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Huan Huan et Yuan Zi, les deux pandas prêtés à la France par la Chine
Il arrive que la mondialisation s'allie à l'écologie pour assurer le bien-être de certains animaux. C'est assez rare, mais dans de telles circonstances, il se peut même que la Chine vienne au secours de l'agriculture lot-et-garonnaise, au lieu de lui faire des cadeaux empoisonnés comme le frelon asiatique...
A vrai dire, cela ne s'était jamais produit jusqu'au jour de l'arrivée en France, le 15 janvier dernier, de Huan Huan (Joyeuse en français) et de Yuan Zi (Rondouillard), deux pandas géants prêtés par la Chine. Véritables trésors nationaux en Chine, ces deux invités très spéciaux sont logés au zoo de Beauval (Saint-Aignan-sur-Cher, Loire-et-Cher), où on aura dix ans pour les visiter, dès le 11 février prochain. "Rondouillard" et "Joyeuse" ? Bons vivants, nos deux pandas font partie des invités qu'il vaut mieux avoir en photo plutôt qu'à sa table, car ce sont de vrais gloutons : chacun d'eux dévore 30 à 50 kg de nourriture par jour. Et pas n'importe quoi : de préférence du bambou ! 0,7 tonnes de bambous par semaine, cela ne se trouve pas dans le premier champ venu...
Faire appel au bambou du Lot-et-Garonne, après l'épisode douloureux du frelon asiatique, il fallait oser. Mais ce département agricole et nourricier du Sud Ouest n'est pas rancunier, et n'a pas hésité une seconde à sauver la mise des chefs cuisiniers du zoo, chargés de régaler notre couple gourmand. Histoire aussi de cesser de compter pour des prunes sur la scène internationale en jouant enfin un rôle de choix dans les relations franco-chinoises, tout en participant avec le WWF à la protection d'un des animaux en voie de disparition les plus protégés de la planète.
C'est la pépinière Rezo plant de Montauriol, spécialisée dans la production de bambou, qui est en effet chargée de fournir pour les dix ans à venir une bonne partie du bambou qui sera consommé par les deux pandas. L 'entreprise a de l'expérience dans ce domaine, car elle fournit déjà le zoo de Madrid. Et là, elle a vraiment décroché le gros lot : car le panda n'est pas seulement un gros gourmand, il est aussi très exigeant pour la qualité des plats servis, et sa nourriture doit être fraîche. Aussi le bambou est-il renouvelé quotidiennement, et les plantes sont-elles conservées dans des frigos avec brumisateurs, pour garder toute leur fraîcheur.
Décidément, notre région aura contribué activement à assurer à ce jeune couple, encore sans enfants, le meilleur séjour possible en France. C'est un cabinet de Royan (Charente-Maritime) qui a assuré leur voyage jusqu'au zoo de Beauval. Maintenant qu'ils sont arrivés à bon port, Huan Huan et Yuen pourront fêter demain lundi 23 janvier, l'entrée dans l'année lunaire chinoise du dragon en croquant des bambous en quantité. Et c'est le Lot-et-Garonne qui régale.
Ecoride est avant tout un outil d'évaluation basé sur quinze critères écologiques liés au développement durable, concernant trois domaines : la gestion environnementale sur le site principal de l'entreprise, l'écoconception des produits et des services et l'engagement environnemental de la marque. Aujourd'hui, ce label regroupe 18 sociétés, volontaires pour être évaluées par un comité d'experts indépendants. Dont Rip Curl et Quicksilver, qui ont été parmi les premières à participer à l'aventure de cet engagement environnemental.
La centrale nucléaire de Civaux (Vienne) Achives SO
Une concentration anormale de tritium, effluent radioactif, a été mesurée dans la nappe phréatique située sous le site nucléaire de Civaux (Vienne) : des investigations sont en cours.
Pour l'industrie nucléaire et l'Autorité de Sûreté nucléaire (ASN), le site de Civaux relève de la "division Bordeaux", qui comprend aussi les centrales de Blaye (Gironde), Golfech (Tarn-et-Garonne).
Cet incident, qui survient en plein débat sur l'avenir du nucléaire en France, fait rebondir la question "post-Fukushima" de la sûreté de cette filière énergétique. Coïncidence, il est rendu public le jour-même de la comparution en justice à Troyes de neuf militants de Greenpeace, pour leur intrusion dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine, le 5 décembre 2001. L'action de l'organisation écologiste était destinée à démontrer les failles de la sécurité des centrales françaises.
Un séjour en montagne
Une concentration de 540 becquerels par litre, quand la valeur attendue doit être inférieure à 10 Bq/l : le résultat des mesures de tritium réalisées dans la nappe phréatique située dans le sous-sol de la centrale nucléaire de Civaux, vendredi 13 janvier, est inquiétant. La direction du site EDF qui a publié ces chiffres sur son site Internet cinq jours après, le 18 janvier, et informé l'Autorité de sûreté nucléaire de l'incident, s'efforce de le relativiser : « L'eau de cette nappe ne fait l'objet d'aucun usage direct, ni pour l'eau potable ni pour les besoins agricoles », précise son communiqué en ajoutant que cette concentration en tritium « représente l'équivalent de la radioactivité naturelle intégrée par une personne séjournant pendant un mois à 1500 m d'altitude ». Elle serait en outre « quinze fois inférieure au seuil de potabilité de l'eau fixé à 7800 Bq/l par l'OMS ».
"Défaut de maîtrise"
Bref, tout irait bien dans le meilleur des mondes, c'est tout juste si ce tritium-là ne serait pas bon pour la santé ! On peut s'y attendre, le son de cloche est différent chez les écologistes, comme le montre la réaction de Roland Caigneaux, le représentant de l'association Vienne Nature au sein de la commission locale d'information (CLIN) de la centrale, publiée aujourd'hui sur le site de La Nouvelle République. Pour lui, il faut en finir avec l'éternel renvoi à la présence "naturelle" des éléments radioactifs et il ne s'agit pas de calculer les risques sanitaires éventuels d'une future balade en montagne : " Nous demandons des explications. Ce qui pose problème, c'est qu'il y a eu défaut de maîtrise", conclut-il.
Nul ne conteste que la radioactivité existe à l'état naturel. Mais nul ne peut contester non plus que, dans la nature, tout n'est pas bon pour la santé humaine et que, pour le nucléaire, tout est question de proportions et de doses admissibles.
Normalement, il ne devrait rien avoir dans la nappe phréatique située sous la centrale de Civaux.
"L’ASN considère que la centrale de Civaux est performante dans le domaine de la radioprotection des travailleurs et qu’elle a progressé dans le domaine de la maîtrise des opérations de maintenance ainsi que dans la réalisation des essais périodiques qui servent à tester le bon fonctionnement des matériels concourant à la sûreté du réacteur. L’ASN estime cependant que la centrale devrait apporter plus de rigueur dans la préparation des interventions et dans le suivi et la maintenance des matériels qui concourent à la protection et à la surveillance de l’environnement."
► Pour accéder à tous les avis d'incidents sur le site de Civaux répertoriés par l'ASN :cliquer ICI.
► Pour accéder à l'historique de la centrale et à un relevé non exaustif de ses incidents, fait par ses opposants (Stopcivaux) : cliquer ICI
► [VIDEO] Un exercice de crise grandeur nature à la centrale nucléaire de Civaux, avec une simulation de rejet gazeux radioactif par la centrale, était organisé le le 17 Juin 2010.
REPERES
► La fiche d'identité de la centrale de Civaux, sur le site de l'ASN : cliquer ICI.
La centrale de Civaux produit environ 50 milliards de becquerels (TBq) par an, en fonction de la production d'énergie. Avec une unité à l'arrêt pendant 4 mois, l'année 2011 a connu une production inférieure aux précédentes : les rejets de tritium liquide ont été de 29,84 TBq, soit 37 % de la limite réglementaire fixée à 80 TBq par an.
► Le tritium, c'est quoi ?
Ce joli nom n'est pas celui d'une créature marine mythologique, ni d'une 418 des planètes de la galaxie de "Star Wars". Le tritium est une variante radioactive de l'hydrogène, un isotope qui émet des électrons bêta. Son noyau est constitué d'un proton et de deux neutrons. Le tritium est trois fois plus lourd que l'hydrogène ordinaire dont le noyau est réduit à un proton, et une fois et demie plus lourd que le deutérium dont le noyau est constitué d'un proton et d'un neutron. Le tritium n'existerait pas dans notre environnement, s'il n'était produit en très petite quantité dans l'atmosphère par le rayonnement cosmique. La période de ce noyau instable est de 12,3 années, une durée de vie faible comparée à celle des déchets à vie longue des réacteurs. Cette disparition relativement rapide empêche que cet élément ait le temps de s'accumuler beaucoup. Du fait de sa période relativement courte, le tritium est généralement considéré comme un élément très radioactif.Mais les conséquences de son caractère radioactif se trouvent heureusement atténuées du fait des caractéristiques de sa désintégration. L'énergie moyenne de l'électron est exceptionnellement faible : 5,7 keV à comparer avec plusieurs centaines de keV en général pour les désintégrations bêta. Par ailleurs, le tritium n'émet pas de rayons gamma.
Le tritium est enfin un des composants des bombes thermonucléaires, ou bombes H, les plus dévastatrices des armes nucléaires. Celles-ci n'ont heureusement jamais servi, mais le tritium en provenance des installations militaires est à l'origine de déchets tritiés qui posent problèmes, davantage en raison de la mobilité du tritium que de sa toxicité radioactive.
Comment est-il produit ?
Il y a du tritium dans les déchets radioactifs issus des usines de retraitement car il est produit lors de fissions rares - des fissions ternaires - au sein du combustible des réacteurs.
Pour mieux comprendre la composition du tritium, deux sites :