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  • Partirons-nous un jour en vacances dans un véhicule "écologique"? Oui, mais c'est pas gagné...

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    Avant de voyager un jour dans un transport en commun 100% écologique comme le TGV solaire sur coussin d'air "Hyperloop", il y a de quoi faire pour rendre nos véhicules plus écologiques. DR

    A l'heure des traditionnels grands départs en vacances qui voient débouler chaque été sur les routes des hordes d'automobilistes, c'est la question du jour : pourrons-nous un jour rouler dans des voitures "écologiques" et si oui, quand ?

    keller et baupin.jpgUn "bon véhicule 100% écologique", ça n'existe pas. Mais on peut améliorer l'existant...

    Que les choses soient claires : aucun véhicule automobile ne peut se prévaloir aujourd'hui de l'appellation 100% "écologique". Même pas les voitures électriques. Autrement dit, un "bon véhicule écologique" est un véhicule qui n'existe même pas... C'est sûr, ça casse l'ambiance.  Néanmoins, on peut et on doit améliorer les automobiles existantes, de manière à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et limiter leur impact écologique. C'est ce à quoi se sont attelés deux parlementaires, Denis Baupin, député EELV et Fabienne Keller, sénatrice UMP, dans un rapport sur les « développements technologiques liés à la voiture écologique, publié en janvier 2014 (photo ci-dessus).

    Mixité énergétique dans les transports et petite taille des véhicules

    Le rapport qui fait une riche synthèse des auditions des constructeurs, chercheurs, énergéticiens... organisées tout au long de l'année 2013, apporte de nombreuses pistes de réflexion pour une mobilité plus respectueuse de notre environnement et de notre santé. Il préconise principalement le développement de la mixité énergétique dans les transports : électrique, hybride, GPL, GNV et éthanol, hydrogène, ainsi que les véhicules de moins de 3 mètres.

    Le satisfecit du Club des Voitures Ecologiques

    Le Club des Voitures Ecologiques (CVE) qui recense chaque année le nombre de voitures écologiques circulant en France sur les quelques 38 millions de voitures en circulation,  applaudit des deux mains. Co-présidé par des personnalités de droite et de gauche, le CVE qui regroupe près d'une centaine de parlementaires et des acteurs du secteur automobile, déplore que les voitures écologiques qui illustrent la mixité énergétique, ainsi que les petits véhicules, ne représentent au total qu'environ 550.000 des véhicules en circulation, soit 1,44% du parc roulant en France. Un chiffre ridiculement bas.

    baupin vélo.jpgÀ quoi pourrait ressembler le carburant de la voiture écolo de demain ?

    Pour la motorisation, les deux rapporteurs ne souhaitent pas privilégier une piste plutôt qu’une autre, d’autant, souligne le rapport, que « les technologies ne sont pas fixées ». Électricité, hydrogène, air comprimé, gaz, agrocarburant…: « aucune de ces techniques ne s’impose comme “la” solution d’avenir », assure Denis Baupin.  « Le critère qui m’importe, c’est l’utilisation de carburants d’origine renouvelable, comme le bio-méthane ou les agrocarburants de deuxième ou troisième génération », précise le député écolo. Autre piste relevée par les parlementaires, à laquelle travaillent très sérieusement les deux constructeurs français Renault et PSA : la voiture qui ne consomme que deux litres aux 100 km. Une seule chose est sûre : l'avenir écologique de la voiture ne passera pas par le diesel, l'une des causes de la pollution aux particules fines, dangereuse pour la santé.  

    De nouveaux types de véhicules

    Pour les rapporteurs, changer simplement de motorisation améliorera la qualité de l'air, mais ne réglera pas pour autant un autre problème lié à la circulation automobile : les bouchons et la congestion en milieu urbain.  Sur ce point, ils plaident notamment pour l’invention d’un nouveau véhicule urbain, type quadricycle, plus léger que les véhicules classiques actuels, moins gourmand en carburant, moins polluant et moins encombrant« De ce point de vue, l’offre actuelle des constructeurs est beaucoup trop classique », regrette Denis Baupin.

    citiz bdx.jpegPartager la voiture

    Enfin, les deux rapporteurs souhaitent le passage de la logique du véhicule individuel à une logique de la mobilité. Ils notent avec satisfaction le développement important des services d’auto-partage, comme le réseau Citiz,ou de covoiturage, facilités par internet et les réseaux sociaux, qu'il faut selon eux soutenir, car ils "ne concernent pour le moment qu’une petite partie de la population", assure Denis Baupin.

    L'écologie "récompensante"

    Les rapporteurs proposent enfin de « récompenser » les nouveaux comportements vertueux au volant. Par exemple en réservant une voie de circulation sur les autoroutes urbaines aux transports collectifs mais aussi aux véhicules contenant au moins trois personnes et qui pourraient même bénéficier d’une réduction aux péages... En voilà une bonne idée !

    Voyager sans polluer avec "Hyperloop"

    Pour rendre nos déplacements en voiture plus écologiques, nous avons du pain sur la planche. Et peut-être, un jour, sera-t-il possible de voyager à 1.220 km/h sans polluer, comme voudrait le proposer "Hyperloop", un mode de transport collectif, futuriste écologique qui fonctionne à l'énergie solaire en propulsant ses usagers via un tube, dans une capsule à basse pressurisation reposant sur des coussins d'air. Son inventeur, Elon Musk, un businessman visionnaire, prévoit sa mise au point d'ici à 10 ans et vante en outre sa sécurité parfaite : ce TGV supersonique ne peut ni dérailler ni s'écraser... A suivre.

    Et bonnes vacances !

     Cathy Lafon

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  • Autopartage: à Bordeaux, Autocool devient Citiz

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    "Avec Citiz, j'ai une voiture sans avoir besoin de voiture" Photo Citiz

    Ca y est, c'est fait ! Aujourd'hui, la société coopérative d'autopartage bordelaise AutoCool fait le grand saut et devient "Citiz". Elle en profite aussi pour lancer des voitures hybrides. Entre autres. Une façon pour AutoCool de se préparer à accueillir l'arrivée de la concurrence, les voitures électriques de Bolloré en libre service? Peut-être, mais pas seulement.

    citiz alsace.jpgCitiz, késaco ?

    Citiz, c'est un nouveau nom, un nouveau logo, de nouvelles couleurs et, surtout, de nouveaux outils informatiques dont une appli smartphone nationale qui permet aux utilisateurs d'avoir accès à tous les sites d'autopartage Citiz de France. Né il y a 10 ans,  France AutoPartage, le premier réseau national de voitures partagées, a lancé sa nouvelle marque nationale le 17 septembre dernier,  à l'occasion de la semaine de la mobilité. Avec 15.000 utilisateurs pour seize structures présentes dans plus de cinquante villes -dont Bordeaux avec AutoCool-  France AutoPartage est devenu Citiz pour mieux identifier son réseau. En prenant le même nom, les différentes sociétés vont améliorer leur visibilité et renforcer leur stratégie commune de développement. Avec un seul et unique objectif : faciliter l'accès à l’autopartage à ses abonnés dans toutes les villes du réseau Citiz.

    Qu'est-ce que ça change?

    Pour les abonnés d'AutoCool, passer  à Citiz, c'est que du bonheur ! L'évolution est transparente : leur contrat et les modalités d'accès au service restent inchangés. "Concrètement, cela leur permettra surtout d’avoir accès aux 51 voitures de la CUB mais aussi aux 800 véhicules disponibles dans le réseau en France", explique Nicolas Guenro, le directeur. Cool.

    yaris toyota.jpeg10 voitures 100% électriques en 2014

    Ce changement de nom s’accompagne aussi à Bordeaux d’une évolution technologique. La société de Nicolas Guenro le préparait depuis deux ans : elle vient d’acquérir deux véhicules hybrides qui fonctionnent à l’électricité en ville. Deux Toyota Hybrides attendent désormais les abonnés aux stations Quinconces et Pey Berland, en remplacement de deux Peugeot 206+. Classe. Elle prévoit en outre de se doter pour avril 2014, en partenariat avec lAdeme (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), de 10 voitures 100% électriques.

    nicolas guenro portrait.jpgEt cette arrivée des BlueCub dans l'agglo bordelaise?

    Les écolos bordelais ne sauraient l'oublier: les BlueCub d'Autolib sont attendues pour janvier 2014 dans la capitale de l'Aquitaine. Leur emprise dans l'espace public va se traduire dans un premier temps par l'arrivée de 90 voitures supplémentaires, réparties sur 49 emplacements équipées de bornes électriques. Alors, inquiet, Nicolas Guenro ? Définitivement non. Pour lui, ce système est "différent et complémentaire" de celui des véhicules proposés par AutoCool. Pardon, Citiz.  "L'autopartage fonctionne en boucle : le véhicule Citiz est rendu dans la station de départ, à la différence d'Autolib, qui propose des véhicules en libre service. Les BlueCub fonctionnent en trace directe et pourront être rendues dans une autre station que la station de départ", explique-t-il. Un peu comme un VCub, donc, mais en bien plus encombrant.

    Les bons plans de Citiz

    "Les BlueCub ne seront utilisées pour des trajets intra-urbains de 5 km en moyenne, alors que les Citiz servent surtout pour des activités de loisirs (week-end, sorties le soir et balade à l’océan) ou bien pour faire des courses", précise Nicolas Guenro, qui observe qu'à Paris, les Autolib en libre service n’ont pas tué les voitures en autopartage. Et il trouve bien d'autres attraits à Citiz : l’abonnement peut être couplé avec l’abonnement aux transports en commun bordelais, Tbc, avec une remise de 20% à la clé. Ce que ne permettront pas les BlueCub, du moins dans un premier temps. Enfin, Citiz, qui poursuit son implantation, vient de rajouter une nouvelle station à Bordeaux rive droite, devant l'écoquartier Darwin de la caserne Niel. Cerise sur le gâteau : Nicolas Guenro pense même bénéficier des retombées de la grosse campagne de promotion de l’autopartage qui va accompagner le lancement des voitures électriques en libre-service.

     "L'auto-partagée remplace l'auto-possédée"

    Nicolas Guenro y croit dur comme fer: "L'autopartage vise à réduire la part de la voiture en ville, pour  parvenir à 9 voitures en moins sur la chaussée par véhicule autopartagé, à 41% de baisse de km effectués en voiture et à un report modal sur les transports en commun et les modes de déplacement doux (vélo, marche à pied...)".  Voilà pourquoi AutoCool a lancé en septembre dernier une opération intitulée: "L'auto-partagée remplace l'auto-possédée". C'est désormais Citiz qui offre jusqu'au 31 décembre 2013, une inscription et un abonnement gratuit à son système d'autopartage, à toute personne qui présentera un certificat de cession de son véhicule. Une autre différence, de fond et de taille, avec Autolib.

    Résumons-nous. Un nouveau nom, un nouveau portail internet, une nouvelle appli pour smartphones, une nouvelle station, deux nouvelles voitures électriques.... Même si son patron reste cool, on ne peut que le constater: Citiz attend de pied ferme Autolib. Un signe réjouissant pour l'avenir durable de la ville.

    Cathy Lafon

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