticides, et 4 PCB.

    Des résultats très inquiétants

    Une vingtaiveillerettte.jpgne de résidus de perturbateurs endocriniens, en moyenne, essentiellement des pesticides, ont été trouvés dans les cheveux de ces 28 femme indiquait jeudi l'association Générations Futures. En moyenne, 21,35 perturbateurs ont été retrouvés par femme, dont 19,42 pesticides, précise l'étude. Le nombre de résidus par échantillon de cheveux va de 12 au minimum à 32 au maximum. Au total, sept substances (5 insecticides, un fongicide, un herbicide) ont été retrouvées dans tous les échantillons. Plus grave, parmi ces substances, plusieurs sont interdites en France, comme le Gamma HCH (lindane), l'hexachlorobenzene (HCB) ou la trifluraline.

    La réalité de l'exposition à des cocktails de perturbateurs endocriniens

    L'enquête ne prétend pas être représentative de l'exposition moyenne des femmes d'Ile-de-France. Elle visait cependant à montrer "la réalité de l'exposition de la population à des cocktails de perturbateurs endocriniens" susceptibles de perturber le bon fonctionnement hormonal, a déclaré François Veillerette (photo ci-dessus), porte-parole de Générations Futures, lors de la présentation des résultats de l'enquête. "Ce qu'on retrouve dans les cheveux, c'est des substances passées dans le sang dans les trois derniers mois", a-t-il souligné.

    Les foetus particulièrement menacés

    pesticides,perturbateurs endocrinens,pcbGénérations Futures veut "tirer la sonnette d'alarme" et interpeller les politiques "au niveau national et européen". Les PE pourraient favoriser cancers, diabète, obésité, maladies de la reproduction et retards de développement cérébral. Les foetus sont plus particulièrement menacés, en raison du transfert des PE de la mère à l'enfant, selon des études ayant montré qu'ils pouvaient augmenter le risque de malformations du système reproducteur.

    Pression des lobbies
     
    L'association qui appelle le gouvernement à faire de l'élimination des PE de notre environnement "un axe majeur de sa politique de santé environnementale", déplore que, sous la pression des lobbies, la Commission européenne n'ait toujours pas défini ses critères d'identification des PE, un retard qui lui vaut d'être visée devant la justice européenne par un recours en carence intenté par la Suède. "La pression des lobbies (de l'industrie chimique, NDLR) a arrêté complètement le processus qui devait définir des critères, avant d'exclure des perturbateurs endocriniens pouvant être nocifs pour l'homme", affirme François Veillerette.

    L'exposition humaine aux perturbateurs endocriniens coûterait au moins 157 milliards d'euros par an dans l'Union européenne, selon une autre étude parue début mars.

    Cathy Lafon avec l'AFP

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