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électrique - Page 3

  • Autopartage: à Bordeaux, Autocool devient Citiz

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    "Avec Citiz, j'ai une voiture sans avoir besoin de voiture" Photo Citiz

    Ca y est, c'est fait ! Aujourd'hui, la société coopérative d'autopartage bordelaise AutoCool fait le grand saut et devient "Citiz". Elle en profite aussi pour lancer des voitures hybrides. Entre autres. Une façon pour AutoCool de se préparer à accueillir l'arrivée de la concurrence, les voitures électriques de Bolloré en libre service? Peut-être, mais pas seulement.

    citiz alsace.jpgCitiz, késaco ?

    Citiz, c'est un nouveau nom, un nouveau logo, de nouvelles couleurs et, surtout, de nouveaux outils informatiques dont une appli smartphone nationale qui permet aux utilisateurs d'avoir accès à tous les sites d'autopartage Citiz de France. Né il y a 10 ans,  France AutoPartage, le premier réseau national de voitures partagées, a lancé sa nouvelle marque nationale le 17 septembre dernier,  à l'occasion de la semaine de la mobilité. Avec 15.000 utilisateurs pour seize structures présentes dans plus de cinquante villes -dont Bordeaux avec AutoCool-  France AutoPartage est devenu Citiz pour mieux identifier son réseau. En prenant le même nom, les différentes sociétés vont améliorer leur visibilité et renforcer leur stratégie commune de développement. Avec un seul et unique objectif : faciliter l'accès à l’autopartage à ses abonnés dans toutes les villes du réseau Citiz.

    Qu'est-ce que ça change?

    Pour les abonnés d'AutoCool, passer  à Citiz, c'est que du bonheur ! L'évolution est transparente : leur contrat et les modalités d'accès au service restent inchangés. "Concrètement, cela leur permettra surtout d’avoir accès aux 51 voitures de la CUB mais aussi aux 800 véhicules disponibles dans le réseau en France", explique Nicolas Guenro, le directeur. Cool.

    yaris toyota.jpeg10 voitures 100% électriques en 2014

    Ce changement de nom s’accompagne aussi à Bordeaux d’une évolution technologique. La société de Nicolas Guenro le préparait depuis deux ans : elle vient d’acquérir deux véhicules hybrides qui fonctionnent à l’électricité en ville. Deux Toyota Hybrides attendent désormais les abonnés aux stations Quinconces et Pey Berland, en remplacement de deux Peugeot 206+. Classe. Elle prévoit en outre de se doter pour avril 2014, en partenariat avec lAdeme (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), de 10 voitures 100% électriques.

    nicolas guenro portrait.jpgEt cette arrivée des BlueCub dans l'agglo bordelaise?

    Les écolos bordelais ne sauraient l'oublier: les BlueCub d'Autolib sont attendues pour janvier 2014 dans la capitale de l'Aquitaine. Leur emprise dans l'espace public va se traduire dans un premier temps par l'arrivée de 90 voitures supplémentaires, réparties sur 49 emplacements équipées de bornes électriques. Alors, inquiet, Nicolas Guenro ? Définitivement non. Pour lui, ce système est "différent et complémentaire" de celui des véhicules proposés par AutoCool. Pardon, Citiz.  "L'autopartage fonctionne en boucle : le véhicule Citiz est rendu dans la station de départ, à la différence d'Autolib, qui propose des véhicules en libre service. Les BlueCub fonctionnent en trace directe et pourront être rendues dans une autre station que la station de départ", explique-t-il. Un peu comme un VCub, donc, mais en bien plus encombrant.

    Les bons plans de Citiz

    "Les BlueCub ne seront utilisées pour des trajets intra-urbains de 5 km en moyenne, alors que les Citiz servent surtout pour des activités de loisirs (week-end, sorties le soir et balade à l’océan) ou bien pour faire des courses", précise Nicolas Guenro, qui observe qu'à Paris, les Autolib en libre service n’ont pas tué les voitures en autopartage. Et il trouve bien d'autres attraits à Citiz : l’abonnement peut être couplé avec l’abonnement aux transports en commun bordelais, Tbc, avec une remise de 20% à la clé. Ce que ne permettront pas les BlueCub, du moins dans un premier temps. Enfin, Citiz, qui poursuit son implantation, vient de rajouter une nouvelle station à Bordeaux rive droite, devant l'écoquartier Darwin de la caserne Niel. Cerise sur le gâteau : Nicolas Guenro pense même bénéficier des retombées de la grosse campagne de promotion de l’autopartage qui va accompagner le lancement des voitures électriques en libre-service.

     "L'auto-partagée remplace l'auto-possédée"

    Nicolas Guenro y croit dur comme fer: "L'autopartage vise à réduire la part de la voiture en ville, pour  parvenir à 9 voitures en moins sur la chaussée par véhicule autopartagé, à 41% de baisse de km effectués en voiture et à un report modal sur les transports en commun et les modes de déplacement doux (vélo, marche à pied...)".  Voilà pourquoi AutoCool a lancé en septembre dernier une opération intitulée: "L'auto-partagée remplace l'auto-possédée". C'est désormais Citiz qui offre jusqu'au 31 décembre 2013, une inscription et un abonnement gratuit à son système d'autopartage, à toute personne qui présentera un certificat de cession de son véhicule. Une autre différence, de fond et de taille, avec Autolib.

    Résumons-nous. Un nouveau nom, un nouveau portail internet, une nouvelle appli pour smartphones, une nouvelle station, deux nouvelles voitures électriques.... Même si son patron reste cool, on ne peut que le constater: Citiz attend de pied ferme Autolib. Un signe réjouissant pour l'avenir durable de la ville.

    Cathy Lafon

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  • Transports : l'incroyable succès du bateau-bus électrique de Lorient

    bateau bus lorient.jpg

    Les navettes fluviales ou maritimes, avec zéro émission de CO2 qui marchent, ça existe. Ailleurs qu'à Bordeaux, hélas, où les fameux BatCub, lancés en mai dernier, ont fait la parfaite preuve de leur inefficacité.

    lorient_bateau_elec_02.jpgZéro émission carbone

    Exemple en Bretagne, où, avec la récente mise en service d'un bateau-bus "zéro émission", Lorient Agglomération a réalisé en toute discrétion, le 22 septembre dernier, une vraie première mondiale dans le domaine du transport des passagers. Fonctionnant de 6h00 à 20h30, l’Art vag Tredan (le "bateau électrique", en breton) assurera le transport de quelques 400.000 personnes chaque année. Avec 180 voyageurs par trajet et 28 allers-retours par jour entre Lorient et Locmiquélic, ce catamaran est une innovation écologique de taille. Et un vrai succès, car il marche. Ou plutôt, il navigue. Lui.

    Innovation technologique

    Tous les Bretons ne passent pas leur vie à râler contre les impôts ni à incendier les portiques de l'écotaxe. Certains innovent aussi dans le développement durable, et les bateaux, ça les connaît. Ainsi, c’est une entreprise locale bretonne, le chantier naval STX (Lanester) qui a mis au point le procédé qui permet l’Art vag Tredan d’assurer une liaison non-stop, de 6h à 20h30. Grâce à des condensateurs « supercapacité », rechargeables en seulement quatre minutes, le navire n’embarque à chaque rotation que la seule énergie nécessaire à un aller-retour sur la rade. A l’inverse, les batteries classiques nécessitaient un temps de chargement long et n’offraient pas une autonomie suffisante pour le service quotidien de la rade de Lorient.

    Innovation environnementale

    L'Ar vag Tredan est l'une des traductions sur le terrain de l’Agenda 21 de Lorient Agglomération qui prévoit notamment de contribuer à la réduction du réchauffement climatique, causé par le rejet de gaz à effet de serre. Avec 123 places assises, une capacité d’accueil de 150 personnes et 10 porte vélos, il répond aussi à un des autres enjeux de l’Agenda 21 avec pour objectif de développer l’usage des transports collectifs et de réduire la part de la voiture dans les déplacements urbains.

    batcub.jpgEn langage "bateau-bus", "succès" se dit  "Ar Vag Tredan". Mais pas "Batcub", qui, lui, est synonyme de "galère"...

    Depuis Bordeaux, on souhaite bon vent au bateau-bus de Lorient. Non sans une certaine envie, il faut bien le reconnaître. Nous aussi, on veut bien traverser la rade du port de la lune en bateau, pour aller bosser, faire les courses ou la fête...  Pour l'heure, "L'Hirondelle" et "La Gondole" ont bien retrouvé la Garonne, mais continuent d'effectuer des "marches à blanc", le temps de tout vérifier...  En attendant, les navettes sont assurées par les bateaux de secours "La Mouette" et "Le Silnet".  Aux heures de pointes, essentiellement.

    Pourquoi ne pas ravaler notre fierté locale et envisager d'aller voir en Bretagne comment ça marche, un bateau électrique qui fonctionne ?  Un Ar Vag Tredan qui navigue ou un BatCub que les Chinois, paraît-il, nous envient, en rade au milieu de la Garonne ou bien coincé contre les piles du pont de pierre? Y a pas photo : on choisit l'Ar Vag Tredan !

    Cathy Lafon

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