Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

MaPlaneteA - Page 918

  • News fil vert

    dauphins.jpgOcéan : onze échouages de dauphins rejetés sur les plages landaises depuis le 9 janvier. (Photo SO)


    Pourquoi une telle série ? Quelques éléments, pour mieux comprendre ce phénomène loin d'être exceptionnel mais qui peut aussi être mis en relation avec les activités humaines.

     

    Selon les chercheurs du CRMM (Centre de recherches sur les mammifères marins de la Rochelle), les échouages massifs de dauphins sont un phénomène récent, apparu dans les années 1990, et qui ne concerne pas que la France. Outre-atlantique, les plages de Cape Cod (Massachusetts) sont aussi actuellement le théâtre d’une hécatombe de dauphins particulièrement troublante : depuis le 12 janvier dernier, plus de 80 dauphins ont été retrouvés sur quarante kilomètres de côte... 

    Lire la suite de l'article sur le site de Sudouest.fr : cliquer ICI

    Cathy Lafon

  • Nucléaire : l'ASN et les "défaillances" de la centrale de Civaux

    civaux 2.jpgAprès la fuite de tritium sur le site de la centrale de Civaux (Vienne), l'Autorité de sûreté nucléaire n'exclut pas de saisir le parquet.

    Rendue publique le 18 janvier par EDF, la fuite de tritium constatée le 13 janvier dans les eaux souterraines sous le site nucléaire de Civaux aurait pour origine un robinet défectueux et un bassin de rétention non étanche. Pour EDF, la fuite a été stoppée, les travaux sont en cours et il n'y a pas de conséquences sur la santé et l'environnement. Circulez, y a rien à voir. Pour la CRIIRAD (Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité), la norme de référence admissible pour la potabilité de l'eau citée par EDF (7 800 Bq/l), concernant la concentration de tritium observée, est largement supérieure au seuil actuel de recommandation européenne : 100 Bq/l. Et le 13 janvier, à Civaux, on a relevé 540 becquerels par litre, au lieu de la valeur de 8 Bq/l attendue. Ca coupe la soif.

    Qu'en pense l'ASN, notre gendarme favori du nucléaire ? Notre cher ACL (André-Claude Lacoste), patron de l'ASN, ne s'est pas déplacé à Civaux en personne (du moins à notre connaissance). Mais, selon le "Journal du dimanche" du 22 janvier,  et la "Nouvelle République" du 23 janvier, Anne-Cécile Rigail, chef de la division ASN de Bordeaux, s'y est rendue aussi sec, pour constater que l'état général des installations de rétention était "tout à fait inadapté. Le revêtement du bassin de rétention en résine, était fissuré, craquelé", ce qui révèle des "défaillances tout à fait notables chez EDF et une application insuffisante de la réglementation".  J'ai eu l'occasion de dire dans ce blog, combien je "kiffais" ACL, à la suite de la présentation du rapport de l'ASN sur la sûreté des centrales, qui me semblait honnête.  C'était le 3 janvier. Dix jours avant la fuite de tritium de Civaux. Et voilà que l'ASN "découvrirait" un revêtement de bassin "très dégradé" à Civaux ? Avant d'aller pointer au guichet des coeurs définitivement brisés, je m'interroge sur le reste du rapport ...

    Une visite rapide dans les archives des échanges épistolaires entre l'ASN et EDF nous apprend qu'en 2010, Anne-Cécile Rigail faisait pour la centrale de Civaux le constat suivant : elle devait améliorer la maintenance des matériels dont la défaillance pourrait avoir un impact sur l'environnement, mais elle avait de bons résultats en ce qui concernait la protection, la propreté radiologique et l'exploitation des réacteurs : il n'y avait "cependant pas d'inquiétude sur la sûreté".

    Concernant les "défaillances" récentes de Civaux, l'ASN devrait faire parvenir d'ici deux à trois semaines à EDF son rapport d'inspection - sous forme d'une "lettre de suite" - qui sera rendue publique.  Pour l'heure, j'ai passé au peigne fin le site internet de l'ASN : sauf erreur de ma part, rien sur la fuite de tritium du site nucléaire de la Vienne.

    Dores et déjà, toujours selon le JDD, l'ASN aurait estimé vendredi dernier envisageable de dresser un procès verbal d'infraction transmis au procureur de la République, ce qui ouvrirait a porte à de futures actions pénales. Non mais !

    EN SAVOIR PLUS :

    Historique des lettres de suite de l'ASN concernant Civaux : cliquer ICI

    Rapport de l'ASN du 3 janvier 2012, sur l'état de sûreté des sites nucléaires français : cliquer ICI

    "Défaillances" à la centrale de Civaux, JDD du 22 janvier 2012 : cliquer ICI

  • L'initiative

    Energie renouvelable : faire briller le soleil en hiver

    le_soleil_2261.jpgNicolas Sarkozy l'a dit en novembre dernier, dans sa défense et illustration de la filière nucléaire : le problème avec les énergies renouvelables c'est qu'elles sont intermittentes. En gros : "Le solaire, la nuit, il n'y en a pas. Et l'hiver, il y en a moins que l'été". J'ai envie de rajouter que "quand il n'y a pas de vent, il n'y a pas de vent". Et que "si on n'a plus d'allumettes, on ne peut pas allumer la bougie."

    Malgré son bon sens légendaire, question énergies, s'il n'a pas tout faux, notre président n'a pas tout juste. Et notamment pour le soleil. Car il y en aura bientôt la nuit, du soleil, et même en hiver, grâce, notamment, à deux initiatives récentes dans le domaine du stockage de l'énergie solaire, problématique importante mais pas insoluble (ayons confiance dans l'intelligence humaine) des energies renouvelables.

    La première est une réalisation qui fonctionne déjà à l'échelle préindustrielle : MYRTE, une plate-forme de stockage, vient d'être installlée en Corse. L'électricité y est conservée sous forme d'hydrogène pour resservir quand le soleil ne brille plus. Inaugurée le 9 janvier 2012 par l'Université de Corse et ses partenaires, l'industriel Helion, filiale d'Areva et le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), dotée d'un budget de 21 millions d'euros, elle est couplée à un large champ de panneaux photovoltaïques (3 700 m2). Le procédé choisi est en outre absolument propre, car il ne nécessite aucun élément polluant pour être produit, comme le cadmium ou le lithium.

    La deuxième, celle de l'Institut national de l'énergie solaire de Chambéry (INES), s'intéresse aussi à la question du stockage de l'énergie solaire, mais pour les habitations. Comme le vent, l'énergie solaire est par nature intermittente, ce qui fait qu'une maision individuelle équipée de panneaux solaires ne produit pas toujours son électricité au moment où elle en a le plus besoin. L'INES travaille à apporter des solutions permettant d'aider les industriels à mettre au point des dispositifs capables de de stocker à faible coût, dans les habitations des particuliers, la chaleur accumulée l'été par des capteurs solaires thermiques.

    Cela dit, pour les particuliers, des solutions technologiques existent déjà, grâce aux industriels Saft, Voltwerke et Tenesol. Devinez où ? Langue au chat ? En Allemagne, bien sûr, le radieux pays d'Angela où même le soleil brille la nuit...

    Cathy Lafon